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    Quai des Orfèvres
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    Max Rss
    Max Rss

    197 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2015
    A l'époque où il réalise ce film, Henri-Georges Clouzot venait de voir la levée de suspension. Ce dernier avait été banni à vie du milieu du cinéma suite à son film « Le Corbeau » qui déclencha une vive polémique au point de s'attirer les foudres de la presse communiste et de la Résistance et de se voir interdit de diffusion. Fort heureusement, la sanction fut annulée. Si cela n'avait pas été le cas, nous aurions été privés de ces chefs-d'oeuvres que sont « Le salaire de la peur » et « Les diaboliques ». « Quai des Orfèvres » signe donc le retour aux affaires du père Clouzot. Un retour un peu mitigé pour ma part car il ne s'agit pas du meilleur polar du cinéaste. D'ailleurs, ça commence pas bien. Le début est assez long et entrecoupé de scènes de chant assez désagréables. En fait, concrètement, il faut attendre l'entrée en scène de Louis Jouvet pour que le film bascule dans une autre « dimension ». A titre personnel, j'ai toujours été épaté par ces acteurs qui, par leur seule présence, modifiaient du tout au tout l'apparence d'un film. Et ceux qui sont capables de faire ça se comptent sur les doigts d'une main. D'ailleurs, si le film se regarde agréablement, c'est en grande partie grâce à Jouvet, tout bonnement brillant dans son rôle de flic je m'en foutiste mais rusé. Personne n'est en mesure de lui tenir la dragée haute. Pas même le grand Bernard Blier, encore jeune à l'époque. La mise en scène vive et les dialogues incisifs masquent certaines faiblesses, comme une enquête conventionnelle menée et résolue d'une manière un peu simplette pour ne pas dire un peu fantaisiste sur la fin. Le niveau global est correct, mais Clouzot a fait bien mieux. Il se rattrapera dans les années suivantes.
    sword-man
    sword-man

    84 abonnés 1 017 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2012
    La force de ce "Quai des orfèvres" tient dans son scénario et ses acteurs. On a même l'impression que le scénario a plus été écrit pour ses personnages que l'intrigue, intrigue correcte qui ne pète pas plus haut que son cul. Je parlais des acteurs et là je leur à tous 21/20 et particulièrement à Louis Jouvet. On les regarde et on se tait, on n'ose à peine s'incliner ou applaudir la performance. A noter certains sujets tabous à l'époque évoquer subtilement: la photographe lesbienne, l'adoption d'un enfant noir.
    Après le chef d'oeuvre "Le corbeau" Clouzot revient en forme dans ce film noir, même si pour moi il n'a pas frappé aussi fort.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 novembre 2017
    Film de 1947. Brignon, un vieux producteur harceleur tourne autour de la chanteuse et femme du pianiste,Bernard Blier, (Weinstein ne date pas d’hier). Alors que celui-ci décide de le tuer il découvre Brignon mort dans sa villa de Passy.
    Aucun personnage n’est innocent, malgré sa grande humanité avec l’adoption d’un enfant venu des colonies sur lequel il veille, l’inspecteur finit par abuser de sa position pour obtenir les faveurs d’une femme.
    Savoureuses répliques de l’inspecteur incarné par Louis Jouvet. Utilisation du miroir.
    Des passages contre la délation rappellent les heures sombres de l’épuration à laquelle Clouzot fut confronté : un personnage qui refuse de livrer son témoignage à la police et, comme l’a noté Sylvie Lindeperg, une adresse notée sur un vieil exemplaire des Lettres françaises, organe culturel du PCF qui fut un instrument de délation contre Clouzot à la Libération.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 août 2008
    Un bon polar, une réalisation soignée et une belle distribution, Blier est excellent.
    Rien d'extraordinaire mais c'est du solide avec une atmosphère bien particulière.
    TCovert
    TCovert

