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    Birdman
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    3,8
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    946 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    « Birdman » le succès des Oscars 2015 et injection de stéroïdes dans la carrière de Michael Keaton, est le récit d’un acteur usé et délavé qui tente un comeback à travers l’adaptation théâtrale d’une nouvelle de l’auteur Raymond Carver : « What we talk about when we talk about love ».
    Réalisé par le révéré Alejandro Inarritu (qui avait déjà réalisé « Babel » et « Amours chiennes »), le film fonctionne comme une magnifique mise en abyme, avec un Michael Keaton époustouflant, dans un rôle que l’on a presque envie d’appeler « de composition ». A partir du topos récurrent de l’acteur/actrice vieillissant face à la mort de sa carrière et par conséquent de ses espérances, Inarritu tisse un film très bien rythmé par une batterie, qui apporte à l’ensemble une exquise ossature.
    Ce motif de l’acteur has-been à la reconquête de sa carrière (et accessoirement de sa vie et de son estime de lui-même) que l’on observe dans l’excellent « What Happened to Baby Jane ? » ou le plus récent « Maps to the Stars », est la marque d’un cinéma réflexif, qui pratiquerait une sorte d’auto-coloscopie, en dressant un portrait des déchets que cette industrie a secrété, industrie que ces acteurs n’ont pas digéré, n’ayant pas été digéré par elle.
    Naomi Watts et Emma Stone livrent toutes deux des performances honorables, frappantes de sincérité et de justesse. Edward Norton dans la même veine satirique, se parodie comme un « shadow director », acteur atrocement imbus de sa personne et désireux de dicter au metteur en scène comme conduire son œuvre (ce qui lui avait été reproché sur le tournage d’American History X). Le film excelle dans son habile mélange de pathétique et d’humour corrosif, le tout résultant en un film étrangement gai et optimiste mais qui finit par virer au mélodrame familial typiquement américain (les griefs d’une fille contre un papa absent, une femme compréhensive mais dont la patience fut épuisée par les névroses et bizarreries de son mari).
    Le film est riche de sa double nature, dépiction d’une reconquête de soi et d’une reprise en main de sa vie (pourquoi ne pas en faire un livre de développement personnel) et film fantastique, qui met en scène le héros « Birdman », personnage qui a rendu Keaton célèbre dans le film. Les effets spéciaux tranchent avec la facture très réaliste (le film est presque intégralement tourné en plan séquence, ce qui donne une dimension oculaire et perceptive au film, la caméra occupant un rôle de narrateur omniscient véritablement cousu, inclus dans le film) et apportent une fantaisie colorée et revigorante à l’ensemble.
    « Birdman » est en définitive une réussite, de par des dialogues caustiques mais aussi une mise en scène foncièrement inventive, ainsi que des interprétations précises et efficaces. Le film s’essoufle malheureusement à une petite demi-heure avant la fin, le sujet semble étiré jusqu’ à ses plus extrêmes limites, mais le plaisir que l’on ressent pendant cette heure et demi et tellement vivace que pour défendre le film, on pourrait dire que cette imperfection rend l’œuvre à l’image de son protagoniste, attachante, farfelue, inégale, surprenante et profondément humaine.
    WalterDiBobyLapointe
    WalterDiBobyLapointe

