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zhurricane
83 abonnés
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3,0
Publiée le 7 novembre 2018
Quand on lit le pitch, ça ne sent pas le cinéma français, et j'ai envie de dire tant mieux, on lorgne vers le côté du cinéma américain corrosif. Le film arrive à nous happer dans un univers malsain. Bien sur la métaphore du monde capitaliste qui est partout et qui dévore tout est bien là, jusqu'à infiltrer la sphère des relations sexuelles. Rien de nouveau, mais que ça soit transporté dans un milieu bourgeois des grandes écoles, met le film au cœur d'un nouveau phénomène. Les bourgeois bons élèves sont les personnages principaux et c'est jouissif, car on tombe pas dans le cliché des gens miséreux. Au fond dans ce film peut importe que l'on soit riche ou pauvre, la prostitution existe. Elle est moins glauque, mais seulement à première vue, car elle est basé sur une autre forme de misère, qui n'est pas économique, mais qui est la misère de la vie. La vie semble parfois vaine dans ce film. Alors ce film est bon, mais sa mythologie aurait pu être encore plus abrupte, ça reste parfois à quais, comme si Chapiron avait été trop sage. Mais bon j'ai apprécié ce film, avec son duo d'acteurs très bons, surtout Alice Isaaz ravissante et paumée, même si je trouve le film trop court.
Ce film est tout simplement un navet !!! J'ai été complètement déçu et moi qui pensais passer un moment choquant, dérageant et réaliste, je me suis retrouvé devant une bande de gamins attardés qui veulent jouer aux grands mais rien n'est crédible !! J'ai eu l'impression d'être devant une mauvaise sitcom où les dialogues volent bien bas (alors qu'ils se veulent crus et bobos !!). Je n'ai pas adhéré du tout...et je suis ressorti gavé et agacé !!
Le sujet était hyper intéressant... Le film est super nul ! La crème de la crème s'avère au final n'être qu'une fausse satire sociale aux allures de film d'auteur de plus comme on les déteste mais pourtant genre de prédilection de nos auteurs et réalisateurs...
Bref, c'est pompeux, on s'ennuie ferme, on montre du cul pour montrer du cul (très français ça aussi) et comme toutes les comédies dramatiques de ce genre, ne se donne JAMAIS la peine de traiter réellement son sujet. Déprimant ! En prime, ici, vous aurez une fin digne d'un sketch du Palmashow en mode "-Je vais chercher du pain. Fin" et certainement la plus mauvaise utilisation possible de Mouloud Achour !
Reste les sublimes Alice Isaaz et Marine Sainsily mais c'est beaucoup trop insuffisant !
Idée sympa : livrer une satire au vitriol des grandes écoles (et notamment HEC) en imaginant trois étudiants y monter un immense réseau de prostitution. Seulement, rapidement les limites de l'œuvre apparaissent : on se demande notamment où Kim Chapiron veut en venir tant le réalisateur commence à aborder beaucoup de sujets sans réellement en traiter un seul. Il y a bien cette relation qui unit notre trio : parfois celle-ci prend une tournure intéressante, et à travers quelques dialogues, quelques scènes (notamment celle entre Dan et Kelly) donnent à l'entreprise une tournure parfois séduisante. Insuffisant toutefois pour donner au film un sens plus profond, plus incisif, comme si Chapiron ne savait pas trop quoi faire de son point de départ, se contentant de quelques inspiration par-ci par-là pour avancer sans pour autant savoir où il va, et ce jusqu'à ce final stylisé que chacun jugera comme bon lui semble... Être ambitieux, c'est bien. Se donner les moyens de l'être, c'est mieux.
Prenant pour cadre de manière à la fois caricaturale et réaliste l'ambiance individualiste, moutonnière et clanique d'une grande école de commerce – filmée comme rarement au cinéma français – ce film suit le parcours de trois étudiants ambitieux qui vont s'improviser presque "innocemment" proxénètes, avant de développer leur commerce de façon de plus en plus élaborée. À aucun moment ils ne sembleront prendre conscience de la gravité de leurs actes. L'absence de prise de position du réalisateur, qui durera jusqu'à la dernière séquence du long-métrage – d'ailleurs discutable sur le fond – peut être perturbante, d'autant qu'on finit par s'attacher sincèrement à ces personnages pour qui les corps humains sont des marchandises comme les autres. De belles musiques – plusieurs grands noms de l'électro hexagonale font des apparitions – et une mise en scène nerveuse et efficace.
