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Caine78
6 718 abonnés
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2,0
Publiée le 13 février 2017
Idée sympa : livrer une satire au vitriol des grandes écoles (et notamment HEC) en imaginant trois étudiants y monter un immense réseau de prostitution. Seulement, rapidement les limites de l'œuvre apparaissent : on se demande notamment où Kim Chapiron veut en venir tant le réalisateur commence à aborder beaucoup de sujets sans réellement en traiter un seul. Il y a bien cette relation qui unit notre trio : parfois celle-ci prend une tournure intéressante, et à travers quelques dialogues, quelques scènes (notamment celle entre Dan et Kelly) donnent à l'entreprise une tournure parfois séduisante. Insuffisant toutefois pour donner au film un sens plus profond, plus incisif, comme si Chapiron ne savait pas trop quoi faire de son point de départ, se contentant de quelques inspiration par-ci par-là pour avancer sans pour autant savoir où il va, et ce jusqu'à ce final stylisé que chacun jugera comme bon lui semble... Être ambitieux, c'est bien. Se donner les moyens de l'être, c'est mieux.
Troisième long métrage après "Sheitan" (2006) et l'excellent "Dog Pound" (2010) pour Kim Chapiron qui en profite pour créer un 3ème monde dans lequel on pourrait leur trouver un lien commun : une jeune génération paumée... Emmené par un trio d'acteurs nouvelles générations qui pointent tout juste leur nez Chapiron est en plein dedans. Thomas Blumenthal est un ex de "Les Choristes" (2004) de Christophe Barratier, Jean-Baptiste Lafarge a été vu dans "Les Yeux de sa mère" (2010) de Thierry Klifa et l'adorable Alice Isaaz a déjjà été remarqué dans "La Cage Dorée" (2013) de Ruben Alves et "Fiston" (2014) de Pascal Bourdiaux... Très bon casting par ailleurs. Le point de départ est bien vu, à savoir comparer le marché économique au marché du sexe dans le monde étudiant. Hyper cynique et provoc Chapiron plonge donc un trio d'étudiants aussi cons qu'intelligents dans les méandres du business, mettant en pratique ce qu'ils apprennent. Néanmoins l'audace de Chapiron s'érode assez vite, et malheureusement le pamphlet social et trash se transforme bientôt en campus movie de base. Les transgressions son finalement plutôt légères en dépit du délit de proxénétisme et le film n'atteint jamais la férocité qui aurait due être la sienne. On a l'impression déplaisante que le réalisateur n'a pas osé aller au bout des choses. Une tentative qui se termine en petit coup de poing plutôt qu'en uppercut. Sympa, quelques bonnes idées et un joli trio d'acteurs mais c'est aussi une baisse de régime pour Chapiron.
Après une escapade américaine avec le coup de poing Dog Pound (2010), Kim Shapiron revient en France. Moins fort, La crème de la crème n'en est pas moins cinglant. Sur la forme, rien à dire, c'est vif, rythmé, sans baisse de régime. Sur le fond, cela pourrait être parfois limite dans le propos, parfois...
Difficile de comprendre comment on peut rater un film aussi nettement avec d'aussi bons d'ingrédients, à savoir : un milieu peu montré dans le cinéma français (les grandes écoles de management), un scénario plutôt intrigant (la mise en place d'un réseau de prostitution sur les bases de la théorie du marché), des acteurs attachants. La suite ici :
J'ai perdu mon temps. Les acteurs sont mauvais, le scénario, rien à dire puisqu'il n'y en a pas ou si peu. On s'ennuie et ça paraît long mais long... Passez votre chemin.
Un film intéressant, même si dès le départ le scénario paraît bien improbable et la réalisation caricaturale. Il s’agit d’un film « librement » inspiré du thème des grandes écoles, où la part de fantasme est importante. Les fêtes sont excessives, abus d’alcool, gros lourds, bourgeoisie caricaturé, prostitution organisée bien improbable, même si paradoxalement certains dialogues sont assez justes : sur la persistance des castes, la force du Networking et l’aggravation des différences sociales. Mais le film manque de subtilité et de finesse. Reste une bonne interprétation, principalement des deux héros principaux : Alice Isaaz , que l’on reverra dans plusieurs films par la suite , comme « Fiston » et « Un moment d’égarement » en 2015 , et JB Lafargue revu dans « les yeux de sa mère » . Deux valeurs sûres des jeunes espoirs du cinéma français. Une réalisation assez rock & roll, très rythmée, avec une belle bande son, qui permet de ne pas s’ennuyer ( i.e la soirée délire sur fonds de « Lac du Conemara » de Sardou , revisité par un DJ électro en dance Trash) . Un beau casting, avec de jolies jeunes actrices sexy bien choisies ( superbe Marine Sainsily , très sensuelle, mais qui joue aussi très bien ,très juste). Le final romantique est mignon, mais peu crédible aussi ! On passe d’un extrême à l’autre : trop « trash », puis trop romantique « fleur bleue ». On a du mal à bien adhérer à ce jeu de montagnes russes, alternant le pire et le meilleur. On reste un peu sur sa faim.
