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Dawasta
67 abonnés
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2,5
Publiée le 23 décembre 2013
En grand fan du roman, j'ai voulu voir si cette adaptation de Truffaut était à la hauteur. Et la réponse est non. Tout d'abord la mise en scène a très mal vieilli, les décors sont trop imprégnés des années 70 et il y a quelques longueurs. Ensuite les personnages ne sont ni attachants ni intéressants, car trop survolés, et il n'y a pas de "limier", cet engin de mort mécanique qui traque ses victimes ! Le réalisateur n'est clairement pas à l'aise avec la SF. J'ai quand même retrouvé avec plaisir certaines scènes du livre et même certaines répliques reprises à la lettre, mais je ne sais pas si je l'aurais suivi jusqu'au bout avec la même curiosité si je ne l'avais pas lu. Si je peux donner un conseil, lisez le livre avant de voir ce film. (Moyen)
Cinquième long-métrage pour François Truffaut qui adapte le roman d’anticipation éponyme de Ray Bradbury. Il s’agit de son premier film tourné en couleur, de son unique œuvre réalisée en langue anglaise à avoir été entièrement (ou presque) tourné à l’étranger (au studio Pinewood en Angleterre). Le cinéaste rencontra beaucoup de difficultés lors de la préparation de son film (un budget trop élevé pour les producteurs Français), à tel point que différents acteurs furent pressentis pour incarner le rôle titre de cette œuvre futuriste et très particulière. Si dans un premier temps, le film devait être tourné en Français, de grands noms ont failli obtenir le rôle, comme Jean-Paul Belmondo ou encore Charles Aznavour. Mais finalement, le projet ayant été revendu aux Etats-Unis, la condition première pour que le film aboutisse était de tourner le film en Anglais avec des acteurs Américains, c’est à partir de là que d’autres grands acteurs furent pressentis comme Paul Newman ou Terence Stamp, mais c’est finalement Oskar Werner qui fut retenu. Ce dernier ayant déjà travaillé pour le cinéaste, on a pu le découvrir en tant que Jules dans Jules et Jim (1962). Fahrenheit 451 (1966) est une oeuvre à part, très particulière où le thème central est la censure des livres ! En effet, la lecture est strictement interdite, à tel point qu’il existe une brigade chargée de traquer les gens qui en possèdent et qui détruit par la suite tous les livres qu’ils trouvent. Si dans un premier temps, le cinéaste surprend et trouble le spectateur, on entre finalement au cœur de l’intrigue et ce, jusqu'au dénouement final. Un film de science-fiction marquant et intriguant et très réussi pour une première œuvre.
Le film souffre d'un malentendu, ce n'est pas un film de SF, c'est une fable. Dans ce film on veut à la fois trop en dire (voir le véritable catalogue de livre brûlés qu'on nous propose) et pas assez, on n'entre jamais dans cette univers où tout est artificiel y compris les personnages, les méchants ne le sont pas assez, les autres n'ont pas assez de profondeur, on n'éprouve aucune empathie (le sort de la bibliothécaire brûlée parmi ses livres nous laisse froid), l'histoire passionne peu et la fin frôle le ridicule. Reste quelques idées, la caméra de Truffaut et la musique de Bernard Herman, mais bof.
N'ayant pas lu le livre, je ne porterai pas de jugement sur l'adaptation. Néanmoins, le film me donne une impression d'inachevé. Sans doute en attendais-je autre chose. Certaines scènes semblent inutiles quand on prend le déroulé de l'histoire en son entier. spoiler: Ainsi, le collègue de Montag qui paraît espionner ce dernier et le voit à plusieurs reprises en infraction... pour finalement ne rien faire puisque c'est la propre femme de Montag qui le dénoncera!! Pour une société dont la rigidité est mise en avant, ça la fout mal, non? De la même manière, le final est intéressant mais amené de façon un peu abrupte. En fait, Fahrenheit 451 me semble être un film compartimenté, aux enchaînements plats. Pas le meilleur Truffaut, loin de là.
451 degrés Fahrenheit représente la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette effrayante société future où la lecture est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de mettre le feu à tous les livres pour le bien collectif. Cependant, l'un d'eux, Montag, se met à rêver d'un monde différent qui ne bannirait pas l'imaginaire et l'écriture. Dès sa parution en 1955, le chef d'oeuvre de Ray Bradbury est devenue un classique quasi-instantané de la science-fiction. Un tel sujet ne pouvait presque être bâti exclusivement pour François Truffaut, tant ses films sont constamment empreints de littérature. Pourtant, le plaisir n'est clairement pas le même. En effet, dès le début du film on sent comme une dissonance entre le cinéaste et la science-fiction. Peut-être est-ce le fait d'avoir tourné l'oeuvre en langue anglaise (son seul et unique film qui sera tourné dans la langue de Shakespeare), quoi qu'il en soit, le malaise est bel et bien là. Certes, la cinéaste exhibe avec force toute la passion vorace qu'il éprouve à l'égard des livres, mais force est de constater que ce n'est pas la grande et visionnaire adaptation du roman de Bradbury que l'on attendait. Son coup d'essai reste malgré tout à voir ne serait-ce que pour la beauté du geste.
