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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 août 2010
Hitchcock, tu ne cessera jamais de m'impressionner, ce film le prouve une fois de plus, ton génie dans les films policiers est sans limite. De plus les acteurs sont bien, c'est même assez marrant, c'est un film à ne rater en aucun cas.
Le plus impressionnant dans ce film est toute la métaphore sur la situation géo-politique en Europe centrale et qui prophétise les futurs accords de Munich. Nul doute que le pays imaginaire ne trompait déjà personne à l'époque de la sortie, les nazis sont évidemment en filigrane, et surtout Hitchcock impose subrepticement une opinion certaine sur la position à adopter par le Royaume-Uni. Hitchcock en visionnaire... Le cinéaste mélange les genres, film d'aventure, drame, polar, thriller mais cette fois les genres sont plus marqués, les césures par des ruptures de tons permettent de passer d'un genre à l'autre. C'est un parti pris toutefois par toujours probant, par exemple il y a des parties plus bavardes, d'autres qui ne semblent là que pour permettre un peu de spectaculaire comme la fusillade finale, puis il y a un peu trop de séquences invraisemblables : le plus gros soucis est qu'on se demande qui serait vraiment parti enquêter pour une personne qu'on connaît pas et, surtout, en quoi une passagère qui n'est plus à sa place serait suspect ?! Mais il y a aussi une bonne dose d'autodérision où comment montrer tout le flegme so bristish lors de la fusillade qui ne peut que faire sourire. Site : Selenie
dans une moindre mesure, un classique du maître, dernière oeuvre de sa 1ère période américaine et illuminé par un premier rôle féminin (encore rare au cinéma de cette époque), M. Lockwood. un scénario bien pensé où la reconstitution du puzzle et la surprise finale embarquent irrémédiablement le spectateur. un joli tour de force.
Une femme disparaît est un des films les plus connus de la période anglaise d’Alfred Hitchcock. Il faut reconnaître que le cinéaste, qui était en pleines négociations avec David O. Selznick pour partir aux États-Unis, y fait preuve de tout son talent. Effectivement, il montre comment gérer une intrigue pouvant facilement tomber dans l’absurde tout en restant dans le domaine du suspense. De plus, il arrive à travers ce scénario parfaitement mené à inclure des commentaires discrets sur l’actualitéspoiler: (le plus connu étant sa critique des accords de Munich avec la séquence où un homme se fait abattre alors qu’il tend un mouchoir blanc) . D’un point de vue technique, Hitchcock peut exploiter admirablement un budget loin d’égaler ceux de ses futurs films hollywoodiens (seule l’utilisation de maquettes retranscrit cette pauvreté relative) en partie grâce au fait que le film se déroule uniquement pendant une heure dans un train. Dès qu’on monte dans celui-ci, le long-métrage devient clairement un des meilleurs de sa période anglaise où le suspense supplante, tout en conservant une petite part, la comédie qui caractérisait une exposition des personnages que l’on pouvait juger un peu longue (il faut attendre 24 minutes avant que l’on puisse comprendre que l’on est dans une histoire à suspense) même si le cinéaste y exploite certaines de ses thématiquesspoiler: comme l’évocation de l’homosexualité quand les personnages de Charters et Caldicott sont obligés de dormir dans le même lit et se partage un seul pyjama (alors que, logiquement, ils auraient dû en avoir chacun un malgré le contretemps qu’ils ont rencontré). On pourra d’ailleurs noter que ces deux personnages comiques marquèrent tellement dans le film qu’ils furent réutilisés deux ans plus tard dans Train de nuit pour Munich de Carol Reed et qu’ils furent repris régulièrement par leurs interprètes (Basil Radford et Naunton Wayne) au music-hall et à la radio . Enfin, il ne faut pas oublier de noter qu’Hitchcock, à l’image de ce qu’il fera avec Lifeboat ou Les Oiseaux) choisit de ne pas accompagner son récit par de la musique extradiégétique afin de renforcer l’importance que la musique intradiégétique revêtira au cours de l’intrigue. Ainsi, même si on peut lui reprocher une première demi-heure un peu longue et trop axée sur la comédie, Une femme disparaît devient dès la montée dans le train et le lancement réel de l’intrigue un incontournable de la filmographie hitchcockienne et très clairement une de ses meilleures œuvres anglaises.
Un hybride générique entre comédie théâtrale, romances plus ou moins dramatiques, disparition (faussement) fantastique et espionnage étatique à l'air de récit de gangsters! Difficile donc de trouver l'équilibre idoine! Ainsi malgré ce savoureux humour British pince-sans-rire, de plaisants dialogues teints de sarcasme et un impeccable casting, l'intrigue perd irrémédiablement en crédibilité et affaiblit le suspense initial. Restent de plaisantes séquences à la galerie d'atypiques personnages!
