Summer camp est un petit film d’horreur sympathique. Sa grande force : son rythme. 1 heure 25, un début un peu lent mais une fois que c’est lancé c’est à 100 à l’heure. De l’action, des renversements de situation, un peu d’horreur graphique, un peu d’humour, pas mal de nanardise aussi faut l’avouer, mais une générosité qui le sert assurément et en fait un spectacle digeste, malgré beaucoup de défauts. Eh oui, et le premier d’entre eux arrive dans les dix premières secondes, car Summer camp est l’un de ces films qui tout à fait inutilement divulgache de lui-même son issue. Parfois ce n’est pas un souci, mais ici si, car le métrage cherche à entretenir le mystère sur son épilogue, et d’ailleurs, réserve même une sorte de double fin pour maintenir le suspense, mais ça loupe, car le film a annoncé la couleur dès le début. Très dommage. Là-dessus, il faut ajouter un côté très nanar de certaines situations et surtout des réactions des personnages qui se mettent continuellement dans la panade et font que des mauvais choix jusqu’à passer vraiment pour de gros débiles. La mise en scène, qui appuie continuellement sur certains éléments divulgache aussi certaines scènes. Quand le réalisateur filme avec insistance tout au long du métrage une branche pointue, et qu’un type court sans regarder devant lui dans les bois à un moment donné, comment imaginer un instant créer du suspense ? Cela gâche, c’est vrai, un peu le plaisir qu’on peut avoir devant ce métrage, par ailleurs sympathique dans son concept. Le film a une idée originale et l’utilise assez bien en ajoutant une touche d’humour noir bienvenu. Les décors sont convaincants, on se sent bien en Espagne, dans une colonie décrépite, et les acteurs sont plutôt bons. Peu connus, ils arrivent à être plaisants à suivre malgré la bêtise monumentale de leurs personnages. Ils trouvent un juste ton entre le sérieux et le second degré. Quant à l’horreur, si elle n’est pas très graphique, elle est quand même présente et quelques séquences sont assez douloureuses !
Summer camp n’est pas un grand film, et il est même truffé de maladresses qui en font un film d’infectés moyens. Toutefois, généreux, plutôt méchant, en particulier dans sa fin, mais non dénué d’un humour très noir, plutôt bien interprété, il lorgne parfois vers le nanar, mais cela ne le dessert finalement pas plus que ça. Ca ajoute même à son côté sympathique et divertissant, et je pense même que c’est un peu assumé par le réalisateur. 3