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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 octobre 2014
Le serment au cœur
"Hippocrate" est tout sauf hypocrite. Plongée authentique dans le milieu hospitalier. Thomas Lilti livre le portrait charmant d'une équipe soignante. Le film a une grande part autobiographique, ce qui en fait en œuvre très personnelle. Le travail de réalisme est extrêmement réussi, grâce à des acteurs brillants, un scénario soigné et une mise en scène parfaitement sobre. De là les émotions font progressivement effet. Du baume mais aussi un serment au cœur.
La pléiade de personnages ouvre large le champ des positions, et des points de vue par conséquent. Du papa chef de service au fils interne il y a patients, familles, infirmières, directeurs et autres collègues. Une équipe qui nous plonge dans son quotidien avec subtilité. Chaque mots et chaque faits ont leur répercutions. Rien n'est laissé au hasard, tout est calculé, sans que ce soit téléphoné ou exagéré. Les récits se lient et évoluent dans une cohérence remarquable. Comme les « tâches propres » sur les blouses, tous les détails sont bien incrustés au récit. Précisément cette cocasserie vestimentaire image un propos, très pessimiste au demeurant.
Deux patients imagent complètement le malaise immense dans lequel se trouve le monde médical. D'éternels débats et accidents déplorables qui sont universels, et pourtant à travers des cas très singuliers ici. Tout les rôles sont incarnés avec une grande justesse. Casting excellent qui s'inscrit dans la simplicité du film. Vincent Lacoste apporte toute sa nonchalance et son arrogance à ce jeune médecin malgré tout complètement paumé et débordé. Il est toujours à naviguer entre fausse indifférence et vrais tourments. Chaque rôles secondaires alimentent le scénario accompli d'"Hippocrate". Tous se font leur place dans ce film presque collégial. Jacques Gamblin fait encore le job, Félix Moati continue de se révéler. Carole Franck (vue dans Polisse), Philippe Rebbot (Mariage à Mendoza) et Marianne Denicourt (Dr Denormandy) sont épatants. Trois acteurs sous exploités. Et Reda Kateb n'en finit plus de surprendre. Performance inattendue tant Abdel n'est pas comparable aux précédents personnages de l'acteur.
un film qui parle au grand public, qui rend hommage à l'ensemble des corps de métier qui peuplent nos hôpitaux. sans tomber dans la pitié ou la caricature, un regard criant de vérité sur le quotidien des jeunes médecins. la première garde, les premiers doutes. de la part de tous les jeunes médecins, infirmières, aide-soignantes et tous les autres, merci.
j'avoue que sur le papier, ce n'est pas le genre de film dont je raffole (le style, le sujet...). Pour dire les choses simplement, je ne suis pas forcément le public visé par le film. Mais j'ai été surpris, et j'ai adhéré au film sans trop de réserves.
A l'instar de beaucoup de séries tv, ce film propose une plongée dans l'univers du monde hospitalier, mais avec le style cher au cinéma français : le style réaliste. Sentiment incontestable de justesse chez les protagoniste de cette histoire, mais on regrette toutefois que le film n'explore pas davantage les détails et les rouages de cet univers.
Le monde hospitalier, très peu traité dans le cinéma français (voire jamais), nous ouvre ses portes avec ce film qui sonne vrai. L’hôpital public ne nous apparait pas au mieux de sa forme dans cet état des lieux sans concession grâce à un scenario qui permet d’évoquer toutes les problématiques rencontrées par le personnel médical, de l’aide soignant au chef de service, qui doit concilier efficacité professionnelle et manque de moyens, qui doit ne jamais douter de sa compétence et surmonter ses erreurs le cas échéant. Les peurs et les doutes des souffrants peuvent alors rejoindre ceux des soignants. Tous les acteurs par leur justesse nous font sentir la difficulté d’être dans l’un ou l’autre cas. La mise en scène « au plus prés » accentuant le réalisme. Un film utile et bourré d’humanité !
Film de clôture de La Semaine de la Critique du dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Thomas Lilti plonge dans l'univers des hôpitaux et notamment auprès du jeune interne qu'est Benjamin, 23 ans, bien décidé à devenir médecin. Il commence alors son initiation dans l'hôpital où travaille son père et fait alors connaissance de ses nouveaux collègues, notamment Abdel, médecin algérien mais interne en France en passe de devenir médecin. Mais la pratique se révèle être bien supérieure à la théorie et le nouvel interne se retrouve vite dépassé par les événements qui se produisent, notamment avec le nombre important de patients dont il doit s'occuper mais aussi les familles, son père constamment absent ainsi que les peurs auxquelles il doit faire face. Cette plongée dans cette partie du monde hospitalier devient rapidement passionnante et réussie grâce à un personnage principal vraiment attachant et intéressant, interprété par un très bon Vincent Lacoste, épaulé du tout aussi excellent Reda Kateb. On appréciera le fait que les seconds rôles, campés principalement par Jacques Gamblin et Félix Moati, ne sont pas sacrifiés et participent activement à l'élaboration du personnage principal. Et si le scénario ne se révèle pas être extraordinaire et l'utilisation de la shaky cam un peu abusive, mais tout de même justifiée, l'ensemble du film reste incroyablement réussi. Au final, Hippocrate est certainement l'un des meilleurs films français de l'année grâce à un sujet maîtrisé, une immersion du monde hospitalier réussie et intéressante ainsi que des acteurs justes.
Une vraie révélation ! "Hippocrate" raconte l'histoire de deux jeunes médecins qui débutent dans le métier. Ce film à la manière d'une sorte de documentaire nous raconte le dur quotidien auquel ils sont confrontés. Chaque jour est différent, il peut y avoir de très bonnes comme de très mauvaises journées. Ce film fait resurgir une très grande émotion face aux difficultés de travailler dans un hôpital. Cette émotion est très bien transmise par le jeu impeccable des acteurs. Vincent Lacoste devrait désormais décoller dans le monde du cinéma, en tout cas, dans "Hippocrate", il y montre tout son talent. Reda Kateb, quant à lui, n'a plus rien à nous prouver tant il est excellent dans chacun de ses rôles. Ce film montre aussi qu'on peut réaliser quelque chose d'excellent sans avoir un grand budget. Je préfère de loin ce genre de cinéma plutôt que des films à grands budgets mais que les réalisateurs ne savent pas exploiter. "Hippocrate" est donc un excellent film qu'il faut voir absolument !
J'ai apprécié ce film, même si je l'ai trouvé par moments bien trop convenu (spoiler: l'accident de voiture ) et caricatural. Reda Kateb est excellent (on lui doit la plupart des meilleures scènes du film) mais Vincent Lacoste, sur qui je misais beaucoup, fait plutôt pâle figure et s'avère transparent la plupart du temps.
Ce film m'a beaucoup émue. Il fait vivre des moments qui sont vraiment difficiles. Il a su aussi me faire rire dans les bons moments (heureusement !). Je le trouve très réaliste. Magnifique ! Tout simplement parfait.
Une pure merveille propagandiste pour vous rappeler que l'exploitation des êtres humains les plus formés de nos anciennes colonies ne sont que de la main d'oeuvre à bas prix pour nous. Formés à peu de frais et payé au smic, là est le marché aux esclaves modernes.
Au niveau de la réalisation, c'est médiocre mais ce n'est pas grave on ne risque pas de l'exporter.