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Le cinéphile
689 abonnés
2 746 critiques
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3,0
Publiée le 19 septembre 2024
Film agréable, qui partage une sorte d'amateurisme des débuts. Presque comme (un très bon) film d'étudiant, Piranha transmet un charme fou, par ses petites maladresses et ses références multiples au cinéma de Steven Spielberg.
Quand Joe Dante tente de faire une "suite" des Dents de la mer de Steven Spielberg (sans rapport, mais voyez un peu le slogan de l'affiche, et l’œuvre est citée de façon détournée plusieurs fois dans Piranhas)...il se casse les dents (de la rivière) mais avec un certain charme. Piranhas est un film fauché dans lequel on voit des poissons à jambes en stop-motion aussi bien fait que ceux d'Harryhausen (avec "juste" trente ans de retard technologique), des poissons en plastique de chez JouéClub secoués frénétiquement au niveau des cuisses des baigneuses avec force sirop de fraise pour faire croire (difficilement) à une attaque de piranhas... On n'y croit jamais, on se marre comme des baleines non pas pour le délire du film (l'intrigue de poissons-tueurs de l'armée qui s'échappent dans une colo de vacances) mais plutôt pour sa réalisation épouvantablement cheap. On adore aussi les dessins d'ombres de poissons (toujours les mêmes dessins qui reviennent en boucle) avec le bruit d'appareil ménager électronique qui annonce l'arrivée des piranhas (on regrette la musique de John Williams pour le requin), que de fous-rires... Même le bouquet final nous réjoui en grand n'importe quoi entre les enfants en arrière-plan qui sortent à deux à l'heure de l'eau ou semble bien rigoler en pataugeant, les blessures qui font latex premier prix, et les personnages très méchants qui tombent à l'eau sans aucune raison particulière (une sacrée maladresse, dira-t-on). On espère vraiment que Joe Dante a voulu faire un nanar des Dents de la Mer, en ce cas c'est plus que réussi, mais les quelques moments "matures" du film (et la fin qui annonce une suite à plus grande échelle encore) nous font penser que tout cela était sérieux (et auquel cas, c'est une catastrophe), dans le doute, marrons-nous et n'en demandons pas plus. Les Dents de la Rivière...sponsorisé par JouéClub (et Teisseire).
Bon, n'est pas Spielberg qui veut et clairement, l'inévitable comparaison entre ce film et les Dents de la Mer fait mal. Au-delà du budget qui n'était certainement pas le même (et qui peut expliquer l'exposition limitée au minimum des piranhas), le film est franchement ennuyeux, et ce alors qu'il ne dure qu'une heure et demi. Les acteurs ne jouent pas super bien, leurs personnages ne sont pas intéressants. Visuellement, on est vraiment dans un film de série B des années 70. A oublier. Ça ne donne pas vraiment envie de regarder la suite de la saga.
Après le succès surprise des Dents de la Mer (1975) de Steven Spielberg, un pastiche d’un autre genre a vu le jour, très peu de temps après, à savoir Piranhas (1978) de Joe Dante (Gremlins 1 & 2 - 1984/1990). Pour son troisième film, il change radicalement de registre en s’attaquant au film d’horreur. Malgré de faibles moyens alloués, il parvient à mettre en scène une séduisante Série B où les poissons aux dents de rasoir sèment la pagaille dans un parc aquatique. Bien que l’on ne parvienne jamais à voir les piranhas, le résultat reste cependant convenable pour un début de carrière dans la réalisation. A noter aussi qu’une suite a vu le jour, à savoir Piranha 2 - Les Tueurs volants (1981), extrêmement décevante et réalisée par James Cameron (Avatar - 2009).
