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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 6 mars 2012
Cinquième long-métrage pour François Truffaut qui adapte le roman d’anticipation éponyme de Ray Bradbury. Il s’agit de son premier film tourné en couleur, de son unique œuvre réalisée en langue anglaise à avoir été entièrement (ou presque) tourné à l’étranger (au studio Pinewood en Angleterre). Le cinéaste rencontra beaucoup de difficultés lors de la préparation de son film (un budget trop élevé pour les producteurs Français), à tel point que différents acteurs furent pressentis pour incarner le rôle titre de cette œuvre futuriste et très particulière. Si dans un premier temps, le film devait être tourné en Français, de grands noms ont failli obtenir le rôle, comme Jean-Paul Belmondo ou encore Charles Aznavour. Mais finalement, le projet ayant été revendu aux Etats-Unis, la condition première pour que le film aboutisse était de tourner le film en Anglais avec des acteurs Américains, c’est à partir de là que d’autres grands acteurs furent pressentis comme Paul Newman ou Terence Stamp, mais c’est finalement Oskar Werner qui fut retenu. Ce dernier ayant déjà travaillé pour le cinéaste, on a pu le découvrir en tant que Jules dans Jules et Jim (1962). Fahrenheit 451 (1966) est une oeuvre à part, très particulière où le thème central est la censure des livres ! En effet, la lecture est strictement interdite, à tel point qu’il existe une brigade chargée de traquer les gens qui en possèdent et qui détruit par la suite tous les livres qu’ils trouvent. Si dans un premier temps, le cinéaste surprend et trouble le spectateur, on entre finalement au cœur de l’intrigue et ce, jusqu'au dénouement final. Un film de science-fiction marquant et intriguant et très réussi pour une première œuvre.
Le film souffre d'un malentendu, ce n'est pas un film de SF, c'est une fable. Dans ce film on veut à la fois trop en dire (voir le véritable catalogue de livre brûlés qu'on nous propose) et pas assez, on n'entre jamais dans cette univers où tout est artificiel y compris les personnages, les méchants ne le sont pas assez, les autres n'ont pas assez de profondeur, on n'éprouve aucune empathie (le sort de la bibliothécaire brûlée parmi ses livres nous laisse froid), l'histoire passionne peu et la fin frôle le ridicule. Reste quelques idées, la caméra de Truffaut et la musique de Bernard Herman, mais bof.
François Truffaut s’empare du roman visionnaire de Ray Bradbury pour livrer une œuvre captivante et profondément humaniste. Ce premier et unique film en anglais du cinéaste mêle une esthétique futuriste épurée à une réflexion puissante sur la liberté de penser et la menace de la censure. La mise en scène de "Fahrenheit 451" souligne l’absurdité d’un monde où les livres sont brûlés pour mieux contrôler les esprits. Truffaut parvient à transcender les limites du genre pour livrer une œuvre intemporelle, à la fois angoissante et lumineuse, qui résonne encore aujourd’hui comme un appel à la sauvegarde de la culture et de la liberté.
Quand Truffaut part en Angleterre (sûrement à cause du budget trop élévé pour les producteurs français!) pour se lancer dans la SF, il nous dépeint à travers un film intemporel un univers fasciste qui fait froid dans le dos dans lequel la lecture de livres est illégale et où les citoyens sont hypnotisés par les images. N'ayant pas lu le livre de Ray Bradbury dont il est tiré je ne peux pas comparer, mais je n'hésite pas à affirme que ce film est, à sa façon, une petite merveille visuelle malgré l'oppression des forces de l'ordre trop peu sensible à travers la mise en scène.
Je n'ai pas lu le roman mais il est certainement mieux. Le film ne me donne cependant pas envie de le lire. Il doit offrir bien des similitudes avec "1984" de Georges Orwell. ici, le film est figé dans les années 60. L'intrigue n'offre qu'une présence légère. Effacée par des personnages sans saveur. La musique rappelle celles des films de Hitchcock. Il y a d'ailleurs la présence d'un hall d'entrée qui n'est pas sans rappeler celui de "Psychose" et la scène de l'escalier. Plus récemment sur l'incinération des reliques de notre temps, j'ai préféré "Equilibrium" qui comprend de meilleurs agents (Ici, des pompiers... Bof) et plus d'action. La société décrite a quelque chose d'intéressant. Un film pour réalisateur et scénariste, je trouve. Pour le public, j'ose dire qu'il a vieilli.
