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    Les Chevaliers blancs
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    133 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 410 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    "Les Chevaliers Blancs", après un départ hésitant, a la capacité de bien présenter mais en partie son sujet, c'est à dire l'action réelle de "L'Arche de Zoé" et son retentissement à propos de ces enfants achetés en 2007 au Tchad, alors en plein conflit...
    En effet, le film sait poser ses billes, distiller le malaise et l'ambiguïté de la mission dont cette ONG s'est emparée !
    Car Joachim Lafosse se poste en observateur et laisse cette communauté s'installer et prendre ces marques quant à leurs idées et leurs décisions...
    Vincent Lindon tout en étant convaincant en chef du groupe (mais pas toujours audible !), n'a peut-être pas tout à fait le charisme qu'avait le véritable organisateur de l'époque, gourou manipulateur, muré et aveugle dans ses intentions bien légitimes à ses yeux.
    Les autres acteurs assument pleinement leur rôle et un tas de petits riens nous permettent de ressentir toutes les incohérences et mensonges de ce "projet humanitaire", pour le moins très discutable et même effrayant au niveau de l'éthique !
    D'ailleurs la scission du groupe avec toute la remise en question est très intéressante, ainsi que la suite révélatrice d'autres problèmes bien mis en avant...
    À mon avis, le film de Joachim Lafosse saute juste une étape primordiale et essentielle qui aurait permis une franche réussite, celle du travail en amont, des préparatifs et des autorisations données par les instances gouvernementales, et pourquoi pas la vision de quelques familles d'accueil avec ce qu'il leur avait été expliqué à l'origine.
    Ce qui n'a pas pu être réalisé sans doute par le souvenir douloureux et l'implication de l'état à l'époque, dont cette histoire prend garde de ne pas se revendiquer en tant que faits vécus !
    Mais une simple suggestion en voix off, de rapides images, auraient permis de bien saisir la globalité et de permettre une compréhension de cette affaire et une fluidité totale quant aux premiers enjeux véritables !
    On arrive donc déjà un peu tard dans le film, même si ce dernier ne démérite pas, en amenant brique par brique tous les éléments de cet édifice qui se fragilise de lui-même.
    Au bout du compte et malgré tout, on est complètement pris par le déroulement et cette imbrication des événements jusqu'à la fin que l'on connaît tous à fortiori, qui en fait un film un peu trop sage et incomplet mais assurément utile, en permettant et en invitant à une réflexion bienvenue.
    À voir !
    pcone
    pcone

    8 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Librement inspiré de l'affaire de l'Arche de Zoé en 2007, le film raconte toute l'opération mise en place par un groupe de bénévoles, se prétendant humanitaires, pour exfiltrer une centaine d'enfants présumés orphelins du Darfour au Soudan (en réalité du Tchad voisin) pour l'Europe où ils devaient être adoptés par plusieurs familles.
    Si Joachim Lafosse se range du côté des Africains, qui sont les victimes de l'affaire puisqu'ils ignoraient tout des intentions réelles des humanitaires, il n'en fait pas moins la part belle à Vincent Lindon, pour sa gentillesse habituelle et son charisme exceptionnel.
    A ses côtés, Louise Bourgouin, mais aussi Valérie Donzelli, Reda Kateb, Philippe Rebbot et Jean-Henri Compère complète une équipe dont on ne sait plus, à la fin du film, si elle était vraiment animée de mauvaises intentions.
    Vouloir donner un avenir meilleur à des enfants en leur offrant une chance de quitter leur pays en plein chaos (le Tchad accueillait alors 230 000 réfugiés du Darfour) était une intention louable. Arracher ces mêmes enfants à leur famille en les trompant en leur dissimulant le but ultime de l'association et leur faire croire qu'ils seraient accueillis sur place dans un orphelinat jusqu'à leur majorité était évidemment répréhensible.
    Quoi qu'il en soit, de sauveurs (qu'ils croyaient sûrement être) en voleurs qu'ils sont devenus, les protagonistes étaient surtout des amateurs dépassés par les événements qui se sont retrouvés face à une affluence d'enfants qu'ils ne pouvaient gérer.
    La mise en scène est passionnante, claire et fluide. La tension rehaussée par la bande son (du groupe Apparat) est évidente.
    Cette aventure humaine très dense captive de bout en bout et déroute totalement.
    Très bon moment de cinéma !
    circusstar
    circusstar

