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frederic M.
13 abonnés
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0,5
Publiée le 12 février 2015
Ce n’est pas un mauvais film, c’est un mauvais téléfilm. Mise en scène inexistante, acteurs anémiques, dialogues dérisoires et scenario confus. Au passage, Gilles Lelouche, qui campe le journaliste d’investigation, découvre que les banques du monde entier utilisent des paradis fiscaux, se rend la nuit au Luxembourg et y découvre qu’il y a “plein de banques”, et c’est comme cela pendant tout le film.
Pour commencer, l'affiche. Très réussite n'est-elle pas? Vraiment, çà fait du bien aux yeux. Ensuite l'angle. Vincent Garenq, et c'est là où réside l'intelligence du propos, privilégie l'axe du drame journalistique. On oublie l'écueil de la facilité et le bon vieux thriller poissard. Non, c'est tout autre chose. C'est aussi une question d'ambiance. On rentre direct, pas d'amuse bouche. Le récit est tellement condensé qu'1h40 en paraisse 30 minutes de plus au moins. Gilles Lellouche, bon choix. Un acteur dont je ne voue pas une admiration particulière, mais qui fait le job, c'est propre. Les défauts, il y en aussi. Le "côté américain" du récit et le fait de se servir de la famille comme un faire valoir. L'idée est sans doute indissociable de la trajectoire de ce Denis Robert. Mais l'idée de picorer quelque scène "feel bad movie" grossit le trait parfois. N'en demeure pas moins que c'est aboutis.
Après avoir réussi à clarifier le scandale du procès d’Outreau dans Présumé coupable, Vincent Garenq s’en prend à un autre événement qui prouve les limites de nos institutions judiciaires, car après les conséquences de l’accusation d’un innocent à un crime odieux, c’est cette fois, à l’inverse, l’impunité d’un vaste système frauduleux qui est visée. Les longues années pendant lesquelles l’affaire Clearstram a secoué tout le pouvoir capitaliste, depuis les grandes multinationales jusqu’aux plus hautes fonctions de la politique française, sans que ses causes et conséquences occultes ne soient jamais claires pour le public, se retrouvent condensées en moins de deux heures, apportant au problème la lisibilité dont elle avait tant besoin. La corrélation entre la procédure menée par le Juge Van Ruymbeke (Charles Berling, impeccable) autour des commissions illégales dans une vente de navires de guerre, et l’enquête de Denis Robert (Gilles Lellouche, à la palette de jeu irréprochable), sur un système bancaire corrompu et l’évasion fiscale, est l’élément qui avait été le moins clair dans le battage médiatique de l’affaire, et qui prend ici tout son sens. Plus qu’un banal film-dossier illustratif, L’enquête parvient à se réapproprier les codes des plus grands thrillers politiques américains en y mêlant une dimension humaine propre au cinéma d’auteur français.
Même si l'on connais l'histoire voilà un thriller politique intelligemment fait et passionnant de bout en bout avec d'excellents acteurs Malgré sa courte carrière cinématographique Gilles lellouche fait toujours des choix de films très judicieux à consommer sans modération
Le film entreprend de montrer l'enquête de Denis Robert, mais seulement de son point de vue et avec ses zones d'ombre. (...) La mise en scène, sans grande personnalité, ne donne pas l'impression de vertige de son "héros" et, au final, on n'a pas le sentiment d'en apprendre plus sur ce scandale déjà très commenté en son temps. Si le film a le mérite de s'attaquer à un fait divers récent, le cinéma français attend toujours son grand film politique.
un film d'enquête (le titre n'est pas trompeur) tout à fait honorable, même s'il faut s'accrocher pour comprendre tous les rouages de ces magouilles financières et politiques. j'ai aimé que la vérité soit racontée, tous ces menteurs mesquins en prennent pour leur grade. ça fait plaisir à voir! et comme d'hab, Gilles Lellouche assure!
