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Jonathan M
131 abonnés
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3,5
Publiée le 13 septembre 2016
Film d'anticipation, et comment. On y voit la lecture que l'on veut, mais Truffaut a dû déceler dans le roman d'origine une trace d'un futur pas si lointain. Pour son cinquième long métrage, il met de côté les histoires de cœur, pour déclarer sa flamme à la littérature. Il fait un film de propagande, dans un décor futuriste très iconique a l'écran. Un train de vie qui déraille, c'est le portait d'un soldat du feu qui mène sa rébellion. Le film a plutôt bien vieillit, et le studio Pinewood n'a pas ôté au cinéaste français sa débordante ingéniosité de mise en scène. Le plan séquence est préféré aux scènes découpées a n'en plus finir, et ça, c'est l'esprit nouvelle vague.
Un pompier au métier curieusement inversé dans un monde futuriste uniquement voué à l’argent ou tout contestataire est traqué inlassablement détruit toute forme de culture étrangère au régime - selon les ordres…- et puis rencontre un groupe de jeunes résistants… Belle variation sur le thème du nazisme ( Un des meilleurs Truffault… )que cette adaptation de la nouvelle de R.Bradbury des 50’s et son héros finalement éclairé à ses dépens à la fin ; principalement par ce couple destructeur qu’il forme envers & contre tout... ( "Le feuilleton de la culture" / Goggle.com
En fait, Fahrenheit 451 le film ne présente que peu d'intérêt. Hormis le fait qu'on peut supposé que Truffaut est apprécier le livre, on ne voit pas trop pourquoi il a décidé de l'adapter. Niveau mise en scène ou jeu d'acteur, rien d'exceptionnel. Tout l'intérêt du film réside en son scénario passionnant, tiré du livre. Fahrenheit 451 se regarde et on suit avec engouement l'histoire jusqu'au bout, mais ce film présente sans doute peu d'intérêt si l'on a lu le livre ou si on projette de le lire.
Truffaut amoureux des livres adapte un chef d'oeuvre de la littérature SF avec 3 francs 6 sous mais avec une réelle sincérité. On retrouve ses thèmes chers d'humanité et de survie via la cultute. On retrouve l' acteur allemand de "Jules et Jim" et Truffaut, grand amoureux des femmes, filme Julie Christie superbement.
Roman d'anticipation devenu culte, Fahrenheit 451 place le lecteur dans une société futuriste et répressive où la lecture est devenue un crime contre l'humanité et la proie des pompiers qui ont pour mission de dénicher et de brûler tous les exemplaires possibles. Adapté au cinéma en 1966 par François Truffaut, le roman de Ray Bradbury a gardé ses éléments constitutifs mais s'éloigne régulièrement de l'histoire originelle emmenée ici par le duo d'acteurs Oskar Werner / Julie Christie. Celle-ci interprète deux rôles, celui de l'épouse de Montag, Linda et celui de Clarisse, la jeune femme qui va permettre au personnage principal de sortir de son aliénation mentale. spoiler: Plutôt que de jouer la surenchère technologique qui risquait du coup de subir la patine du temps, Truffaut privilégie un futur réaliste et réalisable en termes techniques, se concentrant exclusivement sur l'aspect répressif de la société ; se rapprochant du même coup du 1984 de George Orwell en insistant sur la main-mise des écrans-murs et sur la lobotomisation qu'ils exercent sur les habitants de la maison . Le cinéma de Truffault est riche d'idées, de trouvailles visuelles et sonores qui demeurent aujourd'hui encore d'une redoutable modernité. La grande réussite de ce film repose cependant en grande partie sur les épaules d'Oskar Werner, déjà à l'affiche du précédent film du réalisateur, Jules et Jim, qui livre une prestation impressionnante de sobriété, restituant bien la lente prise de conscience de son personnage. L'autre atout de ce film est son accord parfait avec les idées véhiculées par le roman de Bradbury qui sont d'ailleurs aujourd'hui on ne peut plus réelles à l'image du pouvoir d'abrutissement de la télévision, cet écran qui, dans notre société actuelle vide littéralement l'esprit des gens en les gavant d'images dénuées d'intérêts mais enclines à mieux contrôler leur esprit.spoiler: Dans le film de Truffaut, les murs-écrans poussent les habitants à traquer Montag, aujourd'hui un matraquage d'informations télévisuelles suffit à créer des animosités envers une catégorie de la population. Ce film qui a réconcilié le réalisateur avec la science-fiction comme il l'explique d'ailleurs dans les bonus, suffisamment fournis dans l'édition DVD. spoiler: Autre détail d'importance, le cinéaste a largement personnalisé l'histoire à travers notamment le choix des livres qui ont été brûlés, choisissant des œuvres célèbres mais aussi des auteurs qu'il apprécie ainsi que des revues françaises comme Les cahiers du cinéma. On peut aussi remarquer le clin d’œil à l'auteur à la fin du film lorsqu'un des 'Hommes-Livres" se présente comme étant Les chroniques martiennes de Ray Bradbury. Sans pouvoir rivaliser avec le livre, ce film réussit néanmoins son pari en évitant l'adaptation fidèle - que Bradbury jugeait d'ailleurs impossible - et en privilégiant une vision personnelle de l'histoire.