    32 abonnés 346 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    Prouesse technique vertigineuse et jeu d'acteur magistral, enrobés dans un carcan de cynisme, d'humour noir, de rires acerbes et de violence morale, d'interrogations égoïstes, de combats de coqs hilarants et d'ambitions plus enfouies, secrètes, profondes ; voilà en quelques mots ce que "Birdman" donne à voir. Alejandro González Iñárritu se fait rare mais ses apparitions sont à chaque dignes d'êtres notées, remarquées. Mais ici, je crois qu'il parvient à toucher une plus grande communauté qu'à l'accoutumée, il réussit la parfaite symbiose entre film d'auteur, pour les intellectuels binoclards, et film à grand spectacle, pour les invétérés bouffeurs de pop-corn. Aussi, c'est la raison pour laquelle Iñárritu, ilme semble, se dévoile enfin au plus grand nombre et faire retentir sa présence plus loin que jamais auparavant. Le réalisateur ne se départit pourtant jamais de son audace et ce plan-séquence affolant et tout autant astucieux en est la preuve la plus tangible. L'effet en est des plus splendides, l'immersion est tellement captivante. L'on voit, sans une seconde de souffle, jusqu'à perdre haleine, tout ce qui fait bouger ce théâtre, de bas en haut, des portes d'entrées jusqu'à la scène ; tous ces fourmillements de comédiens, de producteurs, d'habilleurs, de chorégraphes, d'avocats, de musiciens, toute la vie si particulière, si étrange, presque onirique, tout à fait scandaleuse, parfaitement outrageante mais toujours salvatrice, mais toujours pleine de vérité, d'un théâtre, qu'il soit new-yorkais ou qu'il soit autre. Quel film splendide qui fait écho même à la carrière de Michael Keaton dans le rôle-titre, jouant Riggan Thompson, acteur hollywoodien à l'heure de gloire révolue où son succès de super-héros continue de le hanter, de le bercer d'illusions ou de le faire perdre pied. Quel recul formidable, quel regard acerbe sur le passé, quelle critique virulente du cinéma populaire, mais quel talent. Sorte de tragi-comédie brillante portée par des acteurs au sommet de leur art, on ne peut pas ne pas reconnaître l'accomplissement d'une telle œuvre, Iñárritu signe son plus beau morceau de cinéma, sur lequel il faut se jeter dessus immédiatement et qui donne avec encore plus d'envie de voir son prochain film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Il est un tel hymne inconditionnel et ironique aux velléités artistiques que ce Birdman valait bien, tout comme son réalisateur virtuose, d’être récompensé lors des derniers Oscar. Sublimement mis en scène en une sorte de plan-séquence unique dans les coursives et ruelles adjacentes d’un théâtre de Broadway, il dépeint les difficultés et (in)capacités d’un comédien, icône de super-héros déchue, à adapter et jouer une pièce exigeante. Quel bonheur alors que ses traits épousent ceux d’un Michael « ex-Batman » Keaton ressuscité !
    Yetcha
    Yetcha

    881 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 décembre 2015
    De très nombreuses bonnes critiques de partout pour l'aspect personnel et le parallèle avec le rôle de Batman. Un acteur en déchéance, plutôt passé dans le domaine des people que des acteurs reconnus. Même si la photographie est superbe, le réalisateur part quelque fois dans un délire un peu trop barré pour moi et nous perd dans les réflexions pseudo psycho-socio-patho-nombriliste de son personnage. Pas totalement mauvais, avec un casting de choix, mais trop décalé à mon goût.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 novembre 2015
    Que dire sur ce film a part qu'il est captivant, émouvant, intéressant et encore plein d'autre chose...
    Un Black Swan en mieux et sans tous les défaut !
    Les mouvements de caméra sont impressionnant, l'image est très belle malgré que le film se passe pratiquement que de nuit.
    Les acteurs sont tous géniaux en particulier Michael Keaton et Edward Norton qui sont fabuleux pour moi !
    Et même Emma Stone que je n'apprécie pas beaucoup d'habitude m'a vraiment surpris sur ce film !
    Le scénario est géant !
    Rien n'a dire d'autre sur ce film ! Un vrai coup de cœur qui est très bien placer dans mes films préférés !
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    205 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 novembre 2015
    Je n'avais pas très envie de voir "Birdman", qui me semblait cumuler tout ce que je n'aime pas au cinéma : de la virtuosité technique (d'ailleurs assez frelatée, puisque - à notre époque digitale - le plan séquence unique n'est plus véritablement l'exploit technique qu'il avait représenté pour Hitchcock et ses acteurs de "la Corde") avant tout, des personnages hystériques représentant un microcosme qui se regarde le nombril (Broadway, Hollywood, la critique, OK !), et surtout le très très pénible Iñarritu à la mise en scène, l'homme qui alourdit tous ses films jusqu'à l'indigestion. Et j'avais raison, parce que "Birdman" commence bien, dans une atmosphère de farce et dialogues méchants débités à un rythme de mitraillette, avec des acteurs qui cabotinent avec un plaisir assez communicatif... mais s'enfonce peu à peu dans un pénible recyclage de tous les clichés possibles sur l'Art, la célébrité, la vie, bla bla bla. Les quelques bonnes idées - la lévitation et la télékinésie, le personnage de "Birdman" et les fantasmes du vol au dessus des rues de New York, ou même l'instabilité assez drôle de l'acteur joué par Edward Norton - se voient répétées, ressassées, jusqu'à être réduites à leitmotivs épuisants. Keaton fait bien son boulot, et apporte évidemment au film la caution de la "mise en abyme" (Batman au lieu de Birdman, le talent - indiscutable - d'un acteur qui n'a jamais réussi à vraiment acquérir la crédibilité méritée...), mais augmente finalement l'artificialité extrême du film, qui se dévoile finalement pour ce qu'il est : loin, très loin du cinéma, du vrai, une sorte de machinerie conceptuelle, égotiste, artificielle, fatigante. Mais Iñarritu a gagné son pari, avec les Oscars et le succès public. Tant mieux pour lui, tant pis pour nous.
    Eselce
    Eselce

