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    Crimson Peak
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    485 critiques spectateurs

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    MemoryCard64
    MemoryCard64

    46 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2015
    Voir Guillermo Del Toro utiliser la plupart des poncifs du cinéma d'horreur pour finalement faire un bon film, quelque part c'est rassurant. Cela veut dire qu'il y a les codes, mais aussi une manière de les utiliser et qu'on peut tout à fait construire quelque chose de correct avec un synopsis un peu cliché si on a un tant soit peu de talent. Je parle d'horreur, mais faire peur au spectateur n'est clairement pas le but premier du film. On est plus dans le registre du conte horrifique avec cette histoire mélangeant poésie et drame. Cela n'empêche pas les apparitions d'être bien mises en scène et d'instaurer une tension grâce à la suggestion mais aussi à l'ambiguïté des fantômes : amis, ennemis ? Qu'est-ce qu'ils veulent ? Tout comme la pauvre Edith, on est laissé face à l'inconnu et on doit affronter ces phénomènes étranges. Le manoir de Crimson Peak est sans doute l'élément le plus vu et revu de l’œuvre, mais le réalisateur parvient à lui insuffler une certaine beauté à travers plusieurs détails. Par exemple, le toit percé laisse les feuilles mortes et la neige s'accumuler dans le hall d'entrée. Il y a aussi les insectes, qui ont une présence presque surnaturelle dans la bâtisse. Tous ces petits éléments rendent vivants chaque plan de la maison, qui possédaient déjà une esthétique tout à fait respectable. La douce lumière des chandelles se confond avec ce mélange de rouge, de vert et de bleu pour rendre compte de la présence éthérée qui hante le manoir. Je regrette que les apparitions des esprits soient autant soulignées par la musique, au point que ça devienne du scarejump à deux/trois moments. Je ne comprends pas trop l'intention quand on voit que le travail sur la suggestion et le hors-champ est bien plus efficace (surtout le moment où j'ai eu l'impression que quelque chose venait de se déplacer très rapidement derrière moi). Le seul défaut que je reproche au film (mais, si on veut chipoter, on peut dire que l'histoire est un peu lente à démarrer et à conclure). Des personnages aussi mystérieux que les événements du manoir pour un long-métrage rafraichissant.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    65 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2015
    C’est une chance que le réalisateur mexicain revienne avec ce qu’il sait faire de mieux : le fantastique. Toujours à la limite de l’horreur sans jamais tomber dans le gore, il sait présenter un univers inquiétant sans que cela ne devienne pesant. A la vue de « Crimson Peak », on peut dire que son petit détour par le blockbuster « Pacifim Rim » n’a rien enlevé à son talent. A l’image du mémorable « Labyrinthe de Pan » on renoue avec un univers remarquable, dont il est une fois de plus le réalisateur, l’auteur, le penseur, le dessinateur... Il continue de prouver que c’est un grand faiseur de films et celui-ci rejoint, pour nous, le top 3 de ses meilleures réalisations.

    Pour l’aider à écrire son scénario, Del Toro a de nouveau fait appel à Matthew Robbins, avec qui il avait déjà travaillé sur « Mimic ». L’écriture à plusieurs mains nous livre un scénario impeccable, en plusieurs temps, où chaque scène future est mécaniquement pensée. S’il tarde à nous emmener à Crimson Peak, lieu inquiétant où se jouera l’essentiel de l’intrigue, la première partie ne gâche pas notre plaisir. Soigneux comme à son habitude, Guillermo Del Toro présente un univers à couper le souffle et nous fait entrer dans la vie et la psychologie de chacun de ses personnages. Certains sont énigmatiques, inquiétants et d’autres sont attachants. Tous ont des traits de caractère bien identifiables et un passif qui ont fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. Pour les incarner, un casting de choix :

    Notre héroïne, Edith, n’est autre que Mia Wasikowska , la « Alice » de Tim Burton (et qui sera à l’affiche de la suite… sans que le maître n’en soit aux commandes) ou encore la très juste « Mme Bovary » dont on vous parlait dernièrement. Sublime dont son rôle, brillante comme toujours, la prolifique comédienne de 26 ans endosse son rôle avec brio ! Son amoureux étrange n’est autre que Tom Hiddleson (Scott Fitzgerald dans « midnight in Paris », Loki dans « Thor »). Affectueux mais secret, il est sans doute le personnage le plus sincère malgré ses multiples mensonges. Peu charismatique mais pourtant séduisant, il saura faire chavirer le cœur d’Edith au grand dam de son entourage… The last but not least, Jessica Chastain qui est remarquable durant toute la durée du film! Toujours à l’affiche de « Seul sur Mars », elle interprète ici un personnage à l’opposé de ce qu’on donnait d’elle : froide, distante, inquiétante, malveillante, sa seule présence fait frissonner car, dans ce film, ce sont les êtres vivants qui sont menaçants … pas les morts !