Un très bon film qui restitue assez fidèlement l'ambiance et la philosophie de ces écoles de commerce ou ces jeunes à potentiel ou fils à papa apprennent à dominer le monde en suivant la plupart des excès possible ! Au delà de cette histoire, on retrouve tout de même un trio d'acteur avec un véritable potentiel en particulier l’héroïne féminine que l'on reverra très vite, espérons le ! Si le sujet du film est sulfureux, il n'en ai pas moins trop sage et manque de profondeur sur sa fin pour se contenter de nous parler d'une histoire d'amour loin des promesses du scénario.
Portrait générationnel sur les nouveaux monstres créés par le capitalisme ? Critique de ce système des grandes écoles de commerce ? Bien difficile à dire en visionnant cette œuvre maladroite qui fait l’erreur de n’offrir aucun personnage sympathique pour créer une petite empathie du spectateur. Tous plus méprisables les uns que les autres, les jeunes présentés ici ne sont que des caricatures de petits arrivistes qui ne savent réfléchir qu’en termes économiques. Si l’univers de ces écoles semble assez bien retracé, cela fait froid dans le dos de se dire que l’on sera peut-être dirigés par des gens de cet acabit. Dans tous les cas, le film est excessif, sans finesse aucune et la plupart des jeunes ne jouent pas particulièrement bien, exception faite d’Alice Isaaz, même si le personnage reste antipathique. Beurk.
Idée novatrice, mais j'ai trouvé ça un peu tiré par les cheveux quand même. L'ensemble parait un peu gros et surtout beaucoup trop facile pour les 3 héros. Mais bon, les 3 jeunes sont plutôt convaincants, et notamment la magnifique Alice Isaaz, et le tout se laisse regarder, vu que ce n'est pas si long.
Excellent film du debut à la fin , nous donnant un aperçu d'un univers touchant la jeunesse , perdue entre sa vie future,ses amour et ses envie ,plongée dans le passage a l'age adulte. Univers touchant également l'elite , "la creme de la creme" qui a elle aussi ses faiblesses. un jeu d'acteur d'exception qui nous fait comprendre et ressentir chaque émotion et sentiment tout au long du film qui en regorge par l'innocence et la vulnérabilité de ces jeunes adultes. On en sort plein d'interrogations et de questionnements , ce film ne laisse pas indifferent , il trouble , il secoue , il pousse a penser. Sa fin le sublime ,un chef-d'oeuvre.
Pour avoir été en école de commerce, je pense qu'il serait intéressant de parler du choix des étudiants à suivre ce comportement, à devenir comme ça. Ils sont conscients des jeux auxquels ils jouent. Je ne me suis pas reconnue dans les comportements mais j'apprécie que l'on ait fait un film sur ça même si en soi, ça ne va rien changer.
Un film très marrant. Le film se moque du monde des écoles de commerce (qui préfèrent plus pompeusement s'appeler business schools) et ce avec justesse (j'en sais quelque chose pour y avoir fait mes études), et montre la frontière floue entre certains services à la personne (pour des individus ayant besoin de se faire une bonne réputation) et le proxénétisme. Les personnages, malgré leurs délits, arrivent à nous être très sympathiques. Les acteurs sont très bons, pour voir qu'il s'agit de jeunes acteurs : Alice Isaaz, Thomas Blumenthal, Jean-Baptiste Lafarge, Karim Ait M'Hand et Marine Sainsily. L'univers des écoles est très bien retranscrit et très bien analysé (la débauche, l'alcool, la soirée à gueuler du Michel Sardou, le système de réputation …). On se marre bien par moment. Un bon petit film.
Un film plutôt audacieux dans son sujet, qui révèle de bons comédiens dont notamment la pétillante Alice Isaaz. Cela dit, le scénario est également bâti sur de grandes invraisemblances. Et c'est aussi ce genre de films qui ressemble à un pétard mouillé.
