Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,5
Publiée le 10 mars 2013
Serge Garde soulève un lièvre gros comme un mammouth dans ce documentaire, les errances de la justice, pour rester dans l'euphémisme, dans les affaires de pédocriminalité. La jurisprudence Outreau, dans sa version officielle, aura permis de disqualifier la parole des enfants dans toutes ces affaires, pour mieux les classer sans suite. Serge Garde fait un travail de salubrité publique, qui nous fait penser à tous ces enfants renvoyés dans le cachot de leur propre souffrance par une justice, au bas mot, étrange. Que la grande presse descende ce film est un bon marqueur que des choses importantes sont révélées ... Foncez-y si vous avez la chance d'avoir une salle qui le diffuse à votre proximité, question de citoyenneté.
A surveiller également la dernière sortie du livre Retour à Outreau de Jacques Thomet qui permet de rentrer dans les détails de la procédure, et de découvrir un peu plus les coulisses de l'horreur. Que la vérité éclate au grand jour!
Ce remarquable documentaire apporte un regard neuf et troublant sur cette affaire tristement célèbre dite d’Outreau. Passer du « tous coupables » au presque « tous innocents » : certes, on peut admettre – même si la pilule est dure à avaler - qu’une erreur judiciaire puisse toujours être commise, surtout au vu et au su d’un dossier aussi complexe et sensible que celui-ci, mais lorsque l’on nous met en lumière tant d’aspects quasiment occultés de manière volontaire semble-t-il et arbitrairement orientés et véhiculés par la presse, l’ensemble des médias en général et la classe politique, on arrive bien vite à la conclusion que le véritable scandale de cette affaire n’est pas vraiment là où on a bien voulu nous amener. Outre la réhabilitation morale et professionnelle – du moins publique -du Juge d’Instruction de l’époque, le film nous rappelle surtout que les grands oubliés de cette histoire sont bien les enfants victimes dont la parole et les témoignages n’ont guère été pris en considération. A ce titre, le récit de deux des enfants Delay, présents dans le film, se révèle être totalement bouleversant.
Allez tous voir le film, les enfants sont les êtres les plus importants car ils sont notre avenir, les plus fragile car personne ne veut les croire. Les enfants d'Outreau sont des gosses maltraités, abusés, cassés par les avocats de la défense, salis par les médias, méprisés par l'opinion publique ... Ces enfants méritent que les gens connaissent la verité pour que les futures victimes ne soient pas considérés comme menteurs potentiels...
Pour une fois qu'on arrête de nous mentir et que la vérité éclate, ce documentaire est une mine d'or, un hommage à tous les enfants victimes de sévices sexuels, un engagement citoyen fort. A ne ratez sous aucun prétexte !!! Il faut que allez le voir pour permettre une large diffusion !
Serge Garde expose des vérités judiciaires relatives à cette affaire qui n'ont pas été médiatisées. Un film très important d'aller voir si on a le souci de la protection de l'enfance, d'autant plus que depuis l'affaire d'Outreaux, les enfants ont quasiment systématiquement considérés comme des menteurs, alors que la pédocriminalité n'a pas cessé. Le film est de plus captivant.
L'"affaire d'Outreau", lorsqu'elle a éclaté, a provoqué un sentiment de dégoût. Son traitement judiciaire, les deux vagues d'acquittements, les excuses officielles de la République ont fait naître du scepticisme sur l'institution judiciaire. Son traitement médiatique avait de quoi révolter. Le déchaînement contre le juge Burgaud pouvait laisser perplexe. Ce film réactive tout cela: dégoût, scepticisme, révolte, perplexité. Mais surtout ce documentaire, admirablement bien traité, respectueux de la chose jugée, apporte de façon factuelle un éclairage instructif sur l'étonnant retournement de Myriam Badaoui. C'est ce retournement inexplicable qui a valu à la majorité de ses coaccusés d'être acquittés. Et ce retournement a été abondamment exploité, politiquement, pour alimenter la remise en question du rôle des juges d'instruction. C'est un film essentiel pour construire son opinion.
