Bon, ce serait sans doute être sévère que de dire que ce film est d’une totale médiocrité, car ce n’est pas vraiment le cas, mais on se demande quand même pourquoi parfois ! Il n’est pas d’une totale médiocrité car j’ai déjà vu pire, et oui ! Au moins ici, même si c’est bidon sur bien des plans, au moins on voit quelques scènes de destructions, et même un peu d’humour dans certaines d’entre elles (le canard en plastique). Evidemment, ces scènes sont faites avec des effets spéciaux dépassés à la sortie même du film, des fumées mal incrustées, de la lave numérique qui ne fait pas illusion, et il y a bien quelques plans repris plusieurs fois, mais dans l’ensemble cela permet à ce téléfilm d’avoir un rythme à peu près acceptable pour ne pas sombrer dans l’ennui. Cela requérant la nécessité d’être très bon public tout de même !
Car pour le reste on est plus que sur sa faim ! Le scénario est une montagne d’incohérences, de trucs pas crédibles, ni sur le plan scientifique ni sur aucun autre plan (le forage dans un pauvre entrepôt minable par exemple, le final aussi, bien lourdaud). Les invraisemblances sont légions (oui, on peut avoir la moitié de la face brulée au troisième degré mais on ne souffre pas du tout, et en plus l’œil est miraculeusement épargné), et on se demande même s’il y avait réellement un scénariste. D’accord le film est assez rythmé pour ne pas ennuyer, mais là on frôle tout de même l’inanité niveau intrigue.
Alors évidemment, comme vous vous en doutez, on ne se rattrape pas sur la forme. Outre les effets spéciaux médiocres, les décors qui tournent entre zone industrielle déserte et bureau minable et la photographie, éternellement grise et terne font que le film est bien moche. Et malgré quelques efforts du réalisateur pour offrir un peu de spectacle (il y a quelques scène bien vues, et dans l’ensemble la réalisation est meilleure que de coutume pour ce genre de produit), il peine à transcender un métrage très quelconque à bien des égards.
Si l’on pardonne cela, on se retrouvera confronter à l’interprétation. Elle est assez relevée quand même. Costas Mandylor en héros, un vieux briscard, Michael Ironside dans le rôle du méchant, un atout charme un peu en perte de vitesse mais toujours sympathique Alexandra Paul, voilà quelques noms connus qui parleront aux cinéphiles un peu pointus. Pas grand-chose à dire. Mandylor et Paul font à peu près le travail, mais je n’ai pas été plus convaincu que cela. On va dire qu’ils sont ni pires ni meilleurs que de coutume, endossant leurs rôles prévisibles et tentant de faire bonne figure. Michael Ironside hérite d’un éternel rôle de méchant. Il tient assez bien la route pour le coup, cabotinant davantage que ses comparses, et tirant finalement un peu la couverture à lui.
Bien que mauvais, New York Volcano reste pourtant moins pire que ce que je craignais. Grâce à un réalisateur qui sauve quelques scènes de destruction, grâce à une interprétation moyenne mais honorablement pimentée par Ironside, et grâce à une certaine générosité, on échappe à la dèche. Ça reste tout de même d’un niveau bas. 1.5