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GéDéon
92 abonnés
529 critiques
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3,5
Publiée le 16 octobre 2021
Le deuxième long-métrage de Thomas Lilti, sorti en 2014, constitue un véritable plaidoyer sur le malaise des hôpitaux français. En suivant le parcours initiatique d’un jeune interne en médecine (Vincent Lacoste), le réalisateur dresse un bilan accablant de l’univers hospitalier et les manques de moyens auquel il doit faire face. Oscillant parfois avec le documentaire, le film parvient à créer une intrigue humaine et professionnelle poignante. Il est aidé en cela par la bonne prestation de Reda Kateb (César du meilleur acteur dans un second rôle). Bref, une belle réflexion sur le métier de soignant et la vocation qui l’accompagne.
Excellent film repassé sur arte.. Personnages plus vrais que nature.., ambiance hyperrealiste... A l'hôpital, on passe du rire aux larmes.. J'ai bien aimé la grosse dispute générale à la fin.. Ça me rappelle ma jeunesse.. Suis une ex surveillante, cadre infirmier.. et j'ai vécu ce genre de situations.. et même les taches propres sur les blouses 🙂🙂un seul bémol.. La solidarité entre blouses blanches.. Hum hum.. A l'hôpital..plutôt rare.. Mais peut être que les mentalités changent avec la pandemie actuelle..
Une assez bonne surprise, puisque je suis tombé sur ce film par hasard, qui m'a tenu en haleine. L'interprétation des acteurs est excellente, y compris des seconds roles, ce qui ne fait que rajouter du crédit a ce film au coeur de l'hopital et des soignants. Bien.
Je ne l'ai pas vu à sa sortie , mais je l'ai trouvé excellent. Ma femme avant fait des gardes en hospital n'a pas souhaité le voir. C'est me semble-t-il assez proche de la réalité. Reda Kateb est vraiment excellent. Vincent Lacoste un peu moins. On voit qu'il y a malheureusement des choix à faire. Donner autant de responsabilité à un interne , c'est surprenant. Le coup de l'appareil pour les ECG en panne me parait moins crédible.
Comme beaucoup de films français, Hippocrate n'évite pas pas les clichés lourdingues. Dommage car le sujet de l'hôpital, de son personnel et des difficultés auxquelles il a à faire face avec solidarité et humilité est très bien traité. Acteurs et mise en scène (spoiler: à part la scène de l'accident de voiture qui n'est vraiment pas terrible)spoiler: au top. On regrette que Macron se soit ému devant "les misérables" et pas devant Hippocrate.
Un film passionnant, qui transpire le vécu à la manière du L627 de Tavernier. Dommage que Vincent Lacoste, avec son habituel air renfrogné, ne soit pas crédible en jeune médecin. Dommage aussi, le petit refrain antiraciste facile: c'est le courageux médecin algérien qui vient sauver la médecine française. Jusqu'à quand allons-nous nous autoflageller de cette manière....
Les débuts d’un interne à l’hôpital, filmés en cinéma-réalité (donc prise de son défectueuse). Nombre de problèmes sont abordés (avec la bien-pensance aux normes): manque de moyens, patientèle, difficultés relationnelles, carabinades, médecins étrangers, solidarité, hiérarchie, euthanasie… Intéressant.
Une habile critique de la (mauvaise) gestion de l'hôpital public en France doublé d'un grand niveau de réalisme font que Hippocrates est un film très réussi.
Probablement le film qui dépeint le milieu hospitalier avec le plus d'exactitude, c'est plutôt bien joué Reda Kateb en tête qui est très juste, il manque toutefois quelques enjeux forts et certains points un peu bancal comme cette histoire d'ECG, même si les hôpitaux publics rencontre des difficultés spoiler: un seul ECG qui de plus est hors-service depuis des mois, pour un hôpital parisien ou exerce des professeurs c'est tout de même un peu gros, l'entraide entre services ça existe tout de même. Un peu plus d'actes médicaux de la part des internes aurait été le bienvenu également. Sinon le film reste très correcte et s'attarde particulièrement sur les relations père/fils difficile au sein du même service.
