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Anonymous :)
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3,5
Publiée le 21 février 2016
Loin des westerns assez classiques où la violence était le point majeur, ici, avec "Jeremiah Johnson" c'est la nature et la rédemption d'un homme qui sont mis en avant. Dans les années 1850, un ancien militaire, décide de fuir la violence des hommes et la civilisation pour gagner les hauteurs sauvages des montagnes. Basé sur l'incroyable destin de "Johnson le mangeur de foie", l'intrigue nous relate les péripéties d’un homme solitaire venu chercher une vie paisible et heureuse au coeur de la nature. Respectant les canons du genre à savoir des cow-boys, des Indiens et le Far West américain, le film de Sydney Pollack est avant tout un magnifique apprentissage de la vie pour son héros qui découvrira au gré des rencontres les coutumes indiennes, le métier de trappeur et la colonisation des blancs. Ce western initiatique consacre la beauté et la brutalité de l'Amérique encore en construction, où l'homme doit apprivoiser la nature, mais fait aussi figure de leçon politique. Sans idéalisation superflue le film va à l'essentiel grâce à une très bonne réalisation de Pollack, mettant en avant les grands espaces à la flore immersive de l'ouest américain, et qui permettent de narrer sans fioritures cette histoire de vengeance, de violence, de cannibalisme puis de rédemption. L’étendue neigeuse et inhospitalière des montagnes, ses dangers et son âpreté a tôt fait de voler la vedette à l’humble trappeur. Dans le rôle principal, nous retrouvons un Robert Redford méconnaissable qui a vite fait de nous séduire tant il interprète aisément son rôle de trappeur. Il rencontrera l'excellent Will Geer, tout bonnement parfait en tant que trappeur déjanté et Stefan Gierasch, à l'aise dans le rôle de chasseur cynique et malhonnête. Avec une très belle bande son, "Jeremiah Johnson" est un film marquant et magnifique qui mérite son statut de film culte et dont l'histoire n'est pas sans rappeler "The Revenant".
« Jeremiah Johnson » est un western qui sort des sentiers battus. Tourné entièrement en extérieur (Utah), le film de Sydney Pollack regorge de plans d’une nature splendide et hostile, nous assurant un dépaysement total. Robert Redford s’est complètement investi dans ce rôle en incarnant brillamment cet homme solitaire dont on suit avec intérêt le parcours initiatique, un brin écolo. Une belle œuvre.
Un film d'initiation dont l'action se déroule dans l'Amérique des grands espaces du XIXème siècle, qui vaut surtout pour la magnifique interprétation de Robert Redford et les paysages de montagne grandioses de l'ouest américain.
Eh ben… Je ne m’attendais pas à ça. Ce film me laisse dubitatif. Je ne comprends pas l’histoire, où elle veut nous amener, ni ce qu’elle veut dire, et surtout je ne comprends pas le dernier plan. Voilà. Que demande le peuple ? ‘’Ben alors, c’est la vie, la nature, tout ça quoi ! Non ?’’ Non. Le résumé parle de vengeance, d’autre de l’hostilité de la vie sauvage… Bullshit.
Film ennuyeux qui a mal vieilli. Indiens de pacotille frisant le ridicule, patchwork de situations qui se veulent signifiantes, déplacements dans la nature pour meubler... Je l'avais vu il y a très longtemps, j'en suis à la moitiéspoiler: (le héros vient d'épouser une indienne) et je me demande si je vais continuer tellement je m'ennuie. Redford n'est pas du tout le personnage, trop beau, trop clean. Et ces chansons débiles en français ! On se demande ce que Sergio Leone ou Clint Eastwood auraient fait d'un tel sujet... Donc une étoile pour les paysages et les chevaux qui jouent très bien.
Un western naturaliste,proche d'un Terrence Malick.Presque muet,"Jeremiah Johnson"s'attarde sur les paysages majestueux du Colorado,et sur la quète ambigu d'un déserteur.Cet homme,c'est Robert Redford,l'acteur fétiche d'un Sydney Pollack,adepte ici d'un cinéma classique.Un personnage qui fuit la civilisation,pour vivre en communion avec la nature.Mais il n'est pas préparé à ce qui va lui arriver.Pour arriver à se faire respecter des Indiens détenteurs des lieux,il devra tuer.Par contre,le rythme bien trop lent et la mise en scène elliptique m'ont grandement gené.Dans le genre,je préfère largement certains Clint Eastwood.
