Un film surfait qui se prend au sérieux sans jamais vraiment prendre d'ampleur. Birdman a été salué par l'Académie, et comme (trop) souvent, on est là dans la complaisance la plus crasse d'Hollywood. Le film, se croit intelligent en s'invitant à Broadway, en réunissant un casting exceptionnel, mais en se foutant totalement du fond. Rien n'émerge vraiment de ce meli-melo pompeux et sans intérêt. Restent quelques moments savoureux et une certaine classe, mais on s'ennuie trop.
Ce que je retiens du film, c'est avant tout son extraordinaire performance technique. C'est aussi sa limite. J'ai passé la moitié du film à chercher les raccords ou à me dire "bien vu le batteur en off qui passe en in". Birdman se regarde, s'analyse et se décortique plus qu'il ne se vit. C'est quasiment un cas d'école à étudier en fac de ciné. Parce que le fond finalement ne va jamais beaucoup plus loin que "les états d'âme d'un acteur has been". Ça a déjà été traité plein de fois et si on enlève le parallèle troublant entre Keaton/Birdman et Keaton/Batman, je trouve qu'il ne reste plus grand chose d'original. Pour moi la forme totalement virtuose, prend trop de place par rapport au fond. En ce qui me concerne, c'est finalement un constat valable pour tous les films d'Inarritu.
En voila un sacré film , quelle claque... J'ai adoré , on ne sais pas ou on va mais on ne s'ennuie jamais et on en ressors avec la satisfaction d'avoir visionné un film réellement atypique et intelligent , qui ne ressemble à aucun autre . Casting excellent , mention particulière à Michael Keaton et Edward Northon , mise en scène géniale , les limites de la créativité sont sans cesse repoussées , la fin est très intéressante , certaines images resteront gravées à jamais je pense
De ce film fort original, on retiendra la forme plus que le fond. Car si l'on peut apprécier l'exercice de style du cinéaste et sa succession de longs plans séquences particulièrement réussis, surtout dans les transitions se scènes, si l'on ne peut qu'apprécier la performance de Michaël Keaton qui livre ici une de ses meilleures prestations en acteur en quête de reconnaissance, on peut être un peu plus réservé, voire déçu, sur le traitement du sujet, intéressant certes mais déjà traité. Sur le monde des acteurs en pleine crise existentielle, il y a notamment le fameux "Opening night" de John Cassavetes qui en dit bien plus et que je recommande vivement à ceux qui ne l'ont pas vu.
un acteur has been à la recherche du succès monte une pièce de théâtre. en mêlant réalité et fantasme, le réalisateur dresse un portrait intelligent, voire même profond par moment. sans oublier la dureté de la critique qui est bien abordée.
Une relative déception. Sur le fond Birdman est le film idéal pour ceux qui, atteignant 25 ans, commencent à en avoir assez des blockbusters standardisés sortis des chaines de montage hollywoodiennes. Ils trouveront dans Birdman un autre type de divertissement facile d'accès qui leur permettra de mettre des mots et des images sur le malaise et la lassitude qu’ils ressentent à la vue des Expandables, Fast & Furious et autres Captain America. Pour les autres le message est peu novateur sur le fond. A moins que vous ne soyez vous mêmes "du milieu" et compatissez, vous identifiez même à l'infortune des stars. Reste la performance de la forme : à aucun moment on a la sensation que le rythme ou le scénario ne pâtit de la contrainte de style qu’il s’impose. C’est cohérent et si fluide que filmer un plan séquence de 1H50 parait facile. Paradoxalement cette virtuosité dessert Birdman : j’étais tellement focalisé sur la performance de la caméra que j’ai mis du temps à rentrer dans la folie de Norton et la recherche de reconnaissance par ses pairs de Keaton, acteur de blockbuster un peu allumé voulant se prouver qu’il n’est pas un imposteur, qu’il peut jouer. Même si elle vise à montrer la mince pellicule entre star et has been adoration et rejection du public, la scène dévêtue ne pas convaincue, tout comme la fin trop simpliste. Pour conclure, je trouve dommage qu’on nous vende Birdman comme une comédie. Elle n’a rien de drôle, ou presque : c’est en jouant dans un film dénonçant Hollywood que Keaton va pouvoir rejouer dans des blockbusters ! Cynisme quand tu nous tiens.