    Si certaines scènes sont impressionnantes, voire parfois dégoûtantes, elles n’en sont pas pour autant angoissantes pour les spectateurs amateurs de frissons. Cependant, il est tout de même déconseillé au jeune public de visionner le film, même en compagnie d’adultes aguerris.

    « Crimson Peak » est donc une très bonne occasion de renouer avec le cinéma du réalisateur dans toute sa superbe. Parfois lent, un peu prévisible, le spectacle demeure néanmoins total. L’univers de Guillermo Del Toro est inimitable et continue de nous emporter dans des chimères sombres dont lui seul à le secret. Joliment réalisé, son dernier long-métrage mérite vraiment le voyage.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 octobre 2015
    Tout est parfait, sauf le scénario trop simpliste et prévisible malheureusement. S'il avait été plus travaillé je pense qu'on aurait clairement eu à faire à un chef-d’œuvre ! Car pour la mise en scène, le jeu d'acteurs, les décors, l'ambiance et le look des fantômes il n'y a rien à redire me concernant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Je l'attendais le dernier Del Toro ! Alors non le film n'est pas parfait, loin de là, mais que ça fait du bien de voir ça au cinéma. On retrouve l'actrice qui cumule les projets les plus intéressants chez les meilleurs réalisateurs du moment : Mia Wasikowska, deux acteurs "à la mode" qui sont ici excellents : Hiddleston (presque aussi bon que dans Only Lovers left alive) et Chastain pour un film pas banal ! Pas banal pourquoi ? Tout simplement parce qu'il se donne les moyens de ses ambitions. Combien de film d'horreur a-t-on pu voir ces derniers temps avec des personnages inintéressants, mal réalisés, qui placent tous les espoirs sur un concept débile ? Trop !

    Ici, je dois le dire si je n'ai pas eu "peur", il y a quelques moments qui font bien frisonner et un moment de panique assez génial. Et pourquoi est-ce-que ça marche ? Car ce qui fait peur ce n'est pas un sursaut forcé, mais bel et bien l'inconnu ! L'inconnu c'est terrifiant ! Et là on ne sait rien. On se doute qu'il y a quelque chose de louche avec ces deux là... pourtant si charismatiques... Hiddleston est si séduisant (en toute hétérosexualité) qu'on ne peut pas le soupçonner d'avoir quelque chose à se reprocher.

    On a des fantômes mais on ne sait pas s'ils sont là pour aider ou pour terrifier et on a quelque chose de rare dans les films actuels : l'ambiguïté. On ne sait pas si c'est du lard ou du cochon !

    Est-il besoin de revenir sur l'ambiance du film ? Le travail merveilleux sur l'image, avec cette photographie sublime aidant totalement à créer un univers...

    On aurait pu croire au film d'horreur parfait... Sauf que malheureusement certaines choses restent un peu... comment dire... pas aussi bien traité qu'elles n'auraient pu l'être, voir un peu prévisible, dans ce film pourtant assez surprenant dans la forme. Je pense par exemple à la fin qui est un peu bordélique, bien qu'il y a des moments qui sont juste excellents, tendus au possible, tendus et gores ! Ouais réussir à faire en sorte que l'on conserve la tension même en étant particulièrement dégueulasse, ben c'est assez fort.

    Il y a quelques révélations qui sont un peu grillées d'avance, mais la façon dont elle est annoncée par Chastain j'en ai quand même eu des frissons...

    Quelque part à m'a rappelé un peu Stoker (que j'avais adoré) dans sa structure narrative (pas juste pour l'actrice donc), et c'est un réel plaisir de retrouver Wasikowska couverte de sang, au milieu de nulle part sans qu'on sache trop comment elle en est arrivé là.