"Jeremiah Johnson" avec "Little Big man" (Arthur Penn en 1969), "Un homme nommé cheval" (Elliot Silverstein en 1970) , "John MacCabe" (Robert Altman en 1971) et quelques autres fait partie des westerns qui dans la foulée de Sergio Leone ayant salement secoué le genre dès 1964 avec sa trilogie des dollars, ont pris à rebours le mythe de l'Ouest tel qu'il avait été véhiculé par Hollywood depuis l'âge d'or des studios. "Jeremiah Johnson" y ajoute à travers la quête de son héros, une dimension métaphysique s'inscrivant dans la lignée du retour à la nature prôné par le philosophe américain Henry David Thoreau (1817-1862) dans son livre phare "Walden ou la vie dans les bois" (paru en 1854). L'aura du film a encore grandi depuis que les préoccupations écologiques ont pris une place de plus en plus grande dans l'inconscient collectif qui n'a pourtant pas encore admis devoir renoncer à un mode de vie certes suicidaire à long terme mais tout de même très confortable. En 1970, le producteur Sidney Beckerman acquiert les droits de "Crow Killer", biographie de Liver-Eating Johnson (1824-1900), un ancien soldat déserteur, devenu exterminateur d'un grand nombre d'indiens de la tribu des "Corbeaux" après qu'il eût aidé un chef de la tribu des "Têtes plates" à venger le meurtre de sa femme. Une biographie où la légende le dispute souvent à une vérité historique mal documentée. Avec Edward Anhalt, John Milius se voit confier la mission de tirer parti de cette histoire qu'il peut mixer avec un autre roman, "Mountain man" de Vardis Fisher. La réalisation doit être confiée à Sam Peckinpah encore auréolé du succès de "La horde sauvage" (1969). C'est tout d'abord Lee Marvin puis Clint Eastwood qui doit tenir le rôle de Johnson. Peckinpah et Eastwood ne s'entendant pas, le scénario de Milius est envoyé à Robert Redford. Sydney Pollack n'est alors plus très loin d'entrer dans la danse. Les deux hommes qui vont donner une tonalité qui leur est propre au film, convainquent la Warner d'en tourner l'intégralité en extérieur pour le budget initialement prévu en studio. Près de cinquante après sa sortie, la vision de "Jeremiah Johnson" est toujours aussi poignante et saisissante. Tout d'abord par la manière humble de Pollack d'aborder le parcours de Jeremiah Johnson dont à aucun moment le scénario ne cherche à en faire un héros. Juste un homme, horrifié par la guerre qui pense que la vie dans la montagne au plus près de la nature lui permettra de peut-être donner un nouveau sens à sa vie. Ensuite l'absence totale de manichéisme déjà amorcée dans "Les chasseurs de scalps" (le western tourné quatre ans plus tôt avec Burt Lancaster) évite tout discours pesant sur la cause des indiens qui n'aurait pas de réelle portée dans le contexte apolitique du film. Que cela soit dit une fois pour toutes, l'homme peut être violent qu'il soit blanc, colon ou indien. Puis l'interprétation de Robert Redford quasiment muette, empreinte d'une sobriété qui ramène Jeremiah Johnson à sa simple condition humaine par son seul regard, meilleur vecteur des émotions qui le traversent. Sans doute l'acteur ici départi d'une beauté physique qui parfois l'encombre n'a jamais été aussi convaincant. Enfin les images époustouflantes qui nous rappellent tout ce dont l'homme a la terrible charge de préserver avant qu'il ne soit trop tard. Avec les temps qui s'annoncent "Jeremiah Johnson" n'est pas près de perdre son statut de chef d'œuvre.