Avec « Hippocrate » de Thomas Lilti (2018) on visite via un jeune Interne – Benjamin (Vincent Lacoste) - un hôpital de ses sous-sols à la cheminée de l’incinérateur en passant par la lingerie, une fête arrosée à l’Internat et surtout la vie quotidienne d’un service de médecine polyvalente qui est parfaitement reconstituée. On y voit aussi les petits arrangements possibles (« Tu as fait l’ECG… L’hôpital c’est une famille ») et les rivalités entre le chef de service de la réanimation et le chef de ce service de Médecine (Jacques Gamblin). Ce film nous montre clairement les difficultés rencontrées par les infirmières (manque de personnel, matériel défectueux ou manquant…) dans un hôpital où l’objectif de rentabilité est clairement exprimé par le Directeur, un ancien de chez Amazon ! On y voit également et de façon très bien rendue, le problème de l’acharnement thérapeutique avec les ambiguïtés des médecins et des équipes soignantes. On y voit enfin et surtout la précarité des Médecins étrangers avec Abdel (excellent Reda Kateb) qui bien que Médecin en Algérie, est un simple FFI (Faisant Fonction d'Interne) résidant dans une petite chambre à l’Internat et devant passer un Concours d’Equivalence tout en restant tous les 6 mois à la merci des chefs de service. Le film est très bien mené mais je regrette l’affrontement un peu trop frontal dès le début entre Abdel et Benjamin surtout compte tenu que le père de Benjamin n’est autre que le chef de service qui devra valider le stage d’Abdel. Cette remarque faite, c’est un excellent film critique sur le « monde hospitalier » !
Je ne suis pas du tout dans le monde médical, mais j'ai l'impression que ce film décrit assez bien le quotidien de l'hopital public. Manque de moyen, manque de personnel, souvent seul pour prendre des décisions difficiles. On a parfois l'impression d'être en un documentaire et un fiction. Reda Kateb (Frères ennemis, le chant du loup ou encore l'exceptionnel Hors-Normes) montre encore tout son talent dans ce film. Il est juste comme souvent et ne fais plus qu'un avec son personnage. Au contraire de Vincent Lacoste, qui n'a pas l'air investi (bon c'est souvent son jeu qui fait ça) et dont on ne croit pas en interne débutant. Les dernières minutes sont un peu bâclées quand l'histoire commence à s'emballer et on passe assez vite sur la révolte des soignants. Dommage car sinon ça aurait été un superbe film et l'un des meilleurs sur les hôpitaux. Reste un très bon film à voir.
Plus que jamais : un film presque documentaire. Thomas Lilti nous offre un regard réaliste sur la profession de soignant, n’épargnant aucun des maux cruels qui touchent ce milieu : manque de moyens financiers et matériels, le burn-out qui attend chaque soignant qui enchaîne les dizaines d’heures de travail dans des conditions stressantes et où la moindre erreur de jugement peut devenir une faute grave, où tout le monde peut accabler pénalement ces personnes qui ont trop de responsabilités qui leur pèsent, en un mot : une folie, ce choix de carrière. Faut-il être masochiste ou profondément altruiste pour faire ce métier ? Hippocrate ne souhaite pas trancher, il préfère nous laisser suivre le quotidien éprouvant de ce nouvel interne (brillant Vincent Lacoste) aux prises avec ces désillusions et secondé heureusement par un soignant étranger (attachant Reda Kateb) un peu pénible (zélé) mais juste. Le rythme a un peu de mal à se lancer au début, mais lorsque la première faute est commise (l’examen qui n’est pas fait qui entraîne le décès du patient, puis la couverture de cette omission) tout s’enchaîne jusqu’au bout avec une apogée d’émotions pures pour le cas de la pauvre vieille dame qui souhaite qu’on la laisse partir en paix (le débat sur l’acharnement médical et le droit à une fin de vie décente est aussi posé). Le film aime jouer avec le mélo pour que l’on retienne mieux son engagement, ce qui ne nous gêne pas, tant que le sujet est débattu (et il l’est, copieusement). Une triste réalité que ces services hospitaliers démunis et à qui on demande l’impossible, plus vrai aujourd’hui que jamais.