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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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3,5
Publiée le 3 juillet 2024
Le film de science-fiction de Truffaut fait figure tout autant de parabole futuriste que de rappel historique. Car, si la dictature sans nom que le cinéaste relate ici est imaginaire, les autodafés sont la marque de régimes fachistes pas si lointains. Dans cet Etat austère, fondé sur l'uniformité, les livres sont interdits et ceux qui subsistent clandestinement sont menacés d'être découverts et brûlés par une section de pompiers très spéciaux, auxiliaires zélés du pouvoir. Le livre et la littérature en général revêtent pour Truffaut un large sens; ils sont la connaissance et la diversité, l'émancipation et la liberté, autant de menaces qui inquiètent continuellement les autocraties. Déjà la télévision les a remplacés et diffuse des programmes insignifiants (Truffaut est, là, vraiment visionnaire!). Le propos est illustré dans la fiction par quelques personnages très évocateurs, dont celui de Montag, officier obéissant et sans conscience. L'intrigue du film est introduite par sa transformation, spoiler: après que Montag a parcouru une oeuvre de Dickens. De sorte que celui qui incendiait les livres sans autre forme de procès entre en résistance. Le message de Truffaut est clair sans qu'il ait besoin de forcer le trait ou de se fondre dans la réalité et la brutalité de l'Etat totalitaire, lequel se caractérise par ses uniformes et son architecture rigide, des intérieurs modernes mais impersonnels et des couleurs invariablement automnales. Et la plus grande réussite du film est de nous faire partager l'amour de Truffaut pour les livres, lesquels, chefs-d'oeuvre ou pas, ne brûlent pas sous nos yeux sans se rendre immédiatement indispensables.
Une bonne adpatation de l'oeuvre de Ray bradbury. Je regrette toutefois que le film soit autant inégal. En effet, certains passages captivants et prenant cotoient d'autres passages lents et ennuyeux. De plus, le jeu de l'acteur principal est plus que médiocre, gachant ainsi un film qui aurait pû être bien meilleur.
Fahrenheit 451 laisse une impression mitigé, le sujet est très intéressant et le film possède plusieurs qualités mais aussi pas mal de défauts. Déjà, les performances des comédiens ne sont pas exceptionnelles et quelque peu figées, les dialogues sonnent parfois plats et la charge émotionnelle peu présente. La mise en scène de Truffaut comporte de bonnes idées mais est aussi déroutante parfois, et puis pourquoi avoir choisi la même actrice pour 2 rôles différents ? Le sujet du film est très intéressant et soulève des questions classiques mais importantes : Quel est le rôle de l’art ou en l’occurrence de la littérature ? L’art est-il une bonne ou plutôt une mauvaise chose ? On regrette cependant que Truffaut n’en ai pas dit plus sur le sujet finissant le film sur l’importance de la transmission du savoir. Heureusement Bernard Herrmann compose la musique du film qui n’est pas toujours bien placée mais qui crée indéniablement une atmosphère à cette œuvre très froide. Bref, un film intéressant mais un peu apathique.
François Truffaut est un très bon cinéaste. Ici, il met en scène un bon film ambitieux et très philosophique. L'histoire de ce film, tourne autour d'un monde qui a basculé dans l'anarchie la plus totale. Des pompiers, donc des représentants de la loi, sont chargés d’arrêter toutes personnes ayant en possessions des livres. Un pompier du nom de Montag , rencontrera une femme qui lui ouvrira les yeux sur la lecture des livres. Ce qu'il découvre changera à jamais sa vie. " Fahrenheit 451" est un bon film de science-fiction dystopique, qui manque parfois de rythme et c'est long. Pas Extraordinaire cette univers, peut être pour l'époque mais aujourd'hui, ça a perdu son charme. Toutefois son développement reste intéressent. François Truffaut est inventif. Il fait quelques allusions à l'histoire des années 30 avant-guerre. Comme par exemple, les livres qui se font brûlés par les pompiers et une allusion à l'année 1933. Lorsque qu'Adolf Hitler devient chancelier de l'Allemagne et ordonne que l'on brûle tout les livres qui pourraient nuire la société Nazi. Ensuite, les tenues vestimentaires des pompiers ne sont pas sans rappelés, les tenues vestimentaires des officiers de la Gestapo. Enfin, une dernière analyse que je pourrais dire sur l'univers du film. Quelques petites références sont tirés du roman, " Ravage" , de René Barjavel. Notamment, le train suspendu sur une poutre creuse, une référence que François Truffaut a décidé d'incorporé, pour renforcé le coté " high-tech" de son univers. Les acteurs sont bons. Oskar Werner est convaincant. Très bon dans la peau de son personnage. Julie Christie joue un double rôle. Elle joue Linda , la femme de Montag et joue Clarisse , la jeune femme que Montag rencontrera dans le film. Convaincante jusqu'au bout. " Fahrenheit 451" est un bon, pas un chef-d’œuvre mais, il sait retenir l'attention.
