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Tendax_montpel
31 abonnés
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5,0
Publiée le 13 décembre 2011
Un chef-d'oeuvre dans lequel Clouzot fait preuve d'un don inouïe pour la mise en scène et la réalisation. Ses prouesses font encore mouche plus de 60 ans après. Louis Jouvet, quant à lui, est simplement immense ; son charisme happe littéralement le spectateur. Ajoutez à cela des dialogues cinglants et souvent drôle, vous obtenez un très très grand film !
Quai des Orfèvres est un bon film policier d'Henri-Georges Clouzot. Le film est porté par de très bons acteurs : Louis Jouvet (excellent), Bernard Blier, Suzy Delair. L'intrigue policière est bien avec de nombreux rebondissants et un dénouement de plus en plus complexe. Le film marche par une panoplie de personnages aux personnalités parfaitement adéquates pour ce registre cinématographique : le mari jaloux, l'épouse usant de ses charmes, l'enquêteur froid et déterminé, le témoin trouble …. Bon film.
Une des œuvres les plus marquantes de H.G. Clouzot, Quai des Orfèvres mélange monde du spectacle et enquête policière autour d'un meurtre avec brio. Il bénéficie surtout d'une écriture fantastique qui rend le film particulièrement jouissif malgré son grand âge. L'excellence atteinte par les différents aspects du film en fait un incontournable du cinéma français : ses qualités intemporelles et sa liberté de ton devraient en surprendre plus d'un !
Quai des orfèvres de H.G. CLouzot qui ne cesse de m'éblouir avec le temps. Remarquable scénario et brillants dialogues, excellence du jeu des acteurs, Jouvet en tête. Bernard Blier y est bouleversant, mais aussi Suzy Delair dont les chansons nous font frémir, Simone Renant, remarquable en amoureuse transie de Jenny, et, dans les seconds rôles, Pierre Larquey, Charles Dullin, Robert Dalban, Raymond Bussières, tous d'une confondante justesse. Ce film brille de par son intelligence et sa lucidité. Je n'échangerai aucun film américain, aussi bien fait soit-il, contre ce modèle du genre empreint d'une poésie tragique n'excluant pas l'humour et que l'on peut revoir inlassablement...
HGC réalise encore un chef d'oeuvre du cinéma français. Tous les acteurs (Jouvet,Blier, Delair...) sont impeccables, chacun dessiné selon des caractères différents. Les dialogues c'est un régal (ça change d'aujourd'hui). Le scénario est parfait, rappellons que le titre du livre dont c'est adapté est "legitime defense" pour comprendre l'intrigue principal qui amènera l'enquête. Dans les rues, dans les cabarets, dans le commissariat Clouzot nous emmène et captive, par sa réalisation et mise en scène irréprochable. Une histoire somme toute simple mais qui prend des allures grandioses dans les mains d'un de nos plus grands réalisateurs.
Après deux années de mise au placard forcé à la libération, Clouzot fait son retour sur grand écran avec Quai Des Orfèvres. Le réalisateur s’empare d’un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, la jalousie, et en fait l’axe central de ce polar cynique d’après-guerre. L’interprétation solide du quatuor principal (Louis Jouvet, Bernard Blier, Suzy Delair et Simone Renant) et la mise en scène magnifique font oublier le coté un peu mou et gentillet de l’intrigue. Une fois de plus Clouzot aborde en toute décontraction des sujets pourtant tabous à l’époque (homosexualité, métissage…).
Tout accuse Martineau du meurtre du vieux et libidineux Brignon: sa jalousie à l'egard de sa femme -légère il est vrai- les menaces proférées à Brignon juste avant la mort brutale de celui-ci et surtout sa présence sur les lieux du crime. "Quai des orfèvres" est un drame criminel sombre, conforme à la vision sociale de son auteur et à la noirceur qu'il prête à l'âme humaine. A l'arrivée -tardive- de l'inspecteur de police Antoine, Clouzot semble d'ailleurs affirmer que nul n'est mieux placé qu'un policier pour assister au triste spectacle des turpitudes humaines. De fait, l'enquête que mène Antoine (Louis Jouvet), vieux de la vieille désabusé, stigmatise les mensonges autant que les rapports sociaux brutaux. Ainsi rencontre-t-on, dans cette intrigue policière dont la nature de l'énigme n'est pas l'argument le plus déterminant, des personnages qui dépasse le cadre strict du cinéma policier de l'époque: le vicieux Brignon (Dullin), Dora, la bonne "amie" de Madame Martineau et d'autres, parmi lesquels l'assassin présumé, le trop tendre Martineau (superbement interprété par Bernard Blier), fait figure de victime expiatoire d'une humanité sordide. Cependant , le film ne reflète pas complètement la noirceur que revendique Clouzot. En effet, l'ironie et les sentences malicieuses, et même la bienveillance, du bourru inspecteur Antoine -admirable Jouvet- introduisent de savoureuses scènes d'humour à froid.
"c'est un faussaire qui m'a appris l'alphabet et c'est un escroc qui m'a appris la comptabilité" Quai des Orfèvres vieillit bien et continue de séduire 60 ans après sa sortie, par sa description du Paris de l'après-guerre, d'un monde du spectacle vénéneux et sa fine galerie de personnages noirs et attachants, en proie à la jalousie, à l'arrivisme mais aussi capables de nobles sentiments... Le noir et blanc est très beau, le découpage est précis, Louis Jouvet apporte ses bons mots, et Henri-Georges Clouzot a bien mérité sa réputation d'Hitchcock Français.
