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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 5 avril 2020
André De Toth rester connu comme étant le quatrième des réalisateurs borgnes de l'âge d'or d'Hollywood, derrière Fritz Lang, John Ford et Raoul Walsh. Personnage haut en couleur à la vie sentimentale tumultueuse, André De Toth est né en Hongrie où il fit ses débuts comme réalisateur en 1939 avant d'émigrer à Hollywood où Harry Cohn le patron de la Columbia lui mit le pied à l'étrier pour "None shall escape" (1944), un film de guerre sans concession qui reste encore aujourd'hui reconnu comme une pièce majeure de sa filmographie éclectique (39 films) qui le verra œuvrer comme indépendant, essentiellement dans la série B avec une prédominance pour le western (onze au total). "L'orchidée blanche", inspiré d'un roman ("Beyond") non publié d'Erich Maria Remarque ("A l'Ouest rien de nouveau", "Le temps d'aimer et le temps de mourir") est une initiative d'Enterprise Productions, un studio indépendant fondé entre autres par l'acteur John Garfield. De Toth avait juste auparavant réalisé "Ramrod" (1947), le premier film du studio qui avait été très bien accueilli par la critique. Le scénario écrit par Harry Brown et Ladislas Fodor lorgne de manière plus que suggestive vers le film noir, genre alors au sommet de sa popularité à Hollywood. Barbara Stanwyck qui avait été trois ans plus tôt l'incendiaire et vénéneuse Phyllis Dietrichson chez Billy Wilder dans "Assurance sur la mort", premier chef d'œuvre reconnu du film noir, change ici complètement de registre pour devenir une pianiste célèbre obligée de venir se reposer en Suisse dans une clinique dont on suppose qu'elle est l'une de ces institutions huppées pour célébrités épuisées par le stress. La clinique en question est tenue par le très distingué et altier David Niven dont le charme britannique fait ici merveille. D'emblée De Toth laisse planer un malaise diffus, spoiler: ne précisant jamais vraiment la raison de la présence sur placer de Karen Ducan (Barbara Stanwyck) ni la teneur exacte des traitements prescrits dans la clinique hormis le rôle prédominant que semble y jouer son directeur dont l'aura sur les patientes féminines exhale une ambiguïté qui ne sera jamais levée . Savamment parsemé de quelques évènements troublants qui viennent ajouter au malaise initial, le scénario semblait très prometteur. Sans doute la mise en scène un peu conventionnelle de De Toth ajoutée à un manque de moyens dû aux difficultés financières du studio, n'exploite pas au mieux les possibilités qui semblaient se profiler mais heureusement Barbara Stanwyck et David Niven parviennent à donner le change pour distiller le doute le plus longtemps possible spoiler: avant que le drame plus prosaïque qui se joue dans cette clinique mystérieuse ne vienne rappeler la crainte qu'inspirait encore la tuberculose dans les années d'après-guerre . Malgré ses défauts, le film s'avère être un mélange subtil entre mélodrame et film noir. On notera enfin la présence de Richard Conte, solide acteur aujourd'hui oublié qui était alors une énorme vedette .
L'orchidée blanche n'est pas un pendant du narcisse noir!! On n'est pas dans la série des fleurs. Tout simplement parce que le titre américain n'a rien à voir avec cette orchidée trouvée un jour dans sa chambre et de fort mauvaise augure. L'ensemble est un beau mélo aux accents dramatiques et une romance passionnée qui fera de cette femme la victime de l'amour au détriment de ses mensonges. "Vous n'avez menti qu'à vous-même" Elle voulait profiter de la vie tout en sachant qu'elle paierait "chaque seconde de bonheur par une journée de maladie."
Aïe ! Aïe ! Aïe ! le pire mélo ‘’de qualité’’ que j’ai pu voir jusqu’à ce jour. C’est filmé soigneusement mais quel pensum ! De Toth n’aurait pas du se frotter à Erich Maria Remarque. Déjà le choix des acteurs était mauvais, tant les deux hommes que la femme. Bref c’est un ratage complet, pas une larme, pas une émotion ne peut naitre parmi les invraisemblances et les mauvais choix. Quant à la tuberculose ? Que vient elle faire parmi un trio aussi égoïste ? Je crois qu’il est difficile de faire pire lorsqu’on dispose des moyen de ‘’l’united artists’’ pour réaliser ‘’the other love’’mais cela s’explique peut-être par ses difficultés du moment. A contrario, ce film est utile pour montrer tout ce qu’il faut éviter dans un mélodrame qui doit être un hymne au bonheur de l’âme. En premier lieu, la superficialité qui règne ici en permanence au profit du matérialisme le plus outrancier.