Je connais trois films autour du même thème. "Mosquito coast", "into the wild" et pour la neige "le dernier trappeur". On y trouve comme ici la solitude, les grands espaces, le refus du monde moderne. Mais ici on a le lent apprentissage aussi de la vie de famille, de beaux moments de plaisir simple à trois avec cet enfant recueilli. C'est un récit initiatique et une aventure terriblement émouvante avec ses dangers et ses tragédies horribles. C'est formidablement bien filmé. Grandiose. Jérémie Johnson
Un western atypique contant le laborieux chemin d'un homme devenu trappeur pour fuir la civilaisation et qui au gré des difficultés liées à l'environnement, aux rencontres, va peu à peu se forger une âme à la fois dure, désabusée et pleine de respect pour la nature. Tourné dans les décors naturels merveilleux, le plus souvent enneigés des Montagnes Rocheuses, ce film qui traine un peu en longueur, se laisse voir sans déplaisir, mais n'est guère enthousiasmant
Sydney Pollack nous narre ici un beau et singulier Western où la confrontation entre l'honnêteté et la malhonnêteté fait des étincelles ; là où s'illustre la notion du "trop bon trop con". A la fois paisible et dur, plaisant tout en étant glacial ; Jeremiah Johnson joue avec nos sentiments et réussit à nous tromper. Il nous emmène vers la sérénité, la quiétude et la rencontre du bonheur, mais c'est tout le contraire nous rattrape et nous rappelle à notre grand désespoir nos instincts sauvages et notre besoin de justice. Un film dans la lignée de précédents mais qui réussira pourtant à en inspirer bien d'autres. Robert Redford joue ici un de ses meilleurs rôles, assurément. A connaître.
Un homme visiblement ancien militaire ayant pris part à des combats fuit la « civilisation » pour vivre dans la nature et les montagnes rocheuses. Seulement même au cœur d’une nature à la fois dure et florissante il va retrouver cette violence qui semble être au cœur de cette conquête de l’Amérique. Jeremiah Johnson est un très beau film naturaliste qui utilise parfaitement ses merveilleux décors naturelles. Robert Redford illumine le film de sa présence et à sûrement beaucoup influencé Leonardo Di Caprio pour The Revenant avec celui ci. C’est du grand spectacle parfaitement maîtrisé, cela traverse le temps sans dommages.
Avec "Jeremiah Johnson", Sydney Pollack signe un western de haute volée. Le scénario est, en apparence, simple mais le savoir faire du cinéaste associé au talent de Robert Redford apporte toute sa saveur au film. Les ambiances sont multiples et variées allant du contemplatif à des scènes plus "énervées" et sans oublier des pointes d'humour et de tristesse. Il en ressort une oeuvre atypique, nuancée (loin du manichéisme lié à l'image de l'indien au cinéma) et intelligente. Ne passez pas à côté de ce petit bijou cinématographique.
Quasiment la même chose que "Danse avec les loups", mais en beaucoup moins bien. Le défaut majeur du film réside dans sa lenteur. On s'endort. L'absence de voix off, au contraire de "Danse avec les loups", renforce l'ennui. La musique ne vaut pas un clou, c'est ce qu'écoutent les vieux avant de dormir la nuit. "David Crocket", alias Robert Redford, a moins la classe que d'habitude, c'est du moins mon sentiment.
Bon bah voilà c'est fait.. Jeremiah Johnson est le film préféré d'un de mes meilleurs amis et hier soir je l'ai regardé avec lui en famille et franchement c'était géant ! L'histoire est belle & prenante, les décors du Wyoming sont à couper le souffle et moi qui adore l'époque des pionniers, des indiens, des trappeurs... j'en ai eu pour mon compte pis bien ! J'ai adoré le courage et la classe de Jeremiah, j'ai adoré son deuil, sa vengeance... et en plus il faut avouer que Robert Redford est super chic dans ce rôle... bref un western comme on en fait plus et je comprends pourquoi ce film a changé la vie de mon bon ami Muchael ! On t'aime notre vieux loup !
un film écologique surement, mais certainement pas pacifique. Rejetant la civilisation, le héros rencontrera autant d'hostilités dans les montagnes de l'Utah. Les personnages vivent avec violence, sans dialogues, sans se comprendre. Le film surprend par son ton à la fois sec et contemplatif, les dialogues sont rares, le héros très opaque et la violence surgit quand on ne l'attends pas. Œuvre très sombre en fait, il n' y pas d'endroit idéal pour vivre, l'important est de créer sa communauté, ce qui vaut la seule partie "douce" du film.