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Un visiteur
2,5
Publiée le 6 août 2014
J'ai abordé ce film avec un à priori. J'avais lu certaines critiques qui descendaient littéralement le film dans la presse et je voulais me faire ma propre idée. Après visionnage, je relativise ces critiques. En effet, le film n'a rien de révolutionnaire, on ne reste pas scotché devant et on apprend pas grand chose mais on ne peut pas dire qu'on passe un mauvais moment. On nous annonçait un film trash et à ce niveau il n'en est rien. S'il y a bien quelques scènes de sexe, on est loin du film sulfureux dont on nous parlait. Je regrette que les personnages soient un peu caricaturaux. Néanmoins j'ai trouvé les acteurs plutôt bons, surtout Alice Isaaz qui est terriblement attachante. Le problème du contraste social n'est pas assez traité à mon goût et la fin semble un peu bâclée. Malgré tout, Kim Chapiron nous livre un film correct, on est loin de la qualité d'un Dog Pound mais on ne s'ennuie pas non plus, ce qui est sûrement dû au fait que le film soit très court. Un film à réserver aux dimanches après-midis pluvieux.
Avec La Crème de la Crème, Kim Chapiron signe son grand retour au cinéma et inaugure au passage un nouveau genre en France. Rien que ça ! Un excellent film cynique et grinçant mais d'une grande intelligence et d'une incroyable justesse, sans complaisance. Qui sait mieux décrire la jeunesse actuelle ? On manque de film de génération et celui-ci parlera à tous les jeunes étudiants. COUREZ VOIR La Crème de la Crème !!!
Fun. C'est le mot qui m'est venu en tête tout au long du film. C'est fun, par l'ambiance, les perso, le cadre, la BO, l'histoire. Et certaines répliques, certains dialogues, qui font tilt. La beauté, le fric, le pouvoir. Une vision réaliste et "dure" de la vie dans un film cool, il ne m'en fallait guère plus pour sortir du ciné content.
En soi la quête d'amour de ces jeunes est assez touchante. Ce que je reproche à ce film c'est justement son sujet finalement assez mineur par rapport au besoin d'être ensemble et de vivre une histoire d'amour. D'ailleurs même la fin se mord la queue. Qui va aimer qui?? Certaines scènes sont jolies et les images sont très belles je trouve. Très bon jeu des acteurs aussi.
Le genre de scénario qu'on aime... ou qu'on n'aime pas. Ce qui explique ma note moyenne, vraiment moyenne. Ce qu'on peut aimer : des jeunes acteurs crédibles, un récit original, un esprit caustique, une interprétation profonde d'Alice Isaaz. Ce qu'on peut ne pas aimer : des scènes crues (souvent et trop souvent !), une exploitation somme toute superficielle de ce qui faisait l'originalité du scénario, à savoir les règles du marché appliquées au commerce du sexe. Tant qu'à faire, la démonstration macro-économique aurait pu être davantage poussée ne serait-ce que pour donner un contenu didactique à cette fable. Avec sa morale politiquement incorrecte à la fin : spoiler: "Cette affaire ne sortira pas car personne n'a intérêt à ce qu'elle sorte ! Croyez-vous que si apprenait que le Coca-Cola est cancérigène, cela ferait les affaires de Pepsi ?".
Après son départ aux Etats Unis pour réaliser son second long métrage Dog Pound, on pensait que le réalisateur Kim Chapiron était dorénavant perdu pour la France. Ce n’est en fait pas la frilosité des producteurs français qui a fait fuir le metteur en scène de l’incroyable Sheitan mais les contraintes scénaristiques d’une histoire qui ne pouvait pas se dérouler chez nous. La preuve en est le voici de retour avec La Crème De La Crème, nouveau brûlot sous forme de pavée dans la mare des grandes écoles de commerce françaises.
