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Un visiteur
3,5
Publiée le 9 janvier 2014
Le Crabe-tambour est un très beau film qui prend corps au contact des vagues et de la mer. Pierre Schoendoerffer nous offre un très beau métrage basé sur les souvenirs de militaires français. Le Crabe-tambour n'est autre qu'un gradé que tous ont connu lors de l'Indochine, un homme charismatique et sans concessions qu'ils ont tous admirés. Le film retrace avec beaucoup de lenteur et de mélancolie le parcours d'hommes de guerre, éparpillés sur les mers après les guerres coloniales françaises. S'il est très poignant et bien réalisé, le film est toutefois déroutant par son absence de but. Les souvenir évoqués ne sont là que pour faire prendre conscience de tout le patos qui intervient lors de l'adieu du capitaine au Crabe-tambour. Ce film n'est que souvenir, il est beau, mais il manque quelque chose.
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1,0
Publiée le 1 mai 2021
Ce film m'a fait réaliser qu'il y a beaucoup de choses pour lesquelles je ne suis pas doué. Premièrement la vie d'un marin deuxièmement les petites villes et les sociétés fermées troisièmement la vie militaire et quatrièmement les films français avec trop peu de dialogues. J'ai été vraiment déçu par Le Crabe tambour. Je comprends qu'il y a de grandes questions philosophiques mais sincèrement la seule que j'ai vraiment comprise était la parabole du talent que nous connaissons depuis notre enfance. Les images sont fantastiques et la mer presque gelée semble incroyable et certains gros plans du navire la rendent encore plus belle. Mais l'aspect anthropologique de la vie du navire, les machines, les pêcheurs, l'humour des marins, les histoires et les appels à l'autorité ont fini par m'énerver. Sans parler du lieutenant Willsdorff. Je suppose que la mention d'un officier militaire portant un chat tout le temps ferait ricaner n'importe quel vrai militaire. Le Crabe Tambour était totalement perdu dans son propre monde. Il a montré son leadership avec les Africains quand il leur a fait gagner une bataille. Lorsqu'il a ensuite été nommé général il a semblé pour la première fois s'amuser sans les étudier comme disons un ethnographe. Mais ce n'était pas suffisant. La signification de ses silences sont juste bon pour s'endormir...
Les raisons pour lesquelles ce film compte parmi mes préférés sont simples:
-L' Indochine Française
-Le port de Cherbourg, la pêche à Terre Neuve
-Et surtout le conflit cornélien entre l' attachement à la terre de France outre-mer et le serment d' obéissance à l' autorité prété par tout militaire.
Cela parrait simple mais il faut savoir que mon enfance s' est déroulée à Fécamp, port de Terre Neuvas, que mon oncle était attaché culturel au Cambodge dans les années 50 et que je voue un culte à Tixier-Vignancourt qui a sauvé la tête du général SALAN par la force de la parole. Né en 1947, je suis un contemporain de cette époque, ce qui est une raison de plus pour mon attachement à ce film.
"La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique."
un film lent, qui parle de la mer, des marins, des soldats, de l'honneur, dont le personnage central est décrit indirectement par 3 officiers de marine qui l'ont connu à différents moments de sa vie et en dressent un portait à la fois cohérent et totalement incomplet qui nous laisse sur notre faim. De bons interprètes, de jolies images de la mer et d'Indochine, et beaucoup d'ennui !
"Le crabe tambour" ne m'inspire qu'un long et éternel baillement. J'ai passé plus de temps à lutter contre le sommeil qu'à suivre l'histoire. Cela est dû à l'absence d'un sujet captivant et à une façon de l'aborder (les récits des protagonistes) encore moins intéressante voire même confuse par moment.
Un vrai GRAND film d'hommes, réalisé par un grand metteur en scène et servi par une galerie d'excellents acteurs. Un film sur la bravoure, le sens de l'honneur, de la loyauté et sur les illusions perdues d'une génération. A voir, à revoir et à montrer.
De magnifiques images de mer et de bateaux, une atmosphère unique.
"Le crabe tambour" est un film que j'ai vu plusieurs fois et que j'aime beaucoup. Il est quasi unique dans l'histoire du cinéma par son ambiance, puisqu'il se passe presque exclusivement sur un navire de guerre en temps de paix, qu'on ne nous parle d'Indochine et d'Algérie que pour expliquer l'origine d'amitiés régies par l'honneur et forgées dans les traumatismes de ces conflits. C'est plutôt lent et contemplatif, mais comment rester insensible à ses superbes images d'un navire pris dans la tempête et dans les glaces du grand nord, à l'interprétation tout en retenue et en authenticité de magnifiques acteurs ? En conclusion, "Le crabe tambour" est envoutant et est tout simplement l'un de mes films français préféré.
Il y a une force pénétrante dans ce film et le combat intérieur de ce commandant qui gagne tout l'équipage est pareil au capitaine Achab en quête de sa baleine maudite. Ici c'est un voyage en quête d'une dette d'honneur. Son dernier voyage ressemble à un voyage en enfer car il sait qu'il ne reviendra pas. Il utilise en vérité ses dernières forces de vie pour l'accomplir. Ces scènes presque hallucinantes où il regarde fixement par la fenêtre l'océan mugir et les vagues se briser avec fracas contre le bateau comme sur lui-même..... Superbe.