Bien que paraissant démodé à la vue des costumes des pompiers, Fahrenheit 451 est un film incontournable sur une dictature futuriste où la lecture est interdite au profit de la manipulation audiovisuelle. Visuellement impressionant (notamment quand on voit des flammes), ce chef d'oeuvre de Truffaut porté par les parfaits Oskar Werner et Julie Christie est une histoire d'anticipation réellement prenante qui peut aussi se laisser voir comme une métaphore sur la guerre. Un CLASSIQUE !!!
Truffaut part d’une bonne base en réalisant Fahrenheit 451, puisqu’il adapte le très célèbre roman éponyme de Ray Bradbury. Qui mieux que Truffaut, amoureux de la culture et de la littérature (Balzac dans Les 400 coups ; le roman qui donne son titre au film L’homme qui aimait les femmes) pour adapter cette ode à la culture ? Le roman est le témoin de son temps : écrit au sortir de la seconde guerre mondiale et en plein cœur du maccarthysme (1953). Mais comme souvent dans les bonnes œuvres de science-fiction (1984 d’Orwell, They live de Carpenter), le message est précurseur et ne perd rien de sa puissance évocatrice au fil des années : aujourd’hui encore, on rie jaune en voyant ces êtres humains devenus léthargiques par le biais de la télévision. Sur la forme et d’un point de vue technique, le film a peu vieilli également. Excepté les quatre hommes volants assez ridicules, les effets spéciaux passent très biens, ils s’avèrent même assez impressionnants (le train retourné). La mise en scène est inspirée, virevoltante, d’un style coloré et rythmé, telle qu’on la retrouvera dans La mariée était en noir le film suivant de Truffaut. L’autre point commun entre les deux œuvres, c’est la musique de Bernard Herrmann, toujours aussi imposante et wagnérienne, en contrepoint avec la liberté de forme de ces deux films ‘nouvelle vague’. Le tout est très réussi, porté par d’excellents acteurs – Oskar Werner en Montag est parfait, emprunt d'une forte influence hitchcockienne et très poétique dans le décalage, par son côté parfois too much ou symbolique, par l'usage de téléphones ou de rasoirs à l'ancienne dans ce qui est censé être de la SF.
Avant toute chose, trois conseils préalables à ceux qui lisent cette critique: lisez le livre; lisez le livre; lisez le livre! Le roman de Ray Bradbury, de par son histoire captivante et ses nombreuses thématiques, est l'une de ces oeuvres qui m'ont fait devenir un homme différent de celui que j'étais précédemment. Le film de Truffaut est pour le moins maladroit et inégal. Tantôt d'une fidélité qui reprend à la lettre les dialogues du roman, tantôt d'une fantaisie qui a dû faire froncer les sourcils à M. Bradbury, le scénario me semble bancal. Exemples d'écarts gênants par rapport au roman: le personnage de Guy Montag est dès le départ présenté comme un rêveur en quête de culture, le personnage de Faber est tout simplement absent. Mais pour moi c'est la mise en scène qui est le plus gros défaut du film: l'écriture de Bradbury donnaît au lecteur l'impression de vivre une sorte de cauchemar apocalyptique, et le roman est censé se dérouler dans un futur plus ou moins lointain. Les décors du film sont tout simplement médiocres (quelle bonne idée de filmer des villes actuelles pour une histoire censée être futuriste, en même temps), et la mise en scène d'une banalité affligeante (il aurait fllu quelques effets de styles pour retranscrire l'écriture du roman). En clair, on a l'impression d'assister à une histoire qui se passe à la fin du XXème siècle. Beaucoup moins passionnant et envoutant, l'oeuvre de Truffaut reste un bon film. Les scènes reprises du livre sont adaptées fidèlement, et les thématiques (le rejet de la culture, l'effet néfaste de la technologie sur la littérature...) sont reprises. Saluons également la partition réussie de Bernard Hermann. Le film qui n'est aucunement déplaisant à regarder, mais reste à des années lumières du chef d'oeuvre qui l'a inspiré. Il me semble que François Truffaut avait dit quelque chose du genre: "seule un roman médiocre peut donner lieu à un bon film". Une chose est sûre: le temps a fait la part entre le bon et médiocre, puisque le roman est toujours considéré comme une dystopie culte, tandis que le film commence déjà à sombrer dans l'oubli. Une nouvelle adaptation réalisée par Franck Darabont (à qui l'on doit le très beau "les évadés")? à condition qu'il se montre plus orignal, plus créatif et plus passionné que Truffaut: oui!
