Avis : Le Grand Alibi - Page 3

Un Hitchcock mineur (car il y en a), avec toute la panoplie nécessaire : la petite femme naïve et manipulée, la femme fatale et sans scrupules (superbe Marlene Dietrich), le faux coupable pourchassé par toutes les polices (mais est-il vraiment un faux coupable?), et même la vieille mégère acariâtre. La misogynie grinçante de Hitchcock s'exprime pleinement dans ce film, avec trois visages de femmes, tous trois montrés sous un jour négatif et sarcastique. Quoique celui de la pauvre héroïne, trop jeune et naïve, trouve grâce à nos yeux, surtout qu'elle finit par se taper le beau détective. Mais si elle s'en sort, c'est uniquement grâce à son papa, un artiste bienveillant et un peu contrebandier, auquel le réalisateur semble s'identifier, et qui comprend tout dès le départ, alors que l'adolescente nunuche sera dupée jusqu'au dénouement. Bref, même avec un scénario très modeste, Hitchcock parvient à faire quelques plans intéressants, et à mettre de lui-même, c'est quand même un tour de force.

Sorti en 1950, Le grand alibi est un film britannique d’Alfred Hitchcock. Débutant par un homme en fuite racontant à une amie qui le conduit comment il est recherché par la police pour un meurtre qu’il n’a pas commis, celle-ci va œuvrer pour l’innocenter en orientant la police sur la piste de celle qu’elle pense être la criminelle. Malheureusement, on sent que si le film porte bien son titre francophone, c’est que son alibi principal est la présence exceptionnelle de la superbe Marlène Dietrich, à laquelle Hitchcock sacrifie ses habitudes pour entretenir l’image iconique de sa vedette : les jeux de lumière, les gros plans sur son visage avec effet de fumée, les mises en scène où la grande artiste capte son auditoire par son chant (dont La vie en rose de Piaf), tout glorifie la présence de l’idole sans que cela n’apporte grand-chose à l’histoire. Au-delà de cette photographie très lisse, Marlène qui n’est pourtant pas le personnage principal, excelle dans son rôle de femme adulée et arrogante. D’un point de vue technique, Hitchcock apporte des éléments toutefois intéressants, comme ce travelling avant où l’accusé pénètre la demeure de la star, et referme la porte derrière lui et derrière la caméra. Fidèle à lui-même, le réalisateur place également de-ci-delà quelques moments de tensions remarquables, lorsque l’héroïne est obligée de prendre le risque d’être vue de ceux dont elle cherche à se cacher, où lorsqu’elle se retrouve tout à fait isolée et en tête-à-tête avec celui qui lui révèlera sa nature… Malgré des scènes dont on comprend peu l’intérêt (sophistication à l’excès de Marlène Dietrich, scène du tir à la carabine à la fête foraine – dont l’unique prétexte est sans doute l’humour-), le film demeure intéressant dans la multiplication des jeux de dupes, où chacun joue un rôle qui n’est pas le sien et trompe les autres, paradigme du monde de spectacle qui en est le cadre.

Alfred Hitchcock nous tient en haleine dans une partie de poker menteur dont il a le secret avec l'appui de bons acteurs.

Quand Hitchcock retourne en Angleterre, ses vieux souvenirs de jeunesse le reprennent. Il retourne au pub où les anglaises se commandent des brandys ou des doubles gin citron avec pas trop de citron. La jeune héroïne s'y laisse accoster par le séduisant détective privé qu'elle préfère au vieux birbe à double menton qui rappelle Hitch lui-même. Il y a là comme une frustration du metteur en scène. C'est le Gabin de "touchez pas au grisbi" qui m'a conduit à Marlène Dietrich, et de Marlène à ce film dont j'ignorais l'existence, pas même mentionné dans certaines filmographies du maître. Ce maître qui devait tourner un an après aux USA son "Inconnu du Nord Express". La scène de la kermesse ici annonce fortement celle de la fête foraine plus tard. La femme de chambre maître chanteuse et binoclarde servira de modèle pour la femme du tennisman que le fils de famille dérangé du ciboulot est chargé d'étrangler sur la rivière enchantée. On retrouve la propre fille de Hitch, mais sans lunettes. Sir Alfred a regretté le flash back mensonger du début où Marlène avoue le crime qu'elle n'a pas commis. Il est vrai que c'est gros, facile, et injustifié. Hitchcock nous avait habitués à plus de subtilité. Cela reste un très bon polar, à rebondissements, bien filmé, bien joué. Marlène porte magnifiquement ses quarante-sept ans. Elle nous chante en français "la vie en rose". Strass et paillettes. Hitchcock s'est pris un moment pour Von Sternberg. Quant à Gabin, il n'était pas du genre à se contenter de simulacres et de faux-semblants, mais les meilleures choses ont une fin.

