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César D.
36 abonnés
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3,0
Publiée le 4 mars 2014
on croirait voir un documentaire, et d'ailleurs, c'est un documentaire. ou plutôt une reconstitution de ce qu'ont vécu un couple de roms, qui rejouent eux-même leur histoire. alors oui, c'est assez chiant, mais en même temps, c'est passionnant. comment des médecins peuvent-ils laisser sans soins une femme en danger de mort? pour une dérisoire histoire de paiement? n'ont-ils pas l'obligation de soigner? et ils osent se dire médecins? on marche sur la tête!
Indéniablement, le réalisateur bosniaque Danis Tanovic a complètement changé son fusil d'épaule pour la réalisation de son dernier film, "La femme du ferrailleur", grand Prix du jury au Festival de Berlin 2013 : le voilà qui se lance dans le cinéma-vérité, un petit pied dans la fiction, un grand pied dans le documentaire. En fait, il a pris les protagonistes d'un fait divers comme interprètes de leur propre histoire : une femme d'origine Rom qui n'a aucune couverture sociale et qui, à la suite d'une fausse couche, est toute proche de mourir d'une septicémie, l'hôpital local refusant de l'opérer si il ne touche pas les 930 marks (?) que coute l'opération. Comme dans la vraie vie, cet épisode particulièrement difficile est présenté dans le film comme une parenthèse venant se glisser dans la vie de tous les jours, entre les coupes de bois pour se chauffer, la découpe de voitures pour gagner un peu d'argent et la vie à la maison, avec la préparation des repas et l'agitation des 2 petites filles du couple. Dans cette maison, la télévision est en permanence allumée et, dans le voisinage, l'entraide des voisins n'est pas un vain mot. Il est certain que celles et ceux qui aiment l'action ne trouveront pas leur compte dans ce film. En fait, heureusement que Danis Tanovic est aux manettes, ses qualités de cinéaste arrivant à rendre plutôt passionnante une histoire malheureusement très banale.
L'affiche est hideuse, j'ai cru que c'était un film d'animation, le titre est peu raccoleur et pourtant allez voir ce film ! C'est une fiction proche d'un documentaire, et j'ai été extrêment touché. L'interprétation est excellente, Danis Tanovic a veillé à faire peu de prises, pour faire passer cette sincérité si rare, qui fait du cinéma un moment magique. Quelle patience dans cette famille, socialement misérable, face aux instances médicales. Quelle dignité !
C'est presque un documentaire, Danis Tanovic a choisi de filmer cette famille de Bosnie qui avait vécu réellement cette histoire quelques mois plus tôt. Une mère de famille passe à coté de la mort par manque d'argent... Son mari va découper sa voiture pour vendre la ferraille au poids afin de payer l'électricité (coupée en hiver) et des médicaments... La solidarité des voisins, la rudesse de la vie, c'est ce que le film montre. Esthétiquement ce n'est pas extra, filmé caméra à l'épaule avec 50 000€ ça se ressent... Mais le film n'est pas là pour ça.
Urgence. Pourquoi Danis Tanovic, un peu égaré depuis son prometteur No man's land, tenait-il tant à tourner à tourner La femme du ferrailleur, ce "fait divers" proche du drame, s'il n'y avait pas vu un raccourci saisissant sur l'état de la Bosnie d'en bas ? Et pour témoigner de la situation précaire de la communauté rom, même si elle est nommément citée qu'une seule fois, et s'il aborde le sujet avec une grande sobriété. En demandant aux protagonistes réels de cette histoire édifiante de joue leurs propres rôles, plutôt qu'en faisant appel à des acteurs de métier, le réalisateur a joué la carte du cinéma vérité avec une sincérité et une honnêteté indéniables. En revanche, sur le plan cinématographique pur, il faut bien avouer qu'au-delà de son aspect documentaire, La femme du ferrailleur est un film plutôt ingrat, fruste et sans fioritures. C'était la volonté de Tanovic, un film en état d'urgence qui est en soi plus qu'estimable bien que parfois terne et languissant.
Il en faut du courage pour monter un projet de film dans ce pays. Souvent pour rendre compte de la situation locale afin d’alarmer le monde et aussi parce que beaucoup de destins sont à eux seuls des histoires assez folles pour être montrées, le cinéma bosnien exhibe ses mosquées aux minarets délabrés mais encore debout – ce qui rappelle ce que les temples sont aux églises du Vatican ou d’ailleurs dans le catholicisme, et qui contraste fort avec les mosquées fastueuses dans certains pays musulmans- ses routes défoncées, ses vrais gens ravec leur métier ou leur chômage ( la moitié de la population est au chômage en Bosnie)...
