Derniers Avis : Maps To The Stars - Page 24

Le nouveau Cronenberg est un grand film malade, une satire féroce d'Hollywood doublée d'un récit quasi-mythologique d'inceste. L'ombre d'Oedipe plane sur cette oeuvre maîtrisée et dérangeante, entre cauchemar et scizophrénie qui fascine autant qu'il dérange. Cronenberg livre un film fascinant et entêtant magnifié par des interprètes incroyables dont Julianne Moore qui n'a pas volé son prix d'interprétation à Cannes. Maps to the star est aussi froid que Crash et Cosmopolis mais aussi pas dénué d'un certain humour trash (dialogues crus, une scène de WC désopilante avec Julianne Moore). Les thématiques majeures de son oeuvre sont également présentes (corps meurtis et sexués, pulsions autodestructrices) et permettent au film de s'ancrer parfaitement dans la filmographie de l'auteur. Bref, Maps to the star est grandiose, cynique, percutant et non dénué de poésie (la fin du film avec une Mia Wasikowska fabuleuse). Bref, Maps to the star, c'est du très bon Cronenberg, à voir!

Belle plongée dans le côté obscur d'Hollywood. Les fans de Cronenberg devraient y trouver leur compte.

Il n'y a qu'un seul film de D. Cronenberg que j'ai aimé c'est "A dangerous method", c'était remarquable, sobre et très intéressant.
Les autres films de ce réalisateur je n'ai pas aimé et celui-ci c'est le cas aussi : bien que ce film soit bien foutu il faut le reconnaître, c'est trop dérangeant, bizarre, tordu.
La première moitié du film ça va à peu près et ensuite la seconde partie c'est bien pénible à suivre. Et alors la fin c'est carrément l'horreur.

Un film de David Cronenberg, c'est toujours une expérience un peu particulière, souvent viscérale. Ici, le cinéaste canadien pose un regard cynique et sans pitié sur Hollywood, nous montrant ce que l'usine à rêves est capable de faire aux gens. D'une fille pyromane à un jeune acteur de 13 ans passé par la cure de désintoxication en passant par un gourou pour stars cachant un lourd secret et une actrice tourmentée par le fantôme de sa mère, "Maps to the Stars" en met un sacré coup dans le vernis d'Hollywood. Ce n'est pas forcément subtil mais Cronenberg démontre très bien son propos, allant jusqu'à pousser le vice en parlant d'inceste et en montrant de jeunes adolescentes critiquer sans vergogne les femmes plus vieilles qu'elles. Le résultat est fascinant mais bel et bien déroutant, à l'instar de plusieurs de ses films et au final, on ne sait pas trop quoi en penser quand arrive le générique de fin. Mais il est certain que "Maps to the Stars" est loin d'être mauvais, témoignant une nouvelle fois du talent de Cronenberg, capable de troubler avec une grande économie de moyens. Parmi la casting, on remarquera surtout Julianne Moore, névrosée à souhait, Mia Wasikowska, poursuivant tranquillement sa carrière déjà riche en rôles intéressants et John Cusack en gourou loin d'être irréprochable.

Furieux pamphlet que ce "Maps to the Stars"! C'est grinçant, dérangeant, extravagant... Les comédiens sont brillants eux aussi. Néanmoins, à trop vouloir en faire, Cronenberg s'est un peu égaré dans le n'importe quoi, dans la surenchère de folie, et finit par perdre un peu le spectateur. Dommage, l'idée était très bonne et, même si le film reste tout de même réussi, on aurait aimé plus de crédibilité et de réalisme pour ce film un peu (trop) barré. On retrouve un peu du film choral, mais sans que celui-ci ne décolle franchement; on reste un peu sur notre faim.