E-pa-tant!! Quand on est passionné par la politique et les affaires qui en émaillent (tristement) les vicissitudes, on ne peut que sortir jubilatoire du film de Vincent Garenq
En général, des thrillers financiers, on ne pige que pouic (moi, en tous cas....). Là, au contraire, on suit étape par étape tous les développements de l'affaire Clearstream (qui eût été mieux nommée Turbidswamp......) à travers l'œil du journaliste Denis Robert qui fut un des premiers lanceurs d'alerte, et non des moindres. En même temps, il n'y a aucune extrapolation. Garenq ne propose aucune hypothèse qui ne soit vérifiable. On ne sait pas, par exemple, ce qui motiva Imah Lahoud à truquer les listings; on ne saura jamais la vérité sur la vente des Frégates de Taiwan, avec son cortège de morts suspectes. Et tout l'intérêt du film repose justement sur le scrupule du traitement filmique.
En plus, la distribution est épatante. En Denis Robert, Gilles Lellouche montre enfin qu'il y a un très grand talent, lui qui est toujours sous employé dans des comédies de série B, quand il ne sert pas de faire valoir au surestimé Jean Dujardin. Charles Berling arrive à ressembler au juge Van Ruymbeke ce qui, avouons le, n'était pas gagné au départ! Laurent Capelluto traduit parfaitement le côté flou, déconcertant de la personnalité de Lahoud. Quand à la composition d'Eric Naggar en Jean Louis Gergorin paranoïaque et manipulateur, elle est de première bourre! On pourrait les passer tous en revue: ils sont tous excellents. Le seul rôle féminin, celui de l'épouse est tenu par Florence Loiret-Caille qu'on aimerait bien, elle aussi, voir plus souvent.
Bref, à voir absolument quand on s'intéresse à la vie de notre temps! Je vous assure, vous allez sortir avec une vision beaucoup plus claire de deux des grands scandales de notre république
Hasard du calendrier, ce film sort alors que deux journalistes du Monde viennent de révéler le scandale financier chez HSBC en 2007-2008… Comme il est dit parfois au générique « toute personne, ou fait ressemblant … ». Je ne sais même pas si cette affaire est arrivée à son terme, mais le film de Garenq est une pièce essentielle à sa compréhension : il rend les tenants et aboutissants de magouilles bancaires obscures, d’une parfaite lisibilité et ceci sans en faire des tonnes sur une mise en scène qui bien au contraire joue souvent sur la sobriété. Gilles Lellouche est de tous les instants, et il le fait très bien. Explicite lui aussi, il donne à son personnage la vraie dimension du journaliste Denis Robert à l’origine de l’enquête qui révélera les magouilles bancaires de certains établissements et surtout ses ramifications politico-judiciaires. En France, on manque de film de ce type-là, et chapeau pour l’avoir réussi. Pour en savoir plus
Quel excellent film ! Pourtant, avec un sujet aussi complexe, il n'était pas facile de faire un film et encore moins un film clair, et au suspense haletant, même pour ceux qui comme moi connaisse un peu cette histoire. La mise en scène est légère, efficace, la direction d'acteur et les acteurs et actrices sont tous d'une grande justesse et sobriété (bravo à Gilles Lellouche qui se dépasse ici). Mais surtout pour ma chérie qui ne connaissait rien à l'affaire, elle a tout suivi avec intérêt et m'a confié avoir trouvé aussi le film très clair, voire pédagogique. Bon, vous l'aurez compris, je suis super emballé, et je m'en vais le colporter partout :-)
Excellent film, où il faut garder toute sa concentration pour ne pas perdre une miette des méandres de cette enquête remarquable. Le sujet n'est pas tant que ça "l'Affaire Clearstream" qui nous a été dévoilée dans les médias, mais plutôt toute l'enquête du journaliste Denis Robert, bien aidé par le juge Van Ruymbeke, qui a ensuite débouché sur l'Affaire politique de la liste falsifiée. On y apprend ce qu'est la société Clearstream, et on devine aisément l'opacité du monde de la finance, spoiler: même si on aurait aimer en savoir encore plus sur les mécanismes financiers qui régissent la planète . Gilles Lellouche et Charles Berling sont excellents.
Avec L'Enquête, on comprend enfin mieux l'affaire Clearstream trop souvent réduite au duel Sarkozy / Villepin. Vincent Garenq propose un travail précis et richement documenté sur cet imbroglio politico financier. C'est un film utile et révoltant. Pour incarner le journaliste Denis Robert, Gilles Lellouche est parfait, il est bien entouré par des seconds rôles bien servis par un scénario efficace.
