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soniadidierkmurgia
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3,0
Publiée le 19 juillet 2017
Léo Joannon n'a pas laissé une trace inoubliable dans le cinéma français d'Avant-guerre. Il s'illustre plutôt lors de l'Occupation où ses penchants rigoristes l'amènent à flirter de très près avec l'idéologie nazie. Certains de ses agissements envers ses collègues réalisateurs juifs comme Raymond Bernard qu'il spolie des studios de Boulogne pour les faire annexer par la Continentale ne sont guère reluisants. Il est tout normalement soumis à une période d'exclusion à la Libération. Ce n'est qu'en 1950 qu'il peut retrouver le chemin des studios. Avec l'aide de Pierre Fresnay qui le rejoint pour deux films, il renoue avec ses visées moralisatrices à travers quatre films faisant l'apologie de l'éducation stricte et de la rédemption par la foi et le pardon. "L'homme aux clefs d'or" est l'exemple caricatural de ce que le relâchement de la discipline peut engendrer selon Léo Joannon.spoiler: Un professeur d'anglais interprété par le toujours martial Pierre Fresnay fait preuve d'indulgence quand il renonce à punir trois de ses élèves qu'il a surpris en train de voler dans son bureau la recette d'une quête de bienfaisance. Le scénario de Joannon montre comment ce court instant de faiblesse se retourne contre celui qui par sa faute a permis à des jeunes âmes en construction de s'engager dans le mauvais chemin jusqu'à l'âge adulte . Si abstraction est faite de ce sous-texte un peu simpliste on peut prendre plaisir à ce film au suspense relativement bien construit où Annie Girardot encore débutante montre toute l'étendue de son talent, parfaite qu'elle est en garce irréductible. Fresnay qui était en phase avec les idées de Joannon était sans doute l'acteur idéal pour incarner ce spoiler: professeur d'anglais lillois devenu suite à une machination portier d'un grand hôtel monégasque . Il n'en demeure pas moins qu'imaginer que seule une éducation rigide peut suffire à redresser tous les comportements déviants procède d'une vision simpliste du comportement humain
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3,0
Publiée le 12 décembre 2012
C'est un complot où la pitiè est une fausse monnaie! Dans "L'homme aux clefs d'or", Pierre Fresnay (avec son accent provençale) enseigne la syntaxe et les verbes irrèguliers en tant que professeur de langues! Mais quand quatre de ses èlèves piquent dans la collecte faite dans le collège pour les diminuès physiques, cela met Fresnay dans tout ses ètats! C'est du pur Lèo Joannon avec les dialogues de Laudenbach et un tournage dans les studios de Billancourt! Avec une quasi-dèbutante: la jeune Annie Girardot dans un rôle de petite garce faite pour le mal! On n'a pas toujours raison d'être gènèreux mais Fresnay, qui n'a pas besoin de forcer son jeu tant il est remarquable en prof / valet, sauve le film de l'oubli absolu! A voir pour lui...
On ne fait pas dans la finesse dans le portrait des personnages, surtout ceux joués par Gil Vidal et Annie Girardot pourris jusqu'à la moelle, mais cette histoire de vengeance bénéficie d'une mise en scène soutenue qui permet de ne pas relâcher l'intérêt une seule seconde et d'un scénario qui s'avère jamais attendu surtout dans la dernière heure. Et puis l'acteur principal n'est autre que Pierre Fresnay qui choisit ses meilleurs armes pour être convaincant, et qui a fait ses plus grandes interprétations, à savoir la sobriété et l'autorité. Un petit film efficace.
La distribution est moyenne; Fresnay un peu ennuyeux; Girardot sauve in extremis le film; l' histoire aurait pu être mieux travaillée mais sombre vite dans l' invraisemblable; petit film sans relief.
Je n’ai pas réussi, malgré les efforts de Pierre Fresnay, à entrer dans ce scénario invraisemblable aux personnages totalement manichéens qui nous trimbale sans plaisir particulier de Lille au palace de l’Hermitage à Monte-Carlo.
Voilà un bon petit film sur la vengeance qui se mange froide. Elle vient lentement mais sûrement, et c'est bien tout le sel du scénario de ce film. Avec en prime un Fresnay magistral, comme d'habitude. A voir par tous les amateurs de thriller/ comédie humaine.