Je ne m'attendais vraiment pas à ce que ce film d'animation soit aussi génial que cela, car en regardant la couverture, je m'attendais à un petit film d'animation sans commentaire. Ce film d'animation s'adresse au premier chef aux enfants, puisque c'est une sorte de conte à vocation pédagogique.
Dans ce film, Hogarth est un jeune garçon qui s'ennuie. Sa mère travaillant beaucoup, il se retrouve souvent seul. Un soir, il s'aventure seul dans la forêt, comme le petit inconscient qu'il est. En même temps, sa mère semble être rousse, on peut comprendre que le gamin n'ait plus peur de rien. Mais ce nouvel ami, de par sa taille et son inaptitude à comprendre un certain nombre de choses, est particulièrement encombrant. Il l'est d'autant plus qu'Hogarth doit le cacher au gouvernement, tout comme au reste de la population qui sont après lui.
Le géant de fer adopte des graphismes assez plats, rappelant peu ou prou ce qui s'était fait pour Bernard et Bianca. Mais malgré l'habitude des images de synthèse d'aujourd'hui, dont nos yeux se sont imprégnés de leur fluidité, l'ensemble ne fait pas désuet. Il y a donc un réel plaisir à suivre ces protagonistes évoluer dans cet environnement classique d'une Amérique profonde des années 50. Cette disposition temporelle, globalement assez peu utilisée, fait tout de même peser un poids sur les épaules de ce jeune garçon. Conscient de la relative nervosité de ses contemporains (possédés par l'esprit de la guerre froide et la peur paranoïaque du nucléaire), il est pour part ainsi déterminé à cacher le Géant. Mais lui, Hogarth, représente grandement tout ce qui semble manquer aux autres pour accepter un Géant de fer de trente mètres de haut. Et au travers de cette histoire, le sens de l'amitié et la pureté de la tolérance peuvent dépasser les frontières de notre univers, tout comme buter sur n'importe quel voisin. Au-delà de la malice ambiante caractérisant les liens tissés entre les différents personnages (pleins de défis ainsi que de complicité), Le géant de fer est un dessin animé émouvant. La plupart des films d'animation de ce type prennent en général des postulats aisés, à base d'animaux ou de monstres poilus et doux. Et le plus original est que celui-là arrive à rendre attachant un tas de ferraille. Le personnage du robot métallique géant me fait un peu penser au robot dans ''Le Roi et l'Oiseau'' et surtout dans ''Le Château dans le Ciel''. En conclusion, ce film d'animation est vraiment touchant, et c'est une vraie réussite. Un Chef d'Oeuvre, 5/5.