Bon, ben King Rising 3 ne remonte pas le niveau par rapport au 2, et il continue même d’enfoncer le clou de la nullité.
Au casting un habitué de chez Boll, à savoir Dominic Purcell, lequel se montre inerte. A croire qu’il a passé un concours avec le Dolph Lundgren du 2, car il se traine mollement (peut-être un peu moins mollement quand même que Lundgren), mais ce n’est pas nerveux, et c’est un héros en carton. Non mais franchement, qui utilise un tabouret pour monter à cheval ? Son personnage ne tient pas la route, et il est amorphe. Autour de lui un lot d’anonymes, bulgares pour la plupart, qui ne relève guère plus l’intérêt. Là aussi les rôles sont en papier mâché, et les interprètes ne dégagent rien, pas vraiment de charisme, et un jeu trop fade. Le tout desservi par des dialogues minimalistes.
Le scénario est amorphe. Découpé en trois parties, le film est doté d’une partie médiévale centrale absolument sans substance. Tout va vite, sans construction, l’histoire d’amour est balancé, le méchant super-méchant est en fait d’une nullité crasse, le dragon fait de la figuration histoire de maintenir un semblant d’ambiance heroic-fantasy, et la partie finale en Bulgarie est affligeante. C’est d’autant plus affligeant qu’on pensait avoir vu le pire avec la partie médiévale, mais non, King Rising 3 est capable d’aller encore plus loin dans le brassage de vent. Incroyable.
Visuellement c’est une hécatombe. Boll filme absolument n’importe comment. Les bagarres sont illisibles, la caméra n’arrête pas d’avoir la bougeotte, les plans super serrés étouffent toute portée épique, toute intensité (c’est bien simple la plupart du temps les plans sont si serrés que les personnages sont à moitié coupé et l’action hors champ !). C’est d’une prise de tête rare, et à cela s’ajoute des décors totalement bâclés, bien qu’un peu moins carton-pâte que dans le deuxième épisode, et la photographie est elle aussi bien vilaine. On retiendra finalement peut-être un dragon pas trop mal fait quoique d’un design discutable, et une bande son qui pendant deux minutes, au milieu du film fait illusion.
Mais bon, ce film est comme le deuxième de la saga, à éviter absolument. C’est vraiment le genre d’arnaque de Boll qu’il vaut mieux savoir éviter. C’est d’autant plus préjudiciable au réalisateur qu’il a su servir ces derniers temps des choses meilleures, mais là, ben il est retombé dans ses travers avec une bouillie indigeste. 0.5