    78 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2009
    Quai Des Orfèvres est le troisième film de Clouzot en tant que réalisateur. Il confirme ici son talent déjà montré dans L'Assassin Habite Au 21 (que j'ai préféré). Si Quai Des Orfèvres est un film policier plutôt classique il parvient tout de même à nous surprendre avec un joli twist-ending. Ce qui ma frappé c'est la maîtrise des effets de lumière, des contrastes noir/blanc qui nous offrent un tas de très beau plans. Ma critique va au début du film que je trouve lent, l'histoire peine à trouver son rythme mais ensuite on passe un bon moment avec notre ami Bernard Blier qui joue déjà très bien.
    darthbebel
    darthbebel

    25 abonnés 636 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2010
    De bons acteurs. Pas un chef d'oeuvre mais un bon film.
    Matis H.
    Matis H.

    21 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2017
    Lorsqu'un long-métrage ambitionne à ce point le chef d'œuvre, ses faux-pas paraissent d'autant plus décevant. Et "Quai des Orfèvres" ne fait que confirmer cela. Toutefois, Clouzot parvient à livrer un film d'un grande qualité, tout en provoquant une frustration certaine.

    En effet, dans ce récit, celui d'un meurtre menant à une succession d'accusations, est marqué par la maitrise de son auteur. Film sur la culpabilité, il surprend tout d'abord grâce à sa galerie de personnages, quatuor infernal pourtant dépeint avec une grande tendresse, notamment l'inspecteur Antoine (immense Louis Jouvet) apparaissant comme une figure policière classique dans un premier temps, avant de dévoiler une douceur et une portée mélancolique bien plus forte.

    Clouzot met en scène cette enquête avec dynamisme et tension, à l'image de la fuite du music-hall, jouée par deux fois, mais dont le renouvellement - peur d'être attrapé d'abord, puis que la fuite soit découverte ensuite - fait de cette scène miroir un double pivot dramatique. Ensuite, le cinéaste parvient à donner vie à des microcosmes évoluant simultanément : celui de la troupe évidemment, mais aussi du fameux quai des Orfèvres, deux lieux d'effervescence et de communauté que Clouzot parvient à capter afin de les inscrire au sein de l'œuvre, pourtant intimiste, en faisant le théâtre de tragédies du quotidien.

    Les rebondissements s'enchainent, les protagonistes se dévoilent davantage et les thématiques se complexifient, le tout jusqu'à un point d'orgue tragique spoiler: : Maurice, pourtant innocent, se suicide en prison pour sauver sa femme
    . Cependant, ce que l'on pensait comme étant la conclusion, en accord avec la douce noirceur du film, est rattrapée par un dernier retournement de situation qui, si il n'est pas non plus grotesque, vient se poser en contradiction avec une évolution dramatique menée avec brio. Le long-métrage déçoit donc par son final, faisant de "Quai des Orfèvres" une œuvre immense, tant d'un point de vue formel que thématique, mais inaboutie.
    jeanmarcd
    jeanmarcd

    12 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2020
    Revu pour la première fois au cinéma, après l'avoir vu plusieurs fois à la télé.
    À la fois film policier et comédie, peinture du milieu du spectacle parisien populaire, servi par une distribution parfaite, c'est du cinéma populaire de haute facture.
    Antoine D.
    Antoine D.

    39 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Ce drame de la jalousie débute sur les répétitions et le succès éclatant de Jenny, chanteuse. Ce succès attire les hommes déjà conquis, Martineau, son mari, est réduit au rôle d’observateur inquiet de voir filer son épouse entre ses doigts. Peu à peu, cette jalousie se transforme en enquête criminelle dont le suspect numéro 1 est Martineau.

