François Caillat est relativement nouveau dans le cinéma : depuis une quinzaine d'années, il réalise des essais, des portraits d'intellectuels et des long métrages pour la télévision (La Quatrième Génération, Trois soldats allemands), mais n'a convergé vers le cinéma qu'en 2008, avec son film Bienvenue à Bataville, fable sur le bonheur obligatoire. Une jeunesse amoureuse est sa seconde contribution au septième art.
Le film est volontairement découpé en cinq parties, pour traiter de manière individuelle les différentes formes d'amour qu'on rencontre à mesure qu'on grandit et évolue, ces idylles qui durent le temps d'un été ou prennent tout un pan de vie : "le premier amour, l'amour qu'on connait par coeur, le compagnonnage intellectuel, la passion charnelle, et l'amour pluriel".
Une jeunesse amoureuse, documentaire historique ? Oui et non. Le réalisateur François Caillat ne voit pas son film comme un documentaire sur la vie à Paris dans les années 60-70, car pour lui, les éléments historiques ne servent qu'à situer le personnage dans le temps. Les images d'archives présentes dans le film ont été filmées en super 8, il y a plus de quarante ans, par le réalisateur lui-même. En revanche, ce "documentaire sans document" pourrait revendiquer ce statut car ses personnages sont tirés du passé de son réalisateur, donc ancrés dans le réel.