Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
LeMagduCiné
67 abonnés
626 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 12 avril 2016
Le parallèle est inévitable. En 2011, Maïwenn surprenait son petit monde avec Polisse, une représentation quasi-documentaire de la brigade de protection des mineurs -Prix du Jury à Cannes- qui s’avérait d’une force et d’une brutalité sans concession, le tout agrémenté de séquences légères et sensibles. C’est un peu ce que l’on retrouve avec Hippocrate, le second film de Thomas Lilti, qui nous offre une vision humaniste du milieu hospitalier avec ces espoirs, ces déceptions et les difficultés du métier. Première chose qui frappe avec ce film, c’est que Thomas Lilti est un scénariste et réalisateur à ses heures perdues et qu’il a avant tout suivi un cursus médical. Praticien et fils de médecin, il apporte tout naturellement son expérience personnelle à Hippocrate, film qui en devient presque autobiographique. A savoir que le prénom du personnage principal -Benjamin- est le second prénom du réalisateur. Acharné dans ses deux professions, Thomas Lilti n’a certes réalisé que deux longs et deux courts métrages mais il a également écrit les scénarios de Mariage à Mendoza et Télé Gaucho, deux comédies sympathiques sorties fin 2012 et début 2013, où l’on retrouvait déjà respectivement Philippe Rebbot et Félix Moati. Médessine
Et il faut dire que l’apport personnel de Thomas Lilti est une vraie force pour ce film qui trouve la justesse et le réalisme des situations que comporte un service hospitalier. Émouvant, amusant, parfois dur, le réalisateur porte un regard humaniste et social sur la profession et notamment sur ces disparités d’appréciation et d’échelons entre ces médecins étrangers et ces jeunes internes à la même enseigne. Hippocrate est un film qui apporte une réflexion médiatique et culturelle sur l’hôpital d’aujourd’hui, avec les difficultés de procéder à des soins qui bénéficient toujours moins de moyens ou de ces questionnements sur la fin de vie. Thomas Lilti lance avec empathie un nouveau pavé dans la marre, la narration n’offrant quasiment aucune liberté d’être en désaccord avec le réalisateur. Le plus intéressant dans le film vient du fait que le réalisateur aborde son scénario avec une approche presque documentaire. Il n’ira jamais jusqu’au bout des choses, tout juste une brève interview face caméra de Vincent Lacoste racontant sa sensation d’être un médecin. Hippocrate lorgne donc davantage vers le docu-fiction que le romanesque pur. La caméra tremble, l’immersion est assurée mais l’aspect documentaire s’arrête là. On ne ressent pas de situations marquantes, tout juste quelques patients atypiques aux crises aiguës ou un homme à la consommation d’alcool extrême. Documentaire également lorsque le réalisateur aborde les relations entre les personnels de l’hôpital. En ce sens, on y découvre les différentes strates d’une micro société interne, où les médecins étrangers logent dans des chambres minables, à côté d’internes puérils qui ne pensent qu’à faire la fête et chercher les emmerdes. On retrouve à nouveau le côté très personnel du réalisateur puisque le film a été tourné dans un hôpital où il avait déjà pratiqué. C’est ce genre de détails qui apporte la justesse et la richesse d’un récit qui apparaît relativement réaliste. Un récent article du Figaro mettait en avant le fait que les étudiants en médecine affirmaient que le film Hippocrate était même un « portrait réaliste et criant de vérité » de l’hôpital et montrait bien les conditions de travail actuelles.
Rafraîchissant, et pleins de vérités. Jaime le ton de ce film, avec toujours de l'action, et en même temps des actions qui peuvent très bien se passer dans l'hôpital du coin. J'ai été un peu déçu de la fin, mais j'ai tellement aimé voir un film qui traité l'univers médical ainsi que je n'en prend pas conscience dans mon jugement. Il mérite plus de spectateurs !
bon film qui malheureusement reflète bien l'envers du décors dans le milieu hospitalier en 2016. A voir pour un peux mieux comprendre pourquoi il y a des lacunes quand on va à l’hôpital.
Un film réalisé à l'évidence par une personne du milieu médical (je précise que c'est le cas). Il en résulte une ambiance désagréable qui force le spectateur à s'adapter à l'hôpital par une réalisation qui ne tient pas franchement des standards français dans les enchaînements scéniques ou l'apparition du son d'un plan avant le plan lui-même. Aucun moment de l'oeuvre n'est en réalité distrayant, mais elle est au final rébarbative sans en laisser l'impression, car au cœur de la clinique se déroule une intrigue qui tient peu de l'ultra-réalisme triste des films dit "intellos". Un quasi-documentaire fastidieux qui puise sa force dans le dynamisme des scènes et la précision chirurgicale des hommes derrière la caméra.
Une très bonne surprise, un film réaliste, prenant, reda kateb est magistral, une révélation. Pas trop connu du grand public dommage, ce film mérite d'être connu est reconnu....