A force de ne jamais réussir à draguer une fille de son école, Dan a fait de ses déboires sentimentaux une véritable théorie économique. Il en est tellement convaincant que Kelliah, jeune étudiante fraîchement débarquée dans l’école le suit dans son expérience. En permettant aux garçons les moins populaires de s’afficher auprès d’une créature de rêve, leur côte va monter en flèche et ils pourront enfin coucher avec toutes les filles dont ils osaient rêver. L’expérience étant plus que convaincante, ils se font convaincre par Louis de la pousser encore plus loin…
Si on ne compte plus les innombrables films qui se déroulent dans des campus américains, rares sont les exemples français. Comme si les murs des grandes écoles de commerce françaises étaient des barrières infranchissables pour le commun des mortels qui ne méritent pas de savoir comment est formée La Crème De La Crème qui deviendront les têtes pensantes de notre économie. A grand coup de butoir, Kim Chapiron explose les murs pour nous montrer une vérité qu’il valait en fait vraiment mieux cacher.
Il ne faut que quelques minutes pour voir le vernis s’écailler, voir cette soi-disant élite passer son temps soir après soir à se bourrer la gueule et se foutre littéralement des cours après deux dures années préparatoires ne donnent vraiment pas envie d’aller les côtoyer. Si ces jeunes alcooliques mondains qui beuglent à tue tête Les Lacs Du Connemara de Michel Sardou est vraiment La Crème De La Crème cela ne mérite pas le coup de s’y mêler. C’est ce que doit penser Kelliah à voir sa tête en soirée. Cette jeune première année entrée ici sans avoir fait de prépa a du mal à s’intégrer. C’est en prenant de haut cette soi-disant élite qu’elle va baiser un système jusque là bien réglé.
Kim Chapiron ne va certainement pas se faire que des amis avec le sujet de son film qui forme avec Sheitan et Dog Pound une trilogie de la déchéance d’une jeunesse qui se cherche. En se frottant au milieu très fermé des écoles de commerce il soulève un lièvre qui pourrait bien inciter certaines langues à se délier pour révéler les véritables secrets de ces mystérieuses grandes écoles. Il risque aussi fort de susciter la polémique auprès des féministes en montrant qu’il parait très facile de trouver des filles prêtes à se prostituer pour côtoyer le gratin de la société illustrant cette idée avec une chanson que l’on entend dans le film « elles sont toutes des tasspé ». Le film est heureusement tellement plus malin que cela, qu’il serait dommage d’y voir de véritables propos misogynes de la part du réalisateur.
Porté par un trio d’acteurs encore très peu connu : l’impeccable Alice Isaaz (Kelliah) vue dans Fiston et La Cage Dorée, l’amusant Thomas Blumenthal (Dan) qui jouait dans les Choristes le rôle de et le cynique Jean-Baptiste Lafarge (Louis) aperçu dans JC Comme Jésus Christ. Trois véritables révélations qui tiennent leurs rôles avec une grande justesse et beaucoup de naturel. C’est sans compter sur des seconds rôles tout aussi intéressants comme celui de Jafar joué par Karim Ait M’Hand et bien sur les superbes jeunes femmes qui alimentent le réseau de prostitution ou fréquentent les soirées comme Carolina Jurczak. Kim Chapiron fait aussi apparaître ses amis comme Mouloud Achour vu déjà dans Sheitan et les membres du groupe Justice. Il a aussi confié les prises de vues des soirées à Romain Gavras, réalisateur de Notre Jour Viendra et issu lui aussi du collectif Kourtrajmé.
A la vue des précédents longs métrages de Kim Chapiron, on aurait pu penser que l’histoire de La Crème De La Crème tournerait un peu plus au cauchemar. Bien que très bien écrit, le scénario signé par le réalisateur et Noé Debre paraît plus sage qu’à l’habitude. Même les scènes sexy reste très chastes, filmées dans une pénombre qui suscite encore plus le désir mais bien moins torride que dans Sheitan. Finalement ce sont peut être les scènes de fêtes qui sont les plus choquantes à la vue de cette jeunesse dorée écœurante de certitudes.
La Crème De La Crème démontre définitivement le talent de Kim Chapiron, réalisateur phare d’une nouvelle génération très prometteuse. Loin de toutes les comédies faciles ou des films prise de tête, il montre qu’il est possible de réaliser des films différents porteurs de véritables réflexions et qui n’hésite pas à mettre le doigt là où ça fait mal. Un long métrage qui deviendra certainement culte dans toutes les écoles de commerce où il s’échangera en douce.
