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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 mai 2013
Une autre vérité ! oui ! le documentaire porte bien son nom. Après avoir été abreuvé sur l'erreur judiciaire du procès d'Outreau on en revient à la base du procès. Qui sont les victimes ? des enfants. Victimes de quoi ? au départ d'abus sexuels répétés puis par la suite d'une machine judiciaire. Pour que plus jamais on ne puisse confondre bourreaux et victimes. Pour qu'on garde notre pouvoir de réflexion et d'analyse il faut voir ce film et regarder la vérité , l'autre vérité celle qui fait mal, en face.
Pour une fois qu'on arrête de nous mentir et que la vérité éclate, ce documentaire est une mine d'or, un hommage à tous les enfants victimes de sévices sexuels, un engagement citoyen fort. A ne ratez sous aucun prétexte !!! Il faut que allez le voir pour permettre une large diffusion !
"Tous les professionnels de l’enfance maltraitée le savent bien : depuis Outreau, les propos de toutes les petites victimes, où qu'elles soient, sont régulièrement remis en cause, niés, ignorés et le travail des experts est déconsidéré, décrié. L'idée qui prédomine désormais, c'est qu'on ne peut pas faire confiance à un enfant qui se plaint. De ce point de vue, Outreau a fait des ravages en France."
Quelqu'un a noté le film 0,5/"très nul" en dénonçant "les nombreuses critiques élogieuses postées ici avant même la sortie du film". J'en ai vu 2: datant de la veille et l'avant veille de la sortie officielle : peut-être étaient-ils à une avant-première ? Et même si elles sont "fausses", 2 sur 38 critiques positives (au moment où j'écris) ce n'est pas très probant comme argument... on voit des critiques pré sortie du film fréquemment sur allociné.
J'étais plutôt réservée, j'avais un avis plutôt négatif avant de voir le film et finalement j'ai été convaincue. Le travail est sérieux, de nombreuses personnes (dont des personnes très "reconnues" : ce ne sont pas quelques hurluberlus loin de là) témoignent. D'autres acteurs de l'affaire sont absents mais c'est parce qu'ils ont refusé de témoigner. Ils ont bon jeu ensuite de critiquer un film partisan.
Un film poignant qu'il faut voir et qui peut remettre en causes certaines certitudes. Et si on ne nous avait pas tout dit ? Et si une part de la vérité était encore cachée ? En tout cas, même si je suis allé voir ce documentaire un peu en trainant des pieds, j'ai été bouleversé par cette enfance détruite et je ne peux que saluer la sincérité du réalisateur… Il faut aller voir ce documentaire d'urgence.
Ceci est ma première critique de cinéma sur allociné, et même si cela fait trois fois que tout mon texte est supprimé, je persiste à vous partager le bouleversement que j'ai vécu lors du visionnage de ce documentaire. Ce film retrace l'histoire chronologique d'une défense qui, motivée par son ambition et le désir de gagner le procès en assises de cette affaire, décide grâce aux médias et à sa malice de faire passer sur le banc des accusés les victimes réelles, que sont les enfants violés collectivement au sein d'un réseau de pédophilie dans la ville d'Outreau. Ce film nous met une claque revigorante et nous apprend tout le professionnalisme du juge Burgot dans la constitution - d'une durée de 18 mois - du gigantesque dossier d'instruction de l'affaire d'Outreau. Ce film fait réfléchir sur l'impossible influence entre justice, médias et politique (ces deux derniers étant dans le même bateau vous en conviendrez). Enfin, ce film est révoltant dans le résultat judiciaire de cette affaire : 4 des 50 prévenus initiaux condamnés et tous les autres acquittés, ainsi que la reconnaissance de viols avérés sur 12 enfants, dont seulement 4 ont un lien de parenté avec les 4 parents condamnés : cherchez l'erreur... Je nous laisse imaginer aujourd'hui le devenir des 8 autres enfants, dénigrés par la justice mais portant en eux tout de même l'avenir de notre pays.
