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BabsyDriver
84 abonnés
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3,5
Publiée le 12 novembre 2014
Certes, "Hippocrate" est parfois chaotique à vouloir être trop exhaustif dans son portrait du monde hospitalier. Mais Thomas Lilti le filme avec une tendresse, un proximité et une énergie qui en font une réussite, confirmée par le talent indéniable de Vincent Lacoste et Red Kateb.
Très bon film! Je serai bien restée encore un peu à regarder évoluer ces personnages, dans ce grand labyrinthe qu'est cet hôpital. Les acteurs sont très bons, les principaux comme les secondaires. Jacques Gamblin est toujours aussi épatant. Même si son rôle ici est minime. Les 2 personnages principaux sont bluffants: on croirait qu'ils ont fait cela toute leur vie!! L'atmosphère est prenante! La vision de l'Hôpital est clairement désabusée. On s'imagine très bien ces scènes de vies se passer dans la vrai vie. J'irai même faire un lien avec La maladie de Sachs, de Dupontel. Je retrouve le même désarroi du "corps médical" dans ces deux films. Hippocrate est donc à recommander.
film criant de vérité sur le milieu hospitalier et la pratique de la médecine , énorme responsabilité ou les décisions ne sont pas toujours faciles a prendre ou il faut composer avec le peu de moyens dont on dispose (très peu assez souvent) on peut reprocher a ce film une certaine vulgarité
Je l'avoue, j'aime ces séries où s'entremêlent les diagnostics brillants, les interventions délicates et les histoires d'amour contrariées de ces belles personnes en blouses blanches et pyjamas bleus. Là, rien de commun : l'hôpital dans la réalité de son décor, ses sous-sols interminables et ses salles de garde aux coutumes si particulières, son équipement pas toujours suffisant en quantité comme en qualité, son personnel qui doute dans des blouses pas tout à fait blanches. Et bon sang, qu'est-ce que ça fait du bien ! Ici pas de cas clinique extraordinaire, juste des patients qui souffrent et toujours les mêmes questions taraudantes : que peut-on faire ? que doit-on faire ? qu'aurait-il fallu faire ? Ce sont le parcours initiatique d'un jeune interne qui perd ses certitudes, la lassitude du personnel infirmier, la présence de ces "faisant fonction d'interne" étrangers corvéables à merci, les enjeux économiques de santé publique traduits au chevet des malades, la question de la responsabilité médicale. Grâce à des acteurs étonnamment crédibles (à l'exception de Jacques Gamblin, à côté du rôle) l'empathie emporte le spectateur et fait de ce quasi-documentaire un vrai film touchant et intelligent. Une mention spéciale à Reda Kateb, épatant de retenue et d'humanité.
Loin d'être un simple divertissement , il nous immerge avec une grande précision dans l'univers d'un service hospitalier . Tel un documentaire avec beaucoup de profondeur sur ce qu'il traite comme les différents dilemmes moraux ... En somme ,un film non dénué de sens et qui pose des questions tout en dénonçant les dysfonctionnements administratifs en conséquence direct de la dégradation de notre système de santé . Peut être que cela pourrait éveiller les consciences politiques ? On note également une prestation remarquable des acteurs principaux jouant très juste . N'y cherchez pas une comédie même si quelques passages sont dosés avec humour pour alléger un peu le ton dur des sujets abordés . Le grand public risque de s'y ennuyer
Dans le mille!!! Tout sonne juste, les acteurs (un plus pour Reda Kateb), les dialogues très souvent drôles et enlevés, l'ambiance de l'hôpital. On ne sombre pas dans le glauque, la sensiblerie. C'est entre le film et le documentaire. Le seul bémol de ce film c'est l'actrice Marianne Denicourt "trop lisse" à mon goût...(comprendra qui voudra..)
Le film est le reflet exact que nous pouvons trouver a l hopital. les acteurs : du jeune médecin faisant ses premiers pas (excellent acteur) au médecin "étranger" qui l'aide (excellent comédien) sont remarquables. Mais tout un monde de nuances affectives et solidaires est dévoilé pour la joie du spectateur.