    135 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 janvier 2016
    J'ai eu du mal à adhérer au propos, il y a quelque chose qui rend très mal à l'aise tant dans les intentions de cette opération que dans sa réalisation. L'histoire quant elle ne crée pas l'émotion, il n'y a aucune intensité dans la réalisation.
    rogerwaters
    rogerwaters

    141 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Largement inspiré de l’affaire de l’Arche de Zoé, Les chevaliers blancs est une œuvre inégale qui manque clairement d’un quelconque point de vue sur ce qui s’est réellement passé. Certes, le propos du réalisateur n’était pas de prendre parti pour qui que ce soit, mais il nous livre ici un simili documentaire qui ne nous apporte pas beaucoup de renseignements sur les tenants et aboutissants de l’affaire (rien sur l’origine des financements, rien sur le destin des personnages une fois le film terminé). Finalement, le cinéaste se concentre avant tout sur les dérapages multiples de ces gens qui pensent bien faire, mais qui font preuve d’un amateurisme confinant à la connerie pure et simple. Certes, le film montre bien l’écart incroyable qui existe entre la mentalité des Européens et celle des autochtones, mais il est à craindre que le message envoyé soit que toutes les ONG procèdent de cette manière. Il s’agit bien ici d’une affaire exceptionnelle et il aurait peut-être fallu le préciser de manière plus explicite dans le film. A part cela, les acteurs sont excellents et la réalisation plutôt correcte, sans être formidable non plus. Bref, un bilan mitigé pour moi.
    jclgro
    jclgro

    14 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    Un film sobre sur une histoire complexe qui a défrayé la chronique. Vincent Lindon est remarquable comme souvent, Valérie Donzelli est tout en retenue mais juste mais Louise Bourgoin est complètement de la plaque et ça gâche tout. J'aime bien cette fille mais elle a l'air complètement détachée. Dommage
    Serge M.
    Serge M.

    5 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    Ne correspond pas à ce que j'attends du cinéma. Le cinéma, c'est de l'émotion, or, mis à part la tension qui est palpable, je n'ai pas ressenti grand chose. C'est un film qui relève plus du téléfilm de france 3 ou du documentaire. Les acteurs ne sont pas assez mis en valeur, ils sont souvent filmés à distance, ce qui ne facilite pas la transmission de leurs émotions, et le réalisateur, à trop vouloir rester neutre dans cette affaire, nous laisse sur le chemin, dommage, il y avait beaucoup mieux à faire, comme dans Welcome avec Vincent Lindon aussi par exemple, qui prend vraiment aux tripes.
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Ce film me semble bien illustrer le caractère nocif de l'action de nombre d'ONG dont les membres oscillent entre naïveté, amateurisme et escroquerie pure et simple. Le scénario des Chevaliers Blancs laisse toutes les options ouvertes. Pour ceux qui connaissent bien l'Afrique, il est clair que lorsqu'un service est monnayé auprès de chefs de village il faut s'attendre à tout et notamment à obtenir des enfants qui ne sont pas du tout orphelins. Le scénario est très crédible, à voir pour mieux comprendre l'Afrique et le fonctionnement des ONG.
    benetus
    benetus

    85 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un film captivant et poignant qui donne à réfléchir sur les limites de l'ingérence humanitaire.
    Sans discours moralisateur, Joachim Lafosse laisse le spectateur prendre la mesure de ce fiasco annoncé qui aura des retentissements diplomatiques jusqu'en très haut lieu. L'enfer pavé de bonnes intentions...
    Vincent Lindon, magistral, est parfait dans ce rôle délicat tout en zones d'ombres, entouré des excellentes Louise Bourgoin et Valérie Donzelli.
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Le fait divers avait défrayé la chronique à l’automne 2007 : une association humanitaire française avait tenté de faire sortir du Tchad 103 enfants présentés comme orphelins du Darfour.