Merci de m'avoir lu et foncez voir ce film, c'est un devoir citoyen ! Mr T
Pas étonnant que ce film dérange les journalistes, spoiler: censés être indépendants et libres : il leur explique a quel point ils sont allés droit dans le mur en suivant le troupeau, en ecoutant sans aucun recul la voix des avocats criant le plus fort. Ne vous laissez pas impressionner, allez voir ce film qui prend aux tripes de la 1ère a la derniere minute. Et vous ne verrez plus les choses de la même manière.
déjà ce film-reportage mais très bien en exergue la récupération politique de l'affaire:1) le pouvoir s'est servi du juge Burgaud pour préparer médiatiquement la suppression du juge d'instruction. 2) comme il fallait à tout prix que les accusés soient acquittés en appel (alors qu'ils n'avaient pas écopé de petites peines en cour d'assises...) le reportage remontre les images du procureur général Diot, complètement étranger à l'affaire et en mission commandée par le ministre, dans une salle d'audience enjoignant la cour d'assises d'acquitter les accusés, et ce avant même le délibéré !!
Deuxièmement on montre comment le procès pénal a été pris en otage par les avocats de la défense: comme c'est témoignage d'enfants vs témoignage d'accusés, les avocats démolissent sans vergogne, à tour de rôle, les enfants à la barre. exemple: un gamin qui faisait l'objet d'un suivi psychologique, et qui le reconnait à la barre: son témoignage est donc bidon...
La stratégie collective de la défense qui démontre l'absurdité du procès: dans les auditions d'instructions, les accusés s'accusaient mutuellement et, avant le procès, ils adoptent tous une stratégie commune: tout le monde se rétracte, plus personne n'accuse personne. tout le monde va se liguer contre les témoignages des gosses.
Enfin bref, les réactions ad hominem des mis en cause de ce reportage-réquisitoire montre bien qu'ils ne veulent surtout pas répondre au fond de l'affaire: un procès pénal est un procès accusatoire, certes, mais pas contre les gamins qui ont été reconnus comme victimes et violés (mais par qui alors ?) mais contre les accusés dont certains ont été reconnus coupables de proxénétisme (mais dont on ne connait pas les clients !!!!
Allez tous voir le film, les enfants sont les êtres les plus importants car ils sont notre avenir, les plus fragile car personne ne veut les croire. Les enfants d'Outreau sont des gosses maltraités, abusés, cassés par les avocats de la défense, salis par les médias, méprisés par l'opinion publique ... Ces enfants méritent que les gens connaissent la verité pour que les futures victimes ne soient pas considérés comme menteurs potentiels...
Docu à voir absolument. Les critiques pour "révisionnisme" concernant ce film apparaissent injustes. Certes le film défend une thèse mais sans être de parti pris et apporte des éléments d'information absolument édifiants, sur la base de témoignages qui apparaissent solides. Sur le plan formel, le film est bien construit et relate de manière chronologique les faits importants de l'affaire, en les questionnant.
Que l'on adhère ou non à la thèse du film, on ne peut contester que ce film apporte des éléments d'information importants sur l'affaire d'Outreau et qui pourtant n'ont à aucun moment été communiqués au grand public. Ce faisant, ce film fait d'abord et avant tout le procès de la presse qui, une fois de plus, semble être tombée dans le sensationnalisme en communiquant au public une version particulièrement simpliste des faits du procès d'Outreau et en jouant sur la corde : "la justice est incompétente et pourrie". Par paresse intellectuelle ou parce qu'ils ont été manipulés, les journalistes n'ont semble-t-il par exploré toutes les facettes de cette affaire. C'est peut être pour cette raison qu'aucune chaîne de télévision n'a accepté de diffuser ce documentaire et que les critiques presse semblent s'acharner à vouloir le dézinguer.
