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Un visiteur
3,5
Publiée le 3 mai 2014
Si le scénario manque de consistance et tend à se répéter par moments, les jeunes acteurs (en particulier Alice Isaaz) sont excellents et le film s'avère tout de même intéressant notamment dans sa vision de la société actuelle à travers ces grandes écoles où se forment nos futures supposées élites.
Voici le troisième long-métrage de Kim Chapiron, jeune réalisateur hype sorti du giron de Kourtrajmé qu'il a cofondé avec Romain Gavras. Après le déjanté mais poussif Sheitan et l'intéressant mais pompé Dog Pound (sur la série Oz, nettement meilleure), Chapiron continue à explorer des sujets qui choquent. Cette fois-ci, il met un peu plus de finesse dans la chose. Le cadre est celui d'une école de commerce regroupant des étudiants parmi les meilleurs de France, à qui l'on promet un avenir radieux professionnellement, le plus dur étant déjà fait au moment où ils franchissent le pallier de l'institution. Trois d'entre eux, que Chapiron a méticuleusement pris le soin sélectionné de provenances et de sexes différents (pour finalement ne heurter personne en particulier) s'unissent pour monter une sorte de club visant à faire monter la cote de leurs camarades sur le marché de l'amour. Car oui, si tout peut constituer un marché, l'amour en fait bien partie. D'ailleurs, le plus savoureux moment du film est celui où l'on reçoit une leçon sur ce qu'est un contrat de mariage entre un jeune homme à l'avenir professionnel prometteur et une jeune femme extrêmement jolie. Manque de bol, le film manque de rythme et est parfois poussif, voire longuet, ce qui est un peu bête pour un film d'une heure trente à peine. Et puis, personne n'est dupe sur le caractère que prend peu à peu l'entreprise de nos jeunes anti-héros ; le proxénétisme version strat-up cheap. L'issue du film est alors anecdotique. Il y a avait matière à faire mieux, en exploitant notamment davantage le potentiel d'Alice Isaaz, qui n'est autre qu'une des plus belles femmes de sa génération, et qui procure un plaisir certain à chacune de ses apparitions à l'écran.
Très bon film, assez rare pour les films français pour le dire; bien joué, bien filmé, surtout le début, même si ça s'essouffle un peu et finit à l'américaine, mais pourquoi pas une note d'optimisme après tout ce cynisme?
Bon scénario intéressant et qui se tient. Des acteurs avec une forte personnalité.. (c'est rare pour de français.. ) Malheureusement des scènes à rallonge et interminables, qui font sourire et même rire au début et qui lassent par leurs longueurs. C'est très dommage et dommageable car au final sans toutes ces scènes interminable le film est terrible. A voir!
Je crois que bon nombre de personne n'ont pas compris le vrai thème du film : Ce n'est pas un film sur les grandes écoles Ce n'est pas un film sur le proxénétisme Ce n'est pas un film sur la lutte des classe C'est un film sur l'AMOUR et ça me désole de voir que beaucoup n'ont rien vu ,si certes tout les autres thèmes sont abordés, il est compréhensible qu'il n'aille pas au bout car il ne s'agit pas du thème principale du film ,garder ça en tête et la fin devient tout à fait compréhensible et parfaite car tout à fait dans le thème. C'est tout de même un très bon film, les acteurs sont naturels ,bien diriger ,la réalisation est bonne les musique sont souvent internes au film et sont en accord avec le milieu ,l'histoire est intéressante et cohérente(bien spoiler: qu'un peu tiré par les cheveux on ne monte si facilement un tel réseau et surtout on se fait découvrir bien plus tôt mais vu qu'elle n'est ici qu'un prétexte, ce n'est donc pas un mal) ,si celle-ci se permet de prendre certaines longueurs c'est pour comprendre un peu mieux les personnages, leur milieu ,et leurs relations .Les personnages sont attachants et on rira avec eux .
