Déception que Le Fils du français, film d’un réalisateur que j’apprécie mais qui pour son dernier métrage se loupe tout de même.
L’idée de base, mélange d’aventure et de comédie est sympathique, mais ça ne tient pas vraiment. Rarement drôle, doté de gags attendus (la voiture), d’un rythme rapide mais au profit d’une narration saccadée assez désagréable et d’une gestion du temps douteuse, Le Fils du français réussit à peine mieux sa dimension aventure, en étant aussi, sur ce plan trop attendu. Finalement, ce que Lauzier réussit le mieux ici, et comme souvent dans son cinéma, ce sont les moments d’émotions, lesquels, sans être exceptionnels, sont bien faits, vrais, et convaincants. Ils apportent un peu d’épaisseur à un film trop souvent maladif.
Le casting est bon, mais le résultat inégal. La confrontation entre Ardant et Balasko se veut assez artificielle finalement, et malgré le talent des deux actrices le résultat est moyen. Le convenu des situations ou des dialogues ne leur permet pas des miracles. Thierry Frémont est lui vraiment très faible au début. Il surjoue à mort, cabotine à la Popeye, ce n’est juste pas possible. Heureusement plus le film passe et plus il trouve son rythme. Reste le très bon David-Alexandre Parquier et quelques seconds rôles pas désagréables.
Visuellement le film est doté de décors corrects. L’ambiance est plutôt plaisante et authentique. Pour autant, Lauzier ne semble pas spécialement à l’aise dans sa mise en scène dans le registre aventure, avec des scènes d’action peu convaincantes. J’ai aussi eu un peu le sentiment d’une photographie surrexposée et un peu brulée. La bande son est assez neutre.
Honnêtement, ce dernier film de Lauzier est une déception, a fortiori parce que je suis plutôt preneur du cinéma du réalisateur, mais ici c’est loupé. Comédie poussive trop attendue, sans grand relief, c’est faible. 1.5