    En gros il faut prendre le film pour ce qu'il est, comme on prenait Pacific Rim pour ce qu'il est, un divertissement rondement bien mené et d'une qualité rare impossible à retrouver chez quiconque d'autre que Del Toro !
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2015
    Voir Guillermo del Toro s’attaquer au film de maison hantée était une gageure de réussite pour la plupart des amateurs de films fantastiques. Surtout que dans ce sous-genre bien codifié, on n’avait pas connu de réussites complètes depuis « L’Orphelinat » en 2007, film espagnol comme Guillermo del Toro qui nous y avait offert la sublime histoire de fantômes (et son plus beau film à ce jour) : « L’Echine du Diable ». On ne peut nier que l’on est déçu à la vision de « Crimson Peak ». Pas que le film soit raté ou mauvais mais peut-être parce qu’on en attendait beaucoup trop.
    Le principal problème du long-métrage est que le metteur en scène a oublié un élément fondamental de ce genre de production : faire peur. En effet, ici on ne sursaute à aucun moment et aucune scène ne peut se targuer d’être vecteur de peur, de terreur ou de quelconque tension horrifique. C’est tout de même le comble pour un film fantastique prenant pour cadre une maison hantée et ayant pour thème les fantômes. A ce titre, le film peut se ranger du côté du très critiqué « Hantise » de Jan de Bont. Cet autre film de maison hantée, navet pour beaucoup, n’effrayait pas plus à cause d’un abus d’images de synthèses qui semblait davantage destiné à une adaptation du Manoir Hanté des parcs d’attractions Disney qu’à un véritable film d’épouvante.
    Plusieurs explications à cela : l’exposition est beaucoup trop longue et empêche le film de décoller rapidement en le privant de plus d’un tiers du film de son décor principal, ce fameux manoir. On ne peut reprocher au réalisateur de vouloir ancrer son histoire et ses personnages dans une réalité tangible et d’approfondir leur personnalité, mais le temps d’angoisse en devient compté. Ensuite, les décors et les costumes sont merveilleux, et l’œil semble beaucoup plus attiré par la magnificence du manoir et de ses multiples pièces, accessoires et recoins que par d’éventuels sursauts. Enfin, les fantômes sont trop montrés à défaut d’être suggérés et surtout, pas forcément réussis. Alors que l’histoire du cinéma fantastique nous a montré qu’il fallait mieux suggérer que trop vite dévoiler…
    Cependant, le mystère entourant l’intrigue est assez ténu pour emporter l’adhésion et surtout la beauté plastique et formelle du long-métrage permet de ne pas être totalement désappointés. A ce niveau c’est un sans-faute qui ne souffre d’aucune erreur de goût et on se laisse emporter durant plus d’une heure dans les méandres de ce somptueux manoir gothique (comme pour « Hantise »). Del Toro nous assène également deux ou trois scènes bien gores qui permettent d’oublier quelque peu le manque de frissons. « Crimson Peak » est donc un superbe film de maison hantée qui manque quelque peu de fantômes et de sueurs froides mais qui ne nous ennuie à aucun moment.
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2015
    Guillermo Del Toro est un producteur prolifique mais mine de rien un cinéaste qui tourne assez peu. Il faut dire que malgré la qualité de ses films, c’est un réalisateur qui a du mal à connaître le succès commercial. Non seulement il divise beaucoup mais en plus il a tendance à enchaîner les projets qui n’aboutissent pas, que ce soit dans le secteur du jeu vidéo où chacune de ses tentatives furent réduites en échec, le dernier exemple en date est Silent Hill, ou encore dans le secteur cinématographique où il tente d’adapter en vain depuis des années Les Montagnes Hallucinées de Lovecraft ou plus récent son incapacité à finir sa trilogie d’Hellboy sans parler de son Pacific Rim 2 qui vient d’être mis de côté pour une durée indéterminée. Il est ce que l’on pourrait appeler un auteur maudit faisant de ses projets des œuvres rares mais précieuses. Ici avec son nouveau film, il revient à ses premiers amours, le conte gothique. On se retrouve donc devant une œuvre plus intimiste comme il n’en avait pas fait depuis El Laberinto del Fauno, les deux long métrages partagent d’ailleurs beaucoup, formant même un diptyque par leurs propos. Néanmoins ici on va plus loin que ça, le récit étant totalement empreint de la patte de son auteur, on y retrouve beaucoup de ses films précédents pour un résultat qui mélange naïveté enfantine, désillusion du monde adulte, le fantastique pour parer l’horreur et la cruauté humaine ainsi que la mélancolie amoureuse qui poussent à la destruction. En apparence l’intrigue se révèle très simpliste, prévisible et pour tout dire déjà-vu étant sur le plan narratif un hommage aux productions de la Hammer, du cinéma d’Argento et de la littérature gothique pour ne citer qu’eux. Après il est inutile de s’étendre sur les défauts narratifs de Crimson Peak surtout que ses quelques défauts ne reflètent pas l’œuvre dans sa globalité car l’apparente simplicité de l’ensemble cache un voile de subtilité et de symbolique qui révèle une histoire complexe et fascinante. Comme toujours chez del Toro c’est la métaphore qui prévaut, ses intrigues et personnages étant souvent caricaturaux et peu exploités au final. Ce qui l’intéresse est avant tout la symbolique qu’il peut faire transparaitre avec ça. Ici il construit son film de manière assez habile, instaurant d’abord la partie fantastique avant de se plonger dans le rationnel. Ceci en dit déjà beaucoup, instaurant l’imaginaire de son héroïne qui est plus enclin à la rêverie et la naïveté. Ensuite plus le film avance et plus elle découvre le manoir, qui est sa nouvelle demeure, et plus elle prend conscience de la réalité des fantômes et donc par extension de la cruauté dont peut faire preuve les Hommes. L’enfant qu'elle était fini par gagner en maturité et entre dans l’âge adulte. Pour son Laberinto del Fauno, del Toro avait une intention similaire mais une approche différente, ne définissant jamais le fantastique et laissant le doute sur son existence pour symboliser que la rêverie de l’enfant lui permettait de se protéger contre la violence de la guerre. On est donc là face à la version adulte, une version plus perfectible car elle manque cruellement d’émotions, Del Toro ayant du mal à retranscrire la détresse ou la mélancolie des personnages, mais qui reste tout aussi maitrisée et intelligente. Il mélange habilement le fantastique et le réel au sein d’un conte gothique fulgurant et dense utilisant même le monde des insectes comme vecteur de son récit et moteur pour ses personnages notamment dans le rapport à la terre, la noirceur et l’usure du temps qui cache les méfaits du passé faisant contraste à la luminosité de l’héroïne qui symbolise l’innocence et la pureté. Ici le règne animal permet de mieux définir le rapport entre les personnages et de mieux comprendre leur psychologie notamment dans la relation fascinante qu’entretienne le frère et sa sœur qui est d’ailleurs en mesure d’offrir la seule scène d’émotion du film. L’ensemble étant au final une réflexion pertinente sur la passion dans chacun de ses aspects. Et toute la partie symbolique se reflète dans la réalisation impeccable de l’œuvre. Celle-ci nous offrant une direction artistique à tomber mais surtout une splendide photographie qui joue magistralement sur les couleurs. Comme pour Pacific Rim, del Toro instaure un code couleurs subtil et bien pensé appuyant la métaphore de l’ensemble comme lorsque que le rouge de l’argile prend le dessus sur le blanc aveuglant de la neige lors d’un dernier acte un brin expédié. Cela symbolise à merveille la fin de l’innocence, la puberté de son héroïne ainsi que l’explosion des passions et de la violence. Le film pouvant même être vu comme le parcours physique et psychologique d’une jeune fille devenant femme. La mise en scène de Guillermo Del Toro encadre le tout avec fluidité grâce à des mouvements de caméras amples et souvent aériens passant à travers les objets et les personnages de la même manière que les fantômes du récit. Comme toujours avec le cinéaste, elle se montre ingénieuse et maîtrisée faisant aussi preuve d'un savoir-faire esthétique indéniable et d'un sens du détail irréprochable. Le tout étant aussi englobé d’un score musical inspiré à la fois sensible et angoissant. Le casting accompagne le film à merveille, on retrouve beaucoup d’habitués du cinéma de del Toro dans une distribution secondaire discrète mais juste à l’image de Charlie Hunnam, ici légèrement sous exploité. Le long métrage brille surtout par son trio principal composé de Mia Wasikowska, qui manque de charisme mais compense par une interprétation sensible du plus bel effet, tandis que Tom Hiddleston se montre comme à son habitude intense et magnétique dans une performance trouble et attachante. Mais c’est finalement Jessica Chastain qui surprend dans un rôle froid et complexe où elle brille à la fois dans le monolithisme et l’hystérie. Elle apporte une densité et une fièvre maladive assez saisissante au récit. Crimson Peak est donc un excellent film, prévisible sur son intrigue mais incroyablement dense et complexe sur ce qu’il a vraiment à dire. Utilisant la symbolique et la métaphore avec habilité, il s’impose en œuvre picturale fascinante et magistralement orchestrée mais regrettablement trop désincarnée malgré les tentatives de l’auteur. Mise en scène flamboyante mélangeant une superbe direction artistique et un jeu de couleurs habile, scénario classique mais plus profond et subtil qu’il ne le laisse paraître et casting irréprochable font de Crimson Peak, une œuvre majeure dans la filmographie du cinéaste, qui offre encore une fois un long métrage intimiste qui n’appartient qu’à lui. Il ne renouvelle peut être pas le genre mais il offre sans conteste le conte gothique le plus intense et réussi depuis El Laberinto del Fauno, le « Maestro » est toujours le « Maestro ».
    Aurélien Syncopy
    Aurélien Syncopy