Piranhas est une production Corman ce qui veut dire faite avec peu de moyens et tentant de surfer sur la vague. Quoi de mieux en 1977 que de s'inspirer du choc que fut deux ans plus tôt "Les dents de la mer". Dans les bonus du Bray, Joe Dante explique fort bien la méthode du producteur madré. Rien de plus formateur que cette école qui vous apprend à tenir des délais et respecter un budget. Pour ce qui est du film proprement dit il souffre trop de la comparaison avec "Jaws" pour qu'immédiatement ses insuffisances ne sautent pas aux yeux. L'idée de choisir comme monstre un poisson minuscule pour coller au plus près du concept initié par Spielberg ne facilite pas la tâche de Dante au niveau de la vraisemblance des effets spéciaux. Ainsi les scènes de massacres frôlent souvent le ridicule mais c'est sans doute ce qui en fait leur charme aujourd'hui. Pour assurer le coup, Dante a fait appel à des vétérans de la télévision comme Bruce Gordon ou Dick Miller ainsi qu'à la grande prêtresse du film d'épouvante Barbara Steele. Dommage que les deux acteurs principaux Bradford Dillman et Heather Menzies soient si insipides. On est donc loin d'un chef d'œuvre et Joe Dante montrera par la suite qu'avec plus de moyens son cinéma pouvait avoir une toute autre envergure.
Mis en chantier pour surfer sur le succès des dents de la mer (auquel le film fait un clin d'œil au tout début), Piranhas est une série b fauchée qui bénéficie du savoir faire de Joe Dante qui surpasse son matériel de base. Alors oui les personnages sont ultra caricaturaux, font quasiment tous preuve d'une bêtise sans fond mais du coup on prend plaisir à les voir se faire dévorer par une bande de Piranhas génétiquement modifiés par l'armée. Bourré d'humour noir et d'une certaine forme de sadisme (l'attaque du groupe d'enfants en est le parfait exemple) il arrive à faire oublier son peu de moyens par une mise en scène inventive. Une vraie réussite et un moment amusant à passer.
Film culte Joe Dante, plagiant sur la vague initié par Jaws (dont on notera la présence du jeu d'arcade dans l'introduction du personnage féminin) Piranha a très mal vieilli, la tension et le suspense sont aux abonnés absents, les Fx sont de qualités (pour l'époque!), ce film s'apparente plus à de la sci-fi (surtout la première partie) pour finalement basculer vers la suite à de l'épouvante, avec un soupçon de critique sur l'éthique des militaires et des politiques. On notera que parmi les victimes de ces chères poissons la présence d'hommes, femmes et .... enfants, ce qui ne se fait plus à notre époque et qui est bien dommage!
Joe Dante, pourtant à ses débuts, montre déjà ses imposants talents de subversion à travers un film de genre qui aurait pu passer inaperçu à la fin des années soixante dix. Surfant sur la vague sanglante des Dents la mer, Piranhas est pourtant loin d'être un film mineur, en tous cas supérieur aux nombreux films de ce genre sortis à cette période. Pourtant, sa façon de filmer les scènes de paniques vues de l'eau s'inspirent nettement de Jaws et elles sont aussi réussies. La terreur subie par les victimes innocentes (enfants, adolescentes, jeunes filles aux beaux seins, vieux bourrus) inaugure le genre des Slashers movies bien avant Vendredi 13 et autres Scream. Manifestement Joe Dante fait preuve d'un certain plaisir sadique mais il ajoute aussi une certaine forme d'humour qui renvoie à une vision satyrique de la société américaine de cette époque (les militaires, les expérimentations et manipulations scientifiques douteuses ...) Le film est souvent répétitif et le personnage joué par Kevin Mac Carthy n'est pas assez développé et meurt trop tôt. Pourtant, Piranha est très distrayant, jouant allègrement d'une habile symbiose entre effroi réel et dérision. On imagine la jouissance du jeune cinéphile américain du samedi soir en 1978 quand il vit ce film en drive in avec sa meuf aux seins lourds qu'il tripotait un soir d'été.
J’aime bien cette fiction épouvantail, avec la bénédiction « les dents de la mer », au tour des célèbres poissons carnivores d’Amérique du Sud d’attaquer la chair fraîche, des nageurs imprudents. On y voit la patte du créateur de « Gremlins », des monstres de laboratoire top secrète ayant subit une mutation comme explication plausible. La mise en scène est d’un calme ambiant et sans être trop inquiétant avec cet assaut piranha au visuel sanguin grotesque, la panique sous l’eau n’a rien à envier de son homologue grand prédateur des mers, le requin cinéma.