La théorie du complot a traversé votre télé pour s’installer dans vos JT préférés : X-files et Homeland peuvent aller se rhabiller. Vous aviez été choqués par la "bêtise du juge Burgaud", scandalisés par ces "enfants menteurs", et émus par ces "accusés à tord" ? Si après ce documentaire vous n'êtes pas comme moi convaincu qu'on nous a tous berné, vous ne pourrez pas être, au moins à minima, bousculé dans vos certitudes. Ce documentaire donne la parole aux services sociaux, aux juges et à certains avocats. Il n’a rien du "documenteur" auquel j’avais peur d’assister. Il pause les questions essentielles, mais laisse les acteurs qui ont suivi le dossier au plus près y donner leur réponse... et le moins que l'on puisse dire au vu de l'issue de cette affaire, c'est que leurs réponses sont pour le moins dérangeantes. Dans un pays où les journalistes s'intéressent plus au sensationnalisme qu'aux enquêtes de terrains, Outreau - dans ses différentes étapes - n’a été qu’un moyen de donner dans la surenchère médiatique, que ce soit dans un sens ou dans l’autre… et au final, le scandale d’Outreau n’est pas où on le croyait. Ce nouvel éclairage dérange nos petites certitudes de cerveaux lobotomisés. Je vois les critiques de la presse qui soulignent "le manque de preuves", mais les preuves sont dans le dossier. Simplement, ce documentaire ne peut pas remettre en question l'issue du dernier procès : la justice s’est définitivement prononcée. Les victimes sont donc privées de droit de réponse maintenant que cette affaire a été définitivement jugée, même si cela va à l’encontre de leur histoire, de leurs blessures. Maintenant qu’ils sont adultes et qu’ils peuvent demander à s’exprimer, l’autorité de la chose jugée ne le leur permet pas. Comme le montre l’affiche, leurs lèvres sont scellées, ils n’ont donc plus qu’à faire comme on le leur demande : faire comme si cela n’avait jamais eu lieu.
Je n'avais pas été très touché par la véhémence des avocats de la défense, et l'indignation des "accusés à tord" avait quelque chose de dérangeant, de sur-joué. J’ai été vraiment ému par le témoignage porté dans ce documentaire. En tant que citoyen, je pense que, si vous n’êtes pas convaincu par son message, il est au moins nécessaire de se faire votre propre idée.
déjà ce film-reportage mais très bien en exergue la récupération politique de l'affaire:1) le pouvoir s'est servi du juge Burgaud pour préparer médiatiquement la suppression du juge d'instruction. 2) comme il fallait à tout prix que les accusés soient acquittés en appel (alors qu'ils n'avaient pas écopé de petites peines en cour d'assises...) le reportage remontre les images du procureur général Diot, complètement étranger à l'affaire et en mission commandée par le ministre, dans une salle d'audience enjoignant la cour d'assises d'acquitter les accusés, et ce avant même le délibéré !!
Deuxièmement on montre comment le procès pénal a été pris en otage par les avocats de la défense: comme c'est témoignage d'enfants vs témoignage d'accusés, les avocats démolissent sans vergogne, à tour de rôle, les enfants à la barre. exemple: un gamin qui faisait l'objet d'un suivi psychologique, et qui le reconnait à la barre: son témoignage est donc bidon...
La stratégie collective de la défense qui démontre l'absurdité du procès: dans les auditions d'instructions, les accusés s'accusaient mutuellement et, avant le procès, ils adoptent tous une stratégie commune: tout le monde se rétracte, plus personne n'accuse personne. tout le monde va se liguer contre les témoignages des gosses.
Enfin bref, les réactions ad hominem des mis en cause de ce reportage-réquisitoire montre bien qu'ils ne veulent surtout pas répondre au fond de l'affaire: un procès pénal est un procès accusatoire, certes, mais pas contre les gamins qui ont été reconnus comme victimes et violés (mais par qui alors ?) mais contre les accusés dont certains ont été reconnus coupables de proxénétisme (mais dont on ne connait pas les clients !!!!