Pour son seul film tourné en anglais, François Truffaut adapte le célèbre "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury. On y suit Montag, pompier dans un futur proche. Sa profession ne consiste cependant pas à éteindre les incendies, mais à traquer et brûler les livres, déclarés illégaux car susceptibles de rendre les gens malheureux ! Largement repompé depuis, "Fahrenheit 451" fait partie des premiers films dystopiques où le héros est l'exécuteur d'un système impitoyable, qui va peu à peu se rebeller contre celui-ci, en comprenant que ses valeurs son erronées. Ainsi, vue d'aujourd'hui, la trame principale n'a pas grande originalité, mais elle était novatrice à l'époque. Elle apparait toutefois un peu faible par moment, les personnages et leurs relations étant présentés de manière très froide. Le revirement de Montage, qui passe en quelques minutes d'un pompier zélé à un avide lecteur, est par exemple un peu gros ! Néanmoins, "Fahrenheit 451" demeure un film très intéressant en terme de mise en scène, en présentant un futur glacial, où les design futuristes presque enfantins montrent que l'homme se cantonne à un stade puéril, sans rien remettre en question. La suppression de tout écrit, jusque dans le générique clamé à l'oral, fait également son petit effet. De même, la critique de la manipulation par les images, la TV superficielle, et les réseaux (déjà !) est très pertinente... bien que parfois radicale : toute image semble vouée à rassurer les gens avides d'interaction sans les pousser à réfléchir, alors que seuls les écrits semblent pouvoir apporter de la profondeur. On relève par ailleurs la jolie musique de Bernard Herrmann, et quelques effets de mise en scène très "nouvelle vague" (ralentis, etc.) qui donnent à ce film de SF un côté particulier.
Après avoir vu le récent remake de Netflix et n'ayant toujours pas vu la version de Truffaut, je m'attendais à souffrir. Mais pas du tout, voire même le contraire. Même si le rythme est plus lent, l'époque de réalisation oblige, le fond est plus fort et plus marqué que dans le remake. On vit à 100% cet univers dystopique, véritable satyre de la disparition de la culture écrite au profit de la télévision et son abrutissement des masses. Un pamphlet toujours d'actualité qui vaut son pesant d'or. Un monument qui n'a donc rien perdu de sa superbe.
En vérité cet homme se transforme par amour. Et la vraie révélation vient de la mort de la femme qui choisit de mourir avec ses livres, événement choc dans sa vie. L'homme devient différent car un monde s'ouvre totalement à lui et Truffaut filme cette errance, ce regard vide, la solitude de celui qui sait face à ceux qui croient savoir. Les "hommes-livre" c'est magnifique comme invention.
Une bonne adpatation de l'oeuvre de Ray bradbury. Je regrette toutefois que le film soit autant inégal. En effet, certains passages captivants et prenant cotoient d'autres passages lents et ennuyeux. De plus, le jeu de l'acteur principal est plus que médiocre, gachant ainsi un film qui aurait pû être bien meilleur.