    32 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2015
    D'un visuel magnifique, Del Toro revient là où il excelle: le film d'ambiance. Un manoir hanté, des personnages qui cachent des secrets et des fantômes, voilà qui nous rappelle la traditionnelle littérature gothique telle que nous l'ont fait découvrir Edgar Poe, Virginia Woolf etc... Le réalisateur mexicain décide pour son dernier bijou de nous replonger dans le genre du gotique cependant comme il ne cesse de le dire "Crismon Peak" n'est pas un film de fantôme, c'est un film avec des fantômes, dans lequel les êtres les plus effrayants sont sûrement tout autres". Voilà qui résume bien le scénario de Crismon Peak auquel on pourrait faire les quelques reproches qu'il est parfois un peu trop classique. Guillermo Del Toro se rattrape cependant avec une esthétique irréprochable, tel qu'il s'est attelé à nous le dire durant l'avant première: "j'ai fais ce film comme un peintre fait son tableau, accordant de l'importance à toutes les parties de l'images". Et ça ce voit ! La mise en scène est impeccable et met une claque au traditionnel cinéma hollywoodien qui n'y accorde que peu d'importance ! Pour combler ce film, le casting fonctionne relativement bien, Mia Wasikowska incarne une femme forte, Tom Hiddleston semble parfois un peu mal à l'aise dans son rôle mais la sublime, la parfaite Jessica Chastain étincelle dans un personnage ambigu. Alors qu'un personnage du film dit "Ne va jamais à Crismon Peak" et bien je vous conseillerais tout le contraire: Courrez à Crismon Peak !
    thelaw
    thelaw