    Ce qui frappe dans le quai des Orfèvres, c’est le montage fragmenté. Clouzot suit une même action dans plusieurs espace-temps. En complément de la photographie d’Armand Thirard et du casting, le film est une claque visuelle.
    vivaBFG
    vivaBFG

    13 abonnés 1 291 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 août 2024
    Voilà un type d'enquête policière qui mène son spectateur par le bout du nez, emmené par une série d'acteur au top de leur art. On croit se qu'on voit, et on a bien tort. Pourtant, tout les éléments sont amenés (enfin, sauf un) et on y voit que du feu. On y côtoie également les mauvais rôles des policiers, mais aussi leur bon. A savourer sans vergogne.
    A voir par les amateurs d'enquête policière et de grands acteurs
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 février 2016
    Très déçu par ce deuxième film que je vois du réalisateur. Loin d'être mauvais pour autant, j'ai trouvé que ça s'éternisait vachement, même si on a de beaux moments bien tendus. Louis Jouvet est excellent et j'adore ce genre de personnages irrévérencieux, sarcastiques quand il faut. C'est mon deuxième filmde Clouzot et franchement je suis toujours assez surpris de la manière dont il les construit. Avec le personnage principal qui arrive presque à un tiers du film, qu'il n'est pas ce qu'il prétend être à son introduction, j'aime plutôt bien mais ça contribue à la sensation de longueur du film, on a l'impression qu'il ne démarre que sur le tard. Après la mise-en-scène est assez bonne et l'intrigue sympathique, avec des traits hitchcockien pour le transfert d'identification. Par contre la fin est assez surprenante, à la fois en happy-end et immorale, pernicieuse. Je ne sais pas trop quoi en penser. En tout cas c'est loin d'être mauvais mais ça ne m'a pas emballé, encore moins que L'Assassin habite au 21 en fait. trop de longueurs, de digressions. C'est pas antipathique mais ça tourne autour du pot.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juin 2010
    L'un des plus grands films de l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma francais, Henri-Georges Clouzot ! Avec un casting superbe, Bernard Blier, génial comme toujours, Louis Jouvet, légendaire comme toujours et la sublime Suzy Delair, qui interprètent tous avec justesse leurs personnages plus fascinants les uns que les autres ! Une photographie magnifique, et un scenario parfaitement écrit ... ca c'est ce qui s'appelle du cinéma ! Un grand moment de plaisir, un vrai chef d'oeuvre ! Sans oublier une bande-originale envoutante, avec quelques chansons tres entrainantes ...
    Hervé L
    Hervé L

    73 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2017
    Un très bon film de très bons acteurs une intrigue intéressante bref du très grand cinéma qui n à pas pris une ride et que l on ne sait plus faire.....
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2021
    Je poursuis ma découverte de Clouzot (un rapport avec l'inspecteur Clouseau de la Panthère rose ?) et je tombe une fois de plus sur un chef d'œuvre.
    Comment je le sais ? Je regarde ce film en 2021 pour la première fois, 74 ans donc après sa sortie, et je suis subjugué par le scénario et le jeu d'acteur, y compris par les seconds rôles. Bon d'accord, il aura fallu attendre la moitié du film pour que la comédie du début ne glisse lentement vers le drame. L'intrigue n'est que prétexte pour nous parler de la France de l'après guerre au travers de portraits inoubliables, humain trop humains auraient dit certains. Je suis saisi par la modernité des personnages, Simone Renant en particulier (elle a un air de Lauren Bacall dans le Port de l'angoisse, incroyable que sa carrière se soit arrêtée brusquement après ce film). Humanité glaçante en cette période de fête de Noêl mais humanité quand même (et que dire de son fils dans le film dont la spontanéité fugace n'aura pas d'égal avant le petit Michel Tarrazon de L'enfance nue de Pialat).
    En bref grosse émotion devant cet OVNI intemporel, après le Corbeau et avant Manon et le Salaire de la peur, autres chef d'œuvre qui marquent l'âge d'or du cinéma de Clouzot (moins convaincu par les films suivants mais je n'ai pas encore tout vu …)
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 avril 2015
    Signé Henri-Georges Clouzot, Quai des orfèvres est un grand classique du film noir, toujours absolument magnifique. La mise en scène est géniale, les dialogues éblouissants. Louis Jouvet, dans un rôle de flic loquace et un brin fantasque, Bernard Blier, dans celui d'un mari jaloux et naïf, et Suzy Delair, qui interprète une ambitieuse et imprudente chanteuse de cabaret, nous offrent des prestations mémorables. Une merveille.
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