Autant annoncer la couleur directement, ne vous attendez pas avec ce film à assister à un biopic classique. Di Stefano a la bonne idée de changer les codes du genre en axant l'intrigue autour d'un personnage satellite qui évolue aux côtés d'Escobar. Il choisit donc de raconter l'histoire de Nick (Josh Hutcherson), un jeune canadien naïf, qui rencontre le diable Escobar, en pensant avoir découvert le paradis en Colombie. Le contre-pied de base présenté, il n'en reste pas moins que la suite manque totalement d'originalité.
Le film se focalise sur une courte période de la vie de Pablo Escobar (1991 : juste avant sa reddition). Nick, son frère Dylan (Brady Corbet), et sa petite amie Anne (Ana Girardot) étaient venus s'adonner aux joies du surf en Colombie. Nick y rencontre une certaine Maria (Claudia Traisac) avec laquelle il va connaître un véritable coup de foudre. Celle-ci doit bien sûr lui présenter sa famille, et c'est ainsi que Nick va faire la rencontre de son oncle, le fameux Pablo Escobar. La première partie du film nous conte donc cette romance sous le joug de l'oncle Escobar. Un choix étonnant et déroutant qui plonge le début du film dans un romantisme inattendu et discutable. Escobar est présenté à Nick comme une sorte de Robin des Bois des temps modernes qui construit des logements et un hôpital dans la ville de Medellin.
[...]
Au final, le film est intéressant pour une première réalisation mais souffre de beaucoup de défauts. Si on peut saluer la prise de risque du réalisateur qui a tenté de nous présenter un biopic non conventionnel, malheureusement le pari se confronte à un constat clair : les personnages sur lesquels se fixent l'intrigue sont trop peu intéressants et charismatiques et nous laissent une seule question au bout des lèvres : Mais où est Escobar ?
Pour sa première réalisation, l'acteur, réalisateur italien nous offre un chef d'œuvre avec ce film coup de poing et fort. On ne peut être que surpris par ce film superbement bien maîtrisé sur tous les points qui prend pour cible le personnage de Pablo Escobar. L'histoire est bonne, prenante, captivante et intéressante doté d'une belle réalisation qui en dégage un certain réalisme qui ainsi rend le tout surprenant. Le casting est bon sans être extraordinaire mais tous jouent leurs rôles à fond avec : Benicio Del Toro impressionnant, Josh Hutcherson, Claudia Traisac, Brady Corbet, Ana Girardot. Sur le plan de la B.O, elle accompagne très bien le métrage et correspond bien au genre. Il n'y a pas de longueurs car tout s'enchaîne magnifiquement bien. La mise en scène, le scénario, les décors, le jeu des acteurs, la B.O et le paysage de la Colombie superbe font de ce film un chef d'œuvre qui ne laisse pas indifférent. Il n'y a que des petits défauts qui concernent la réalisation car le reste est incroyablement bien géré. Même si l’on n’est pas fan du genre, il est à voir. Ma note : 9/10 !!
Un biopic sur Pablo Escobar - joué par Benicio Del Toro - qui n'en est pas vraiment un puisque l'on suit les péripéties de Nick, un Canadien devenu l'ami de sa nièce, qui va découvrir les multiples facettes du personnage (bienfaiteur vénéré et considéré comme le Robin des Bois Colombien, mais pas que ...) ... Du coup, on est face à un verre à moitié vide ou à moitié plein : le film est intéressant - bien que desservi par une mise en scène maladroite et un montage un peu particulier - mais l'angle de vue choisi par Andrea Di Stefano rend le scénario moins épicé que prévu malgré une deuxième partie plus enlevée. Un peu déçu pour ma part parce que j'en attendais mieux ...
Je ne comprends pas la note de la presse. Ce film est juste magnifique. J'adore les acteurs, l'histoire, tout. Dommage qu'il n'est pas plus montré le trafic de cocaïne.
