Derniers Avis sur Half of a Yellow Sun

Honnêtement je n'ai pas été convaincu par ce film.
Les acteurs ne sont pas mauvais, mais cela manque de... Réalisme.
Les acteurs vivent des drames, puis le lendemain se marient... Ils changent simplement de ville, et revivent comme si de rien n'était.
On ne ressent pas l'intensité du drame et du génocide en cours.
Pour comparaison, "Hôtel Rwanda", un autre génocide africain (il y en a eu hélas tellement), m'a vraiment fait ressentir l'intensité du drame et l'hypocrisie de la politique.
Ici... Rien.
C'est creux. L'histoire d'un couple, plutôt huppé, prend trop le devant de la scène, au détriment de la tragédie.
Bref, c'est sans consistance.
Dommage

Half of a Yellow Sun est le premier film nigérian que j'ai vu et il est impressionnant. Il met l'accent sur la tentative du peuple Igbo de créer un pays indépendant le Biafra qui a déclenché la guerre civile nigériane. Cela renvoie à un point plus large concernant les guerres qui ont frappé le pays le plus peuplé d'Afrique depuis son indépendance. Le Nigeria comme le reste des pays africains est une création des pays colonisateurs. Les gens qui y vivaient ne se considéraient que comme des membres de leurs groupes ethniques et non comme des membres d'une entité politique définie. Bien sûr la personne qui devenait le nouveau leader favorisait son propre groupe ethnique ce qui ne manquait pas de provoquer des tensions avec les autres. La seule grâce du génocide rwandais est que les Rwandais ne s'étiquettent plus en fonction de leur appartenance ethnique ils se considèrent comme des compatriotes. Cela ne sera probablement pas aussi facile au Nigeria beaucoup plus grand qui souffre également d'une terrible corruption. Quoi qu'il en soit j'ai trouvé que c'était un très bon film. Je n'ai pas lu le roman dont il est tiré mais j'aimerais le faire...

Dans le Nigéria de l'indépendance, deux sœurs jumelles, élevées en Angleterre, issues de la haute bourgeoisie  yoruba, connaissent des destins dramatiques. Onana (Thandie Newton) décide, contre l'avis de ses parents, de partager la vie d'Odenigbo (Chiwetel Ejiofor), un intellectuel marxisant tandis que Kainene (Anika Noni Rose), plus matérialiste, s'unit à Richard (Joseph Mawle), un écrivain britannique. La guerre du Biafra fera éclater leurs vies.

"L'Autre Moitié du soleil" est d'abord un immense roman de l'écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. Son livre suivant, "Americanah", qui décrit un sujet très contemporain - les mille et unes façons d'être Noir aux Etats-Unis - est devenu un best-seller outre-Atlantique et dans le monde entier. Pourtant, je continue à lui préférer ce roman-ci, d'un grand classicisme qui raconte l'histoire du Nigéria à travers celle de deux couples brinquebalés par les chaos de l'Histoire comme l'étaient les protagonistes inoubliables de "Autant en emporte le vent" ou "Docteur Jivago".

"L'Autre Moitié du soleil" est un film à grand budget qui, bizarrement, n'est jamais sorti en salles en France, alors qu'il a été distribué partout dans le monde. J'avais tellement aimé le roman que je cherchais à voir par tous les moyens ce film depuis plusieurs années. Mon entêtement a porté ses fruits. J'ai enfin réussi à le dénicher (ce n'était en fait pas vraiment compliqué).

Dès les premières images, j'ai cru retrouver, en entendant les informations de l'époque et en étant plongé dans la liesse des fêtes de l'indépendance, le souffle qui m'avait tant plu dans le roman. Mais j'ai vite déchanté. Même si les toilettes sont élégantes (ah ! Thandie Newton.... soupirs énamourés....), les décors sonnent faux.

Et c'est tout le film qui sonne faux avec eux.
On ne saurait instruire contre lui un procès en infidélité. Il réussit en cent-onze minutes à résumer un roman de près de cinq cent pages.
Mais cette fidélité scrupuleuse est paradoxalement sa principale limite. Le film enchaîne les scènes qui transposent les passages les plus importants du roman - en laissant de côté toutes les intrigues et les personnages secondaires. On a l'impression d'un cahier des charges méticuleusement respecté. Hélas, cette juxtaposition, aussi fidèle soit-elle, empêche à l'émotion de sourdre, à l'empathie avec les personnages de se créer.

Deux couples survivent aux malheurs de la guerre au Biafra. Film pour la télé mais qui a une histoire compliquée. La guerre n'y est pas montrée très sanglante.

J’ai beaucoup hésité avant de regarder Half of a Yellow Sun. J’ai finalement regarder le film, et c’est une bonne surprise qui offre une vision d’événements historiques assez originales même si le film a tendance à souffrir de longueur. Malgré cela, le scénario est très bon et l’on finit par laisser tomber les petits soucis de longueur et de chronologies. Entre le réalisateur et les différents acteurs du casting, le travail est incroyablement réussi. On retiendra que Half of a Yellow Sun est un très bon film historique sur une période de l’histoire du Nigéria.

Réalité glaçante de l'histoire du Nigeria, remarquablement interprétée par des personnages qui nous permettent de comprendre l'esprit et la naissance de ces montées de haine qui engendrent tant de barbarie.