Sony Pictures et Genndy Tartakovsky remettent le couvert avec Hôtel Transylvanie, leur succès commercial de 2013. Plus de deux ans après la sortie du volet initial, les studios Sony, conscients d’un retard conséquent, en termes d’animation, sur la concurrence, misent une fois encore sur le cinéaste aux commandes du premier volet et sur son sens du running gag pour réitérer l’exploit financier d’un Hôtel Transylvanie qui aura plus aux plus petits comme aux plus grands. Ni moins bon ni meilleur, donc, que le premier, ce second effort confirme que les productions du studio, si elles s’avèrent rentables, amusantes, peinent cruellement à dépasser leurs statuts de films d’animation humoristiques. C’est efficace, c’est drôle, c’est propre et soigné en ce qui concerne l’animation, mais ça ne transcende jamais son contexte, bien loin de la profusion de sentiments chez Pixar, bien moins inventif qu’une grande majorité des productions SKG. En somme, voici du film d’animation alimentaire, produit agréable à visionner mais aussi vite oublier qu’un petit-déjeuner à l’heure ou l’estomac gargouille.
Dans les faits, ce numéro deux, est une suite directe. On retrouve donc Dracula dans son hôtel, sa bande d’amis monstrueux, amusants, surtout, sa fille et son gendre humain, et bien sûr, son petit-fils, dont il est encore trop tôt pour savoir s’il est un vampire ou un mortel. Le film tourne alors autour de cette question. Le marmot est-il un monstre ou l’un des nôtres? La question posée d’emblée est pertinente, mais sur la durée, cela commence à se réchauffer au soleil. Heureusement, nous pourrons compter sur un humour de situation d’une très franche efficacité, sur une belle brochette de personnage loufoque et sur quelques inventions sympathiques de la part des créateurs. Mais nous nous arrêterons là, pas mécontent, en toute franchise, de voir débarquer le générique de fin alors que les gags semblent commencer à se répéter.
La branche animation de l’écurie Sony marque donc quelques bons points au Box-Office, ce deuxième volet de la franchise de monstres ayant été un succès en salles. Seul fait regrettable, ici, un placement de produit grossier, presque malhônnete. Que font donc les Sony Xperia et autres Vaïo dans ce type de production? De ça, nous aurions pu nous en passer. 09/20