À première vue, adapter les bouquins du journaliste Denis Robert sur l’affaire Clearstream, entrée depuis dans la mémoire collective, apparaît comme un petit pari au vu du sujet plutôt casse-gueule, emmêlé et à matière sulfureuse qui aura suscité tant d’interrogations envers la vie politique française et la communauté européenne.
Février 2001. Le journaliste Denis Robert, après avoir quitté Libé, met le doigt sur une énorme affaire en fourrant son nez dans les comptes de la société bancaire luxembourgeoise Clearstream et va très vite mettre le feu aux poudres en tentant de révéler ce qui semble être une gigantesque machination politico-financière dans ce qu’on a baptisé “l’Affaire des affaires” tout en allant aux devants de gros ennuis.
L’un des premiers tours de force du film est de réussir à rendre...
(...) La grande force de Vincent Garenq en tant que réalisateur, c’est de refuser de se cantonner à un but pédagogique, mais d’instaurer un souffle purement cinématographique à son œuvre. Il y a dans L’Enquête de nombreuses influences, un héritage assumée dans la réalisation qui confère au film un aspect fort sympathique. On a l’impression de voir un film policier plutôt qu’un documentaire sur une affaire, et c’était sans doute le choix le plus judicieux parmi ceux qui se sont imposés au réalisateur. Fidèle à ce parti-pris, la photographie est une réussite, sobre, classique, mais soulignant efficacement cette volonté d’objectif cinématographique plutôt que documentaire. Pas de steadycam, pas de lumières trop « visibles » ou parfaites ; le cinéaste privilégie la véracité de la caméra-épaule et l’hommage au cinéma américain des années 70. Une petite volonté de réalisation qui passe très bien à l’écran et fait plaisir à voir. Quelques imperfections technique, un montage parfois trop brusque et quelques plans pas franchement jolis, viennent légèrement ternir le tableau, mais aucune n’est réellement gênante à côté d’une mise en scène aussi réussie. Il y a finalement bien peu de choses à reprocher à L’Enquête, si ce n’est ses quelques séquences familiales bien moins inspirées que le reste du récit, et quelques maladresse narrative ; pour autant, le charisme de Gilles Lellouche et la réalisation de Vincent Garenq valent à eux seuls le déplacement. N’espérez cependant pas sortir de l’Enquête en ayant tout appris de l’affaire Clairstream ; le film reste toujours assez vague et n’a clairement pas pour objectif de devenir un documentaire. C’était sans doute le mieux à faire(...
L'intégralité de notre avis à propos de L'ENQUÊTE, sur Le Blog du Cinéma
Le cinéma français investit des terres qu’on ne lui connaissait plus. En l’occurrence le cinéma d’investigation revenant sur les grandes affaires de notre siècle, du cinéma qui gratte et tape (relativement gentiment) là où ça fait mal. Un peu à la manière du grand cinéma politique et polémique des années 70 et 80 aux Etats-Unis. Ici, la fameuse affaire Clearstream dont les acteurs sont les politiques, les banques et de grandes entreprises d’armement. Une affaire tentaculaire qui montre, si cela était encore à démontrer, que l’Etat est corrompu jusqu’à ses plus hautes instances et qui peut établir des ponts avec l’actualité du moment… Le fond est donc passionnant quoique parfois opaque tant tout cela est nébuleux et touche des secteurs que les citoyens lambda ne maîtrisent pas forcément bien. Vincent Garenq, déjà auteur de « Présumé coupable » sur le scandale d’Outreau, parvient néanmoins à rendre cela le plus compréhensible possible pour chacun. Mais si vous allez au cinéma pour du divertissement pur et ne cherchait pas plus loin, ce long-métrage pourrait vous ennuyer. On suit les méandres de l’affaire avec intérêt mais frustré de ne pas en savoir plus sur l’ensemble des tenants et aboutissants de tout ceci. Mais, hormis les plus haut placés, qui connait vraiment la vérité ? Celle que l’on peut avancer à coup sûr est que ce thriller financier et d’investigation sur « l’Affaire des Affaires » a de la gueule et ne souffre d’aucune baisse de rythme durant plus d’une heure et demie. Pour les amateurs de films qui donnent à réfléchir.
Excellent acteur bien sûr ;-)) et l'intrigue, l'histoire est très bien présentée. À l'époque cela me paraissait bien compliqué, maintenant c'est clair ! Film parfait qui montre bien à quel point nos dirigeants trempent tous dans la magouille !!