Interprétation parfaite de Pablo escobar cependant le scénario manque d'intensité alors que la vie du plus grand trafiquant au monde de cocaïne est certainement plus spectaculaire que l'histoire du petit copain de la nièce du colombien . L'interprétation de benicio del Toro est magistrale comme d'habitude mais dommage que le scénario n'en profite pas . A voir pour tous les passionnés de film de gangsters .
Frustration. C’est le mot premier qui nous vient à la bouche en sortant de la salle. Le grand biopic sur Pablo Escobar, notamment lorsqu’on a un acteur de la trempe de Benicio del Toro sous sa coupe, est encore à faire. Les premières images solennelles et accrocheuses nous laissaient pourtant un peu d’espoir, mais non. Pour éviter le trop-plein de biopics actuellement sur les écrans, notamment musicaux, mais plus probablement pour peur d’affronter la légende le réalisateur Andrea di Stefano préfère aborder la légende Escobar par le prisme de la rencontre amoureuse entre sa nièce et un jeune surfeur canadien. Choix discutable et surtout frileux qui ne permet que d’effleurer la légende au lieu de la tutoyer de près. En résulte une chronique sucinte de la vie autour du baron de la drogue colombien moyennement intéressante suivi par une deuxième partie plus captivante mais banale se transformant en chasse à l’homme exotique. Benicio del Toro fait ce que l’on attend de lui avec le peu qu’il a à se mettre sous la dent quand Josh Hutcherson est bon par intermittence et les seconds rôles se révèlent généralement mauvais (Brady Corbet et Ana Girardot sont à côté de la plaque !). On passe un agréable moment mais malheureusement on n’était pas venus pour ça. Oui le grand film sur le cartel de Medellin et son charismatique leader n’est pas pour cette fois !
Tendu, sombre et haletant, Paradise Lost nous plonge dans l’univers haletant de Pablo Escobar. Pour son premier film, Andrea Di Stefano choisit de s’inspirer du plus légendaires des trafiquants de drogue pour dessiner un drame palpitant, mêlant une romance maudite et une confrontation de tous les instants entre le bien et le mal. Si Paradise Lost parvient à aller jusqu’au bout de ses idées et s’offre une performance superbe de Benicio Del Toro, la mise en scène maladroite et peu maîtrisée d’Andrea Di Stefano rend l’entrée en matière difficile tandis que le montage abrupt du film dérange. Une réussite mitigée, donc…
Excellent film! Acteurs jouant parfaitement leur rôle . Surtout benicio ... En route pour l'Oscar. Une descente aux enfers qui rappellent Breaking Bad.
"Paradise Lost" démystifie le Robin des Bois de Colombie : Pablo n'est qu'un criminel de bas étage ne s'intéressant qu'à sa personne et son immense égo. L'intrigue est focalisée sur un proche, une pièce rapportée de sa nièce qui entre petit à petit dans le cercle rapproché de la famille. A l'instar du "dernier roi d’Écosse", (une tranche de vie d'Amin Dada" et de son entourage), mais sans l'épaisseur dramatique de celui-ci, le biopic sur Escobar décrit l’enchainement à un système sans issue. Superbe mise en scène et découpage ciselé. Le seul bémol vient du scénario, mainstream, et du choix des personnages, stéréotypés permettant au public américain de s'y retrouver. On sent bien l'ambition limitée du réalisateur doutant de l'intelligence du spectateur. Dommage.
Un film pas mal, mais qui aurait pu être mieux. Pablo Escobar, c'est un sacré personnage. Benicio Del Toro l'incarne avec perfection, à la fois généreux et machiavélique, souriant mais sans pitié. L'histoire est entraînante de façon irrégulière. L'histoire entre Maria et Nick est très niaise et trop rapide, on y croit pas une seule seconde. La première partie du film est assez molle, on ne ressent pas spécialement d'attachement pour un tel ou un autre, on suit sans grande conviction. Plus l'histoire avance, plus elle devient intéressante. On voit ce que Pablo Escobar peut faire, on voit le danger, on voit les menaces, on voit les morts, bref on voit une intrigue et une sorte de course à l'homme qui se serre de plus en plus, et c'est ça que j'attendais ! L'action devient plus efficace et finit en beauté. Ce qui est dommage, c'est cette histoire d'amour qui ne sert pas à grand chose et qui fait le lien avec ce grand baron de la drogue. Une histoire plus centrée sur lui aurait peut être été plus intéressante.