Bref un film à voir . mais éviter le jeune public ou celui un peu trop choquer par le sexe ou la nudité qui pourront se sentir mal à l'aise devant certaines scènes bien que cela reste soft
Un film pas aussi sulfureux que ne laissait présager l'affiche et la bande-annonce. Le film manque, peut être parfois de culot mais est sauvé par ses brillants jeunes acteurs.
Le film a sans doute exclu une partie de son public potentiel avec une bande-annonce qui transpirait la fête et la luxure, alors que l'histoire est tout autre. Un film documenté, qui propose une vision du monde personnelle et intéressante, formidablement portée par une nouvelle génération de comédiens à suivre.
Difficile de comprendre comment on peut rater un film aussi nettement avec d'aussi bons d'ingrédients, à savoir : un milieu peu montré dans le cinéma français (les grandes écoles de management), un scénario plutôt intrigant (la mise en place d'un réseau de prostitution sur les bases de la théorie du marché), des acteurs attachants. La suite ici :
Etudiants d’une des meilleures écoles de commerce de France, Dan, Kelliah et Louis sont formés pour devenir l’élite. Décidés à passer de la théorie à la pratique, ils appliquent leurs études sur les lois du marché aux relations entre garçons et filles. Transformant ainsi leur campus en lieux d’expérimentation où tout se vend car tout s’achète... mais dans quelle limites ? On y verrait presque les prémices d’un certain Loup de Wall Street sorti il y a quelques mois...
Un casting de jeunes acteurs (presque inconnus), une bande annonce montrant en grande partie des soirées étudiantes, une bande originale avec des artistes comme Justice et Kavinsky (qui apparaissent d’ailleurs à l’écran), le nouveau film de Kim Chapiron avait tout de la comédie générationnelle s’inscrivant dans la lignée de Projet X. Mais cette comédie, finalement pas si bête, se révèle être une réelle surprise.
La crème de la Crème dépasse en effet très vite son statut de teen-movie pour celui d’une comédie réfléchie. Ambitieuse de par un scénario malicieux, elle décrit parfaitement le portrait d’une génération à travers une multitude de genres : la comédie, le film de campus mais aussi la romance et un certain aspect dramatique. Cette comédie mature, lorgnant avec le film indépendant, n’en oubliant pas pour autant d’être drôle, plaira sans douter aux spectateurs de la jeune génération, mais aussi à ceux plus aguerris.
En somme, La crème de la Crème est une réussite. Une thématique plutôt originale, bien adaptée et interprétée. Une comédie française comme on en voit finalement trop peu, drôle, maligne et pleine de surprises.
N’essayer pas d’imaginer pénétrer les sphères pseudo-secrètes des grandes écoles, ou rechercher une dénonciation des manipulations des élites françaises, cette comédie assez simple ne se veut pas si ambitieuse. Les trois personnages principaux, issus de milieu différents, montent de manière assez ludique un business florissant de prostitution en appliquant les concepts de management et de marketing qu’on leur enseigne. Dans une atmosphère assez légère, on les suit sur le campus et dans les soirées étudiantes pour passer finalement un bon moment. Bien évidement, il y a des clichés, le père ouvrier qui boit une bière devant la télé sans dire un mot dans son F2 au milieu des tours est vraiment en trop, mais l’ensemble est plein d’humour, spontané, et, en dépit de leur moralité douteuse, ces jeunes diplômés brillants, indisciplinés et plein d’avenir sont somme toute assez sympathiques.
