Bien ! Par où commencer ? C'est bien la question que je me pose. Tout d'abord, je suis étudiant en école de commerce, donc forcément, je connais un peu les rouages du sujet ici traité. Du moins, du sujet qui devrait être traité. Beaucoup poussent la réflexion et voient dans ce film une prouesse cinématographique pleine d'allusions, de réflexions métaphorico-économico-politico-psycho-sociologiques, de second degré et de devinettes. Je dois donc avoir loupé le coche. Car, personnellement, j'ai vu un film sans queue ni tête, avec un dénouement d'une évidence rare, et un tas de clichés faciles qui satisferont les détracteurs des écoles de commerce. Navré pour mon absence de second degré ici, bien qu'en étant friand à l'accoutumée, je n'ai pas réussi à m'y faire sur ce cas précis.
Le film part pourtant sur des bases pas trop risquées, voire attrayantes, qui pourraient lancer un élan de sympathie. Deux étudiants du style losers, en manque de sexe, manque probablement dû à leur physique pas forcément très engageant et à leur mentalité de bonhommes de la petite vingtaine qui passent leur temps à déconner entre eux et s'écartent toute possibilité d'approche envers la gent féminine. Ensuite, quelques petites images de soirées qui m'ont rappelé quelques souvenirs, bon... Et après, ça part dans tous les sens. Il tombent sur une fille de première année qui se dit lesbienne, et un autre gars, avec qui ils ont l'idée de monter un business (ou une association, on appelle ça comme on veut) consistant à voir des filles, comme ça, dans la rue ou les magasins, pour leur proposer, contre de l'argent, de sortir avec des mecs (les moins gâtés en règle générale) lors des soirées de l'école. En gros, ils jouent les proxénètes. Évidemment, elles acceptent. Je pense que si je faisais ça je me prendrais une paire de claques voire des petits rendez-vous au commissariat. Bref, pas besoin de s'étaler sur le scénario, qui, je trouve, manque cruellement de cohérence et est rempli de clichés !
D'habitude je hais ce genre de critique directe, et suis du genre généreux, mais sur ce film c'est dur d'être tendre tellement ça part dans tous les sens, c'est facile, mal organisé, et cette fin... beaucoup trop prévisible. "Oui mais bon c'est quand même une satire du monde du business où l'on enseigne aux futures 'élites' à devenir des hommes et femmes d'affaires aguerris et impitoyables dans un monde de requins, quitte à œuvrer dans des affaires pas très nettes", mais non, je ne suis pas d'humeur à une séance de masturbation intellectuelle. Voilà, en gros l'école de commerce c'est le truc génial où on n'apprend rien, on ne fait que des âneries, on fait des choses intimes av n'importe qui, et puis si on est désespéré on utilise ses connaissances en économie pour s'étendre vers le marché extérieur ! Ce film m'a cruellement frustré, tant par le début qui me faisait espérer un film sympathique, que par la suite qui sombre dans les clichés et l'incohérence.