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ManoCornuta
275 abonnés
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3,0
Publiée le 26 août 2017
Ayant lu le livre il y a plusieurs années maintenant et l'ayant particulièrement apprécié, j'attendais sans doute mieux de cette adaptation, surtout en voyant l'auteur aux manettes. Mais il apparaît, une fois de plus, que toutes les œuvres littéraires ne se prêtent pas si facilement au jeu de l'image. Certes, il y a de beaux moments, de jolis plans et des acteurs au diapason, mais quelque chose dans le style ne passe pas. La construction en flashbacks était inévitable, cependant elle ne rend qu'imparfaitement ici la force du livre, donnant un sentiment de morcellement, un puzzle à remonter patiemment. Le Crabe-Tambour se veut un film d'hommes, sur des hommes d'honneur, mais laisse une impression de flottement dans un univers quelque peu éthéré, et la vie maritime n'est finalement que peu exposée.
A l’occasion de la mort de Claude Rich, j’ai revu « Le crabe-tambour » de Pierre Schoendoerffer sorti en 1977 et pour moi ce film n’a pas pris une ride ! C’est l’histoire d’un conflit entre l’honneur militaire et l’amitié (le respect ?) entre 2 hommes qui n’ont pourtant pas – malgré les horreurs vécues en Indochine - la même conception de la guerre : 1) Wilsdorff dit le Crabe-Tambour (Jacques Perrin) a fui l’armée puis après avoir erré sur une jonque en mer de Chine en fumant l’opium avec son chat noir « « sa conscience »), participé à un putsch en Algérie pour - après avoir purgé sa peine - devenir pécheur terre-neuvas avec un équipage de maghrébins et d’indochinois. 2) Le Commandant (Jean Rochefort) qui n’en pense pas moins de la guerre, s’enferme lui dans la rigidité du devoir militaire et de l’honneur. Se sachant gravement malade, le Commandant va obtenir auprès de la marine nationale une mission d’aide auprès des terre-neuvas (distribution de vivres et du courrier, soins des marins blessés …) pour de façon consciente rependre contact avec le Crabe-Tambour et peut-être s’excuser car – au nom de l’honneur militaire – il n’a pas soutenu Wilsdorff lors du procès en Algérie (« Le choix de l’homme – un militaire – est entre le bien et le bien ») … mais aucune parole ne sera échangée en tête à tête, simplement via une communication radio « Adieu capitaine. Je voulais simplement vous dire adieu. Il n’y a rien d’autre à dire qu’adieu … ». Dans ce film Claude Rich est un Médecin militaire qui était un des rares amis du Crabe-Tambour en Indochine. Très vite il va comprendre que le Commandant est gravement malade et le pourquoi de cette dernière expédition à Terre Neuve. Son rôle est d’une grande subtilité et permet de souligner le caractère des 2 personnages principaux. A noter également dans ce film Jacques Jacques Dufilho qui a été le chef mécanicien du commandant pendant plus de 15 ans et joue un rôle intense mêlant l’amour de la mer (en bon Bigouden qu’il est) et la foi. Pierre Schoendoerffer a signé là un très grand film sur l’armée … mais c’est un domaine qu’il a côtoyé et connaît parfaitement … et traduit à travers d’autres films comme « La 317ème section » (1975) ou « L'Honneur d'un Capitaine » (1982). Merci Claude Rich pour ce magnifique rôle et adieu … Voguez sur des mers calmes !
Le Crabe Tambour est un film de mer et un film d'hommes au casting intéressant. Alors certes c'est la peinture d'une époque et de personnages, mais pour ma part j'ai trouvé ce film extrêmement long et lent. Mon étoile va à jean Rochefort, acteur de légende, indétrônable, et aussi aux fascinantes images de mer qui ornent ce film. J'ai plutôt eu l'impression de regarder un documentaire.