Film Bosniaque, à peine scénarisé car Danis Tanivic s'est inspiré d'une histoire vraie, dont les protagonistes sont les acteurs du film. Cela ce passe dans le milieu Rom même si ce point n'apparait qu'à un détour du film lorsque le mari consulte le service social d'aide aux Roms. C'est une plongée dans la Bosnie d'en bas, celle qui vit aux marges de la société, de récupération de ferraille et qui montre, en passant, un remarquable sens de l'entraide. L'histoire est simple, la femme du ferrailleur risque de faire une septicémie à la suite d'une fausse couche mais en dehors des assurances , le médecin ne veut la soigner que si elle paie environ mille marks ( la Bosnie a choisi le mark au sortir du dinar yougoslave) rien n'y fera malgré l'intervention des services sociaux...elle s'en sortira en se faisant passer pour sa belle soeur qui elle a le fameux sésame et en s'adressant dans un autre hôpital. Le film a un accent de cinéma vérité puisque chaque acteur joue sa propre histoire. C'est filmé avec simplicité, sans artifice ...et c'est sincère, digne et poignant...il y a de l'amour dans le couple, et les enfants y sont exécrables !!! Une nouvelle fois j'apprécie la programmation de l'Espace St Michel qui présente des films engagés hors des circuits commerciaux...
"La femme du ferrailleur est le nouveau film de Danis Tanović qui est notamment lauréat de l''Oscar du meilleur film étranger en 2002 pour No Man's Land et dont j'avais vu également l'Enfer avec Emanuelle Béart ou Eyes of the war avec Colin Farrel.
Changement de cap complet avec cette femme du ferailleur qui avait sensation lors du Festival de Belrin 2013, d'où il avait récolté l'Ours d’argent du meilleur réalisateur et du meilleur acteur.
En effet, dôté d'un budget très très modeste ( 7'000 Euros, autrement dit, peanuts), Danis Tanović raconte une histoire proprement édifiante tirée de la vie d'une famille rom dont il avait pris connaissance par un article publié dans la presse locale.
Le héros de cette histoire, Nazif, est un ferrailleur vivant dans une petite ville de Bosnie-Herzégovine avec sa femme, Senada, et leurs deux filles. Un jour, rentrant de son travail, voit sa femme Senada se tordre de douleur. Le médecin leur apprend que l'enfant à naître est mort et qu'elle doit absolument se faire opérer de toute urgence. Mais la clinique de la région refuse de pratiquer l'opération car le couple n'a ni argent, ni assurance. La particularité de ce film, c'est que Danis Tanovic a choisi de filmer les vrais protagonistes de cette histoire réelle. Après avoir pris connaissance de ce fait divers, il décida de contacter Nazif et Senada afin de les convaincre de revivre, devant la caméra, les événements dramatiques qu'ils ont vécus Avec eux, tous les témoins et les protagonistes des événements rejoueront leurs rôles. Tanovic a donc pu tourner le film en neuf jours, avec une équipe restreinte, une caméra Canon toute simple.
Le réalisateur qui fut d'abord documentariste durant la guerre des Balkans livre donc une oeuvre à mi chemin entre le documentaire et la fiction, et si le procédé est interessant et l'histoire vraiment poignante, on regrette que la part de documentaire l'emporte au bout du compte, quand même nettement sur la partie fiction.
On aurait aimé que Tanovic transcende cette histoire avec une mise en scène autre qu'une caméra à l'épaule suivant à la trace ses personnages principaux, un procédé qui a tendance à lasser au bout d'un moment.
On sait gré au cinéaste d'avoir pu faire connaitre cette histoire qui en dit long sur le fonctionnement de la société bosniaque, mais on aurait aimé qu'il ait plus d'idées de mise en scène pour que cette histoire dépasse le simple fait divers et nous prenne vraiment à la gorge. Une oeuvre interessante, mais pas complètement aboutie.
Histoire triste, et grise jouées par des acteurs non-professionnels, à qui cette histoire est réellement arrivée...sobre, pas joli, mais très beau dans son aspect documentaire.
Ce film, proche du documentaire retrace l'histoire vraie d'un couple et leurs deux filles. L'interprétation est excellente, on vit vraiment cette histoire. Le film a été fait avec si peu de moyen, un appareil photo pour le tournage, lumière naturelle, ce qui en fait un film très réaliste. Je recommande fortement ce film émouvant auquel on s'attache beaucoup aux personnages.