Mulot sous son vrai nom à quelques films digestes, mais Mulot sous son nom de Frédéric Lansac, c’est une accumulation de métrages porno rétro pépère franchement pourris ! Il faut le dire !
Je ne sais pas si c’est voulu, si ça a correspondu à une mode à l’époque, mais Belles d’un soir est un métrage médiocre à bien des niveaux : décors foireux (en gros 80 pourcent du film c’est un appart ringard de colocataires), photographie minimaliste, bande son infecte (musique d’ascenseur typique), mise en scène balancée (en gros Mulot passe de plans larges pour les scènes normales à de gros plans lors des scènes de sexe, si gros qu’en fait s’en sont presque des tableaux abstraits !). Moche au possible, la seule chose de belle dans ce film c’est Brigitte Lahaie, à ses débuts, qui avait en effet des atouts certains pour réussir dans le genre !
Le casting propose une petite galerie de spécialistes du pornos, dont beaucoup n’ont d’ailleurs pas du tout eu la notoriété de Brigitte Lahaie, celle qui de surcroit se dénude le plus dans ce film. Personnages en carton comme dans beaucoup de porno, avec des clichés ambulants du genre exaspérant ici par l’exploitation totalement paresseuse qui en est fait (l’infirmière et le vieil infirme !).
Le scénario est ridicule. On ne comprend rien tellement la narration est absurde, il y a des envolées féministes dont on se demande d’où elles viennent soudainement, le final est une montagne de clichés, et le pire, il n’y a presque pas une scène érotique digne de ce nom ! Dans certains métrages ont étire en longueur, ici on expédie, on balance, et surtout on ne cherche jamais la moindre originalité. Plus on se répète semble-t-il et mieux c’est ! En plus le film semble clairement hésiter entre l’érotique et le porno franc, et les amateurs de la première catégorie trouveront le film sans doute trop crades, les amateurs du second bien trop soft.
En conclusion encore un ratage pour Lansac ! Du truc vite emballé pour déballer quelques fesses, des seins, et des coïts à l’ancienne aussi attractifs que la planche à clous d’un fakir ! Je donne 1 pour Brigitte Lahaie, monument de sensualité ici, mais alors pour le reste, ouch !