    19 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2015
    Même si parfois le scénario manque de profondeur et d'originalité Guillermo Del Toro parvient à nous emporter avec lui dans cette romance fantastique très bien filmée, avec une photographie de toute beauté, comme à son habitude quand il traite de ce genre.
    laurentcmoi
    laurentcmoi

    18 abonnés 242 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    Bon film soutenu par des acteurs excellents. L'histoire n'est pas très originale mais le tout tiens bien la route. Une mise en scène parfaite et une atmosphère excellentes.
    cylon86
    cylon86

    2 547 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2015
    Guillermo Del Toro, une maison hantée, des fantômes, une ambiance gothique au début du XXème siècle... "Crimson Peak" avait de quoi faire rêver. Après le colossal et spectaculaire "Pacific Rim", Del Toro s'aventure dans un cinéma de genre qu'il affectionne et qu'il connaît très bien, lui rendant au passage un bel hommage sincère sans jamais sombrer dans le second degré. Ici tout transpire la passion du cinéaste pour l'horrifique mêlé à un brin de romantisme. Il en résulte donc un film avec son lot de petites frayeurs, de moments étonnamment gores mais aussi de personnages très bien étoffés et d'une bonne dose d'amour. Certes, en rendant hommage à tout un pan du cinéma qu'il admire, le cinéaste n'évite pas de rendre son récit parfois un peu lent et parfois prévisible mais il n'en demeure pas moins que "Crimson Peak" est une belle œuvre et un vrai travail de réalisateur. Les décors, les costumes, la photographie, la mise en scène, tout y est impeccable et somptueux avec de grandes idées de scénario et des interprètes en grande forme. Mia Wasikowska confirme son goût pour les rôles intéressants, Tom Hiddleston rappelle qu'il n'est pas seulement le Loki de l'univers Marvel mais un très bon acteur tandis que Jessica Chastain livre une composition de sœur possessive très inquiétante. Même si l'on regrette un certain aspect de déjà-vu, le fait est que "Crimson Peak" est un vrai petit délice horrifique qui nous en met plein les mirettes et dont on ne peut pas se plaindre du tout.
    Benito G
    Benito G