Avec ‘Le grand alibi’, Hitchcock semble tomber dans la facilité. Et ce n’est pas la présence de Marlene Dietrich, l’un des plus gros sex-symbols des années 30, qui sauvera la face de cet honorable film gentillet. Car, indiscutablement, Dietrich n’est pas une actrice hitchcockienne. Elle a beaucoup de mal à se fondre à l’univers du polar hitchcockien, et ce, même si tout a été mis en œuvre pour perpétuer l’éclat d’antan de cette femme fatale au visage parfait pour les jeux d’ombre et lumière. Marlene perdue dans un nuage de fumée, Marlene dans de magnifiques robes à plumes, Marlene éveillant le désir en poussant la chansonnette de sa voix grave et ensorcelante… Mais Marlene apparaît aussi froide et distante que son personnage est hautain et calculateur. Dans le fond, ce film n’est pas si mauvais; il souffre surtout de certaines longueurs, et d’un scénario sans grande originalité ni véritable scène choc. Ce ‘Stage Fright’ aurait gagné en qualité s’il avait été amputé de quelques 15/20 min. Après un début prometteur où l’on retrouve la griffe des meilleurs Hitchcock des années 30 lors de sa période anglaise, la lassitude nous envahit assez vite une fois la 1ère heure de pellicule passée. On peut néanmoins garder de ce film les touches humoristiques si caractéristiques au cinéma d’Hitchcock, la scène d’ouverture ‘subjective’ vue sous l’angle de ‘Jonny’ Cooper, qui permet une fois de plus au Maître du suspense de jouer avec le spectateur, et le simple plaisir de découvrir ‘La vie en rose’ revisité par la voix chaude et sensuelle de Marlene. Loin d’être un classique, ‘Le grand alibi’ est un film classique d’Hitchcock que l’on oublie assez vite après l’avoir vu.

Le rebondissement final et l'intro sont du génie pur. Entre les deux c'est du remplissage, d'un ennui mortel. L'un des 2 ou 3 pires films d'Hitchcock.

Bof. Il y a Dietrich & Hitchcock, alors on ne peut pas trop critiquer, mais Dietrich sonne faux et Hitchcock nous ennuie avec des longueurs. Le scénario n’est pas très bien ficelé spoiler: (Smith a besoin de sa dulcinée pour soupçonner Dietrich, la police n’interroge pas l’habilleuse lorsqu’elle recherche sa prétendue cousine)
et les personnages sont peu attachants.

Du coup, le film ressemble à un (long) épisode de Columbo.

Le grand alibi est un de mes préfèré film d'Alfred Hitchcock. Quel bon film !Il est vraiment très bon. Même si ces plate qu'il n'est pas été traduis en français, j'ai vraiment aimé ça le regarder ! Si vous êtes un des fans d'Alfred Hitchcock, je vous conseil de regarder ce film ! Très bon !

Encore beaucoup de suspens comme on y est habitué avec cet anglais qu'on de présente plus, et également beaucoup de sentiments ce qui est sans doute le point fort du film. Avec une intrigue au niveau des acteurs, pour une autre réussite du fameux réalisateur.

Un excellent Hitchcock avec un scénario patiné de meurtre, suspens, romance, humour, retournement de situation et du spectacle Top niveau mené par Marlene Dietrich.
Tout les acteurs sont excellents jusqu'aux rôles secondaires et petits rôles.
Aucun temps mort dans ce film qui m'a tenu en haleine du début à la fin.