Le poisson, c'est pas bon. Le premier long de Dante est un classique. De la série B qui rappelle un temps béni ou Belmondo faisait des films d'action pour la ménagère de moins de 50 ans et où François Fillon n'était pas encore député. Bref, il s'agit là d'une époque où ambition artistique et film potache étaient parfaitement compatibles. Et Dante en est l'exemple parfait. Il s'agit ici d'un « Dents de la mer » d'eau douce. Spielberg n'est pas loin, ni dans l'inspiration, ni dans la production. A la différence de Spielberg qui a toujours eu une certaine pudeur quand il s'agissait de montrer le sang et l'horreur, Dante s'amuse à en rajouter, quitte à transformer une petite rivière paisible en jacuzzi sanguinolent. La séquence d'ouverture est tout ce que j'aime dans ce cinéma qui s'assume et assez représentative du reste du film : des jeunes qui bravent l'interdit lors d'un bain de minuit à oilpé là où il faut pas. Grande séquence. Le reste du film est un peu à cette image, sans foi ni loi, drôle, légèrement subversif (oui, oui, y'a des scouts qui finissent croqués) et mâtiné d'un discours politique discret. En clair, le poisson, c'est pas bon sauf quand c'est Joe Dante qui leur dit qui manger. Au passage, Alexandre Aja en a fait un remake vintage pas si mal en 2010.
Film déja pas terrible à son époque et qui a de plus très mal vieilli. A ne plus classer dans les films d'horreur de nos jours... 2 étoiles tout de même. -----Décembre 2011------
Joe Dante s'amuse à pasticher "Les dents de la mer" trois ans seulement après sa sortie avec cette fois de l'eau douce et des piranhas. On sent les références cinéphiliques et l'amusement qu'il a eu à faire ce film mais dans l'ensemble le résultat est plutôt inégal bien que parfois drôle. Le scénario se moque de pas mal de clichés et ose faire tuer plusieurs enfants sans pour autant être exceptionnel et reposer sur un vrai suspense.
Forcément, le carton de "Les dents de la mer" allait engendrer un tas d'ersatz plus ou moins fauchés. R. Corman lança donc "Piranhas" et il le confia à un de ses meilleurs poulains J. Dante. Il signe donc un film éprouvant, bénéficiant d'une mise en scène déjà inventive et nourrie de cinéphilie. Ultra-sanglant, réservant quelques séquences de massacre sans concessions, ce film clairement fauché (voir les uniformes des militaires) est porté par des acteurs sans grand charisme et aux dialogues peu recherchés mais on est pas là pour ça donc on s'en fout un peu. C'est parfois un peu mou mais l'ensemble est d'une efficacité redoutable, bien mené et avec un message clair (méfiez-vous du gouvernement) assénée avec peu de subtilités mais qui fait du bien. Un classique du genre. D'autres critiques sur
Pour l'époque, Joe Dante ; nous livre ici une oeuvre devenu culte. Sur la même trame que "les dents de la mer", mais avec un budget bien minime. Il réussit tout de même à nous produire quuelques frissons^^. L'histoire est classique pour les films du genre et se révèle sans surprise, si ce n'est le suspens initial ; qui malheureusement disparait assez vite en deuxième partie ou les attaques vont ensuite s'enchainer sans continuer à creer cette petite tension. Rien à voir donc, avec son remake qui lui se veut plutot comique et gore à souhait (façon film type du genre "braindead" et compagnie). Le scène sont dés plus classique, mais tout aussi efficace pour l'envergure du film sur sa base. On peut être décu du final, classique. Ou Joe Dante, aurait pu un minimum chercher à innover. Mais malheureusement rien de tout ça. Il se contente de suivre ce qui fonctionne dans le style de A à Z. Mais c'est sans doute ce qui lui a permi d'avoir le statut de film culte. Efficace donc, mais très simple et sans grande surpire (autre que celle des films de séries B). A voir tout de même, pour les amateur du genre ou du réalisateur. Comme quoi avec très peu, on peut tout de même réaliser quelques choses de convenable (les moyens étant encore moindre il y a plus de 30 ans^^).