Maps To The Stars est cru, violant, directe, réaliste et réussi.
Le sulfureux réalisateur David Cronenberg (Cosmopolis…) réalise un film sans concession pour l'industrie du cinéma Hollywoodienne les présentant tous comme des dégénérés, hypocrites.
Le réalisateur raconte l'histoire de 3 hollywoodiens, une jeune femme (Mia Wasikowska), une actrice de 50 ans (Julianne Moore) et un jeune acteur (Evan Bird), 3 histoires qui vont peu à peu se relier pour nous montrer un visage de Hollywood encore inconnu. L'histoire est parfaitement originale et plonge avec succès le spectateur dans cette ambiance. La plus grand réussite du film c'est son casting, une Julianne Moore qui a rarement été aussi parfaite et elle justifie son prix au festival de Cannes. Le montage est aussi responsable de la bonne qualité du film puisque c'est avec un montage discursif (le montage crée le sens du film) que David Cronenberg oblige le spectateur à s'investir dans son film. Bref, un film très surprenant qui change des films classiques américains.

Un coté trasch, malsain, surement réel qui nous fait apprécier de ne pas être acteur névrosé.... mais ce film est bien, avec, encore une fois, une Julianne Moore excellente

Une fois encore, je vais sans doute me faire "agonir" (expression de ma grand-mère paternelle), cette fois par les "aficionados" d'une icône : David Cronenberg ! Ce film me semble un peu sans queue (quoique...) ni tête. C'est assez décousu, les personnages sont détestables, horripilants ou pitoyables. Quant à l'histoire, eh bien son message est loin d'être clair. Veut-on nous prouver que Hollywood est un ramassis de drogués ou d'ex-drogués, de névrosés et/ou de psychotiques ? Que l'union d'un frère et d'une sœur ne peut conduire qu'à des enfants dégénérés ou criminels à l'ego démesuré ? Perdu dans un fatras de situations dont certaines sont carrément incompréhensibles, le spectateur a bien du mal à s'y retrouver. Reste que les dialogues sont plutôt colorés et épicés (je ne dirai pas "crus" : il m'en faut davantage pour me choquer) : ils relèvent cependant un peu cet ensemble brouillon et décousu qui donne nettement une impression de "pas fini". Si ce film "fait" la palme d'or à Cannes, je prends le maquis ! PS : en tout cas, on était loin de l'émeute ce matin à mon UGC : 7 personnes dans la salle (y compris moi-même), dont deux qui se sont barrés avant la fin.

les + : Quelques dialogues croustillants, un jeu d'acteurs excellent, une vision cynique du showbiz et une réalisation propre...

Pour le reste ce film ne vous tiendra pas en haleine, le scénario est plutôt ennuyeux, la violence gratuite ne rajoute pas grand chose, ne perdez pas votre temps.
Déçu.

Un film très noir qui expose la vanité du monde du cinéma, mais qui peut s'appliquer à bien d'autres sphères, pour en faire un pamphlet sur la vanité tout court. David Cronenberg excelle dans cet exercice et nous livre un film sublime, parfaitement mené et un casting très bien choisi et dirigé. Julianne Moore, John Cusack, Evan Bird, Olivia Williams et Mia Wasikowska détonnent dans leurs rôles de névrosés à la recherche désespérée d'une reconnaissance et d'un bonheur perdus. On oublie les acteurs, qui n'ont pas hésité à se transformer, on ne voit que les personnages, et au-delà d'une apparence parfaite, l'abîme dans laquelle ils se sont perdus et s'enfoncent toujours plus chaque jour. Du grand art... et un Oscar pour Moore !

L'enfer du décor d'Hollywood. La mort rode, le bûcher des vanités et les secrets inavouables. Film a ne pas mettre entre toutes les mains. C'est du lourd au niveau drame.

Aucun intérêt.....Ne perdez pas votre temps pour un film qui ne sert strictement à rien.

