Globalement, le prolifique style western "spaghetti" n'a généré que quelques chefs-d'œuvre qui se comptent sur les doigts d'une ou deux mains. Parfois, j'ai la surprise de découvrir des spaghettis qui, bien que peu prometteurs sur le papier, s'avèrent être de bonnes surprises à la fin. « Django tire le premier » (1966) fait partie de ceux-là. Le scénario est assez malin bien qu'il ne soit pas du tout crédible. La première scène, qui montre la rencontre entre Django et son père, donne le ton. Personne ne prend cela au sérieux ; c'est un second degré qui semble être assumé par les acteurs et le réalisateur. Glen Saxson, qui incarne Django, joue de manière complètement décontractée. Dans une scène, il est habillé en peignoir féminin mais porte sa ceinture et son colt comme si de rien n'était. Les deux actrices principales, quasi jumelles, semblent être les deux facettes (en plus et en moins) d'un même personnage. Les seconds rôles, avec Fernando Sancho en tête, sont intéressants. Il n'y a pas d'explosion de dynamite cette fois-ci, mais une scène debagarre générale assez jouissive. Et que dire du final, avec l'apparition fugace de George Eastman, qui reprendra un rôle de Django (en VF) l'année suivante dans "Django le taciturne". "Django tire le premier" est un bon "spaghetti" habile et astucieux.WHITE FINGERS, votre Marshal de l’Ouest.
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