Rise of the Zombies est un film pas désagréable, mais qui s’adresse de manière certaine à un public qui ne craint pas l’absence totale d’originalité.
Au casting, contrairement à la jaquette, Trejo est franchement sous-exploité. Il a un petit rôle, et malgré un passage héroïque, il est évident que la jaquette est un attrape-nigaud, intelligent néanmoins si l’on considère le fan-club non négligeable de l’acteur. A ses cotés donc, une Mariel Hemingway qui a un rôle bien plus conséquent. Elle promène avec une certaine allure son charme singulier au travers du métrage. Elle propose en charisme ce qui lui fait défaut tout de même ici en tant qu’actrice, car elle n’est pas géniale, sans être mauvaise non plus. Pour le reste, je dois dire qu’aucun acteur ne m’a franchement marqué, mais aucun ne m’a non plus profondément choqué par sa nullité. En fait tous assure un boulot de passable à pas mal, mais ils jouent des personnages tellement courants, qu’ils finissent malgré tout par manquer grandement de saveur.
L’histoire est d’ailleurs une accumulation de choses vues et revues ailleurs. Voilà un « film Frankenstein », avec des morceaux piqués dans quasiment toutes les réalisations récentes et moins récentes sur les zombies. C’est horriblement indigeste si l’on n’aime pas cela, pour ma part je me mets dans la position du néophyte qui voit là son premier film de zombies. Dans ce cas Rise of the Zombies est un divertissement honorable, avec un rythme bien maintenu tout du long, quelques passages héroïques, des scènes pas mal (l’accouchement très spécial), et des zombies pas idiots (à la différence notable des héros). Plutôt une chose surprenante venant d’une production Asylum.
Techniquement aussi le résultat n’est pas scandaleux. La mise en scène est il est vrai signé d’un réalisateur qui doit commencer à s’y connaitre dans le genre, et elle est appréciable. Elle est alerte, se permet des effets de style maitrisés dans l’ensemble, et offre des points de vue originaux (lorsque les zombies escaladent le pont par exemple). Les décors sont eux aussi plutôt réussis, avec des plans de villes désertes et des scènes qui n’ont pas tellement à envier à certaines productions plus friquées. En revanche Alcatraz au début ne ressemble pas à grand-chose. La photographie est certes retravaillée numériquement, mais cela lui a réussi. Sans être tonitruant, le résultat est acceptable, et donne une ambiance certes largement clichée elle aussi, mais pas si mal. En revanche il ne faut pas s’attendre à des effets spéciaux d’un bon niveau. Les effets, tous numériques, souffre malheureusement d’une trop grande artificialité, à laquelle échappent tout de même quelques giclées de sang. Les maquillages sont eux aussi inégaux, avec de franches réussites pour certains zombies, mais des ratés regrettables (notamment sur le début). La bande son n’est pas non plus mémorable.
Au bout du compte quelle note donner à ce film ? Pour ma part je lui accorde 2.5. Certes le fond très banal, et pioche allégrement dans les références du genre, cependant Lyon ne se débrouille pas trop mal pour le faire avec une certaine efficacité. Visuellement Rise of the Zombies fait plus classieux que son budget, et Mariel Hemingway, qui porte le casting est honorable. Un film mineur donc, mais qui peut souffrir un petit visionnage s’il n’y a rien d’autre à la télé, ou si le DVD est à 1 euro dans un supermarché.