Ce film sonne juste, il est d"une réalité incroyable. Pas de romance inutile, pas de combats de rue, ni de course poursuite mais l'envers du décors des Internes dans les hôpitaux français. Entre les médecins étrangers ne pouvant exercer en France sans refaire un Internat on les appelle les FFI, Faisant fonction d'Interne, passage obligatoire pour eux s'ils veulent exercer dans les Hôpitaux français. spoiler: Ajouter à eux les autres internes, dont certains sont les enfants des chefs de services et vous avez toutes l'hypocrisie du système de formation médicale français.
Les passe-droits, les protégés, les intouchables...
Le monde des fonctionnaires en somme passé au scanner; Un régal.
Le film suit quelques événements de la vie de deux internes dans un hôpital, avec des situations inhérentes au travail des médecins. (sédation, fin de vie, surmenage, grève...
Très bon film sur un sujet assez rare (au cinéma), la vie dans un grand hôpital. C'est bien réalisé avec de très bons et jeunes acteurs prometteurs, un scénario simple mais efficace et réaliste, pas de romance, mais des séquences émouvantes. Une belle oeuvre cinématographique sur un sujet de société de grande importance.
Une très belle réussite, avec des scènes justes et touchantes, et des acteurs au top. La plongée dans le quotidien d'un service hospitalier est un choc, un choc d'utilité publique. A voir et revoir sans détour.
J'ai pris une belle claque avec ce film immersif dans le milieu hospitalier : on passe de la stupéfaction à l'émotion et comme dit à un moment dans le film par un interne : "médecin n'est pas un métier, c'est plutôt comme une malédiction !" Les acteurs sont criants de vérité ainsi que les situations, le fait de voir l'autre côté du miroir d'un service médical dans la peau d'un jeune interne fait froid dans le dos et nous renvoie aussi à notre simple condition humaine pleine de doutes et de fragilité. A voir !
L'histoire nous plonge dans un hôpital, un milieu bien méconnu. Dans ses crises toutes nos émotions y passent, le réalisateur Thomas Lilti nous marque sans transition entre joie et pleure. La morale est belle et inspirante. Bémol sur une attente que je m'étais faîtes, en découvrant le milieu fermé hospitalier j'aurais appréciée être étonnée, surprise. Finalement je n'ai rien vue de vraiment particulier et nouveau dans le regard de Thomas Lilti, cela vient surement de l'approche réaliste inspirée de sa vie, ancien médecin. J'aurais apprécié un point de vue avec plus critique, avec plus de recul de sa part. Une belle performance de Reda Kateb, toujours juste dans son jeu. Dommage que d'autres acteurs comme Jacques Gamblin ou Felix Moati soient si peu mis en valeurs, en effet les personnages secondaires ne sont pas très travaillé ce qui les rend peu visible à la caméra.
une plongée très réaliste dans le monde des internes à l'hôpital. On vibre avec ce jeune faisant face à ses responsabilités avec les moyens du bord. Deux bons 1er rôles.
Film sur le monde hospitalier. Poignant, émouvant et qui fait réfléchir sur l'envers du décor de notre système de soins, malheureusement réaliste ! Les acteurs sont bons.
Approche volontairement malveillante du fonctionnement d'un hôpital. Tous les médecins français dans ce film (internes, chefs de clinique, chef de service) sont nuls, ne pensent qu'à la rentabilité et à la fête potache, seuls les FFI (étudiants étrangers) présentent un semblant d'empathie et d'humanité. Or un médecin peut avoir la science infuse, s'il n'a ni empathie ni humanité, il n'est pas un bon médecin. Je peux vous dire que dans tous les services que j'aie fréquenté en tant qu'interne, malgré le manque évident de moyens dans les hôpitaux français, rien ne ressemble à cet amoncellement de clichés. Et heureusement pour tout le monde, sinon j'aurais rapidement changé de métier.
Un film percutant sur le quotidien d'un service hospitalier. Un point de vue omniscient puisque l'on prend en compte à la fois les émotions et les douleurs des patients, mais aussi ceux du corps médical. Le réalisateur est constamment sur le fil entre fiction et documentaire, puisque l'on y découvre les coulisses de cet hôpital (avec un soucis d'exigence, du détail), mais on se laisse également emporter par les personnages que ce soit le personnage de Benjamin (Vincent Lacoste) ou d'Abdel (Reda Kateb). Reda Kateb qui est d'une justesse incroyable dans son rôle ! Le mélange fiction/réalité fonctionne à merveille et vient percuter le spectateur tout en évoquant de réels problèmes auxquels la médecine est confrontée quotidiennement : la précarité des moyens financier, le stress quotidien du corps médical et le poids de la culpabilité... Un film coup de poing qui soulève également la question du droit de mourir en toute dignité. A voir absolument !
La référence à Polisse est immédiate et incontournable, et Hippocrate s'en tire presque aussi bien. Le "presque" étant ses 20 dernières minutes, spoiler: au drama exagéré et inutile, en dissonance avec la trame réaliste et quasi documentaire du reste du film.