    677 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2015
    Voici le dernier en date de Guillemot Del Toro, ou l'on sent sa petite touche perso. Mais je dois reconnaitre que la BA est quand même plus alléchante que le film en lui même. Même s'il reste correct (sans grand temps mort, une fois le film mis en route. Rien à redire sur les acteurs et les effets spéciaux et le coté un peu "gothique" du film. Mais là ou la BA mettait l'accent sur les fantomes. Il passe vaguement à coté ou nous remet ce que l'on a vu dans la BA. Ce n'est donc pas le meilleur de sa filmographie. Un bon petit twist que beaucoup auront compris avant qu'il arrive. Mais globalement l'idée du pitch est plutôt bonne. Oar contre le classement dans horreur... Le réal y passe un peu à coté. On pourrait penser à un bon thriller teinter d'un fond fantastique. On ne voit pas le temps passé et l'ensemble reste visuellement beau et le film convenable (même si il est préférable de le voir au ciné). Coté fantome, certains risquent d'être déçu, surtout si ils ont vu la BA. Cela nous passe 2h de notre temps et l'on ressort un peu le cul entre de chaise, mais l'on reste loin du navet (style Pacific Room...). Dans son genre, il se laisse apprécier mais ne pas penser que cela Le film de l'année ou le meilleur de sa filmo. LEs amateurs du genre y trouveront sans doute leur compte, si on met de coté ; le style 'horreur" du film. La petite romance ajoute un peu de douceur et est placé à chaque fois dnas les petites pèriodes creuse ou juste quant il le faut. Sans jamais taper dans la surenchère, ni nous surprendre avec d'énorme clichés que nous font certains réal. Ici tout est juste et mis en scène de façon un peu fantastique, une petite touche "thriller" plutôt que le genre "horreur". Donc si vous y allez pour le coté épouvante / horreur, mais sinon (a part les personnes qui ont suivi sa filmo et connaisse un peu son style et la façon de mettre en scène ses films). Pourquoi pas. Pas le succès de mois ou l'année, mais cela se laisse regarder (enfin éviter la BA^^)
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2015
    Guillermo del Toro est un cinéaste de l'enchantement. Si quelques films un peu hybrides émaillent sa carrière comme "Pacific Rim" ou "Blade 2", le réalisateur s'attache à cultiver des univers dont lui seul est capable. "Crimson Peak" fait beaucoup penser au très beau "Labyrinthe de Pan" ou au très secret "L'échine du Diable". En effet, ce n'est pas tant l'épouvante qui intéresse le cinéaste, que la déclinaison d'univers baroques, d'une très grande inventivité. Le sang coule, certes, sur les corps, mais rajoute à l'image elle-même pourpre. Del Toro visite les demeures qu'il habite de fantômes effrayants mais gentils, et surtout de personnages mystérieux, austères, cruels, ou à l'inverse, des personnages faussement évidents, romantiques, et totalement bons. Car les fantômes l'avaient bien prévenue, la blonde et pâle Edith, de se méfier de Crimson Peak. Presque malgré elle, la jeune héroïne qui fait penser à Blanche-Neige ou la Belle au Bois Dormant, se retrouve mariée à un manipulateur qui vit avec sa sœur dans un manoir terrible, au toit ouvert, et aux pièces innombrables. Le ton choisit délibérément le conte. Le réalisateur fuit tout réalisme. Il laisse son esprit divaguer au milieu des langueurs romantiques de ses personnages, du machiavélisme d'autres, et des fantômes terrifiants qui traversent les murs. La poésie côtoie l'horreur. Le film constitue en quelque sorte un plaidoyer magnifique à la création littéraire. Les décors sont splendides, truffés de 1000 et 1 astuces, les costumes sont incroyables, et la musique pénètre généreusement l'image. Pourtant, si l'ensemble paraît tout à fait abouti, il est difficile de résister à une sorte de déception. On pourra regretter les longueurs, souvent inutiles, les excès parfois de romantisme ou de cruauté. Mais il serait vaniteux de retenir de ce film une représentation négative, car véritablement, "Crimson Peak" est un beau voyage, féérique et sombre à la fois, dont il est impossible de ressortir indemne.
    Real C
    Real C

    115 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2015
    Et c'est reparti pour un film de Guillermo Del Toro ! Bon après avoir balancer l'un des meilleurs film de Kaiju Ega qu'est Pacific Rim, il est de retour en "terrain connu", le genre de l'horreur. Il faut qu'au reconnaître que niveau film d'horreur, on a pas eu grand chose à part le plutôt sympathique retour en grâce de Shyamalan avec The Visit (même si on sentait le faite que le réal est revenu en catimini avec ce film). Là nous avons le grand Guillermo Del Toro qui va comme à son habitude surprendre son monde avec son film Crimson Peak. Résultat ? La surprise est là, mais tout n'est pas parfait pour autant.