François Truffaut s'empare du roman de Ray Bradbury en adaptant "Fahrenheit 451", qui décrit un régime totalitaire où les pompiers n'éteignent pas le feu mais l'allume pour brûler les livres. Ce qui intéresse le cinéaste, c'est bien entendu la critique de la dictature mais c'est aussi l'objet détruit et ce que son extinction implique. Faire disparaître la littérature, c'est non seulement anéantir la matérialisation de la pensée mais c'est aussi empêcher les gens de réfléchir, de se faire leur propre avis sur ce qu'ils lisent. Même si le film a parfois tendance à tomber dans une dénonciation illustrative, en particulier dans les scènes avec le capitaine, il pointe les limites de cette propagande quand le chef des opérations met sur le même plan la philosophie, les encyclopédies, les grands romans du XIXème et "Mein Kampf" : on empêche le peuple d'accéder à toute forme de trace écrite et donc de savoir. L'émotion que procure le film réside dans les personnages qui luttent contre ce régime, que ce soit Montag et Clarisse ou bien cette femme qui refuse de quitter sa maison en feu. Ces personnages sont des résistants dans la mesure où ils tentent d'échapper aux autorités ou bien de les défier mais ils souhaitent aussi convaincre la population qu'elle est manipulée. Dans la plus belle scène du film, Montag lit quelques lignes d'un livre à sa femme et à ses amies quand l'une d'elles se met à pleurer. Ce que le gouvernement assène, c'est l'idée que la littérature rend les gens tristes; ce qu'affirme Montag, et à raison, c'est que si les mots font pleurer c'est parce qu'ils sont l'exact reflet de la réalité et de nos vies. Le film rend ainsi un vibrant hommage à la littérature, qui va prendre une dimension poétique dans un final sublime où les livres deviennent littéralement vivants et immortels. Efficace dans sa trajectoire scénaristique, ambitieux dans ses expérimentations formelles et émouvant dans son rapport aux personnages et à l'histoire, "Fahrenheit 451" est un film important de Truffaut, l'un de ses plus politiques.
On retrouve ici tous les ingrédients du livre avec une habile dénonciation des dangers du conformisme, de l'écrasement des populations par la censure de la liberté d'expression. Après, le film a énormément vieilli avec une mise en scène plutôt pauvre et un jeu d'acteurs très approximatif, sans vedettes. Un message fort mais un mauvais film.
N'ayant pas lu le livre, je ne porterai pas de jugement sur l'adaptation. Néanmoins, le film me donne une impression d'inachevé. Sans doute en attendais-je autre chose. Certaines scènes semblent inutiles quand on prend le déroulé de l'histoire en son entier. spoiler: Ainsi, le collègue de Montag qui paraît espionner ce dernier et le voit à plusieurs reprises en infraction... pour finalement ne rien faire puisque c'est la propre femme de Montag qui le dénoncera!! Pour une société dont la rigidité est mise en avant, ça la fout mal, non? De la même manière, le final est intéressant mais amené de façon un peu abrupte. En fait, Fahrenheit 451 me semble être un film compartimenté, aux enchaînements plats. Pas le meilleur Truffaut, loin de là.
Une véritable déclaration d'amour à la littérature et à la culture, d'autant plus efficace que l'influence de la télévision ne fait qu'augmenter. Ce film a beau avoir plus de quarante ans, il est de plus en plus effrayant et actuel.
451 degrés Fahrenheit représente la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette effrayante société future où la lecture est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de mettre le feu à tous les livres pour le bien collectif. Cependant, l'un d'eux, Montag, se met à rêver d'un monde différent qui ne bannirait pas l'imaginaire et l'écriture. Dès sa parution en 1955, le chef d'oeuvre de Ray Bradbury est devenue un classique quasi-instantané de la science-fiction. Un tel sujet ne pouvait presque être bâti exclusivement pour François Truffaut, tant ses films sont constamment empreints de littérature. Pourtant, le plaisir n'est clairement pas le même. En effet, dès le début du film on sent comme une dissonance entre le cinéaste et la science-fiction. Peut-être est-ce le fait d'avoir tourné l'oeuvre en langue anglaise (son seul et unique film qui sera tourné dans la langue de Shakespeare), quoi qu'il en soit, le malaise est bel et bien là. Certes, la cinéaste exhibe avec force toute la passion vorace qu'il éprouve à l'égard des livres, mais force est de constater que ce n'est pas la grande et visionnaire adaptation du roman de Bradbury que l'on attendait. Son coup d'essai reste malgré tout à voir ne serait-ce que pour la beauté du geste.
De la SF entre anticipation et kitsch des années 60, Truffaut offre une dénonciation intéressante de la population lobotomisée par la télévision . Truffaut offre aussi une vision intéressante de cette société futuriste qui vit un peu comme lors de l'occupation Allemande, les gens font les délateurs, vivent dans la terreur, les pompiers sont vus comme des bourreaux et ces mêmes pompiers sont comme des dictateurs de la pensée brulant toute culture littéraire . Très bon dans ses propos mais sur la forme a pris un coup de vieux .