Après de timides premiers longs métrages, Thomas Lilti, 38 ans, nous revient avec un film revigorant, drôle et profondément ancré dans le contexte social et politique de son époque. Procédons à un léger examen clinique de cet Hippocrate, paru sur nos écrans lorsque nos bambins reprenaient le chemin de l’école.
Qui donc peut se faire une idée de ce qui anime la vie quotidienne des professionnels officiant dans nos hôpitaux ? C’est ce à quoi nous invite Hippocrate, en nous plongeant dans la vie d’un interne en médecine générale, intégrant son premier lieu de stage. Vincent Lacoste, le « beau gosse » qui nous avait habitué à des comédies plus potaches, campe ici un interne en médecine qui va vivre ses premiers émois comme apprenti médecin. Rite initiatique d’étudiant en médecine, confrontation à la fin de vie, difficile mais fructueux travail en équipe, dilemme éthique : rien ne sera épargné à ce jeune en prise à de vives remises en question quant à sa vocation. Il sera accompagné dans ce périple par Abdel, médecin algérien, relégué en France au grade d’interne avant de pouvoir faire valider ses diplômes étrangers. Si les traits de ce personnage sont parfois quelque peu appuyés et manquent peut être de nuance sur le papier, soulignons néanmoins la jolie composition de Reda Kateb, que l’on remarquait déjà dans Un Prophète.
Du rire aux lémotions, de la révolte sociale aux instants de grande humanité, Hippocrate est à la fois une comédie aux subtils ressorts dramatiques et un uppercut envoyé en plein visage des politiques publiques de santé. Un directeur d’hôpital fraichement débarqué du géant de la vente à distance Amazon, des services affublés de matériel défectueux dont les conséquences s’avèrent on ne peut plus graves, voilà le portrait alarmant dressé par le réalisateur. De quoi frémir à l’idée d’être prochainement accueilli dans un hôpital !
Si la tonalité majeure du film reste parfois plutôt alarmante et pessimiste, Thomas Lilti nous envoie tout de même ici un touchant message : dans un contexte de déshumanisation croissante, il ne reste que les valeurs d’entraide et de soutien pour s’extirper des situation à priori sans issu. Hippocrate remue et amuse, agace, angoisse, mais surtout ne laisse pas indifférent.
Le réalisateur (médecin) nous projette les débuts difficile d'un jeune interne qui va être confronté à la réalité du métier accompagné sa maigre expérience. Au plus proche de l'hôpital, ce film nous montre l'envers du décors très souvent méconnu du grand publique.
Hippocrate n'est pas un immense film. La fin, en particulier, est sans doute un peu ratée. En attendant, il nous donne à voir l'hôpital dans toute sa décadence, et aussi toute sa grandeur. On ne croit pas un instant au médecin Vincent Lacoste, mais ce personnage décalé donne au film toute sa dimension fictionnelle. Alors qu'il s'agit bien, de toute évidence, d'un document - aussi passionnant qu'émouvant.
Jamais je n'aurai pensé mettre une aussi bonne note à un film qui n'attire ni par son affiche, ni par son casting, ni par son ambiance hopitalesque (comprendre glauque). Mais voila, j'ai presque eu l'impression de sentir cette odeur si propre d'un hôpital en voyant le film. Pour dire à quel point Hippocrate est dans le vrai. Alors oui, si vous avez eu un mauvais souvenir un jour dans votre vie avec un hôpital et que vous en êtes toujours traumatisé, remettez peut être votre visionnage du film à un peu plus tard. Parce que Hippocrate tranche dans le vif, sans jolies coutures. C'est réel, c'est quasi documentaire. Et c'est tout aussi intéressant comme ça. Un peu dans la même vaine que Polisse, avec cette scène qui vous tire des larmes alors que vous vous retenez de toutes vos forces. Avec ces personnages auxquels vous vous attachez tellement ils sonnent vrais, humains.
Un très bon film documentaire même si parfois on est contents d'être dans la salle plutôt que sur un lit d’hôpital. Benjamin m'a fait frémir de peur par sa bonne volonté certes mais aussi par ses balbutiements en terme de savoir faire. On sait que c'est la réalité et Brrrrrr