Le film démontre également que l'affaire d'Outreau ne se limite pas à la question des errements d'un petit juge d'instruction supposé incompétent ou inhumain et qui aurait conduit à la catastrophe judiciaire. Celui-ci est présenté comme un véritable bouc-émissaire, lâché par sa hiérarchie et utilisé par le pouvoir politique pour convaincre l'opinion publique de la nécessité de la suppression du juge d'instruction. Le film démontre en particulier que l'attitude des magistrats ayant présidé les deux procès d'assises apparaît bien plus contestable que les diligences accomplies lors de l'instruction par le juge Burgaud. Les conditions de la tenue du 1er procès d'assises semblent ainsi être à la source de l'emballement médiatique puis politique auquel on a assisté à l'époque.
In fine, et au delà de la question en filigrane sur l'existence - ou non - d'une erreur judiciaire, le film invite à une réflexion inédite sur l'affaire d'Outreau : celle relative au positionnement de la justice vis à vis des médias et à son indépendance vis à vis du pouvoir politique. De ce point de vue, les mesures prises à l'issue de cette affaire (réforme de l'ENM, etc.) ne répondent certainement pas aux problèmes mis en lumière par ce film. A quand la prochaine affaire Outreau ?
Film édifiant et authentique fondé sur les témoignages de personnes impliquées. Il nous fait comprendre la réalité d'un drame que beaucoup de gens croient connaître sans réaliser que les conditions particulières de l'affaire l'ont fait percevoir d'une manière complètement déformée. Bien sûr, les artisans de la légende de l'affaire d'Outreau comme certains journalistes ou l'avocat Eric Dupond-Moretti le détestent et le font savoir. Ceci ne devrait dissuader, le public, mais au contraire lui donne une bonne raison d'aller le voir ! La psychologue et expert judiciaire M.C. Gryson-Dejehansart apparaît dans le film à plusieurs reprises. La lecture de son livre "Outreau, la vérité abusée, 12 enfants reconnus victimes" - cité dans le générique du film - devrait permettre d'en approfondir les détails
Bravo à tous les intervenants qui ont osé parler et à la réalisation sobre et efficace. Ce n'est pas que l'échec de la justice mais surtout le triomphe d'une quinzaine d'avocats qui, avec l'aide des médias, ont permis à certains monstres d’être en liberté...L’échec du système judiciaire se situe plutôt dans le budget au rabais alloué à la justice en France depuis des décennies (allez voir les chiffres comparé aux autres pays d'Europe si vous avez des doutes...) aboutissant sur des détentions provisoires interminables et autres... Des accusés à tort ont toutefois accepté le marché ignoble du "tous unis tous innocents" et les méthodes fanfaronnes de leurs avocats sans scrupules, et dans ces conditions, ils ne doivent pas être surpris qu'il plane encore au dessus d'eux une certaine présomption de culpabilité.... N'en déplaise à ceux qui crient au complotisme, il est évident au regard de l'affaire qu'il n'y avait pas que 4 coupables, nombre de victimes en ayant croisé beaucoup plus... Et comment peut on encore aujourd'hui nier l'évidence, alors que 2 des acquittés ont eu depuis d'autres démêles avec la justice pour des délits sur mineurs ?? Le pouvoir politique a décidé d'éteindre l'incendie en victimisant les acquittés au 1er plan et en mettant la responsabilité sur un juge pour diverses raisons et cela a fonctionné à merveille, une vague d'émotion pour les accusés à tort en France s'en est suivie, on en a même oublié les victimes initiales, les enfants... Les mensonges d'états existent mais on ironise sur leurs détracteurs en les faisant passer pour des demeurés persuadés que la terre est plate parce qu'ils l'ont lu sur les réseaux sociaux, et l'idée sera toujours balayée tant que la majorité du peuple sera hypnotisé par certains médias... Ceux qui m'affligent le plus dans cette histoire ne sont pas les médias mais ces avocats aux méthodes de gangster prêts à tout pour faire acquitter leurs clients. Les principales victimes deviennent les potentiels innocents et les enfants victimes de viols et autres actes de barbaries deviennent des affabulateurs... Tout condamné à le droit à un avocat, certes, mais devant de telles atrocités on peut aussi avoir un brin d'humanité et ne pas faire n'importe quoi en ayant comme seul objectif de gagner un procès... Au final ils sont également responsables des soupçons qui pèseront toujours sur les innocents acquittés : ne vous trompez pas de cible, ce n'est pas l'auteur du reportage qui en est la cause, il fait juste un vrai travail de journaliste, pas de ceux accrédités à l'Elysée pour transmettre les consignes de pensées au peuple... Et dire que cette race d'avocats sans aucune valeurs morales finissent même parfois président ou ministre...