Vu après l'obtention de l'Oscar du meilleur film, « Birdman » n'est pas forcément le genre de films qui vous enthousiaste, ce qui ne nous empêche pas de lui reconnaître de grandes qualités. Au-delà de la dimension technique et de ce faux plan-séquence globalement très bien foutu mais que j'ai en trouvé en définitive un peu trop ouvertement « exercice de style », l'œuvre est intelligente, habile, bien écrite (beaucoup de soin apporté aux personnages principaux comme secondaires), renvoyant avec talent Hollywood et Broadway dos à dos sans manichéisme ni gratuité. C'est un peu long, mais souvent bien vu et doté de plusieurs scènes remarquables (la première répétition, l'échange virulent entre Riggan Thomson et sa fille, la « prise de contrôle » de Birdman sur le héros avec explosions multiples à la clé, l' « envol » (dans tous les sens du terme) de ce dernier dans les derniers instants), si bien qu'on est quand même assez admiratif du travail d'Alejandro Gonzàlez Inàrritu, également très inspiré dans le choix de son casting (Michael Keaton bien sûr, mais aussi Andrea Riseborough et Lindsay Duncan, pour ne citer qu'eux). J'ai beau ne pas être totalement sensible à ce genre de cinéma, les points positifs sont trop nombreux pour regretter le déplacement.
Birdman, film sorti en 2014, parle d'une ex-star, Riggan Thompson, connu pour avoir joué un rôle dans un film de super-héros à gros budget : "Birdman", et ses suites. Il veut maintenant adapter une nouvelle pour le théâtre mais il n'est pas vraiment pris au sérieux, les critiques pensant qu'il n'a pas vraiment de talent. Ce film à marqué le retour sur le devant de la scène de Michael Keaton, emblématique Batman pour Tim Burton, ce qui marque une ressemblance avec le personnage qu'il joue. Il est secondé par les très talentueux Emma Stone et Edward Norton. Ces troix acteurs ont d'ailleurs été nommé aux Oscars. Nommé aussi pour les Oscars, Alejandro Gonzáles Iñárritu, le réalisateur tourne son film comme un long plan séquence, même si l'on siat qu'il est faux, cela est vraiment impressionnant de technique. Oscar du meilleur film.
Une sorte d'OVNI inclassable quelque part entre le mélodrame psychologique et la critique pleine de sens de la société actuelle le tout vu à travers les coulisses d'une pièce de théâtre. Une technique grandiose avec des plans séquences étourdissants, une photographie d'une richesse incroyable, une mise en scène pleine de style mais surtout un casting épatant avec en tête le surprenant Michael Keaton.
Du génie ! Un nouveau genre se présente lors de la Cérémonie des Oscars 2015 et sans surprise, Birdman remporte l'oscar le plus important. Incontournable, inssaisissable, parfois incompréhensible, Birdman mélange le genre entre le drame (rien de plus basique) et la science-fiction en passant par le psycho-drame. Des pièces de théâtre dans le film, des acteurs au top de leur forme et de leur force. Michael Keaten est à des années lumières d'une performance simpliste, il remplit tous les critères de la performance 5 étoiles. Juste et pouvant se mettre en retrait, Edward Norton rempile pour un second rôle de qualité ! Excellent dans la mise en scène, excellent dans l'originalité d'un film qui finalement ne se veut prévisible que lorsque spoiler: Birdman prend un vrai pistolet dans sa loge et qu'on s'attend à une fin gore et sanglante . Un vrai récit réussi!