Voilà un film aussi vain qu'inutile. Si quelques scènes de Grace ponctuent le film, il s'étire en longueur pour ne rien dire d'autre que fatuité et orgueil.
Nanti d’une affiche un peu putassière “La crème de la crème “s’avère être un drame plutôt sage dans le monde, un peu mystérieux, des grandes écoles de commerce. On y suit l'ascension d’un trio d’élèves qui montent (malgré l’aspect sympathique de la chose) ni plu ni moins qu’un réseau de prostitution en mettant en pratique les leçons dispensées par leur école. L’histoire est agréable malgré une intrigue à la conclusion un peu prévisible. Les personnages se tiennent, même s’ils ne sont pas loin de l’archétype un peu lourd : le jeune juif brillant et bien introduit - son père va avoir la légion d’honneur - , le gosse de riche beau et arrogant avec la famille de catho BCBG qui va bien et la jeune fille issue de la cité, honteuse d’où elle vient et de son père gros fumeur et buveur de bière… Le mérite du film c’est de pointer parmi ce qui va devenir l’élite de la société (en tout cas c’est ce que leur vend l’école) les mêmes problèmes affectifs et sexuels que les jeunes de banlieue : une difficulté à nouer des liens amoureux entre hommes et femmes et le recourt à des expédients rémunérés. Encore que le film ne traite cela que sous l’angle de vision des hommes et leurs problèmes face à leurs fantasmes de playboys. On peut trouver dommage que le point de vue des femmes soit ignoré et que la seule représentante féminine du film (qui ne soit pas une prostituée au passage) ne fasse que suivre les hommes dans leurs paradigmes de pensée. On a donc une histoire sur la misère affective et sexuelle qui prend pour décors une grande école au public plutôt nanti qui font finalement face aux même problème qu’une population moins favorisée. Distrayant, bien dialogué et pourvu d’une interprétation solide, le film se laisse déguster avec plaisir, même s’il n’en sera pas pour autant mémorable.
En voulant s'immiscer dans le monde de l'étude du commerce, on se retrouve face à un film bancal et peu rythmé où l'on est au final plus perdu que diverti. À éviter...
Un film générationnel intelligent qui vaut pour les approches économiques de valeurs et normes dont on n'imaginait pas qu'elles pouvaient être traitées de façon aussi libérale et cynique. C'est la puissance du capitalisme : il avale tout. Tant qu'il y a offre et demande : il y a marché. La crème de la Crème possède quelque chose de rare, il est crédible dans son exploration de la jeunesse. Les dialogues sonnent justes et les situations, le vrai. La première partie est la plus intéressante car instructive comme un documentaire en plus d'être très bien filmé. La deuxième partie est davantage portée surspoiler: l'histoire d'amour et les différences de classe sociale de ses deux héros. Moins passionnant car déjà vu mais le couple dégage un tel magnétisme que j'ai continué d'accrocher. Heureusement car j'ai trouvé Dan profondément inintéressant. Au final, il se dégage du visionnage de La Crème une sensation de superficialité. Le film parait inachevé, pas à cause de sa fin spoiler: couillue et réussie mais plutôt d'un manque d'exploitation de ses nombreuses idées et d'un scénario finalement bien mince. spoiler: Une scène : "Si j'avais su qu'elles étaient payées...".
Kim Chapiron est un jeune réalisateur extrêmement prometteur qui apporte un indéniable vent de fraîcheur dans une production française trop souvent engoncée dans ses codes. Avec "Sheitan" et surtout "Dog Pound", on a découvert un metteur en scène / scénariste talentueux et moderne, qui décrypte sans concession la jeune génération. Il poursuit dans la même veine avec son nouveau film qui se révèle une nouvelle fois dynamique et assez addictif. Alors certes, certaines idées sont un peu fumeuses et Chapiron reste parfois en surface de son sujet... La preuve que son cinéma n'est pas encore complétement abouti.
Kim Chapiron signe un film désenchanté qui ne juge jamais cette "génération Y" sans repères. (...) Le réalisateur réussit un final scandaleusement tendre, à la fois risible (pour le versant cynique) et symptomatique d'une volonté de dépasser les clivages sociaux (pour le versant optimiste).
C'est moyen dans l'ensemble. L'idée est intéressante mais quand même un peu trop dans l'abus. Femmes=prostituées. C'est trop réducteur comme idée. Ye actrice principale qui a de l'avenir dans ce métier. Pas le film du siècle en résumé.
Faussement irrévérencieux et sans surprise, La Crème De La Crème est en partie victime de sa crédibilité. Le mépris et la prétention de ses personnages arrogants déteignent sur le film et Kim Chapiron s’enlise dans un drame sans envergure et juvénile. Malgré un emballage attractif et légèrement sulfureux, La Crème De La Crème ne fait que survoler une tendance déjà défraîchie en exposant l’envers du décors d’une jeunesse plus ou moins dorée, de façon superficielle et attendue. Avec ses précédents film, Kim Chapiron nous avait pourtant habitué à mieux.