Derniers Avis : American Pie - Page 5

La vie comme succession d’étapes sexuelles qui sont autant de défis lancés à l’humanité, plutôt à la féminité, de la part cette virilitas triomphante. Il est assez affligeant de voir dans American Pie la consécration de l’éphémère, le culte de l’amour-consommation : femme tarte-chaude se déguste se digère puis s’oublie puisque ligne sur une liste infinie. Le pire étant que la femme se prend au jeu, refuse l’engagement, cède à la facilité comme un aveu d’incapacité à tenir ses positions. L’intérêt du film ne réside finalement que dans la mise en branle du puritanisme américain, incarné notamment par ce duo aussi irrésistible que drôlement gênant incarné par un père et son fils : derrière le costume et les métaphores règne le tout-puissant sexe au succès intergénérationnel. Surtout, American Pie dresse un portrait assez alarmant non d’une jeunesse, mais d’une société obsédée par un tabou pourtant quotidien, endormi au fond d’un tiroir tel le magasine et sa double-page centrale : le sexe-fast food.

La référence de la comédie pour ado où tout tourne autour du pot, le sexe est une chose curieuse, angoissante, excitante pour ses jeunes garçons, l’âge de l’initiation et de transition d’hommes à commencer. Les blagues sont débiles et on s’en lasse pas, une mention spéciale à Jason Biggs, les scènes où le papa de Jim le trouve dans des situations d’en dessous la ceinture, la tarte aux pommes américaine, très inspiré, il le rassure de sage parole subtile sans trop brusquer, c’est mignon, une figure paternelle qui a connue l’époque hippie positivement. Un grand maladroit en tant que puceau, c’est normal, une autre scène qui est pas mal, le striptease videotape, devenue célébrité du lycée, tout le monde est au courant, les moqueries vont bon train, ce n’est pas la honte et une fin en soi. Pour terminer en beauté, la roue à tournée pour Stifler, haha ! A connaître M.I.L.F, un argot américain du vocabulaire des séries TV.

Plus proche de la parodie que du teen movie 1er degré façon John Hughes, American Pie pousse le curseur sexuel assez loin, au détriment du reste. Le synopsis dit l'essentiel: 4 lycéens font un pacte consistant à perdre leur virginité avant la fin du lycée. C'est très marqué années 90, barré et parfois un peu osé, tout en restant gentiment calibré pour le succès commercial. Les scènes devenues cultes sont les plus crues: la masturbation dans une tarte (d'où le titre), le tête-à-tête avec la bombe du lycée à moitié nue, les révélations d'Alyson Hannigan sur sa flûte ou encore un épisode scato dans les toilettes du lycée. Un plaisir très très régressif.

American Pie est un long métrage qui malgré toutes ses lacunes devient de plus en plus attachant au fil des ans. Jim ( Jason Biggs ) et Stifleur ( Seann William Scott ) sont les deux énergumènes les plus atteint de ce film mais aussi les plus emblématiques. American Pie est culte dans son genre.

Si je devais noté le film subjectivement je lui donnerai un 4 tant il a bercé ma jeunesse et est un classique de la comédie américaine !

C'est une histoire simple et efficace qui est dépeinte et on fini par s'attacher à ces jeunes. L'humour fait souvent mouche malgré qu'il soit prévisible.

Un chef d'oeuvre à tout point de vue. Les musiques, parce qu'il faut en parler, sont géniales, voire cultes. Un des films qui ont marqué ma vie, avec ses personnages et ses histoires. Une vraie histoire de passage à la vie d'adulte, maitrisée avec humour et auto-dérision.

