Aliens Le Retour marque un véritable tournant dans la saga Alien, car c'est une de ces rares suites de film culte qui, tout en "trahissant" en quelque sorte l'atmosphère et l'ambiance du premier opus, a pourtant été presque autant encensé que son prédécesseur, tout simplement que Aliens Le Retour a beau ne pas recevoir le même travail sur l'angoisse et l'ambiance que celui qu'avait livré Ridley Scott avec Le Huitième Passager, on sent pourtant la même implication du réalisateur dans ce qu'il fait, dans des domaines différents, certes, mais toujours avec ce même soin et ce même panache. Ce même panache avec lequel Scott nous avait livré un classique du survival SF, et ce même panache avec lequel James Cameron nous livre un chef d'œuvre du divertissement SF. Car, oui, dans ce deuxième opus le mot-clé n'est plus "terreur", mais il s'agit plutôt de "guerre". En effet, ce n'est pas pour rien qu'il y a un "s" dans le titre, car des aliens, il y en a des tonnes et ils sont tous bons à défourailler. On suit donc notamment dans cette séquelle la survivante du premier, Ripley (non c'est pas un spoil monsieur, c'est une évidence), dont la cryogénisation a eu un bug et la voilà donc qui se réveille plusieurs décennies plus tard récupérée par un vaisseau de la fameuse compagnie dont on entend juste parler dans Alien. Entretemps la planète où l'on pouvait voir des centaines d'œufs de face-huggers (si vous savez pas ce que c'est, Wikipédia est votre ami) a été colonisée et on y a basé des usines. Evidemment les ennuis commencent quand un premier accident arrive. Ripley propose alors d'envoyer des marines faire le ménage pour exterminer tous les xénomorphes qui s'y trouvent. Cette fois nous sommes donc face à toute un équipe armée (avec autre chose que des lance-flammes), et à partir de cette base scénaristique simple, Cameron nous livre un film de science-fiction-action plus que solide, qui ne rentre pas dans le piège du blockbuster tout con-con et installe des bases tout aussi solides au niveau de la psychologie des personnages, même si la plupart sont dans le pur esprit marine et sont donc un peu... Con-con, mais en général ils meurent assez vite. Car attention même si l'attirail pour se débarrasser des créatures est bien plus fournie dans Aliens, le sens de la survie sera toujours de mise, d'autant plus qu'on a affaire maintenant à une Ripley qui, non contente d'être plus déterminée que jamais à exterminer toute cette race de raclures, trouve en plus une raison de combattre en plus de sa survie : celle d'une jeune fille, Newt, seule survivante dans les usines de la fameuse planète LV-426. La version director's cut étoffe d'ailleurs beaucoup plus la relation entre ces deux personnages. Enfin, je vais dire que pour moi Aliens Le Retour est un peu le film de Cameron qui a amorcé les prémices de Terminator 2, qui est pour moi LE meilleur film de SF-Action... Pourquoi ? Tout simplement parce que les deux films sont tout deux des très grands divertissements parce qu'ils ont été fait avec le cœur et avec un peu d'esprit, parce qu'il vont au bout de la technique de l'époque (certaines scènes impressionnent toujours dans les deux films) et soignent tout autant toutes les qualités formelles du long-métrage : on s'attache rapidement au personnage, les scènes d'action servent à quelque chose, et la mise en scène est de qualité. Conclusion : On ne peut que donner raison à ceux qui préfèrent cet opus au premier, car même si j'ai une petite préférence sur le film de Ridley Scott, le film de Cameron nous offre un merveilleux moment à voir, à revoir et à rererererererererererererererererererererererererevoir.