    Joachim Lafosse, un réalisateur belge dont le précédent film « A perdre la raison », lui aussi inspiré d’une histoire vraie, m’avait bouleversé, a très fidèlement adapté cette histoire. Seule distance prise avec la réalité : ses principaux protagonistes ont été rebaptisés et les lieux de l’action ne sont pas nommés – précaution bien dérisoire qui ne tiendrait pas longtemps devant un tribunal.

    La grande réussite de son film est de décrire la lente perversion des meilleures intentions.
    Car, les intentions du charismatique directeur de l’Arche de Noé, impeccablement interprété par Vincent Lindon, sont pures : sauver des orphelins de l’enfer du Darfour. Forts de l’expérience qu’il a acquise après le tsunami en Asie du sud-est, il convainc plusieurs dizaines de familles du Sud-Ouest de la France de se porter volontaires à les accueillir.
    Les choses se compliquent quand les orphelins attendus ne répondent pas à l’appel. Les humanitaires espéraient sauver le monde ; mais le monde n’a pas besoin d’être sauvé. Ayant reçu de l’argent pour fournir des orphelins, les chefs de villages fournissent aux humanitaires ce qu’ils ont sous la main : des enfants dont les parents acceptent de se séparer, soit qu’ils aient reçu de l’argent pour ce faire, soit qu’ils espèrent ainsi leur assurer une vie meilleure. C’est ainsi que, coincés entre les familles adoptantes qui les attendent en France, des chefs de village qui ne leur amènent pas les orphelins escomptés et des autorités tchadiennes auxquelles elle ne parvient pas longtemps à cacher ses plans d’exfiltration, l’équipe de l’Arche de Noé s’est retrouvé dans un dilemme sans issue.

    Cette lente perversion est remarquablement incarnée par un personnage secondaire : celui de la journaliste interprétée par Valérie Donzelli. Son rôle était de filmer la mission pour offrir aux familles adoptantes un témoignage. Elle se positionne au départ en dehors du groupe – dont elle filme, sans mot dire, les premiers déchirements. Mais peu à peu, attendrie par la détresse des enfants recueillis, elle prend fait et cause pour la mission, au point de perdre sa lucidité.

    L’autre réussite des « Chevaliers blancs » est de filmer l’humanitaire. Il est surprenant que ce monde, hautement dramaturgique, ait aussi peu inspiré le cinéma. On voit parfois quelques silhouettes, en arrière plan d’un film catastrophe. Un drame humanitaire est parfois filmé à travers leurs yeux. Mais, aucun film n’a à ma connaissance, filmé l’humanitaire en train de se faire – alors que les romans et les essais sur ce thème font légion (tels que « Asmara » de Jean-christophe Rufin ou « Frontières de Sylvie Brunel). Or, l’action humanitaire renferme de riches ressorts dramatiques. Ce que Joachim Lafosse réussit très bien à filmer ne va pas de soi : c’est, quand l’équipe privée d’accès au terrain ne parvient pas à accueillir d’enfants, le temps mort de l’attente, du désoeuvrement, de l’oisiveté où la frontière entre le travail et les vacances se perd.
    PLR
    PLR