    C'est un point auquel on est tous d'accord. Ce film possède une esthétique et une réalisation de malade. Tout dans la réalisation nous met bien dans l'ambiance du XIXe siècle. L'immersion se fait très bien ressentir et cela même sans la 3D ! La teinte est à la fois sombre et lumineux et vraiment bien faite (bon ok, ce sont les fondamentaux mais bon). Mais ce qui est pas mal est la prédominance du noir et sombre dans la partie Etats-Unis et du rouge dans la partie Angleterre. En un sens, chaque couleur et esthétique a une signification précise : le jaune et la lumière pour la certitude, le noir et l'ombre pour l'incertitude et le rouge pour la terreur sous-jacente. Et le mieux dans tous ça, ce sont les fantômes. Bon Dieu qu'ils sont effrayants. Cela dit, il y a un petit bémol à ce sujet

    spoiler: En effet, le fantôme de la mère au début, incarnée par Doug Jones (si si !) ressemble un peu trop aux anges de Hellboy II, le design étant quasiment le même.

    mais à part ça, niveau esthétique et réalisation, c'est tout bonnement génial. Et bien sûr on en vient aux personnages tous aussi bien interprétés les uns que les autres.

    Tout d'abord, nous avons Edith Cushing (Mia Wadikowska) qui est grosso modo Cole Sear de 6e sens. Bref, il s'agit d'une romancière du fantastique, fille d'un haut dignitaire qui voit des fantômes. Cela dit elle tombe sous le charme de Sir Thomas Sharpe et décide à la mort de son père de l'épouser et de vivre avec lui et sa sœur dans son manoir. Cela dit, elle est loin d'être une amoureuse transite et verra très rapidement que quelques chose ne tourne pas rond chez les Sharpe et fera tout pour découvrir pourquoi.

    Thomas Sharpe (joué par Tom Hiddelston) est un personnage ambiguë comme on les aime. Un personnage pas foncièrement mauvais mais qui est obligé de se salir les mains pour arriver à ses fins. Il finira par réellement tomber amoureux d'Edith et essayer de la sauver. Cela dit, tout le long, il est tiraillé entre son amour pour elle et ses ambitions pour que sa machine fonctionne. Ce qui rend le personnage encore plus fascinant, et paradoxalement plus tragique.

    Et évidemment Lady Lucille Sharpe (jouée par Jessica Chastain). Elle aussi est excellente dans son rôle mais son personnage est largement moins ambiguë que son frère Thomas. En effet elle cache difficilement son hostilité envers Edith. Elle a tout de l'aspect vieille fille ultra protectrice et ses réactions sont beaucoup plus brusque et moins subtiles. Et évidemment, je n'étais pas surpris par la révélation au milieu du film.

    Le Dr Alan McMichael (Charlie Human) est un médecin plus ou moins proche de la famille Cushing. Il est plus une fonction au film mais semble assez soucieux de préserver les intérêt de la famille. Il découvrira assez rapidement que quelques choses ne tourne pas rond.

    Sinon comme personnage important on a le père Carter Cushing (Jim Beaver). Dès le début, il voit d'un mauvais œil la famille Sharp mais essaye de régler le problème de manière très logique mais malsaine.

    Il essaye de les éloigner par un pot-de-vin en découvrant la vérité sur eux, mais cela conduira à sa mort

    En lisant le critiques à droite et à gauche, tout le monde semble avoir relevé un problème au niveau de l'histoire. Et en y repensant, ils n'ont pas tout à fait tort. Résumons :

    spoiler: Nous avons une jeune romancière qui voit des fantôme, tombant sous le charme d'un lord anglais. Son père , après avoir découvert la vérité sur eux décide d'éloigner le Don Juan mais meurt. Ensuite, après leur mariage ils se rendent en Angleterre où la fortune d'Edith sert en grande partie pour financer la machine d'extraction de fer sanglant dans un manoir qui ressemble à un taudis. Au fur et à mesure Edith remarque que quelque chose ne tourne pas rond et enquête. Elle découvre que non seulement Thomas était marié à 3 autres femmes dont Enora mais qu'en même temps Lucille empoisonnait son thé. La vérité éclate et après une tentative du médecin de la sauver, elle se bat contre Lucille et arrive à la vaincre. Fin !