J'ai apprécié l'angle sous lequel le sujet a été traité. Cette vision de marché, triste sur le fond, est tout de même intéressante. Certains soulèvent l'incohérence du comportement des 3 jeunes en raison de leur situation ou leur parcours, mais ce n'est que faire des boîtes et y ranger les gens. Heureusement que tous les jeunes venant des mêmes milieux ne sont pas des clones sans propre personnalité. Toute décision peut provenir d'une envie, d'une discussion, d'une idée intrigante, d'une tristesse... Ce qui semble être le cas ici. Après, dans les faits, il paraît surprenant que les femmes se laissent convaincre aussi facilement, mais le réalisateur n'en a pas fait sa priorité en y consacrant que peu de temps, un choix discutable. J'ai passé un bon moment dans l'ensemble, peut être est ce du a mon âge, proche des 3 protagonistes dont les jeux d'acteurs sont bons au passage :)
Kim Chapiron nous plonge dans le milieu élitiste des hautes écoles de commerce, et s'amourache d'un scénario provocateur : comment une poignée d'étudiants va créer un réseau de prostitution déguisé en observant les relations homme/femme et en y appliquant le modèle des marchés. Ambiance de campus, de jeunesse dorée et de soirées festives, le film renvoie une image assez détestable du milieu mais surtout trop racoleuse pour ne pas peser sur la crédibilité de l'ensemble. En terme d'efficacité, la mise en scène est assez soignée, le montage limpide pour ne pas s'ennuyer. Le sujet original permet d'en faire un film qui se démarque franchement des autres. Le rythme est solide, baigné dans un univers musical ambiant.
En terme de point de vue et d'analyse du propos, les choix sont souvent réducteurs. Kim Chapiron n'hésite pas à employer des raccourcis qui peuvent questionner : les étudiants sont soit des cons superficiels, soit des intellos boutonneux, ou encore n'importe quelle fille de bas rang social est prête à se prostituer. L'emploi des facilités est cependant balayé par une écriture des dialogues globalement percutante. En effet, faute d'un scénario plus crédible et mieux abouti, la mise en scène a le mérite de sonner plutôt vrai.
L'entrée dans une nouvelle école n'est facile pour personne. Encore plus quand il s'agit de l'une des plus grandes écoles de commerce. Kelly vient d'arriver en première année et découvre que de véritables rôles sont donnés à chacun des élèves pour qu'une micro-société puisse évoluer au sein de l'établissement. Exploitant à fond cette idée, elle va commencer un trafic sexuel avec l'aide de deux amis, Dan et Louis.
Quelles sont les véritables intentions du réalisateur ? Montrer le côté artificiel de nos relations dans cette société. Dénoncer les grandes écoles et leur philosophie de la réussite. Ou décrire ce constant soucis de plaire, à n'importe qui et n'importe quand. Chapiron veut sûrement traiter tout cela à la fois, ce qui rend parfois son film inégal et inabouti. Faussement trash, La Crème de la crème plonge parfois trop dans le paraître en délaissant l'analyse sociologique qui avait pourtant bien commencé.
En effet, par des dialogues intéressants, des répliques piquantes et une mise en scène permettant de nous faire vivre ces soirées étudiantes de l'intérieur, nous entrons directement dans cette ambiance inconfortable. Car derrière ces fêtes et l'alcool coulant à flot se cache des gens tristes et souvent solitaires. Le bon point du film réside dans sa manière et décrypter cette ambiance, finalement très anxiogène. Mais en voulant également traiter les relations à l'intérieur de ce trio d'amis, le jeune réalisateur perd la base de son propos et s'égare dans des scènes inutiles (rencontre avec les diverses familles).
Les trois principaux acteurs s'en sortent bien même s'il poussent un peu leur jeu vers de légères caricatures. De même, il est réellement dommage d'avoir laissé le personnage de Jaffar sur le côté au fur et à mesure que le récit progresse, alors que ce dernier apportait de l'énergie et un réel avantage comique à cette œuvre. À l'image de l'ensemble du film, la dernière scène nous laisse légèrement perplexe. Sachant que Chapiron est aussi auteur de clips musicaux (Oxmo Puccino), on reconnaît un effet stylistique indéniable à ce final, mais qui ne passe malheureusement qu'à moitié. Et cette sensation de superficialité nous laissera un goût amer.