Assez passionnant, intéressant, mise en scène impeccable de Truffaut et acteurs formidables, un vrai régal même si Truffaut semble avoir mis un peu de son style au placard pour les yeux doux des producteurs. A voir.
Un chef d'oeuvre. François Truffaut réalise un beau film de science-fiction. Un plaidoyer contre les livres autodafés. Une excellente adaptation du roman de Ray Bradbury.
Adaptation du célèbre roman de Ray Bradbury. Même si c'est loin d'être le meilleur film de Truffaut, Fahrenheit 451 se laisse regarder. On sent peut-être une influence de Hitchcock, jusqu'à avoir son compositeur. Le film a bien vieilli, mais ça ne choque pas, en revanche question mise en scène il est peut-être déjà plus juste. Si on nous décrit une société totalitaire qui se sert de l'absence de culture du peuple pour le dominer, l'ensemble manque malgré tout de force. Le message est présent, mais loin d'être aussi percutant que dans le livre. Ceci dit l'abrutissement par la télé-réalité et l'omniprésence des gadgets sensés faciliter notre vie, mais finalement nous rognant peu à peu notre liberté et notre esprit d'initiative, sont plutôt bien rendus. La fin est également vraiment intéressante. Du coup on pardonnera quelques longueurs.
L'intention politique - dans le meilleur sens du terme - est incontestablement bonne, les images sont belles et les acteurs bons. De là à crier au chef d’œuvre... Le scénario n'est ni vraisemblable ni même cohérent. Par exemple pourquoi les résistants de l'Ohio qui on inventé l'Omnis veulent-ils l'envoyer au Canada ? Ce pays est-il épargné par le totalitarisme anti-livres qui règne;;; sur quel territoire au juste ? Si la dictature d'une sorte de Big Brother, semble-t-il se limite aux USA, la Civilisation n'est pas forcément en danger. On est là dans la convention ordinaire des histoires de prétendue science-fiction dans lesquelles un danger qui menace la Civilisation (ou la Planète, voire la Galaxie et pourquoi pas l'Univers.) peut être conjuré par l'action d'une poignée d'individus insoumis. Ici du reste la poignée en question finit grillée et l'Omnis (tout le savoir du monde précédemment contenu dans une bibliothèque de papier) s'envole dans l'ADN d'un étourneau pour on ne sait quel destin... Sans compter que les échantillons qu'on nous propose de ce savoir merveilleux se limitent à quelques formules philosophiques pas forcément convaincantes. Tout ça pour ça ?
Ce film est pour moi toujours aussi bon. Même s'il s'écarte un peu du roman, Truffaut se réapproprie ici un chef d'œuvre de la littérature d'anticipation pour en faire un monument du cinéma. La mise en scène est efficace, les dialogues excellents, les décors et l'ambiance très bien trouvés. Le film n'est pas exempt de touches d'humour noir et de clins d'œils savoureux à la vie littéraire de l'époque. Et puis toute cette chasse aux livres est si bien rendue à l'écran, le côté subversif, mais aussi les résistants dans la ville et les hommes-livres dehors. Certains me contrediront mais je trouve qu'il n'a pas mal vieilli.
je félicite Truffaut qui nous livre là un film très étrange et très passionnant. de la philosophie, de l'action, du suspens et du dramatique se mêlent dans ce film étrange. un film original qu'il faut voir dans sa vie!
Je suis assez mitigé sur ce film... Après avoir lu ce puissant livre de Bradbury, le film m'a un peu déçu. En effet, la ville qui ressort du livre de Bradbury est une espèce de gigantesque ville oppressante, avec des autoroutes à dix voies et des panneaux publicitaires géants de soixante mètres. Qui plus est, la fameuse scène de la traque est supposée être dans la nuit. Dans le film, phénomène assez dérangeant, l'action se passe dans ce qui ressemble à un petit village paumé au fin fond de la cambrousse, une espèce de Trifouillis-les-Oies navrante. Outre cela, le film reprend plus ou moins l'idée principale du livre (encore heureux), celle d'un monde abâtardi. Cependant, plusieurs éléments ont été changé, comme la disparition du vieux professeur qui guide Montag, ou encore également Cassandre. La fin, quant à elle, est complètement saccagée par rapport au livre, même si les "homes-livres" sont là. La guerre qui est le point final du roman a elle disparu. Or, il s'agit d'une conclusion incontournable. Je ne suis cependant pas trop sévère avec ce film car il est assez vieux, et je suis pratiquement sûr que s'il avait été tourné maintenant, tous ces éléments auraient été repris, car ils sont pour moi fondamentaux.