Le documentaire de Serge Garde est, il faut bien le dire, assez pénible à voir; mais on ne regrette pas d'y être allé, et d'avoir saisi l'opportunité là où elle s'est présentée. Le film est, à mon sens, réussi; et cette réussite tient essentiellement, au-delà de l'enquête et de l'argumentation qui retiendra sans doute ceux qui n'étaient pas bien informés (et dont nous faisons tous plus ou moins partie), au fait que l'auteur ait su donner la parole à ceux qui en ont été privés, tel Chérif Delay. Là est le coeur du film, qui touche et qui marque, irradiant l'ensemble de sa lumière. On ne peut que remercier M. Garde, qui fait preuve en acte d'une belle conception du journalisme.
Un film sans doute desservi par sa bande annonce, alors que le contenu apparaît didactique et plutôt nuancé. Il se propose simplement de présenter un autre point de vue de l'affaire ("l'autre vérité"), qui faisait jusqu'ici largement défaut. Il propose une thèse sur la construction d'une stratégie de défense commune par les avocats des accusés. Il montre aussi, de manière convaincante, comment les aspects politiques et surtout médiatiques ont pu influencer le cours de la justice. On aurait sans doute apprécié que plus de victimes s'expriment à l'écran mais c'est un documentaire, avec ses contraintes. Beaucoup de pièces du dossier sont présentées... et sont édifiantes. Les interviews des magistrats et celle de Pierre Joxe sont extrêmement intéressantes. Ce film peut être vu par tous ceux qui s'intéressent à cette affaire et souhaitent simplement disposer d'éléments un peu différents du "mainstream" médiatique habituel... Tous les journalistes et les personnes qui se destinent à cette profession devraient aussi voir ce film, qui porte très bien la contradiction. Ce que l'on retient surtout, c'est que le traitement médiatique d'une affaire judiciaire dépend surtout de ce que disent les avocats (qui cherchent à gagner à leur cause l'opinion publique, au-delà du prétoire) et que les journalistes ont besoin de davantage de sources d'information. Un film citoyen et vivifiant.
Documentaire qui s'appuie sur des éléments factuels et matériels vérifiables : pour cette fois merci internet ! J'encourage toutes les personnes septiques à se confronter aux sources et informations brutes. Et là vous pouvez, il suffit de chercher et de prendre certes un peu de temps.... Mais c'est vrai, on ne ressort pas indemne de ce processus d'enquête et c'est bien là le problème... On aimerait rester avec nos certitudes et ne pas plonger dans le flou et l'incertitude. Car ce documentaire ne vient pas démontrer que les acquittés étaient tous coupables. Mais il revient sur les circonstances précises ayant conduit à la mise en examen puis à l'acquittement. Le doute profitant de toute façon à l'accusé, il n'est pas question de les condamner à nouveau mais de comprendre comment cette affaire a pu prendre cette ampleur et justifier la mise en examen de personnes in fine innocentes mais dont la mise en cause pouvait apparaître comme fondée. Et même si l'on en ressort avec des doutes, votre système cognitif prendra (ou pas) le relais pour s'en sortir indemne ;) Ce film rend la parole aux enfants mais également aux professionnels. C'est un des rares films sur l'affaire qui reprend en détail les éléments et le contexte ayant remis en cause la version des enfants, l'instruction du juge, les expertises, etc. Il suffit ensuite de vérifier les rapports officiels qui ont été évoqués dans le documentaire. Et pardon mais vu les enjeux et la complexité du sujet, les avis superficiels de certains journalistes qui a priori n'ont pas enquêté réellement sur ces éléments, peut être par principe, n'apportent pas grand chose à l'affaire... Un hommage à ces enfants d'Outreau.