Un film sans doute desservi par sa bande annonce, alors que le contenu apparaît didactique et plutôt nuancé. Il se propose simplement de présenter un autre point de vue de l'affaire ("l'autre vérité"), qui faisait jusqu'ici largement défaut. Il propose une thèse sur la construction d'une stratégie de défense commune par les avocats des accusés. Il montre aussi, de manière convaincante, comment les aspects politiques et surtout médiatiques ont pu influencer le cours de la justice. On aurait sans doute apprécié que plus de victimes s'expriment à l'écran mais c'est un documentaire, avec ses contraintes. Beaucoup de pièces du dossier sont présentées... et sont édifiantes. Les interviews des magistrats et celle de Pierre Joxe sont extrêmement intéressantes. Ce film peut être vu par tous ceux qui s'intéressent à cette affaire et souhaitent simplement disposer d'éléments un peu différents du "mainstream" médiatique habituel... Tous les journalistes et les personnes qui se destinent à cette profession devraient aussi voir ce film, qui porte très bien la contradiction. Ce que l'on retient surtout, c'est que le traitement médiatique d'une affaire judiciaire dépend surtout de ce que disent les avocats (qui cherchent à gagner à leur cause l'opinion publique, au-delà du prétoire) et que les journalistes ont besoin de davantage de sources d'information. Un film citoyen et vivifiant.
Regardez bien les critiques "spectateurs", postées avant même la sortie du film ! et toute plus élogieuses les une que les autres ! Fallait il qu'ils soient peu sur d'eux ! Quelle "surprise" de trouver ici ce paquet de critiques élogieuses, postées par des aficionados, qui n'ont pratiquement tous posté que cette seule et unique critique, certains avant même que le film ne soit sorti (si ! si !) ! Les gens qui ont fait ce "reportage" et n'ont trouvé aucune chaîne de télé prête à le diffuser, semblent surtout avoir décidé de se faire du blé grâce à un point de vue scandaleux, juste destiné à attirer les gogos. Une bonne raison pour ne pas aller le voir il me semble !
Un film poignant qu'il faut voir et qui peut remettre en causes certaines certitudes. Et si on ne nous avait pas tout dit ? Et si une part de la vérité était encore cachée ? En tout cas, même si je suis allé voir ce documentaire un peu en trainant des pieds, j'ai été bouleversé par cette enfance détruite et je ne peux que saluer la sincérité du réalisateur… Il faut aller voir ce documentaire d'urgence.
Un film documentaire passionnant du début à la fin. Passionnant et dérangeant. Quelle est cette force incontrolable et maléfique qui a fait dérailler une à une les institutions du pays ? Avoir fait ce film réhabilite le journalisme dans ce qu'il a de plus important en démocratie : un contre-pouvoir. Un contre-pouvoir qui se permet avec courage de nous faire douter et surtout se questionner sur le fonctionnement de la justice, de la presse, du pouvoir politique. Ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux n'est assurément pas ce que nous voulons : des enfants incompris, violentés, oubliés; des avocats qui oeuvrent à la relaxe de clients assassins faisant douter de la parole d'enfants violés qu'ils manipulent; un Etat qui se déchaîne contre un bouc émissaire qui est interrogé comme un criminel; une presse qui simplifie, désinforme, médiatise un sujet qui nécessite le silence; un pouvoir judiciaire et politique qui bafoue l'autorité des jurés... Dernière question : Pourquoi aucune chaîne de télévision n'a voulu diffuser ce film ? Vous devez bien vous douter de la réponse. Courrez voir ce film et indignez-vous ! (Vu en avant-première)
Film édifiant et authentique fondé sur les témoignages de personnes impliquées. Il nous fait comprendre la réalité d'un drame que beaucoup de gens croient connaître sans réaliser que les conditions particulières de l'affaire l'ont fait percevoir d'une manière complètement déformée. Bien sûr, les artisans de la légende de l'affaire d'Outreau comme certains journalistes ou l'avocat Eric Dupond-Moretti le détestent et le font savoir. Ceci ne devrait dissuader, le public, mais au contraire lui donne une bonne raison d'aller le voir ! La psychologue et expert judiciaire M.C. Gryson-Dejehansart apparaît dans le film à plusieurs reprises. La lecture de son livre "Outreau, la vérité abusée, 12 enfants reconnus victimes" - cité dans le générique du film - devrait permettre d'en approfondir les détails
Un film remarquable, qui pose les bonnes questions... les réponses sont entre lignes, et elles sont terribles. A voir et revoir pour comprendre beaucoup de choses de cette affaire plus compliquée qu'elle parait.