Il y a une force pénétrante dans ce film et le combat intérieur de ce commandant qui gagne tout l'équipage est pareil au capitaine Achab en quête de sa baleine maudite. Ici c'est un voyage en quête d'une dette d'honneur. Son dernier voyage ressemble à un voyage en enfer car il sait qu'il ne reviendra pas. Il utilise en vérité ses dernières forces de vie pour l'accomplir. Ces scènes presque hallucinantes où il regarde fixement par la fenêtre l'océan mugir et les vagues se briser avec fracas contre le bateau comme sur lui-même..... Superbe.
Très bon film de Pierre Shoendoerffer Sur un très bon sujet, l'itinéraire militaire, politique et philosophique d'un soldat qui a subit les épreuves de plusieurs guerres (viet-nam, algérie), qu'on voit revivre par les souvenirs de deux de ses anciens camarades, Schoendoerffer a réalisé un beau travail de cinéma, des séquences émouvantes, parfois impressionnantes, où il réussit à bien faire coexister le passé et le présent. C'est une histoire d'hommes, de soldats, avec ce que cela comporte de valeurs militaires et patriotiques. Les acteurs sont excellents (Dufilho, Rich, Rochefort), les dialogues de haut niveau, les images sont très belles (Coutard),aucun ennui, on suit ce film avec un plaisir extrême.
Un chef d'oeuvre...pour la qualité du jeu des acteurs et pour l'ambiance que ce film dégage...a priori un quasi huis clos sur un escorteur d'escadre qui patrouille et ravitaille des bateaux de pêche autour des Terres Neuves, rien de folichon...et on se retrouve pris dans une histoire d'hommes, une histoire d'honneur, une histoire de non dits, et les déchirements engendrés par la décolonisation...un film où les silences sont assourdissants...
Le Crabe-tambour est un très beau film qui prend corps au contact des vagues et de la mer. Pierre Schoendoerffer nous offre un très beau métrage basé sur les souvenirs de militaires français. Le Crabe-tambour n'est autre qu'un gradé que tous ont connu lors de l'Indochine, un homme charismatique et sans concessions qu'ils ont tous admirés. Le film retrace avec beaucoup de lenteur et de mélancolie le parcours d'hommes de guerre, éparpillés sur les mers après les guerres coloniales françaises. S'il est très poignant et bien réalisé, le film est toutefois déroutant par son absence de but. Les souvenir évoqués ne sont là que pour faire prendre conscience de tout le patos qui intervient lors de l'adieu du capitaine au Crabe-tambour. Ce film n'est que souvenir, il est beau, mais il manque quelque chose.
Sur un escorteur français, trois personnages se souviennent du Crabe-tambour, un homme qu'ils ont connu lors des guerres d'Indochine et d'Algérie. Bon, c'est très bien de se souvenir mais encore faut-il que tout ça ait un but. Or, le film semble errer, tel un navire en mer, à la recherche d'un but qui justifierait toute cette histoire. Que le personnage soit énigmatique, soit mais les informations qui nous sont données ne suffisent pas forcément à nous attacher aux personnages même s'ils sont campés par des acteurs aussi charismatiques que Claude Rich ou Jean Rochefort. Malgré son aspect mélancolique certain (qui fonctionne très bien notamment lors des dialogues du personnage de Jacques Dufilho), "Le Crabe-tambour" est un film inégal qui parle d'un personnage intéressant certes mais qui s'embourbe dans plusieurs maladresses de narration. Si l'on peut reconnaître l'ambition de parler de ce sujet sur un mode narratif particulier, Pierre Schoendoeffer ne parvient jamais à nous approcher du cœur des personnages qui nous semblent terriblement froids. Et du coup, on le reste aussi.
Avec son récit narré à coups de flashbacks pleins de nostalgie et son rythme très lent, Le crabe tambour s’écarte complétement des schémas classiques du film de guerre, et pourtant c’est bien une reconstitution du microcosme de la marine militaire. Nous faisant suivre les parcours et les souvenirs propres à quatre soldats, Pierre Schoendoerffer et son producteur Georges de Beauregard, tous deux eux-mêmes d’anciens militaires, nous plongent donc dans le quotidien de ces hommes de la mer, que l’isolement et les conflits internes ne vont pas déstabiliser tandis qu’ils vivront de belles histoires et feront des rencontres rocambolesques au cœur de magnifiques paysages. Un film mélancolique, langoureux et passionné, exactement comme un long voyage en mer en fait.