C’est typique du cinéma de Schoendoerffer. C’est crédible, un grand soin est apporté au décorum mais c’est froid et monocorde. Si ce film bénéficie de trois excellents acteurs, d’une photo et d’une reconstitution impeccable, j’ai encore une fois fini par me lasser par le manque de surprise et le côté linéaire de son cinéma . Dommage.
Film aux trois Césars dont celui de la meilleure photographie, Le Crabe-Tambour est avant tout un film sur l'honneur et sur les liens entre frères d'armes. Avec de grands moyens, on s'imprègne d'une vie à bord d'un navire de guerre vers les eaux froides, tout en explorant au cours de récits passés les terres d'Algérie et d'Indochine. Romancé, adapté et réalisé par Pierre Schoendoerffer ancien opérateur du service cinématographique des armées, également dans la Marine, connais parfaitement son sujet. Il y romance ici les souvenirs et les échanges entre deux militaires durant la période d'Indochine mais le film s'éloigne du film de guerre classique ; Le commandant, le vieux comme certains le nomme, atteint d'un cancer et acculé par les remords et le médecin militaire, présent à bord, évoquent le passé. Tous deux se remémorent les souvenirs d'un homme qui a marqué leur vie sur son passage, un homme surnommé Crabe-Tambour par le médecin. On reste en alerte sur le pont supérieur de ce navire et dans les cabines privatives, face à la richesse de ce récit sous forme d'enquête militaire. De très belles images et beaucoup d'attente vers une conclusion plutôt évidente finalement. Le récit est malheureusement étiré. Un sacré défilé d'acteurs de renom tout de même.
Film assez étrange, sorte de biopic de la vie aventureuse du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume dit le crabe tambour. A l'aide de flash-back, les principaux temps forts de sa vie nous sont dévoilés. Ce breton a marqué ceux qui l'ont connu, comme le commandant de l'escorteur, le médecin de bord ou le chef mécanicien. Ils se souviennent de l'homme qu'il était et des épisodes de vie qu'ils ont partagés avec lui.
C'est effectivement un film lent mais les scènes maritimes sont sublimes et les sentiments des officiers fort bien décrits. C'est rare de voir un film aussi exact sur la vie militaire en général et la vie à bord d'un bateau de guerre en particulier. Pas une faute. Une précision documentaire. On regretttera quand même quelques escapades pas nécessaires comme la vie catholique en pays bigoudin, très appuyée. Et les allers retours parfois déroutants entre le présent et le passé. Mais dans l'ensemble un beau film, sobre et talentueux sur le destin des hommes. Evidemment on est très loin des valeurs de notre époque ...
C’est le genre de film dans lequel il faut faire l’effort d’entrer, dans lequel l’histoire sera distillée au compte-goutte. La patience est alors récompensée. Jean Rochefort y est sublime en capitaine de vaisseau, taiseux, droit et noble.
Je comprends que ce film n’émeut pas les gens de gauche, qui voient dans tout militaire un nostalgique du fascisme, du colonialisme ou tout autre système d’oppression (comme le communisme). Mais le film décrit bien ce qu’est le charisme de certains référents. On a tous eu un mentor, voire une personne qu’on admire au point qu’on puisse en être aveuglé. Le Crabe Tambour raconte l’histoire d’un tournant, d’un abandon dont nous mesurons bien aujourd’hui les effets. Ces hommes d’honneur avaient compris. Les uns se sont dressés avec vigueur contre cette transformation. Les autres l’ont accompagnée sans enthousiasme. La récapitulation de ces trajectoires convergent vers le constat amer qu’ils ne s’étaient pas trompés sur le diagnostic mais seulement sur le remède.
Un commandant et un médecin de guerre partagent leur souvenir sur un militaire qu'ils ont connu. Un film contemplatif sur les obsessions des militaires et le sens de l'honneur, empreint de mélancolie, doté d'une belle mise en scène et porté par une interprétation excellente (Rochefort et Dufilho cesarisés), mais au récit pas assez palpitant malgré le personnage intéressant du Crabe Tambour.
Adaptation de son propre roman, "Le Crabe-Tambour" est encore une fois une totale réussite de Pierre Schoedoerffer, dans laquelle on retrouve Jacques Perrinspoiler: (qui interprète un personnage qui n'est autre que le frère de celui interprété par Bruno Cremer dans "La 317ème Section", au passage) , et où on trouve aussi, casting impeccable, Claude Rich, Jean Rochefort (dans un de ses plus grands rôles) et Jacques Dufilho. On y suit, en filigrane, le parcours d'un homme, officier au pédigrée imposant et à la réputation parfois glissante, héros de l'Indochine ayant fait des erreurs, un militaire certes, un homme avant tout, avec ses parts d'ombre, ses obsessions. On y suit aussi et surtout la spoiler: probable dernière campagne maritime d'un commandant de la Marine Nationale qui, tout du long, se liera d'amitié avec le médecin du bord, durant leur traversée en direction de Saint-Pierre-et-Miquelon. Immense film que je ne me lasse pas de revoir, et pour les amateurs de lectures, le roman initial est lui aussi une totale réussite.