Fidèle à son réalisateur et toujours aussi barré dans son style, ce nouveau Cronenberg à de quoi défrayer une fois de plus la chronique et surtout mérite absolument sa présentation en compétition au festival de Cannes 2014 tout comme le prix d'interprétation féminine décerné à Julianne Moore, incroyable dans son rôle d'actrice aux abois, bien immergé dans l'univers hollywoodien sous toute ses coutures et offrant un personnage bien marqué et surtout très expressive. On peut aussi relever une critique de la société de la ville des rêves par ses personnages prenant partie dans ce monde bien particulier, mais aussi d'une société américaine toujours plus avide de reconnaissance, que ce soit par le grand public que par le cercle familial, et la dessus le scénario n'a pas grand chose d'excitant mais à le mérite d'être plutôt bien établit et dépeint de manière plutôt intéressante et surtout très crument un monde sans foi ni loi. Mais outre cela, l'ensemble de film manque non seulement de force mais surtout propose une intrigue assez intéressante avec un fond bien amené mais bien trop irrégulière en ce qui concerne le rythme étant donné que de nombreuses scènes manquent incontestablement d'éléments convainquant, pour ce qui est de la trame générale établie, c'est à dire de destins de quelques habitants de Hollywood, sauf peut être sur la fin puisque c'est à ce moment que l'ensemble du scénario prend tout son sens. Et bien que le casting tient tout ses promesses avec des personnages hauts en couleurs interprété par pas mal de très bon acteur à l'image bien évidemment de Julianne Moore, mais aussi de John Cusack qui propose un personnage bien plus convaincant que ce qu'il a l'habitude de jouer par le monde qu'il incarne à travers ce rôle, emprunt de critique lui aussi, représentant sa plus grande force ici, et puis bien que celui ci soit que très peu présent, Robert Pattinson prouve une fois de plus dans un Cronenberg qu'il est un bon acteur, même si ici c'est clairement moins perceptible que dans "Cosmopolis" mais au moins ses interventions amène quelques éléments sympathiques, bien que cet ensemble d'acteur donne un échantillon bien représentatif de ce que peu correspondre le vice qui incarne le monde hollywoodien. Après on ne peut pas dire que la critique soit très engageante ni plus surprenante plus que cela, elle reste sur des faits plus ou moins déjà établis dans les esprits critiques de cet univers mais cela à au moins le mérite de se faire entendre et de manière assez fun, bien déluré et à la fois tragique, ce qui na rien d'étonnant quand on voit la stature des protagonistes mis en scène. En ce qui concerne le film en lui même, la montage est simple, épuré et sans grande prétention malgré tout, il propose quelques répliques bien étudiées et des moments qui feront soit réfléchir soit bien rire par le côté incongru de certains éléments du scénario, surtout en ce qui concerne le destin de ce jeune enfant star, et pour ce qui est de la mise en scène générale, les plans fonctionnent plutôt bien offrant une esthétique propre à son réalisateur, et bien que l'on ne peut pas y être sensible, il faut reconnaître que Cronenberg à une sacrée capacité à établir des critiques de notre société à travers des films uniques en leur genre, qui ne sont pas toujours efficace mais qui à toujours la capacité de proposer des sujets brûlants, traités de manière en plus brûlante. Loin d'être un grand moment de cinéma, non seulement ce film correspond à merveille à genre du Festival de Cannes auquel il peut en plus se targué d'y avoir remporté un prix, qui de plus est largement justifié (ce qui n'est pas toujours le cas là bas), mais c'est surtout qu'il faut y apprécier l'aspect esthétique et cinématographique plutôt que le contenu même de l'ensemble.