Premier épisode d'une longue série à succès, il n'empêche que "American Pie" incarne pourtant ce que l'on fait de pire dans le cinéma hollywoodien. Pourquoi un tel enthousiasme ? Pour certains adolescents ou critiques illusionnés, le film représente l'adolescence d'aujourd'hui dans ce qu'elle a de plus naturelle, à savoir la puberté et la découverte de la sexualité. Le sujet n'a donc rien d'original. En fait, le choix des réalisateurs, Paul Weitz et Chris Weitz, est la vulgarité au détriment du second degré pour vendre cette ordure cinématographique. Dès lors, nous assistons à des blagues salaces, jamais drôles et profondément ennuyeuses. Les analyses les plus candides trouveront dans cette caricature, qui se complaît finalement dans la bêtise et non dans l'irrévérencieux, une sorte de tabou décomplexé sur le grand écran qui, par la force des images, offrirait au public le miroir ce qu'il est ou de ce qu'il a été avant de devenir adulte, c'est-à-dire cet âge ingrat dominé par l'excitation sexuelle. N'est-ce pas en ce sens navrant ? Dans "American Pie", le garçon type est un individu sans cesse obsédé par le sexe opposé; cette jeunesse évidemment hétérosexuelle, conforme à l'éthique d'une majorité, démontre une fois de plus que cette pollution visuelle n'a non seulement rien d'artistique mais se conforme à la morale populaire; c'est un programme bien rôdé qui ne doit pas dépasser certaines limites. Les caractères sont comparables à ceux des animaux, comme un coq cherchant sa poule dans le but de la féconder. La femme est réduite pour son cas à n'être que l'apparence de ce qu'elle doit être; elle se doit d'être attirante pour le mâle. En outre, les acteurs n'ont aucun charisme et les gags tombant à plat; on regarde sa montre en attendant la fin. Par conséquent, ce film n'a d'une part rien de provoquant, au contraire, mais se permet avec toute la prétention possible de nous faire croire l'inverse. Nauséabond, stupide et présomptueux

Alors voilà le phénomène "American pie"... souvent imité mais jamais égalé. Chers lecteurs et chères lectrices, chers abonné(e)s, je vous assure que si vous parvenez à laisser vos préjugés de côté, vous rirez de bon cœur devant ce teen movie désopilant. Prenez une bande de jeunes lycéens, tous dans leur dernière année de collège avant de basculer non sans une certaine inquiétude dans le monde de la fac, leur seul souci est qu’aucun d’entre eux n’envisage d’y rentrer sans avoir connu la première fois. Vous l’avez compris, ça va tourner autour du sexe. Vu le nombre de teen-movies portant sur la chose, on est en droit de s’attendre à de la vulgarité, voire même du graveleux, avec un humour sans cesse placé en dessous de la ceinture. La réponse est… oui ! Mais ! Parce qu’il y a un « mais ». On a beau avoir droit à du langage fleuri, ce n’est pas vulgaire pour autant, et encore moins graveleux. Nul n’ignore que vient un jour où les hormones commencent à travailler nos chers adolescents, portant leur préoccupation sur le sexe et en particulier sur la première fois. Et en cela, personne (ou presque) n’y échappe, certes à des degrés différents, et ce quel que soit le milieu d’où l’on vient. Rappelez-vous : vous aussi, vous avez étés jeunes. Alors pourquoi ne pas prendre parmi cette bande de jeunes, en l’occurrence tous potes, des jeunes aux caractères très différents. D’abord nous avons Jim (Jason Biggs), un garçon très préoccupé sur le fonctionnement « annexe » de son anatomie, dont la timidité lui fait perdre tous ses moyens devant les filles. Ensuite nous avons Chris, dit Oz (Chris Klein), un sportif réputé pour sa brutalité sur le terrain, mais assez fleur bleue. Puis nous avons Paul (Eddie Kaye Thomas), un jeune homme cultivé au raffinement très britannique. Stifler (Seann William Scott) complète le tableau en s’avérant être le perpétuel provocateur de ces jeunes gens. Il ne faut pas oublier Kevin (Thomas Ian Nicholas), qui rêve de passer à la vitesse supérieure avec sa copine. Cette dernière se pose elle aussi des questions sur le sujet, et n’hésite pas à chercher conseil auprès de son amie. Comme quoi, ça ne travaille pas que les mecs… cependant on doit reconnaître un peu plus de sens des réalités du côté des filles. Quoique… Bref ! Avec ces personnages, c’est comme si nous avions un parfait échantillon représentatif de la jeunesse. Et on entre tout de suite dans le vif du sujet avec Jim, tentant de regarder tant bien que mal un film X. Ceci devrait rappeler des souvenirs à quelques personnes de ma génération, tout du moins ceux qui ont tenté de regarder tant bien que mal les films pornos sur la chaîne cryptée sans abonnement, dont le caractéristique « ksskssskssksss » accompagnait l’image striée. Cette première situation truculente n’est que le début, et il y en aura beaucoup d’autres. Oh je ne dis pas qu’on va rire tout le temps, mais il y a tout de même quelques coups pendables comme le verre de bière, la tarte aux pommes... Des coups pendables non pas pour faire des coups tordus, mais des gags qui sont venus naturellement. L’avantage est que la vulgarité s’en trouve balayée. L’esprit y est bon enfant, au point qu’on s’accommode tout de suite du langage fleuri de Stifler (excellent Seann William Scott dont le faciès colle parfaitement au personnage), ce drôle d’olibrius totalement dénué de cœur et de sensibilité qui n’a de cesse de rebaptiser tout le monde sous des noms dont lui seul a le secret. Un personnage haut en couleurs qui y est pour beaucoup dans la tonicité du récit, tant il nous régale de ses répliques, à commencer par le vent monumental qu’il met à Sherman. Ce dernier, interprété avec beaucoup d’auto-dérision par Chris Owen, est un jeune sûr de sa science en marge du groupe qui se la pète tant il veut leur en mettre plein la vue en remportant le graal avant tout le monde. Seulement voilà : pour reprendre le slogan trônant au beau milieu de l’affiche, « la première fois, c’est pas de la tarte ». Quel magnifique résumé à double sens… Malgré un sujet tournant exclusivement autour du sexe, la morale est tout de même sauve. Ces jeunes garçons ont beau vouloir perdre leur virginité, ils ne veulent pas pour autant y arriver n’importe comment. Et les réalisateurs ont réussi à ne pas diaboliser le vœu le plus cher de ces jeunes gens. Ils le doivent aussi au scénariste Adam Herz qui a eu la bonne idée de veiller à cette dédiabolisation de la chose par l’intermédiaire du père de Jim (Eugene Levy). En effet, ce dernier est toujours bienveillant à l’égard de son garçon coutumier des situations embarrassantes. La morale est ainsi préservée. Alors, "American pie" : une caricature de la jeunesse ? Eh bien pas tant que ça en fait !

