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    Adios muchachos - Nicaragua: une révolution confisquée
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 février 2013
    Dans ce documentaire des acteurs majeurs de la révolution sandiniste commentent l’histoire politique du Nicaragua, de juin 1979 à nos jours, après avoir regardé des extraits d’actualité de l’époque. La réalisatrice a ainsi pu gagner leur confiance.

    Le 17 juillet 1979 la guérilla sandiniste prend le pouvoir et contraint Somoza à s’exiler à Miami. Juste après leur prise de pouvoir les révolutionnaires alphabétisent le peuple. Des brigades de jeunes partent à la campagne. Cette action peut être considérée comme une grande réussite de la révolution. La première erreur a consisté, le 19 juillet 1981, à promulguer une réforme agraire sans que les agriculteurs deviennent propriétaires des terres qu’ils travaillaient. Le gouvernement sandiniste en combattant les traditions et les croyances des indiens renforce les troubles naissants et provoque la naissance de la ‘‘Contra’’, mouvement contre-révolutionnaire.

    Ces évènements s’insèrent dans le contexte de la guerre froide en Amérique latine. Managua resserre ses liens avec Cuba et certains pays de l’est. Reagan par peur de l’extension du communisme, en Amérique latine (soutien des sandinistes à la guérilla du Salvador), suspend l’aide américaine. Asphyxié économiquement, le Nicaragua développe ses relations avec le bloc soviétique. L’antagonisme avec le monde occidental atteint un sommet lors de la visite du pape au Nicaragua. Les ex- sandinistes qui commentent les extraits d’actualité reconnaissent comme une faute majeur d’avoir interrompu, par des slogans et des chants révolutionnaires le discours du pape. En effet les sandinistes perdent le soutien des catholiques restés fidèles au gouvernement.

    Ortega, président du Nicaragua, n’a plus qu’une solution pour rétablir sa légitimité et arrêter la guerre civile : organiser des élections qu’il pense gagner. Il est surpris par la victoire de Violeta Chamorro, candidate de l’opposition. Elle cherche la réconciliation nationale et appliquant une politique libérale, elle privatise les biens publics. En 1993 le chômage touche avec de 60% de la population.
    Ortega profite de cette situation et de la nostalgie suscitée par la révolution pour prendre étape par étape le pouvoir. Son gouvernement est comme celui de Somoza de type autocratique.

    La variété des points de vue exprimés par les participants qui commentent les extraits d’actualité rend le film intéressant. Il permet de mieux appréhender cette tranche de l’histoire du Nicaragua. La réalisatrice, Clara Ott, a collaboré avec Gilles Bataillon, universitaire qui a conduit les entretiens avec les ex-sandinistes. Le documentaire traite des échecs de la révolution sandinistes et permet d’aborder des thèmes qui ont parcouru l’histoire des révolutions.
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