Incontestablement il n'y a personne à sauver parmi les personnages de "Maps to the stars". Tous aussi dérangeants les uns que les autres ils ne gagnent pas à être connus. Leurs turpitudes nous révulsent et souvent nous mènent au bord de l'écoeurement. Cronenberg les filment sans ménagement dans leur environnement de transparence (car l'étrange c'est qu'on est affreux mais on veut être vus de tous !) poursuivis par leur propres fantasmes (régurgitation de leur profond malaise de n'être que des images "à pomper du fric"), avec la vulgarité des moyens dont ils sont coutumiers (ah ! le champ contre champ des "soaps" d'autrefois !). Parfrois s'incrustent sur l'écran quelques visions d'enfer, fantômes d'un autre monde ou résidus d'un inconscient qui a la peau dure. Mais le plus beau moment ce fut sans doute lorsque couverte du sang de sa victime l'ange infernale venue tout spécialement pour mettre fin à ce monde (sans le savoir bien sûr !) frappe avec la statuette en or une pauvre "star" disparue à l'image et dont tout naturellement le spectateur a pris la place. Car Hollywood tel qu'on nous le décrit n'existerait pas sans nos projections de fans en mal de renommée pour qui tout spécialement sont faites ces "cartes des étoiles" qui sont sensées nous faire entrer dans le monde du show....

Alors attention ! C'est une escroquerie ce film. D'abord, c'est une grosse merde et une escroquerie parce que Pattinson que tout le monde veut voir, on le fait passer pour le héros du film. En fait, il a une ou deux scène, c'est honteux. C'est incompréhensible, c'est con comme la lune

"Maps to the stars" n'est pas un film facile par le sujet lui-même et encore davantage par le parti pris mis en place, mais la seule signature de David Cronenberg, en fait-elle un film réussi et à la hauteur pour autant ?
De mon humble avis, j'ai très rapidement ressenti un malaise face à ce défilé de personnages venus du "star system" d'Hollywood...
Malaise dû à une accumulation, à un catalogue de névroses, d'addictions, de pathologies mentales, de violence, partagés par chaque protagoniste au passé de plus effrayant, à un point où tout devient gratuitement sordide et nauséeux à ne plus être crédible du tout...
Chacun est de plus doté d'un lot de défauts tellement impressionnant qu'on n'entre absolument pas dans ce film irréaliste au possible !
Le propos même de Cronenberg est à ce point outrancier, que le réalisateur passe à côté de l'enjeu apparemment visé et laisse ainsi le spectateur de côté !
Ce dernier ne ressent aucune émotion, aucun intérêt qui puisse le faire adhérer un minimum à cette histoire ou à ce milieu de stars toutes trop profondément perturbées !
De plus le scénario, encore par cette accumulation, ne semble pas crédible et nuit à la lisibilité et à la fluidité de l'ensemble...
On peut bien sûr saluer la performance de Julianne Moore, car performance il y a, et en même temps son jeu ici aussi excessif, rend ce personnage caricatural et franchement peu crédible.
Celui d'Agatha, plus dans le demi-mesure semble plus intéressant et énigmatique...
Quant à la forme, l'excès est encore et toujours de mise et ajoute également à ce sentiment de rejet, comme ce poème d'Éluard déclamé tant de fois au point d'être galvaudé et inutile jusqu'à ne plus avoir aucun sens !
David Cronenberg a réalisé un film ou tout semble gratuit et infondé tel un catalogue de monstruosités, d'horreurs, librement montrées à l'écran avec juste l'idée de provoquer, sans qu'aucune histoire plausible, prenante et pertinente ne lie ces personnages entre eux !
Se situer une fois de plus dans le monde de l'argent et de la célébrité, renforce encore l'attrait que beaucoup ont pour cette société, qui au fond n'a rien de bien palpitant à dévoiler et à montrer...
À ce titre et sans vouloir comparer, l'univers sinistre, misérable et donc totalement opposé du dernier film "Joe" de David Gordon Green, avait là de quoi nous faire frémir et également réfléchir, avec beaucoup de justesse, de talent et de style.
L'exercice tenté ici peut certes plaire, mais pour mon compte, un sérieux élagage aurait permis de se concentrer sur un ou deux personnages importants, avec plus de finesse et de subtilité pour donner une vraie force, un véritable impact, indispensables et essentiels qui manquent énormément cette fois...
"A dangerous method", "History of Violence", "Les Promesses de l'ombre" entre autres, étaient d'ailleurs bien plus pertinents et passionnants...
L'univers envoûtant de David Lynch évoqué par certains ici, me semble bien éloigné de cet étalage de curiosités vraiment mal dégrossi et surtout totalement inabouti !
Une déception absolue...