Sympathique film de Hitchcock dans sa « période anglaise ». Tous les ingrédients d’un film d’espionnage d’avant-guerre (la Seconde) mais sans lourdeurs scénaristiques et avec déjà le suspense et l’humour du maître. Mise en scène d’un déjà très grand et des acteurs irréprochables qui s’amusent comme des fous dans cette histoire tordue. À (re)découvrir.
Avant dernier film britannique d’Alfred Hitchcock avant sa carrière à Hollywood, “Une femme disparaît” est une comédie d’espionnage réussie. Après une introduction plus ou moins utile au vu de sa longueur, une femme du nom d’Iris, constate la disparition d’une vieille femme dans le train qui les ramène chez elles. Alors qu’aucune personne à bord ne semble s’inquiéter ni ne souvenir de la vieille dame, Iris commence à mener l’enquête avec un autre voyageur. Le duo fonctionne à merveille à l’écran. Au fur et à mesure que l’enquête piétine, l’apprentie détective commence à douter. Hitchcock installe cette paranoïa chez le spectateur avec une empathie troublante. Les péripéties du film ne sont-elles que le fruit de l’imagination de notre héroïne ? La suite de l’histoire va prendre une position tournée vers le film d’action et permet ainsi de rehausser le rythme de l’intrigue jusqu’alors psychologique. Entre suspense, fausses pistes et notes d’humour, “Une femme disparaît” est un Cluedo trépidant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Pas encore arrivé aux Etats-Unis, Hitchcock offrait déjà dans sa carrière britannique quelques suspenses saupoudrés d'humour qui seront sa marque de fabrique. Illustration quasi parfaite avec ce film en mode huis clos (dont la trame nourrira plus d'une intrigue hollywoodienne par la suite), avec des acteurs qui oscillent gentiment entre bonhomie et cabotinage, la disparition sur fond de complot n'étant guère qu'un arrière-plan bien utilisé pour s'autoriser des traits d'esprit, le tout dans une mise en scène inquisitrice et inventive.
En 1938, Alfred Hitchcock réglait ses comptes avec la politique de l'Europe envers le IIIe Reich avec cette métaphore d'un train, ou chaque personnage pris à ses occupations, feint d'ignorer la disparition d'une veille dame auquel personne ne s'intéresse vraiment à l'exception de l'héroïne. C'est ce discours politique sous-jacent, cette critique de l'égoïsme humain, qui renforce cette intrigue en forme de Cluedo, car Hitchcock a fait mieux en terme de scène de suspense. Le film possède également un humour de tous les instants.
J'ai vu un film... intriguant, avec une somme incroyable de rebondissements... Un véritable Hitchcock de haute volée qui nous fait plonger dans une aventure d'espionnage pleine de surprises et d'intrigue... Il y a une virtuosité à la narration, à la mise en scène, et ce huis-clos est tout à fait réjouissant... On découvre une série de personnages particulièrement bien campés avec des motivations claires qui nous font comprendre leurs prises de positions qui les mettent aux prises avec une manigance de haute intensité. Nous sommes à la veille d'une prochaine guerre (les pacifistes sont d'ailleurs brocardés par l'histoire) et les services secrets britanniques sont sur le point d'éventer un secret d'espionnage... Les personnages sont croustillants, les séquences surprenantes et les dialogues parfois franchement drôles... C'est un très grand film.
Un film facile de la période anglaise d'Hitchcok le scénario est faiblard le suspens inexistant et les acteurs convenus. À voir à la télé... Et encore !
Voilà un bon petit Hichtcock! Bien que l'intro soit un peu longuette on suit avec interêt l'intrigue lorsqu'elle se développe. Suspens et tension sont très bien gérés.
Avant de rentrer dans le vif du sujet et la disparition dans un train de l'énigmatique miss Froy, Hitchcock présente sous une apparence ouvertement fantaisiste les différents intervenants de l'intrigue à venir. Dans un pays perdu des Balkans, l'hôtel rustique où chacun passe la nuit en attendant le départ du train est une véritable scène comique où s'entremêlent de brefs et cocasses portraits, des bons mots et des plans ou allusions tout à fait grivois. En fait, l'intrigue ne se départira jamais de cet humour si ce n'est, peut-être, au moment de la résolution de l'affaire, qui ne sera pas sans une certaine brutalité. Le dernier film de sa période britannique identifie clairement, par les thèmes et par le style, l'auteur Hitchcock. Un homme et une femme, associés par les circonstances, sont au coeur d'un ténébreux complot dont les membres nient que la voyageuse disparue ait jamais existé. Par sa nature et par le cadre dépaysant et mystérieux de l'Europe centrale, l'affaire n'est pas sans rappeler une aventure à la Tintin. Son dénouement -accessoire- n'a pas tant d'intérêt que la manière et le style de la mise en scène.