    1 396 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 novembre 2015
    Je salue la performance des acteurs, tous jouent très bien. Quant à l'histoire, elle n'est pas mauvaise mais la pièce est nulle et le "Birdman" n'offre qu'un extrait de quelques minutes, ce qui est franchement décevant. Le film tourne autour de Michael Keaton et dissimule sa gloire passée du rôle de Batman. Il offre de belles performances au détriment d'un réel scénario qui ne nous aurait pas fait attendre la fin du film pour enfin se rendre compte que le film tourne autour du personnage et de sa pièce de théâtre désastreuse. Il ne se voit qu'une fois.
    Jadeliro
    Jadeliro

    22 abonnés 750 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2015
    Pour la réalisation, la technique et les longs plans-séquences, ce film est une réussite sur toute la ligne. Les personnages sont travaillés, très bien dirigés, avec une approche psychologique remarquable, aidées par un huis-clos qui exploite la proximité de tous et chacun. Sauf que, malgré toutes ces qualités, ce film est ennuyant. Avec un peu d'imagination, on peut déceler dans les dialogues des métaphores et une satire sur le théâtre et son milieu, mais au final, c'est trop peu pour donner à l'ensemble un film intéressant et captivant à mon goût.
    Jb Glm.
    Jb Glm.

    26 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2015
    A la fois subtile et dérangeant, Birdman est le miroir déformant de la société hollywoodienne à l'heure de l'instantané et du buzz, un monde à part où à aucun moment le spectateur n'y est présent. Pendant prés de deux heures, à travers la carrière de Micheal Keaton parodiée, le film dessine la faille "spatio-temporelle" entre le cinéma d'auteur intime et les blockbusters à gros succès.
    Le film offre également tout une réflexion sur ce qui façonne une vie, les choix et les regrets. Vraiment, on ne regrette pas d'avoir regarder jusqu'au bout.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 novembre 2015
    Birdman, ou le film qui a empoché 5 oscar en une soirée. Le film est une comédie dramatique réalisé et produite par Alejandro González Iñarritu. Le film raconte l'histoire de Riggan Thomson, un acteur mondialement célèbre lorsqu'il interprétait le Super-héro, Birdman. Mais tout ceci n'est que de l'histoire ancienne, il tente maintenant de monter une pièce de théâtre à Broadway pour retrouver sa gloire. Il va devoir faire face à ses proches, son passé et son ego... La question que l'on peut se poser après avoir vu le film, c'est pourquoi Birdman mérite t'il ses 5 oscars ? La réponse est évidente. Dès les premières images, le spectateur est tout de suite submergé. Aidé par une excellente mise en scène, où l'on remarque que le réalisateur, à choisi de filmer son long-métrage en un long plan de séquence qui donne l'impression d'immersion et d'une prise de vue en temps réel, on retrouve, le personnage Riggan, interprété par Michael Keaton, qui arrive à porté le film à lui tout seul. L'ancien Batman de Burton realise le rôle de sa vie. Une interprétation brillante, fascinante, dantesque. Bref, les mots manque pour définir la prestation de cet acteur. Le film explore toutes les facettes du personnage, les bonnes, comme les mauvaises. On