Fort de son succès, Truffaut réussit à s'introduire dans le cinéma étranger dans un autre registre ; Il entre dans le domaine de la société futuriste totalitaire, où la culture est interdite et où l'hypnose par un monde virtuel est constante. Le héros du film est un pompier, se chargeant des autodafés de tous les livres, rencontre une institutrice, chargée de diffuser la culture, et au lieu d'une rencontre amoureuse se déroule une rencontre avec la culture que le pompier ne connaît pas. Il vit dans un monde ordonné, à l'architecture froide faussement moderne, sa femme regarde à longueur de journée l'émission "famille" ( dont le concept ressemble à celui d'un épisode de Dora ! ) qui semble parler à ses spectateurs sans les écouter. Il s'agit pour Truffaut d'établir une ode à la culture, citant les auteurs et les titres ( et une pub pas très discrète des Cahiers du Cinéma ) et une entrée délicate dans la S.F, par les effets spéciaux ratés ( le fond bleu du métro et les policiers volants suspendus par des fils ), mais il garde son oeil sur les personnages, dans une Angleterre campagnarde, dont nombres de films futuristes apocalyptiques y ont été tournés. L'effet Nouvelle Vague se fait ressentir ( final référence à Godard, ce qui gâche une fin plus poussée ), le but artistique et scénaristique de Truffaut est atteint, même si le cinéaste aurait du réduire la durée, et sa collaboration avec Herrmann à la musique s'est révelée efficace.
La première adaptation du roman de Bradbury par Truffaut, certes n’était pas inintéressante. Le Français avait perçu, de toute évidence, tout l’intérêt philosophique et politique de l’œuvre. Hélas, son irrespect pour le genre qu’est la science-fiction, semblait aussi tout évident. Truffaut sans vergogne, avait sciemment orienté ses acteurs, pourtant excellents, vers des performances de théâtre. Négligeant complètement l’importance de l’aspect visuel et dynamique de la SciFi, ses décors, ses costumes, ses dialogues, et ses scènes d’action convergent vers une impression d’ensemble qui frôle toujours un peu plus le ridicule, à mesure que le temps passe. La récente adaptation de Ramin Barhani voulait mieux rendre hommage à l’œuvre. Mais elle n’y réussi pas vraiment. En effet, le metteur en scène Américain respecte scrupuleusement son cahier des charges du genre qu’est la science-fiction. Son rendu visuel est pris très au sérieux, et ses scènes d’action sont très réussies. Hélas, son tissage entre les ressorts dramatiques est peu travaillé, à l’image des dialogues en général, et surtout d’une scène finale qui laisse un fort goût d’amertume et de gâchis. L’hommage le moins réussi reste tout de même celui tenté par Kurt Wimmer dans son « Equilibrium ». Il parvient assez bien à mettre en valeur le terreau scénaristique de Bradbury. Bradbury, qui soit dit en passant, s’était inspiré du Big Brother autoritaire, intrusif et omniprésent de George Orwell, ainsi que le génisme humain exposé par Aldous Huxley dans son « Brave New World ». Hélas Wimmer intègre à cet amalgame, et de manière assez fumeuse, un autre concept, celui de l’équilibre physique et mental. Tout cela servi par des scènes de bagarres interminables, rendant l’ensemble hautement soporifique.
Le meilleur du film reste l'idée de départ de Bradbury! Intellectuellement, la disparition des livres est un juste combat que Truffaut a tenté d'illustrer sans pour autant apporter des éléments nouveaux. Est-ce que le voir en v.o apporterait un plus, pas sur? La tentative de reproduire un monde de SF a terriblement vieilli - tout le monde n'a pas le talent de Kubrick-, la lutte pour la connaissance n'a pas la puissance de mise en scène d'un Nom de la Rose. Les situations sont convenues, les résistants à la dictature bien sympathiques, mais aucun souffle dramatique ne vient porter l'ensemble. Un film froid, probablement volontairement, mais au final, qui fait des clins d'oeil à Hitchcock sans emporter notre enthousiasme ni créer de véritable suspens. TV 1 vf - juillet 2018
Je n'ai pas lu le roman mais il est certainement mieux. Le film ne me donne cependant pas envie de le lire. Il doit offrir bien des similitudes avec "1984" de Georges Orwell. ici, le film est figé dans les années 60. L'intrigue n'offre qu'une présence légère. Effacée par des personnages sans saveur. La musique rappelle celles des films de Hitchcock. Il y a d'ailleurs la présence d'un hall d'entrée qui n'est pas sans rappeler celui de "Psychose" et la scène de l'escalier. Plus récemment sur l'incinération des reliques de notre temps, j'ai préféré "Equilibrium" qui comprend de meilleurs agents (Ici, des pompiers... Bof) et plus d'action. La société décrite a quelque chose d'intéressant. Un film pour réalisateur et scénariste, je trouve. Pour le public, j'ose dire qu'il a vieilli.