Un excellent Benicio Del Toro dans le rôle d'Escobar. Ce film m'aura permis de découvrir une autre facette de ce personnage ambigu capable à la fois d'aider les pauvres et de faire tuer tous ceux qui peuvent représenter une menace pour lui. Mais c'est film est aussi l'occasion de raconter une autre histoire, celle-ci probablement fictive, d'un couple d'amoureux gravitant autour du chef du cartel de Medellin. Un très bon moment de cinéma.
C'est une grosse déception pour moi qui attendait un biopic sur Pablo Escobar. Non pas que le personnage me fascine mais je voulais voir ce que Benicio del Toro allait faire de cette figure. En ce qui concerne sa performance il n'y a rien à lui reprocher mais le film est plus l'histoire d'un point de vue intime posé sur le bandit que le récit de ses méfaits. C'est donc sur le personnage interprété par Josh Hutcherson que s'attarde l'histoire. Benicio apparaît comme un épouvantail effrayant et surplombe le film mais il se limite à des apparitions. Si vous voulez voir Josh H. dans un premier rôle, c'est surement un film correct (ses aventures sont terribles, il faut dire) mais ce n'était pas ce que je recherchais. Le film se regarde sans ennui malgré tout.
Colombie, 1990, la guerre de la drogue vue de l'intérieur.
El Patron a été le plus grand trafiquant de tous les temps. Son destin hors norme, intimement lié à l'histoire contemporaine de la Colombie, sa réputation sanguinaire, sa carrure de boucher placide font de lui un personnage idéal de roman. Dans « Blow », Escobar était déjà impressionnant et dominateur. On le retrouve ici incroyablement incarné par Benecio del Torro dont le regard, dénué de toute compassion, vous transperce pendant tout le film. Pour une fois, on ne suit pas le scénario classique des films de malfrats; découverte du business interdit, réussite gigantesque et scandaleuse, immédiatement suivie d'une descente aux abîmes. Dès la genèse, le héros n'adhère pas à l'image idyllique que cherche à se donner Tio Pablo, l'oncle de la jolie colombienne dont il est tombé amoureux. Il n'est pas dupe du marché à la Dorian Gray que lui offre le cador de Medellin. Il voudrait fuir, rendre un dernier service, puis rentrer vivre dans Canada natale. Pourra-t-il échapper à la violence aveugle qui préside dorénavant aux destinées de ce paradis entre mer et montagnes devenu le cœur d'un conflit planétaire? À travers le destin tragique d'un gringo confronté au pire, le réalisateur dénonce la manipulation politique, la clientélisme, l'incompétence des gouvernements de la Colombie dont la population civile demeure la principale victime d'une effroyable guerre téléguidée par Washington. Un film puissant, qui ne triche pas. Ne pas manquer.
Pour sa grande première réalisation, l'italien Andrea DI STEFANO s'attaque à un sacré sujet. La mise en scène efficace contribue à transformer progressivement ce film en un thriller haletant. Benicio DEL TORO se révèle très charismatique dans la peau du célèbre baron de la drogue, Pablo ESCOBAR. Il offre une performance toute en nuances, qui met en valeur l'ambivalence du personnage. Il nous montre que, s'il est dangereux, c'est aussi parce qu'il sait se montrer aimant et sympathique. Le jeune acteur Josh HUTCHERSON propose, lui aussi, une partition très satisfaisante. Dans "Paradise Lost", on regrettera certains flash-back inutiles, qui frustrent la mise en scène habile de son auteur.