assiste, tout au long du film, à un combat psychologique entre lui et son ego. Qui tourmente le personnage pendant tout le long-métrage. Et oui, les acteurs sont l'une des grandes force de ce film. Tous les proches du personnage, chacun interpréter par Emma Stone qui joue Sam Thomson, sa fille, alcoolique et , Edward Norton qui joue Mike Shiner, un célèbre acteur loufoque et avare. Naomi Watts, une actrice susceptible et manquant de confiance en elle. Zach Galifianakis, le meilleur ami du personnage principal et Andrea Riseborough, son amante, ont un impact sur l'évolution du personnage. De plus, le film est fondé sur un scénario très inspiré. Le film jongle en l'aspect réaliste et fantastique. L'intrigue qui tourne autour d'une interprétation de la nouvelle de Raymond Carver, apporte une touche sentimentale et de profondeur à l'histoire. D'autres part, on peut remarquer que le film s'appuie sur une photographie plus qu'excellente. Des images éclaircissante qui donne une vision très réaliste et incroyable du film. Enfin, que dire de la bande originale du film... Créé par Antonio Sanchez, le batteur nous emporte dans un monde complètement fou. Cette musique de Jazz qui ne s'arrête pas nous met dans le rythme. Ainsi, Birdman ou la surprenante vertu de l'ignorance, est un film époustouflant, touchant, rythmé et original. Ce film peut devenir dans quelques années, un classique du cinéma mondial.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 novembre 2015
    Un an après Alfonso Cuarón et son Gravity, voici un nouveau réalisateur mexicain, Alenjandro González Iñárritu (21 Grammes, Babel), qui a l’honneur d’obtenir l’Oscar du Meilleur réalisateur (en plus d’autres récompenses dont celle du Meilleur film). Le long-métrage qui a fait l’objet d’un tel engouement de la part de l’Académie : Birdman, un titre qui fait pensait à un nouveau super-hero movie façon hollywoodienne, mais qui finalement se révèle être à mille lieux de ce genre de divertissement et même des films en général. Un projet pour le moins atypique qui, disons-le d’entrée, va marquer sans l’ombre d’un doute l’année 2015 pour ne pas dire la décennie !

    Quatre ans après Biutiful, le cinéaste nous revient donc avec un long-métrage qui s’inspire de la nouvelle intitulée Parlez-moi d’amour de Raymond Carver, avec laquelle il décide de nous dresser un tableau du showbiz. L’occasion pour lui de révéler ce qui se passe dans les coulisses d’un univers que beaucoup idolâtrent alors que rien n’est vraiment rose dans la vie des comédiens et consorts : problèmes familiaux, mésententes entre collègues, égocentrisme pur et dur, à la recherche DU rôle et donc DU succès, sexe et drogue, les coups durs face aux critiques, le concept des suites et remakes hollywoodiens… tant de thématiques que le cinéma, les séries, la littérature et d’autres supports culturels ont déjà traité x fois. Autant dire que sur ce point, Birdman n’avait pas grand-chose de bien original à nous présenter, si ce n’est l’énième parcours d’un acteur en perdition en passant par les éternelles séquences tire-larmes pour montrer son inévitable rédemption. Mais c’était sans compter sur les scénaristes du film (dont fait partie le réalisateur lui-même) et les interprètes participant à l’aventure.