Un très bon polar français de l'après-guerre, où Clouzot dépeint avec précision le milieu des nuits parisiennes, avec sa gouaille et ses grandes gueules, ses petites pépées et ses intrigues amoureuses. La mécanique est connue mais elle est troussée ici avec suffisamment de savoir-faire pour ne jamais ennuyer, les comédiens rivalisant avec un réel talent dans une atmosphère sombre à souhait. Jouvet est impayable, Blier égal à lui-même (déjà) et Suzy Delair tient la dragée haute sans difficulté. De la belle ouvrage, messieurs-dames, avec ce qu'il faut de fausses pistes et de machiavélisme pour tenir le spectateur en haleine.
Film vu facilement 10 fois, et c'est toujours un régal. Un grand classique, merveilleusement joué, avec des dialogues savoureux, une mise en scène diabolique (du reste primée). Tout est parfait. Certes le scénario est un peu basique, mais quel talent ! Un vieux film qui ne vieillit pas.
"Quai des Orfèvres" est un de ces rares films français de l'après-guerre relevant à la fois du divertissement (une intrigue policière solide, une ironie sombre mais plaisante, des dialogues efficaces, de grands acteurs) et de l'art (Clouzot fait du cinéma et se distingue totalement de la Qualité française), un peu à la manière d'un Hitchcock, réalisateur auquel Clouzot a souvent été comparé. Les deux réalisateurs partagent en effet des points communs, à commencer par un certain mépris envers les personnages. Dans "Quai des Orfèvres", tous les personnages sont abjects : le trio principal s'enlise dans le mensonge, l'un ayant souhaité commettre un meurtre, l'une pensant l'avoir commis et ne le vivant pas trop mal et la dernière ayant dissimulé les preuves. Un homme faible et colérique, une femme dévorée par l'ambition, l'autre par la jalousie, auxquels s'ajoutent le personnage de l'inspecteur Antoine (le grand Louis Jouvet), cassant et cynique à souhait. Le vrai meurtrier est à chercher ailleurs, ce qui révèle bien les ambitions de Clouzot : sous ses aspects, tout à fait respectés, de film policier, "Quai des orfèvres" dresse en réalité le portrait de la société de l'époque, traduisant parfaitement la misanthropie de son auteur. Excellent scénariste, Clouzot est également un grand metteur en scène : pensons notamment à ce formidable jeu de miroir (littéralement et métaphoriquement) à l'Eden ; ou à cette scène de suspense, pour le coup très hitchcockienne, où Clouzot nous montre un petit bout de papier depuis le point de vue du personnage de Bernard Blier ; ou encore à la scène tonitruante d'interrogatoire, puis de dispute, durant laquelle les musiciens de Jenny Lamour se déchaînent. Malgré une fin un peu trop heureuse détonant avec le cynisme du reste du film, "Quai des Orfèvres" est un des polars français les plus marquants et les plus influents... à côté d'autres films du même Clouzot ("Les Diaboliques").
Clouzot n’est pas tendre avec le dénouement de son histoire, en faisant dire à l’un des policiers « On pensait que ce serait une belle histoire, mais c’est comme d’habitude, ça finit en pipi de chat » ! C’est que dans ce film, l’important n’est pas dans le dénouement, et qu’ici le chemin a beaucoup plus d’intérêt que l’endroit où l’on va. Ce chemin, précisément, est admirable, frisant la perfection. Les différents milieux, celui du music-hall ou celui de la police sont formidablement décrits, tout comme les personnages qui les peuplent (celui d’Antoine prenant le pas sur les autres avec l’incroyable charisme de Louis Jouvet). La photo en noir et blanc est magnifique, et la narration exemplaire ; les rebondissements et découvertes apparaissent à un rythme parfait, et certaines séquences sont d’anthologie (la pipe allumée avec le morceau de papier compromettant). Au sein de l’enquête proprement dite s’ouvrent de belles parenthèses emplies d’humanité, qui font poindre une vraie émotion. Peut-être que l’élément qui contribue le plus à l’esprit et à l’excellence du film, ce sont les dialogues, à la fois très incisifs et ponctués d’allusions, de sous-entendus, de tendresse pudique dissimulée sous des propos bourrus. Tout le film est un véritable régal, qui donne une superbe image de ce que fût le défunt Grand Cinéma Français. Dans le genre, un chef d’œuvre.
Un superbe film noir du cinéma français. Louis Jouvet, le policier déterminé, et Bernard Blier, l'assassin, dominent ce film avec excellence. La version avec Daniel Auteuil et Gérard Depardieu est une pâle copie à côté de ce chef-d'œuvre. Les acteurs principaux sont sublimes et impriment toute leur force à cette solide intrigue. Ce métrage est un pur chef-d’œuvre du grand cinéaste qu'était Henri-Georges Clouzot.
Henrie-Georges Clouzot, le réalisateur des "Diaboliques" signe ici un polar assez intéressant mais pas son meilleur. La mise en scène du film est au top, les acteurs le sont également, tout particulièrement Louis Jouvet dans son rôle d'inspecteur à l'humour quelque peu sarcastique. Basé sur un scénario assez banal, le film remporta le prix international de la mise en scène au Festival de Venise en 1947! En partant d'un scénario assez simpliste à première angle, Clouzot arrivera à en faire tout simplement un film marquant pour l'histoire du cinéma française! A voir amis cinéphiles!
Clouzot porte une fois de plus un regard amer et cynique sur l'être humain à travers cette intrigue policière assez banale mais qui permet à Louis Jouvet de trouver un savoureux rôle de policier.