5sur5 Fahrenheit 451 est un manifeste pour l'amour (et les bénéfices) de l'Art : l'espoir est dans la création. Celle-ci peut être aussi une menace ; mis il faut des artistes et leurs plaidoyers pour changer le Monde. Il faut une vision. Avec Hitler ou Rimbaud, le Monde évolue (puis bientôt ceux-là ne sont plus que des détails de l'Histoire, de vieilles idoles à vénérer, citer, hair). Aussi l'homme cultivé est une menace ; il a en main et en mémoire les armes du contestataire, du révolutionnaire, ou les raisons du fanatisme.
Tout à fait le genre de film qui me parle ! Ça faisait un petit temps que j'avais le DVD à la maison mais je voulais attendre de lire le livre avant de le regarder. Pour finir, je n'aurais pas eu la patience d'attendre. Ce film est tout bonnement magnifique, un hymne à l'amour de la littérature, un hymne à la connaissance et à l'importance de l'art dans nos vies. Fahrenheit 451 prend vie dans une société futuriste, qui cultive "l'uniformisme" et la pensée unique, une société qui rejette toute différence et toute forme de marginalisation. Une société qui interdit toute forme de savoir car elle conscientise, elle réveille et grandit les esprits ! La BO est toute aussi sublime, douce et intense. Un film qui nous sert un message des plus intemporel et qui donc fait encore lourdement écho dans notre mode de vie. Un récit dystopique profond et pertinent. J'avais vraiment peur que le film ai trop vieilli mais pas du tout, il reste très moderne dans sa mise en scène ! Bref, j'ai adoré, je me suis laissé prendre par l'histoire. Truffaut signe ici, l'un des meilleurs, si pas le meilleur, film d'anticipation porté à l'écran ! A conseiller aux fans de Truffaut, aux fans de Bradbury, aux fans de film dystopique et aux fans de cinéma tout simplement...
On avait adoré Oskar Werner dans « Jules et Jim »... On l'aime à la folie dans FAHRENHEIT 451 ; face à son éblouissante composition d'un pompier qui observe sa décadence après une fulgurante ascension (ou plutôt l'inverse dans ce monde futuriste où les valeurs ont perdu toute logique sentimentale, culturelle, professionnelle,...). Mais celui dont on n'en peut vraiment plus c'est François Truffaut, encore une fois incroyable, en révélant une mise en scène d'une rare perfection et d'une maîtrise stupéfiante. Quels magnifiques plans que ceux qu'il nous offre, de voir les couvertures et les pages de « Moby Dick », « Lolita », « Zazie Dans Le Métro », « La Peau De Chagrin », « Dom Juan » se consumer et se réduire en cendres... Indéniable classique de la science-fiction, FAHRENHEIT 451 est en plus une réflexion d'une grande intelligence sur le rapport du gouvernement à la culture populaire. En tous points brillant, il devient difficile de faire un choix pour dire quel est le meilleur Truffaut...
Un film sur la culture et le pouvoir d'une poésie folle, à la réalisation parfaite et à la tension permanente. Si le film n'est qu'une pure merveille, le dernier quart d'heure, lui, touche à la pure grace. Un film poétique important, impressionnant, vital.
Un peu déçu pour du Truffaut mais la science fiction n'est pas son atout majeur, un film extrèmement kitsh dont les émotions n'arrivent pas vraiment à convaincre. Je n'ai ressenti aucun sentiment d'oppression comme l'exige l'atmosphère du livre. Montag change de personnalité comme une chemise dans le film. Les fondamentaux de l'histoire sont là heureusement et permettent d'apprécier un tant soit peu ce film vieillot dans le mauvais sens du terme.