    La réussite scénaristique du film, Birdman la doit notamment à son aspect comique à la limite du fantastique. En effet, Iñárritu, pour son portrait d’un comédien en quête de gloire, décide de ne pas dramatiser totalement son histoire en préférant mettre en avant le manque de tabou entre des personnages hauts en couleurs, promesse de répliques piquantes et de situations rocambolesques : un comédien ayant une érection sur scène, ce dernier se battant en slip avec le héros devant la machine à café, celui-ci se retrouvant en petite tenue en plein Time Square… l’apothéose étant atteinte quand le personnage principal se retrouve hanté par son rôle de super-héros, croyant qu’il possède lui-même des pouvoirs télékinésistes. En clair, c’est Californication, sans la vulgarité et avec beaucoup plus de goût, de maîtrise, de classe et de qualité d’écriture. Et ce sans oublier les moments intimistes qui viennent parfaire ces protagonistes déjantés tout en leur donnant une âme, un véritable intérêt qui permet de s’attacher à eux malgré le côté tête-à-claques de certains. Un immense régal qui ne baisse jamais question rythme, sauf peut-être sur la fin qui traîne un chouïa la patte (le passage à l’hôpital est, par exemple, de trop à mon goût).

    Autre gros point fort de Birdman : son casting. Une réunion de superbes comédiens, certains d’entre eux repoussant une fois de plus les limites de leur talent (Edward Furlong), d’autres montrant qu’ils en ont quand ils sont en compagnie d’un réalisateur sachant les diriger convenablement (Naomi Watts), en passant par ceux qui n’ont plus rien à prouver (Emma Stone, Zach Galifianakis). Mais la palme, bien évidemment, revient à Michael Keaton, acteur hors pair trop peu vu qui trouve ici le meilleur rôle de sa carrière avec cette mise en abyme (voulue ? le comédien semble le nier lors des interviews) de sa filmographie : un acteur qui a connu la gloire auprès du grand public avec un rôle de super-héros (Birdman faisant écho à Batman, Keaton ayant joué le Chevalier Noir dans les films de Tim Burton) et qui n’a, par la suite, plus vraiment fait parler de lui. Naturel et conviction sont au rendez-vous, nous permettant d’avoir sur un plateau d’argent un personnage diablement attachant et charismatique. Une véritable tête d’affiche qui, honnêtement, aurait largement mérité l’Oscar du Meilleur acteur 2015 !

    Mais la grande force de Birdman provient également de la mise en scène d’Alenjandro González Iñárritu, qui présente son long-métrage tel un unique plan-séquence. Bon, ce n’est pas totalement vrai, étant donné que le film propose certains travellings dans des couloirs et plans du ciel en accéléré servant de transitions aux scènes (elles, véritablement tournées en plan-séquence). Mais l’illusion est bien là et offre à l’ensemble une envergure titanesque : une caméra aux mouvements incroyablement fluides qui suit au plus près les personnages et ce malgré des décors à l’allure étriquée, le tout rehaussé par le magnifique sens de l’image d’Emmanuel Lubezki qui donne à chaque plan un réalisme certain. Cela permet également au spectateur de se rendre compte du défi de l’entreprise, notamment en ce qui concerne la direction des acteurs qui doivent, du coup, agir et répliquer au bon moment tout en se mouvant dans un décor malléable à souhait (la chute du spot, les séquences en pleine rue…). Un choix de mise en scène à la limite du théâtre qui fait donc preuve d’une maîtrise d’orfèvres et d’une interprétation aux petits oignons de la part des acteurs.

