Là pas besoin d’être Holmes pour savoir à quoi on a affaire. L’affiche, le synopsis, le casting et le début du film nous indiquent très clairement, en toute transparence, qu’on est devant un nanar. Enfin pas n’importe lequel puisque Corin Nemec joue dedans, et depuis un moment c’est un gage de qualité, le pur nanar.
Et on perd pas de temps, de toutes façons en 1h17 ce serait un comble. Aucune longueur donc, si on excepte les plans inutiles et ceux sur les arbres censés être là pour le suspens, avec le compte à rebours obligatoire du bureaucrate qui comprend rien aux militaires gentils qui tentent de sauver leurs hommes. Pas d’histoire non plus, ça coûte cher à écrire et ça sert à rien. Les mecs se retrouvent dans un cratère avec des dinosaures, la référence au monde perdu de Conan Doyle est même citée (attention point culture, ce sera le seul rassurez-vous). Trame très classique de survival donc, avec les clichés que ça sous-entend (oui
le black mourra et pas les femmes
). Dans le genre tout le monde reste en tenue, sauf la fille du groupe et la savante version bimbo, décolleté oblige.
Après on a une succession d’erreurs : des faux raccords (manches du pilote), des incrustations moches en guise de FX (on aurait dit des mauvaises copies de documentaires bas de gamme sur les dinos), une séquence de saut en parachute filmée par l’équipe (faut bien qu’ils s’amusent), une fin abrupte, des décors qui se limitent à la jungle, pas de dialogues, un jeu absent, une musique qui convient mais trop banale et pleins d’incohérences (personne ne sait tirer, surtout pas les militaires, ces derniers se « planquent » devant les buissons et les herbes donc super camouflage, on se sépare sans cesse, on laisse un prisonnier sans surveillance etc).
Bref on cumule tous les ingrédients géniaux du nanar, ni plus ni moins. Je crois même que Parker Lewis, qui perd souvent maintenant, a développé une boite de production pour ne faire que ça, d’où les ressemblances à chaque fois entre les films, tant dans le visuel que dans les « histoires » et les acteurs. Mêmes causes mêmes conséquences, et du pathétique à tous les coups.