L'eau à la bouche. Attiser par une curiosité que m'avait déjà offert ses précédents films, le petit Chapiron croisa la route du méchant loup. Je te crèmerais mes enfants. Passe moi d'abord la crème que je te fouette. Provocation!!!
Un sujet gonflé pour un traitement gentillet. Peut-on faire n'importe quoi quand on n'est pas n'importe qui ? Jusqu'où est-on prêt à aller pour devenir populaire dans un environnement carnassier et aux codes rigoureusement préétablis ? Ah l'école de commerce, l'école de la vie, l'école des réseaux, l'école des castes, l'école de l'élévation. Un peu l'école des clichés. Que ce qu'en expose le film soit juste ou pas. En tous cas, quelques années qui vont déterminer le reste de la vie d'étudiants dont l'avenir s'écrira ici ou jamais.
Mais n'est-ce pas surtout un film sur l'école de la vie ?
Kim Chapiron habille allègrement son propos et distille des clins d'œil réguliers aux spectateurs mais ne tire jamais au vitriol sur ses personnages ou sur les situations. Bien dommage car les 15 premières minutes distribuent des claques mais jamais Chapiron ne revient à ce niveau. Trop subtil, le Kim ? Du coup ce gentillet sitcom n'ennuie jamais mais ne pose pas de questions non plus. Anti-spectaculaire au possible, l'antithèse des "Lois de l'Attraction" de Roger Avery et du coup l'anti Brett Easton Ellis, Chapiron donne dans le teen movie décomplexé mais pas dans une analyse sociale de la jeunesse des 2K10's. Un manque de férocité prégnant et étonnant de la part du réalisateur de "Dog Pound". On salive en imaginant ce qu'en aurait fait un Kassovitz. Plutôt noir que crémeux.
Néanmoins, les jeunes acteurs sont sublimes, l'alchimie réussie et le casting est parfait jusque dans les moindres détails. On y rit beaucoup, la bande-son est excellente. Et on sort de la salle galvanisé. 3,5/5
Kim Chapiron nous projette dans une grande business school parisienne où trois jeunes étudiants décident de se lancer dans un business de maquereau-économie en aidant des étudiants en quête de fille à coucher pour accroitre leur réputation. L'histoire est assez prévisible, en plus d'être peu crédible, ce malgré la bonne interprétation. spoiler: La fin, quant à elle, est aussi soudaine que niaise. Chapiron nous livre un film déconnecté de la réalité qui ne redore pas le blason de la jeunesse, encore moins celle issue des grandes écoles.
J'avais beaucoup aimé Dog Pound, mais ce nouveau film de Kim Chapiron ne m'a pas particulièrement séduit. Quelques passages assez drôle. Certains trouveront intéressante ou amusante leur mise en pratique de l'économie de marché. Le personnage le plus intéressant reste Kelly car elle est la plus énigmatique. Pas mal sans plus.
Après le plutôt pas mal "Sheitan" et surtout après l'excellent "Dog Pound" Kim Chapiron continue sur sa lancée avec un film Français un peu différent de ce qui sort habituellement. L'histoire se passe dans une école de commerce avec des étudiants qui vont créer leur propre réseau de prostitution après s'être rendu compte que la demande était plus forte que l'offre, ils vont vivre alors une leçon grandeur nature et accélérée. Le début du film est pas mal surtout pendant la mise en place du réseau lors des échanges d'idées j'ai trouvé ça intéressant mais la suite du film alterne le bon et le moins bon on a parfois l'impression qu'on regarde un simple teen-movie avec le gars qui arrive pas à conclure ou le puceau après peut être que c'était voulu mais ça fait un certain déséquilibre et cause quelques longueurs. Au final, c'est quand même un film sympa porté par des jeunes acteurs convaincants et par une bande son bien diversifiée parfois assez éloignée de mes goûts musicaux mais ici ça passe super bien.