    Alenjandro González Iñárritu a vu grand pour son Birdman, il en livre tout bonnement un très grand film. Un véritable bijou cinématographique sans doute un peu longuet sur la fin mais qui mérite amplement ses Oscars, se présentant tel un délice d’écriture, de distribution et de mise en scène. Comme quoi, le Mexique a le vent en poupe ces dernières années, avec ces réalisateurs de talent ! Il nous tarde déjà de voir ce qu’Iñárritu nous réserve avec son projet intitulé The Revenant, un western avec Leonardo DiCaprio.
    carbone144
    carbone144

    89 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 novembre 2015
    Tout ce qui était censé être un plaisir dans ce film est devenu pour moi une véritable indigestion. Le fameux plan séquence impose des mouvements de va-et-vient d'image horizontaux ou verticaux qui m'ont vite énervés. Ajoutez à cela cette musique de fond, ou plutôt ce parasite sonore qu'est cette saleté de batterie à rendre cinglé un fou ; et enfin des plans continuellement rapprochés et en contre-plongée des acteurs donnant le sentiment d'être collé, confiné ou oppressé. Agoraphobes s'abstenir. Quel dommage quand on voit la qualité de l'interprétation et le soin apporté à la qualité de l'image...
    kal-el 02
    kal-el 02

    116 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2015
    Quand on regarde le titre du film et l'affiche ont s'attend à un film de super héros plein d'effets spéciaux et qui va sauver la terre entière à lui tout seul. Mais c'est tout sauf un film de super héros, c'est surtout une plongée dans la tête et l'univers d'une ancienne gloire du cinéma des années 1990 Riggan Thomson (joué par Michael Keaton) qui a cartonné aux box office mondiale dans la peau du super héros "Birdman" (l'homme oiseau) et qui aujourd'hui n'a plus un rond. Il souhaite se refaire en adaptant une pièce de théâtre et engage un des plus grands comédiens (joué par Edward Norton) qui à lui seul rempli les salles malgré ses débordements. Mais le personnage principal a sans cesse la petite voix de Birdman qui le suis partout et qui lui dit qu'il n'est pas fait pour le théâtre et qu'il doit redevenir celui qu'il était il y a 20 ans ! Je trouves les acteurs géniaux, de Michael Keaton, Edward Norton, Emma Stone et Zach Galifianakis et tous les autres. J'ai particulièrement aimé la prestation de Zach qui joue enfin un rôle qui le détache de celui qu'il joue dans Very Bad Trip, on voit une autre facette de cet acteur que j'aime beaucoup. Dans ce film, j'ai aimé beaucoup de chose comme le décor avec Time Square ou encore Broadway. Une autre chose que j'ai vraiment aimé, c'est la batterie qui précédent chaque scènes ou Riggan se déplace qui montre un peu l'état dans lequel il se trouve. Pour terminer, très bon scénario qui ne vole pas son Oscar du meilleur scénario original et qui mérite aussi son Oscar du meilleur film. Alejandro González Iñárritu lui aussi mérite son Oscar du meilleur réalisateur même si je l'aurais plutôt donné à Boyhood en sachant que Birdman allé gagner celui du meilleur film.
    Régis L.
    Régis L.

    9 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2015
    Micheal Keaton est hilarant et surprenant dans la peau d'un acteur obsédé par son rôle de superhéros. Cette interprétation est la plus improbable de l'histoire du cinéma. Après avoir joué Batman dans les années 90 , il revient avec ce film émouvant , déroutant , marrant, créatif. Une incroyable performance.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 octobre 2015
    Film excellent mais qui ne plaira pas a tout les types de spectateurs.
    C'est un film de qualité tant du point de vue de la technique que du jeux d'acteur, Keaton hallucinant dans son rôle semi-autobiographique (Birdman=Batman).
    Tout le film est tourné en un plan séquence ou du moins il en donne l'illusion, cela procure un rythme soutenu au film.
    Une critique du cinéma a gros budget intéressante, ainsi qu'une critique de l'égo innovante.
    Pour le public adepte d'explosion rapide, surdosé et autre, je vous conseil de passer votre chemin. Ce film demande clairement de rebrancher son cerveau.
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