    Bref une histoire plutôt pas mal en somme (oui j'ai résumé grossièrement). Seulement voilà, la romance entre Edith et Thomas est bien trop précipitée et accélérée. Ce qui est dommage parce que c'est sur quoi repose le film en parti. Autre chose qui est a déploré, après une heure de film, l'histoire devient vraiment prévisible à cause du personnage de Lucille. Sans reprocher le jeu de Jessica Chastain, je trouve que son personnage devient moins subtile. Dès le milieu du film j'ai pensé tout de suite :

    spoiler: Lannister


    Vous savez de quoi je parle. Du coup j'ai tout de suite prévu la suite et que la relation entre Lucille et Thomas était tout autre

    spoiler: Et oui ils sont amants et tuent les femmes de Thomas afin de récupérer leur dote.

    Et juste après, Lucille se comporte comme elle doit se comporter

    spoiler: C'est à dire en antagoniste et du coup elle devient une antagoniste super-clichée, incroyablement méchante et résistante.


    Ce n'est pas trop dérangeant mais cela risque d'en frustrer plus d'un. Bref, comme beaucoup, j'ai remarquer que l'histoire laissait progressivement des plumes et devenait ultra prévisible. J'ai pensé à ça. Mais il y a une chose que je me suis souvenu.

    Premièrement, dès le départ, on a le cliché du flash-back au début (oui ça commence à devenir un cliché) et deuxièmement, le film est littéralement un conte. En effet, au générique du début on a un livre qui s'ouvre et à la fin un livre qui se ferme. Ce qui fait que tout ce qu'on a vu était un conte écrit par Edith; on peut donc supposer que toute l'histoire est racontée par Edith. Donc cela peut paraître normale que l'histoire soit clichée (un peu comme Shrek). Cela dit ça fait aussi d'Edith une auteur moins subtile. Autre chose qui est assez dommages, le rôle des fantômes. J'aurai aimé qu'ils soient plus présents et actifs. Bon ok grâce à eux le récit avance un peu plus vite cela dit vers la fin, ils ne sont pas aussi présent :

    spoiler: Sauf à la toute fin où le fantôme de Thomas tué par Lucille aide Edith et qu'on a un fantôme plein de remord de cette dernière vers la fin


    Oui, il est dommage que l'histoire ne soit pas maîtrisé du début à la fin car cela aurait été le meilleur film d'horreur depuis des années. Même meilleur que le récent The Visit de M.Night Shyamalan (bon ok il est meilleur que ce film

    Bref, ce film est génial à tous les niveaux, mais l'histoire et le scénario pêchent vraiment après une heure de visionnage, jusqu'à devenir très cliché vers la fin. Bien sûr l'esthétique et l'aspect horrifique compense quelque peu les défauts. Pour l'instant ce n'est pas le meilleur film de Guillermo Del Toro que j'ai vu mais c'est l'un des plus angoissants. Frissons garantis !
    Bastou75
    Bastou75

    27 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2015
    Bonne surprise pour ce film, n'ayant pas su apprécier le Labyrinthe de pan, et craignant du sanguignolant certes humoristique de The Strain. En fait non. C'est juste magnifique visuellement, des décors à la photographie, avec une ambiance début du 20eme siècle très bien restituée.
    Le scénario est certes un peu déjà vu, un mix de plusieurs films mais ce n'est pas ce qui compte car les détails et l'originalité du contexte permettent de l'apprécier. Les scènes gores ne doivent pas freiner l'envie de voir le film. Elles sont au nombre de 2, en début de film et en fin de film. Il suffit de fermer les yeux ;

    Adepte de l'horreur et de l'épouvante continue, passez votre chemin, on reste dans la référence et l'empreint.
    estebois
    estebois

    22 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2015
    Formellement c'est beau et bien réalisé. Les acteurs jouent très bien, il y une vraie recherche graphique et d'ambiance. Personnellement je ne suis pas fan des spectres et de leur aspect palette numérique mais le principal problème réside dans le scénario, ultra convenu. tout est prévisible et conventionnel, sans surprise,
    on en profite pour remarquer quelques incohérences dommageables. Un peu déçu sur cet aspect la donc, par contre visuellement et niveau ambiance, c'est génial.
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