Ce film est peut-être intelligent dans son propos, mais franchement, moi, la science-fiction intello, ce n'est guère mon genre. En plus, les personnages sont mal approfondis, impossible d'éprouver la moindre empathie pour eux, et la fin flirte avec le ridicule. Je préfère la science-fiction plus "fantaisiste" style Star Wars, le Cinquième Elément ou encore Alien.
Avant toute chose, trois conseils préalables à ceux qui lisent cette critique: lisez le livre; lisez le livre; lisez le livre! Le roman de Ray Bradbury, de par son histoire captivante et ses nombreuses thématiques, est l'une de ces oeuvres qui m'ont fait devenir un homme différent de celui que j'étais précédemment. Le film de Truffaut est pour le moins maladroit et inégal. Tantôt d'une fidélité qui reprend à la lettre les dialogues du roman, tantôt d'une fantaisie qui a dû faire froncer les sourcils à M. Bradbury, le scénario me semble bancal. Exemples d'écarts gênants par rapport au roman: le personnage de Guy Montag est dès le départ présenté comme un rêveur en quête de culture, le personnage de Faber est tout simplement absent. Mais pour moi c'est la mise en scène qui est le plus gros défaut du film: l'écriture de Bradbury donnaît au lecteur l'impression de vivre une sorte de cauchemar apocalyptique, et le roman est censé se dérouler dans un futur plus ou moins lointain. Les décors du film sont tout simplement médiocres (quelle bonne idée de filmer des villes actuelles pour une histoire censée être futuriste, en même temps), et la mise en scène d'une banalité affligeante (il aurait fllu quelques effets de styles pour retranscrire l'écriture du roman). En clair, on a l'impression d'assister à une histoire qui se passe à la fin du XXème siècle. Beaucoup moins passionnant et envoutant, l'oeuvre de Truffaut reste un bon film. Les scènes reprises du livre sont adaptées fidèlement, et les thématiques (le rejet de la culture, l'effet néfaste de la technologie sur la littérature...) sont reprises. Saluons également la partition réussie de Bernard Hermann. Le film qui n'est aucunement déplaisant à regarder, mais reste à des années lumières du chef d'oeuvre qui l'a inspiré. Il me semble que François Truffaut avait dit quelque chose du genre: "seule un roman médiocre peut donner lieu à un bon film". Une chose est sûre: le temps a fait la part entre le bon et médiocre, puisque le roman est toujours considéré comme une dystopie culte, tandis que le film commence déjà à sombrer dans l'oubli. Une nouvelle adaptation réalisée par Franck Darabont (à qui l'on doit le très beau "les évadés")? à condition qu'il se montre plus orignal, plus créatif et plus passionné que Truffaut: oui!
Un peu déçu pour du Truffaut mais la science fiction n'est pas son atout majeur, un film extrèmement kitsh dont les émotions n'arrivent pas vraiment à convaincre. Je n'ai ressenti aucun sentiment d'oppression comme l'exige l'atmosphère du livre. Montag change de personnalité comme une chemise dans le film. Les fondamentaux de l'histoire sont là heureusement et permettent d'apprécier un tant soit peu ce film vieillot dans le mauvais sens du terme.
S'il n'y avait eu que le sujet, je l'aurais trouvé un peu court... Car ammené de façon assez maladroite (on explique bien au spectateur le sujet du film, comme si celui-ci n'était pas fichu de comprendre à demi mot !) mais associé à la réalisation et une esthétique fort intéressante, une ambiance réussie, eh bien je me suis laissé porter. Mais je suis sur que la trame aurait pu être un peu moins démagogique... Ceci dit, le film vaut la peine.
Le film a plus tendance à nous présenter une société parallèle plutôt qu'une société futuriste; une manière de dire que l'ensemble a beaucoup vieilli. La technologie semble désuète, notamment en ce qui concerne les véhicules. En fait, c'est l'esthétique générale du film qui ne fait pas vraiment futuriste... Heureusement que le scénario est intéressant dans le fond ! Mais je préfère le film "Equilibrium" qui s'inspire de la même oeuvre littéraire; bien sûr, les deux films n'ont pas du tout été réalisés à la même époque, ce qui rend la comparaison difficile. Je ne peux pourtant pas m'empêcher de faire le rapprochement entre les deux films et il faut reconnaître qu'ils sont vraiment différents. "Fahrenheit 451" n'est pas tellement porté sur les scènes d'action, ce n'est pas un film spectaculaire et c'est bien là son principal handicap. Concernant l'histoire en elle-même, l'évolution du personnage principal et les réflexions autour du conditionnement humain, on pouvait espérer plus de profondeur. Un peu déçu par ce film de François Truffaut, car même si le produit n'est pas mauvais, il reste assez fade et on a vite fait de se détacher de son univers assez peu envoutant. Il faut toutefois admettre que le film se laisse regarder, mais je m'attendais à mieux.