Un film qui laisse une drôle d’impression , très mitigée au départ , mais montant crescendo par la suite,. On est déçu par ce scénario très faible, des dialogues évanescents, et abscons, sur l’amour , la séduction, pas toujours bien écrits, difficile à suivre. Une réalisation approximative, une caméra qui tremble souvent, des plans de coupe mal cadrés, des contre champs souvent mal montés. On une impression d’un film fait à la va vite. Et puis arrive la partie chorégraphie, puis/et, bagarre qui est parfaitement réussie .Cette « lutte » entre les deux acteurs, cette performance incroyable, un affrontement rare et unique au cinéma. Cette lutte va crescendo et nous inquiète. L’héroïne extériorise tout d’abord sa haine, son déni suite au décès de son père, par ce besoin physique de combattre. Elle ne veut plus séduire, elle en veut aux hommes en général, elle a besoin d’extérioriser sa rage, et cela se fera contre cet homme qui avait essayé de la séduire une 1ere fois. De son côté, lui, il va devoir « dompter » cet animal sauvage, come un jeune cheval fou. Un combat à multiples répétitions commence alors. Il y a bien sûr un jeu de séduction qui va se créer, mais sauvage, violent , pour déboucher sur les 2 combats finaux, plutôt érotiques. C’est comme un combat de boxe en plusieurs rounds. Les deux personnages vont finalement céder, et « faire l ‘amour », mais d’une manière non conventionnelle avec un violence corporelle inhabituelle. Le dernier combat dans la chambre est « énorme », on souffre avec les deux acteurs, ils sont à la limite du possible, il ya une rage non simulée. On se demande comment ils ont pu en sortir indemne. Un grand bravo au chorégraphe/acteur James Thiérrée, qui nous produit une superbe création, digne des meilleurs troupes de danse contemporaine,. Et puis surtout bravo à Sara Forestier , non professionnelle de la danse, pour s’être investit totalement dans ce projet un peu fou. Elle se donne entièrement dans ce très beau combat au corps à corps. Et toute cette partie est magnifique. Un film rare.