Une comédie légère et politiquement incorrecte avec des dialogues indigents, un scénario simpliste et des acteurs pas très bons.

On a souvent des idées toutes faites, véhiculées par l'inconscient collectif ou une certaine critique et ce n'est qu'en 2018 que je vois presque par hasard cet american pie de 1999, le premier, avec l'image d'une série de films vulgaires, decerébrés, trash et se situant toujours au dessous de la ceinture avec un humour gras et potache. Et pourtant, ce film est finalement bien sage au regard de nombres d'autres productions, très bien joué, souvent très drôle en particulier pour les scènes entre un jeune homme et son père tentant de se transformer en prof d'éducation sexuelle, presque prude dans les images, et en finalité bien plus moral qu'amoral. Au départ un pacte pour 4 jeunes garçons en terminale de perdre leur virginité avant la fin de l'année et au final plutôt des romances et la conclusion de la vacuité de ce genre d'engagement. C'est drôle, sympa, frais avec les débuts de Tara Reid. Un bon divertissement, visible par un large public, loin des idées reçues, une heureuse surprise.

On se laisse facilement porter par l'histoire de cette bande de teenagers, et on rit très volontiers à l'avalanche de gags, certes parfois un peu lourds, mais tellement drôles. Jim le loser confirmé, Stifler la grande gueule, Finch le précieux, Shannon Elizabeth la belle gosse, Michelle l'insignifiante et le père de Jim sont devenus des icônes. De plus, malgré les sujets abordés le film ne tombe pas dans une vulgarité excessive, qui aurait probablement tout gâchée. Bref, cette tarte Américaine est une comédie gentillette qui si n'est pas forcément un film culte, il sera toujours regardable comme l'est Mary à tout prix !
4/5 = Avoir et a revoir

Film à prendre comme il est présenté, c'est à dire superficiel, cru et très potache. J'ai passé un bon moment car ça ne demande aucune réflexion mais je ne le retiens pas évidemment.

Une bonne comédie américaine qui nous fait rire sur les choses de la vie. A ne pas voir devant ses parents, ça serait gênant.

Je trouve ce film avant tout touchant, l'histoire d'ados excités à l'idée de rentrer enfin dans la sexualité et le monde des grands. Contrairement à l'idée qui m'a longtemps dissuadé de le regarder, il n' y a pas de vulgarité dans ce film, aucune. C'est à la fois drôle, avec des personnages attachants et certainement rassurant pour des jeunes qui regardent ce film au moment où la question du dépucelage se joue pour eux. Très bonne surprise !!!