    465 abonnés 1 558 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un scénario intéressant. On ne lui reprochera pas d'être improbable puisque inspiré, quoique assez librement est-il précisé, d'une affaire qui a défrayé la chronique judiciaire internationale. Le parti-pris du réalisateur est ici qu'il n'en a pas. Cette expédition est racontée à bonne distance, plutôt bien et de manière captivante. Les motivations sont laissées de côté. Affairistes, escrocs, magouilleurs, idéalistes, fin justifiant les moyens ? On ne saura pas trop. Tout au plus, quelques dialogues destinés à nous éclairer nous feront sentir que nos chevaliers blancs ont au moins conscience d'être sur le fil de la légalité.
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2016
    Joachim Lafosse aime à exploiter la réalité pour en faire la matière première de ses films. Après le somptueux et magistral « A perdre la raison » qui voyait Emilie Dequenne en mère infanticide d’après un sombre fait divers belge, voici Vincent Lindon dans le rôle de l’humanitaire responsable du fiasco ayant conduit de peu à un incident diplomatique entre la France et le Tchad avec ces « Chevaliers blancs ». Vous l’aurez compris, les noms des personnages et de l’association sont changés mais c’est bien de « L’arche de Zoé » dont il est question ici… Une affaire tentaculaire qui voyait une association récupérer des orphelins tchadiens pour les ramener en France en vue d’une adoption. Sauf que tout n’était pas vraiment clair et ressemblait de plus en plus à un enlèvement massif d’enfants…
    On pourra reprocher au metteur en scène de ne pas réellement donner son avis. D’un côté on sent la mise en avant de faits et d’actions moralement contestables. De l’autre, les personnages semblent tous agir avec bienveillance même lorsque les voyants de la bienséance virent au rouge. En ne donnant pas vraiment son avis, il laisse le spectateur se faire le sien. Un choix contestable mais pas forcément préjudiciable au long-métrage. En revanche, il fait une faute narrative en évitant de se focaliser sur un seul personnage. En effet, adopter un seul et même point de vue, qu’il soit neutre ou non, aurait permis davantage de clarté dans les propos et sur le fond du problème. Ici, on passe de l’un à l’autre et cela empêche une véritable immersion dans cette reconstitution.
    Mais « Les Chevaliers blancs » demeure un film à part dans le paysage cinématographique français. Pas un film engagé puisque rien n’est revendiqué ici, mais un film qui ose aller remuer un sujet épineux. Les scènes de crise entre l’équipe en place sont parfaitement retranscrites et on sent bien la tension monter petit à petit, qui fait passer une action humanitaire de plus en plus vers l’immoralité. Vincent Lindon est encore une fois impérial et les acteurs qui l’entourent, de Reda Kateb à Yannick Rénier ou Valérie Donzelli, lui tiennent la dragée haute. En restant purement factuel le film pourra irriter mais la réalisation ne nous laisse aucun répit et permet de bien retranscrire ce qui s’est joué durant plusieurs semaines dans ce pays d’Afrique. Passionnant même si le film aurait pu être plus abouti sur le fond et, pour certains, plus engagé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    Un très bon film qui nous transmet toute l'ambiguité de cette affaire et qui nous pousse à réfléchir. A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 21 janvier 2016
    Le film est bien mais j'ai mis du temps à rentrer dedans tellement la façon de filmer me donnait le tourni au début. 😕
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 janvier 2016
    Décevant...le film est comme une carte postale de ce fait divers...rien ne m'a touché dans ce film...pas de parti pris...je me suis senti loin des personnages...
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2016
    "Sonder les limites et les complexités de l'intervention humanitaire en Afrique." Vaste programme que Les chevaliers blancs explore à partir de la célèbre affaire de l'Arche de Zoé, en prenant quelques libertés et sans citer l'association mais en restant assez proche des événements tels qu'ils ont lieu au Tchad en 2007. On sait que Joachim Lafosse aime à se nourrir de "faits divers" (voir A perdre la raison) et à chercher la frontière entre le bien et le mal, mais il le fait en général dans des films plutôt intimistes. Ici, le cinéaste belge essaie aussi de passer par le film d'aventures et c'est nettement moins un domaine qu'il maîtrise. Le film est plus qu'intéressant par son aspect reportage mais son caractère choral ne lui permet pas d'être aussi pertinent qu'il le souhaiterait sur le plan psychologique. Vincent Lindon et Louise Bourgoin, qui ont davantage d'espace pour exprimer les motivations de leurs personnages sont mieux lotis que Reda Kateb et surtout Valérie Donzelli, un peu sacrifiés. Les chevaliers blancs reste malgré tout un film ambitieux et profond qui tient en partie ses promesses.
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