Long et fastidieux comme une traversée en haute mer, "Le Crabe-Tambour" nous plonge dans l'odyssée du panache, de l'amitié et des vieux loups de mer. L'authenticité des prises de vue rejoint la sincérité des personnages pour composer ensemble une oeuvre à la fois lourde en émotions et légère en formalisme cinématographique moderne, à la limite de l'amateurisme. Les regards profonds et doux de Jean Rochefort et Claude Rich sont comme des phares au milieu de l'océan déchaîné, donnant au spectateur l'amertume d'une vie regrettable en plus d'un sérieux mal de mer. Ce film est une bouteille jetée à la mer, un roman pour solitaires, une escale pour gens trop pressés. Partez à la recherche du Crabe-Tambour et, si vous le voyez un jour quelque part dans une crique ou un maelstrom, saluez-le comme on salue les vieux marins : la main ferme, le regard altier, et l'oeil emplit de ce qu'on ne devinera être le reflet de l'écume ou une larme versée sur le sort d'un vieil ami.
Peu de rires ou de bassesses dans ce tableau atypique et splendide. Succession de scènes aussi fortes et souvent tragiques que belles. Images d'un temps et d'un monde attachant, portraits d'hommes d'honneurs, ceux du vieux continent, ceux qui ont vécu la fin d'un empire bien malgré eux, après avoir façonné la France et l'Europe. Ce n'est que ma perception de ce monde maritime totalement étranger au mien, homme de terre que je suis, homme du civil, né en 1971. Mon monde est bien celui du XXI-ième siècle, de l'ère d'Internet, de la recherche du bienêtre et du partage individualiste du profit. Comment ne pas subir les mêmes désillusions tout en gardant l'héritage de ces hommes et en continuant d'avancer Ensemble.
Avant d’être cameraman militaire P. Schoendoerferr a été marin, et le crabe tambour est un des plus beaux films réalisés sur la mer et la vie des gens de mer. La navigation en haute mer est une métaphore naturelle de l’isolement bien propre à figurer les déchirements de l’armée française après le putsch des généraux. Le réalisateur les expose d’une manière très émouvante, sans jamais vraiment donner les motivations des uns et des autres autrement qu’en racontant des carrières de militaires. Les paysages, le rythme du film, sont des merveilles de cinéma.
C est très simple je ne suis jamais rentré dans le film et à moins d être un initié c est quand même difficile de comprendre exactement ce qu il se passe. Donc pour moi 2 heures d un ennui profond où les protagonistes dialoguent à voix basse et de façon monocorde. De plus il m a été impossible de me raccrocher à autre chose pour passer un peu le temps : pas d action, pas d'humour, pas d émotion apparente (l émotion est intériorisée par les acteurs), pas de bande son ou presque,... C est d autant plus frustrant de ne pas comprendre car on a bien l impression qu'il ne se passe RIEN. Alors c est sûr on peut parler d atmosphère reposante, voir apaisante (pour s endormir ça peut être sympa...) mais attention ici de ne pas confondre un vrai film à "atmosphère" et un film à l'atmosphère ennuyeuse (petite nuance). Le film se veut sûrement philosophique avec quelques citations de la Bible (la parabole des talents "qu'a tu fait de tes talents ?") mais comme de toute façon je suis passé à coté... En gros je n'ai pas compris où ils voulaient en venir avec tout ce charabia... J aurais peut être mis une autre note si j'avais saisi le sens profond du film (si il y en a un...), mais indéniablement Le Crabe Tambour n est pas accessible à tout le monde.
"Le crabe tambour" ne m'inspire qu'un long et éternel baillement. J'ai passé plus de temps à lutter contre le sommeil qu'à suivre l'histoire. Cela est dû à l'absence d'un sujet captivant et à une façon de l'aborder (les récits des protagonistes) encore moins intéressante voire même confuse par moment.
C'est vrai qu'il ne se passe pas énormément de choses dans ce film mais il y a une atmosphère bien particulière et un rythme apaisant fasse à l'agitation vaine dans laquelle on vie.