Kim Chapiron, c’est un peu « the boy next door » des enfants terribles du cinéma français. C’est ce gamin qui a eu la chance d’être le voisin de palier de Mathieu Kasovitz. C’est cet étudiant qui n’aura même pas obtenu son bac et qui voit La Haine se réaliser dans son quartier. Ses rencontres avec Kasovitz et Cassel vont lui donner envie de devenir réalisateur. 33 ans et désormais trois longs et deux fois plus de courts métrages à son actif, Kim Chapiron ne chôme pas depuis qu’il a fondé avec Romain Gavras, le collectif Kourtrajmé. Son jeune âge fait qu’il s’intéresse de très près à la jeunesse et la génération actuelle. Il prend un certain recul et traite avec justesse les maux de la génération Y. Avec Sheitan en 2006, il se fait un vilain plaisir de donner un rôle démesuré à son pote Vincent Cassel dans un thriller horrifique bruyant qui laisse déjà entendre que ce petit Kim allait marquer les esprits. Quatre ans plus tard sort un véritable uppercut carcéral, remake de Scum d’Alan Clarke, un film de prison hostile et terriblement désenchanté sur ces ados emprisonnés et les moyens que la société se donnent pour les réintégrer au quotidien. Il ressort de ce dernier film, un travail documentaire poignant où le réalisateur n’éloigne jamais la fiction de la réalité. Boulimique de travail, Kim Chapiron avait passé des mois dans ces prisons pour s’imprégner des ambiances, des univers, des gens et donner de véritables épaisseurs à ses intrigues et surtout à ses personnages.
Avec La Crème de La Crème, Kim Chapiron revient en France et s’intéresse toujours autant à ces jeunes, les décideurs de demain, cette élite empêtrée dans l’ambition et la décadence. Mais ce qui le fascine surtout, c’est cette notion d’amour que la nouvelle génération semble avoir oublié. L’effet internet, dira-t-on.
En lisant le synopsis, j'étais parti avec des aprioris: encore un film où des jeunes vont faire des conneries dans un campus. BONNE SURPRISE, pas du tout! Le film est intelligemment mené. J'ai beaucoup aimé, ces jeunes acteurs jouent très bien, l'idée est assez original. Cette comédie m'a fait beaucoup rire, j'ai regardé le film plusieurs fois, ça été un de mes coups de cœurs de cette année. Regardez-le vraiment, c'est une très très bonne comédie avec un peu de cul, tout ce qu'il faut pour passer une très bonne soirée.
Kim Chapiron m'avait marqué avec son "Sheitan", une comédie-horrifique malsaine avec Vincent Cassel. Il revient cette fois-ci avec un troisième long-métrage après "Dog Pound", toujours sur la jeunesse.
Mélange de "The Social Network" et "Le Loup de Wall Street", "La Crème de la Crème" est un film sur le business et l'économie du marché sexuel. Si le concept n'est pas assez exploité, le sujet reste abordé de façon intelligente. Avec une histoire captivante et une mise en scène prenante, Kim Chapiron fait un film intéressant et effrayant sur la différence des classes sociales.
Nous suivons trois jeunes étudiants qui dans leur école de commerce vont créer un réseau de prostitution. Ce trio porté par Thomas Blumenthal, Alice Isaaz et Jean-Baptiste Lafarge nous entraine durant 1h30 dans ce rouage financier et sexy. Si la magnifique A. Isaaz et JB Lafarge sont très convaincants, j'ai trouvé que T. Blumenthal surjouait par moment. Heureusement, cela n'entache en rien l'esprit et le charme du film et de son propos. Leur psychologie se développe durant la deuxième partie du métrage, laissant cependant de côté le sujet de base. Les personnages qu'ont nous présente sont fascinants ; et superbement interprétés. La direction d'acteur est très satisfaisante, tout comme la réalisation. Certains plans mettent en valeur ces comédiens par de gros plans, ainsi qu'une photographie tout bonnement ravissante. La fluidité de l'image et des plans-séquences se montre efficace et intensifie la tension ou le bouleversement de certaines scènes. Mais si le rythme traine un peu en longueur sur la fin, le résultat final est très cohérent et parfaitement captivant. La musique contribue aussi à cette immersion française et est plutôt bonne et vraiment entrainante. Par contre je peux souligner cette fin qui laisse un goût d'inachevé, une sorte de twist final laissant le spectateur réfléchir.
Malgré ses quelques défauts, "La Crème de la Crème" est une œuvre intelligente et rafraichissante, un film audacieux et plaisant à regarder.